
Introduction
La crise financière mondiale a éclaté au grand jour en septembre 2008. Elle a pris
naissance aux Etats-Unis, s’est ensuite rapidement propagée aux autres régions.
La crise financière a eu des effets directs et indirects sur l’économie mondiale.
Si au début les effets directs ont affecté principalement le système bancaire et
financier dans les pays développés, le monde est par la suite plongé dans une
profonde crise qui n’épargne aucun pays.
La crise financière mondiale a affecté le secteur financier africain à des degrés
divers. Le système bancaire a été relativement épargné. Par contre, la crise a
sévèrement touché d’autres segments du système financier tels que les Bourses de
valeurs.
La crise financière qui est partie des Etats-Unis s’est étendue au reste du monde à
partir du second semestre de l’année 2008. Les pays développés ont engagé des
actions énergiques visant à enrayer la crise. Malgré ces efforts, l’économie mondiale
est entrée en récession.
La crise financière mondiale fait suite aux crises financières russe, asiatique et
mexicaine dans les années 1990. Elle est cependant beaucoup plus sévère que ces
autres crises par le nombre de pays touchés, l’impact financier et socio-économique
et la vitesse de propagation. Le moment est peut-être venu de réformer le système
monétaire international afin de le rendre plus adapté au nouveau contexte et de
prévenir la récurrence des crises financières.
Les Chefs d’Etat et le Gouvernement du G20 ont tenu le 02 avril 2009 à Londres
un Sommet sur la crise financière. L’Afrique a fait entendre sa voix à cette
rencontre à travers la participation de l’Afrique du Sud qui est membre du G20, celle
du NEPAD et de l’Union africaine. Ses propositions sur la crise financière ont été
préparées par le Comité des Ministres des Finances et des Gouverneurs
(le Comité de Dix) mis sur pied à cet effet.
Les accords conclus à Londres ont trait à la mobilisation des ressources, à la
régulation et à la supervision du système financier, au renforcement des institutions
financières internationales, à la promotion du commerce et de l’investissement et à
la sortie de crise.