Dyslexie mixte et sévère

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Une illustration du travail d’un
SESSAD-DYS
 A propos du cas de Julien
1 Equipe Pluridisciplinaire, 3 volets d’intervention
• Volet
Rééducatif : prise en charge pluridisciplinaire avec un
travail résolument tourné vers la neuropsychologie
• Volet Compensation : Utilisation des aides pour favoriser
l’autonomie des enfants suivis et le transfert des acquis sur
le plan scolaire
• Volet Psychothérapeutique
: développement et
renforcement de l’estime de soi et du bien être
psychologique indispensable à l’investissement des
programmes rééducatifs proposés
Julien M.
Né le 4.6.97 (15 ans)
Admission au SESSAD en Novembre 2008 (CM2)
 Dyslexie sévère persistante après plusieurs années
d’orthophonie + Dysorthographie +++
 Facteurs supplémentaires de sévérité :
 Dyschronie
 Déficit mnésique global sur toutes les modalités (mémoire à court
terme, mémoire de travail, mémoire verbale structurée et sérielle)
 Lenteur exécutive – Dyspraxie – Dysgraphie
 Dyscalculie – difficulté de raisonnement analogique aux lois spatiales.
 Solides capacités de raisonnement – ressources cognitives
supérieures à la moyenne (WISC IV) : très bon niveau de
raisonnement verbal et visuel catégoriel, richesse lexicale.
Maturité.
 Capacités de mémoire visuelle significativement mieux
préservées
 Sur le plan comportemental : opposition – négativisme –
interrogation sur l’existence d’un trouble dépressif.
Evaluation
et
prise en charge orthophonique
d’un adolescent présentant
des troubles DYS sévères
Lalaina RASOLO, orthophoniste
 2 séances hebdomadaires : PEC libérale depuis le CP
et au sein du SESSAD depuis le CM2 (novembre 2008)
Profil langagier oral et écrit
 bilan initial : octobre 2010 (Odédys)
 Bon niveau de langage oral - Trouble phonologique
 Dyslexie mixte et sévère
Voie phonologique : exactitude : - 8, 1 ET / vitesse : - 18,9 ET
Voie lexicale : exactitude : - 3,8 ET / vitesse : -19,2 ET
Déchiffrage laborieux et erroné, extrême lenteur
Lecture de texte impossible - Accès au sens restreint
 Dysorthographie mixte et sévère
Passage à l’écrit : résistance voire refus
 Système phonologique : -10,7 ET
 Contrôle sémantique : barbarismes  - 4 ET
 Compétences morphosyntaxiques : genre et nombre - 4ET
 Stock lexical orthographique : - 6,9 ET
Projet rééducatif
Lecture :
renforcement des deux voies en parallèle
1) Voie phonologique : améliorer la précision du déchiffrage
 Graphies complexes, règles de variation contextuelles (s/g/c),
traitement des erreurs de lecture (auditives, visuelles et
séquentielles)
 Matériel : fiches personnalisées, participation active, mise en
application immédiate et différée – lien avec l’orthographe
2) Voie d’adressage : améliorer la vitesse de la lecture, réduire
le coût attentionnel et permettre l’accès au sens
 Mémorisation des images orthographiques, méthode du
cache
 Matériel progressif : éléments isolés, différenciation, matériel
signifiant, constitution de listes, contrainte temporelle
Compréhension écrite
 But ultime de la lecture : accès au sens
 Lecture plus fluide : compréhension possible
 Renforcement des stratégies de compréhension existantes :
repérage des groupes signifiants de la phrase, représentation
mentale rapide, anticipation, limitation des contresens
 Matériel : varié, progressif, de longueur et difficulté
croissantes – thèmes choisis selon les centres d’intérêt
 Nécessité d’adaptation : difficultés de déchiffrage vs
capacités intellectuelles
Compétences orthographiques
 Système phonologique : graphies complexes, règles de
conversion P/G, traitement des erreurs de transcription
Matériel : // au travail effectué en lecture, complétions>réécriture,
recherche de similitudes orthographiques
 Orthographe d’usage +++ : stock lexical orthographique
 rétention visuelle : améliore la voie d’adressage en lecture
Matériel : étymologie, aspect visuo-sémantique (orthographe
illustrée), épellation, rétention visuelle, répertoire
 Contrôle sémantique : limitation des barbarismes, erreurs
d’individualisation, homophones grammaticaux
Matériel : stratégie de relecture (phonologique et orthographique),
différentes unités de la langue, fiches
Bilan récent : janvier 2012
Epreuves de lecture : BALE
Lecture mots
REGULIERS Score
Temps
Lecture mots
IRREGULIERS Score
Temps
Lecture LOGATOMES
score
Temps
0
-5
-10
-15
-20
Bilan 1 : Octobre 2010
Bilan 2 : janvier 2012
-25
Epreuves d’orthographe :
BALE et Petit Poucet
0
-2
-4
-6
-8
-10
-12
Bilan 1 : octobre 2010
-14
Bilan 2 : janvier 2012
Compréhension écrite
Vol du PC : janvier 2012
5
0
-5
-10
-15
-20
-25
Lecture de texte
-30
-35
Compréhension écrite
Vol du PC : janvier 2012
Conclusion
 Troubles DYS sévères et persistants
Trouble phonologique :
Lecture : voie phonologique > v. lexicale
vitesse de déchiffrage
 Orthographe :
car contraintes orthographiques,
sémantiques et graphiques
 Troubles instrumentaux associés
 Défaut d’automatisation, de mémorisation, de généralisation
 Aspect motivationnel
 Stratégies de compensation efficaces : appui sur le sens,
compétences intellectuelles, raisonnement …
 Poursuite de la prise en charge orthophonique : SESSAD et
libéral
DEMARCHE NEUROPSYCHOLOGIQUE
AUPRES
D’UN ADOLESCENT MULTI-DYS
Barbara JOLY-POTTUZ
Neuropsychologue
CONTEXTE GENERAL DURANT LA PHASE
D’INVESTIGATION
 Enfant âgé de 11 ans 8 mois (CLIS DYS)
 Plaintes familiales et de l’enfant sur le versant cognitif :
- Difficultés dans les apprentissages
- Trouble sévère de la mémoire engendrant de l’évitement et de
l’opposition dans les devoirs scolaires
 Manque d’organisation, de méthode, de savoir-faire engendrant
une passivité et un défaut patent d’autonomie dans la réalisation
des tâches scolaires.
 Attention fluctuante en fonction de la motivation
REEDUCATION REPOSANT SUR LES MODELES
NEUROPSYCHOLOGIQUES
FONCTIONS
EXECUTIVES
Exécuteur
Central
SUPRA-ATTENTION
MDT
PLANIFICATION
INHIBITION
AUTO-REG
FLEXIBILITE
COGNITIVE
NIVEAU
ATTENTIONNEL
Attention
Attention
Attention
SELECTIVE
DIVISEE
SOUTENUE
BASIQUE
EVEIL
VIGILANCE
ORIENTATION
ACTIVATION
MOTIVATION
Analyse visuelle
Théorie de l’esprit
Langage
DIFFERENTO
Inhibition cognitive et motrice
- Résistance aux informations parasites
- Filtrage d’informations : focus attentionnel
sur information cible
- Inhibition d’une réponse automatique prépondérante
HAYLING
Le chien dort dans sa …………….PELUCHE
Les policiers arrêtent les …………CONSERVES
AUTRE COULEUR
Lune : « vert »
CONTRAIRES
« Carré noir »
salade : « bleu »
Abricot : « noir »
Ciel : « orange »
carotte : « turquoise »
citron : « marron »
« rond blanc »
FONCTIONS EXECUTIVES PLANIFICATION
SEQUENCES BASIQUES
SEQUENCE VIE
QUOTIDIENNE
Faire appel à des connaissances
- procédures routinières
Explicitation
Un
Unexemple
exemplede
deréalisation
réalisation
REEDUCATIONS DES CAPACITES MNESIQUES
3 AXES REEDUCATIFS
VISANT AU
RENFORCEMENT DES
FONCTIONS DE LA
MEMOIRE
ENCODAGE
STOCKAGE
RECUPERATION
Les 3 phases de la
Fonctions
Apprendre à …
Stimulation
sensorielle
mémoire
SAISIE DE
L’INFORMATION
enregistrer
Percevoir
appréhender
Organiser
CONSOLIDATION
Rééducation
fixer
Imaginer
Attention
Volontaire
Structuration
Intellectuelle
Techniques
associatives
Langage
RETENTION
évoquer
Situer
Recruter
Le rappel
Repères
spatiaux
Repères
temporels
Recrutement
associatif
LES PERSONNAGES
« RESSOURCES » DES
ENFANTS
Méthode neuropsychologique
Thérapie cognitive et
comportementale
Souci de généralisation
(transfert aux parents et aux
enseignants)
Performances mnésiques en Octobre 2009
Rappel immédiat
Score /12
Rappel Différé
(moyenne, écart-type)
Score /12
(moyenne, écart-type)
Histoire
0,5 (8,3 +- 1,6)
Histoire
0 (8,4 +- 1,4)
Figure
10 (10 +- 1,2)
Figure
9,5 (9,8 +- 1,1)
Liste
1,5 (9,7 +- 1,2)
Liste
2 (9,3+- 1,2)
R1 : 3/12
R2 : 2/12
R3 : 1/12
Reconnaissance
3,5/12 (10,1 +- 1,5)
Performances mnésiques en Mai 2010
Rappel immédiat
Score /12
Rappel Différé
(moyenne, écart-type)
Score /12
(moyenne, écart-type)
Histoire
9 (8,3 +- 1,6)
Histoire
10 (8,4 +- 1,4)
Figure
10 (10 +- 1,2)
Figure
10 (9,8 +- 1,1)
Liste
10 (9,7 +- 1,2)
Liste
10 (9,3+- 1,2)
R1 : 8/12
R2 : 8/12
R3 : 12/12
Reconnaissance
12/12 (10,1 +- 1,5)
Evaluation initiale
(février 2009)
PIRA I
Réévaluation neuropsychologique
(Mai 2010)
PIRA II
Améliorations
Troubles persistants
Difficultés sévères de
mémorisation sur tous les
versants : mémoire
verbale, mémoire
visuelle, rappel
immédiat/différé,
rappel/reco.
Amélioration très significative des
performances mnésiques (scores
supérieurs pour l’âge). Organisation
stratégique des données. Stratégies
d’encodage et de récupération
maitrisées
Consolidation fiable des données à
long terme
Questionnements matures et
pertinents sur le fonctionnement
des systèmes de mémoire
Trouble persistant de la mémoire de travail dans un contexte
de faible investissement sur le plan motivationnel sur des
épreuves de « bas niveau ».
Difficultés de
raisonnement analogique
aux lois spatiales et
instabilité dans
l’intégration des repères
spatiaux
Meilleures capacités de
planification visuo-spatiale et visuoconstructive
Traitement séquentiel des
informations avec hiérarchisation
des étapes de travail.
Difficultés
organisationnelles –
impulsivité dans la saisie
des informations
Attention sélective de
solide qualité
Meilleure prise d’information ,
stratégique - fonctions exécutives
étayées (programme ReflectoActif).
Difficultés de généralisation à la sphère scolaire
Limitations du transfert en raison de l’opposition franche au
passage à l’écrit . Refus de l’écriture .
Lien étroit avec la psychomotricienne et l’ergothérapeute.
ARTICULATION AVEC L EQUIPE
PLURIDISCIPLINAIRE
PSYCHOMOTRICIENNE
NEUROPSYCHOLOGUE
- Réflexion et identification des points
communs
- Complémentarité de travail
- Mise au point successive
- Réajustement du travail en commun
ERGOTHERAPEUTE
DEMARCHE PSYCHOMOTRICE
AUPRES
D’UN ADOLESCENT MULTI-DYS
Elodie DOURVER-MOLLARD
Psychomotricienne
CONTEXTE GENERAL DURANT LA PHASE
D’INVESTIGATION
 Enfant âgé de 11 ans 8 mois (CLIS DYS)
 Aucune rééducation en psychomotricité préalable
 Plaintes familiales sur le versant non verbal :
 signes de maladresse constatés dans le quotidien de l’enfant
(enfant « tête en l’air », renverse les objets, se cogne fréquemment,
difficultés dans l’utilisation et la manipulation des objets),
 forte plainte sur le plan du graphisme (lenteur graphomotrice,
qualité graphique très invalidante).
CONCLUSIONS DE LA 1ère EXPLORATION
PSYCHOMOTRICE
(PIRA I / Février 2009)
 Dysgraphie sévère caractérisée par une lenteur graphomotrice pathologique
et une qualité graphique (BHK : -3,5 DS en vitesse/-2 DS en qualité)
 Niveau d’efficience motrice hétérogène (habiletés manuelles
dysharmonieuses – coordinations laborieuses)
 Dyschronie manifeste (QT – EVAC- 0/12- Inférieur au 5ème percentile)
 Difficultés de programmation visuo-spatiale et constructive et instabilité
dans la manipulation des concepts spatiaux de base.
AXES DE TRAVAIL PROPOSES
(Projet 2009/2010)
 Rééducation individuelle au rythme d’une séance hebdomadaire de 45 mn, à
partir la fin d’année de CLIS,
 Autour de 3 modalités spécifiques :
 Amélioration de la capacité graphique/renforcement de l’éducation
gestuelle
EN ETROITE COLLABORATION AVEC L’ERGOTHERAPEUTE
 Consolidation des représentations et de la manipulation spatiale
 Renforcement de l’interprétation de la sériation temporelle
EN
ETROITE
NEUROPSYCHOLOGUE
COLLABORATION
AVEC
LA
CONCLUSIONS DE LA 2ème EXPLORATION
PSYCHOMOTRICE (PIRA II / Mai 2010)
CONTEXTE COMPORTEMENTAL : motivation et investissement fluctuant
(opposition/provocation), attitudes sur un mode défensif de banalisation et/ou
d’évitement à l’égard des domaines de compétence abordés, manque patent
d’engagement et de participation, fort besoin de se défier et de se surpasser.
 La réévaluation psychomotrice objective UN PROFIL PSYCHOMOTEUR
GLOBALEMENT HOMOGÈNE FAIBLE dans la plupart des domaines
explorés.
CL : avancée des progrès lente et dépendante d’une forte dynamique
motivationnelle (enjeu de performance sollicitée, recherche de l’intérêt porté
aux domaines de compétences proposés).
Evaluation initiale
(février 2009)
PIRA I
Réévaluation psychomotrice
(Mai 2010)
PIRA II
Améliorations
Troubles persistants
Dysgraphie sévère
(BHK : vitesse -3,5 DS
-2 DS en qualité)
Dysgraphie manifeste (BHK : -1,3 DS par rapport à un
Niveau d’efficience
motrice hétérogène
Trouble de la coordination, défaut proprioceptif, déficit
du contrôle musculaire (M-ABC – 1,6 DS) (impulsivité
et précipitation dans les tâches pour pouvoir en finir au
plus vite),
Dyschronie manifeste
Gestion du temps très précaire, intégration du
vocabulaire spécifique insuffisant, structuration
temporelle incertaine (QT-EVAC- 1/12 – 1er percentile)
enfant de 11 ans en vitesse / -2,02 DS en critère de
qualité),
Aptitudes de
programmation visuospatiale et constructive
fragilisées
Capacités améliorées
(performances subnormales)
Instabilité dans
l’intégration des
repères spatiaux
Intégration et stabilisation des Faiblesses dans la structuration du schéma corporel,
produits spatiaux, (DG –EVAC- distance aux émotions, blocage de la vie imaginaire à
12/12 / notion de réversibilité partir d’un contenu imposé
acquise)
RÉÉVALUATION DES AXES THÉRAPEUTIQUES
(Projet 2010/2011)
 Modification du projet psychomoteur :
• Développer une aisance et disponibilité corporelle : un enrichissement de
sa propre expérience motrice, de conscience de soi au travers d’un
engagement relationnel dynamique pour une meilleure appropriation de ses
états, affects et représentations,
• Maintenir des axes spécifiques abordés autour du graphisme,
• Etayer l’ensemble des composants qui se rapportent à la perception,
l’orientation et la structuration temporelle,
DÉROULEMENT DES SÉANCES ET
PROGRESSION SUR L’ANNÉE (Projet 2010/11)
 A la rentrée de septembre 2010 : nette amélioration comportementale (plus
ouvert, confiant et responsable), remotivé par rapport au cadre de ses
séances, prises d’initiatives spontanées qui viennent renforcer son sentiment
de cohésion et d’acceptation par rapport à son projet personnalisé.
 Sur le plan rééducatif :
Sur le plan corporel
Démarche corporelle mise à distance en premier lieu
(réticence et appréhension), acceptation de l’enfant au fur et à
mesure des séances.
Forte logorrhée verbale dans l’appropriation corporelle qui
privilégiait davantage l’étendue des connaissances de l’enfant.
En parallèle, un travail spécifique autour de l’attention
corporelle a pu être abordé.
Sur le plan graphique
Variation dans la tenue de l’outil scripteur selon les humeurs,
Difficulté importante de remotivation au travers de la praxie
malgré une organisation gestuelle de meilleure qualité, une
anticipation des mouvements visible et des progrès que le jeune
constate dans son quotidien,
Lenteur graphomotrice toujours invalidante,
Instabilité dans le geste scripteur, agencement spatial lacunaire,
Déstructuration de la forme graphique.
Sur le plan temporel
Connaissance du temps social très précaire et déficitaire
(organisation et gestion délicate du temps, des cahiers, non
acquisition de la lecture de l’heure, repérage social imparfait),
Instabilité et confusion dans les représentations (manque
d’ancrage et d’interprétation stable).
DÉROULEMENT DES SÉANCES ET
PROGRESSION SUR L’ANNÉE (Projet 2011/12)
 Maintien des objectifs en cours,
 Changement d’attitude maintenu (régression des comportements
défensifs, demande d’un temps de parole important en séance,
motivation et engagement conformes au cadre de son projet).
 L’importance des troubles praxiques et instrumentaux constituent
toujours une des principales limitations d’activités, malgré un
transfert vérifié des stratégies facilitatrices et compensatoires.
Julien reste cependant très en difficulté compte tenu de la sévérité de
ses troubles en langage écrit (effet plafond de la rééducation en
matière d’apprentissage graphique et d’expérimentation corporelle).
ARRÊT DU SUIVI EN ACCORD AVEC JULIEN POUR LA RENTRÉE PROCHAINE
Renforcement et compensation des troubles par l’intermédiaire des outils informatiques,
avec l’ergothérapeute.
DEMARCHE EN ERGOTHERAPIE
AUPRES
D’UN ADOLESCENT MULTI-DYS
Sébastien Verjux
Ergothérapeute
Développer des moyens techniques de
compensation que Julien puisse s’approprier
dans le long terme en tenant compte de la
sévérité et de la globalité des troubles
d’apprentissage, des facteurs de limitation
d’activité et de restriction de participation
Plusieurs niveaux d’intervention
Utilisation de moyens techniques pour
compenser les difficultés instrumentales
Développement de compétences dans
l’utilisation de ces outils
Renforcement des axes de travail développés en
psychomotricité et en neuropsychologie
Transfert des stratégies développées en
orthophonie
Appropriation des outils de compensation dans
la scolarité et développement de l’autonomie
Utilisation de moyens techniques pour
compenser les difficultés instrumentales
 Compensation de la lecture
 Compensation de l’expression écrite
 Compensation de la dyschronie
Complémentarité avec le travail en
orthophonie
 Favoriser le recours au règles de conversion
P/G dans la production des écrits sur
l’ordinateur
 Favoriser le traitement des erreurs de
transcription avec l’appropriation des
fonctionnalités de corrections orthographiques
et grammaticale
Complémentarité avec les rééducations en
psychomotricité et en neuropsychologie
 Renforcement des objectifs au niveau du
graphisme
 Renforcement des objectifs concernant les
fonctions exécutives
 Renforcement des stratégies de planification
visuo – spatiale et visuo constructives
Complémentarité avec les PEC psycho
éducative
 Aspects motivationnels
 Renforcement du sentiment de compétence
 Développement de l’autonomie / facteurs de
limitations intrinsèques et extrinsèques
INTERVENTION DE L’EDUCATRICE
AUPRES DE JULIEN
 Divers entretiens
 à domicile avec les parents
 à l’école avec Julien, l’équipe enseignante…
 Réalisation du PIRA
 Présentation du PIRA aux parents et à Julien
 Validation du PIRA lors de l’équipe éducative
 Démarrage de la prise en charge
Impossibilité d’une prise en charge avec les
parents de Julien
 parents très sur d’eux (n’ayant rien à apprendre de
personne)
 parents prenant de haut les entretiens
 parents n’ayant pas besoin de réfléchir sur leurs
difficultés,
 parents souhaitant se délester des problèmes de leur
enfant, voire même des préoccupations liées de leur
enfant (Parents à qui l’on présente les ateliers : vous ne
faites pas aussi des colonies de vacances ?)
Nécessité d’avoir une collaboration et une
implication pour permettre la réussite des
différentes rééducations.
Comment faire avec ces familles qui ne
s’impliquent pas dans le suivi de leur enfant ?
Suivi de Julien
 Suivi à raison d’une heure tous les 15 jours :
 Le suivi consiste en des entretiens sur :
 le collège et sa scolarité,
 les difficultés qu’il rencontre
 son projet professionnel.
 trouver des solutions pour qu’il puisse travailler seul à l’école
comme à la maison (utilisation de l’outil informatique par
exemple…), essayer de lui donner , en lien avec les autres
intervenants, la motivation nécessaire pour avancer.
 Les axes que nous allons poursuivre avec Julien sont :
 Réflexion autour de : comment réinvestir dans sa scolarité les
outils qui lui sont proposés dans ses rééducations
Comment travailler à la maison pour que ses notes s’améliorent
Continuer à réfléchir à son orientation future
La participation à des ateliers sous forme
de stage pendant les vacances
 Intérêt :
Rencontrer les enfants dans un milieu différent
Voir évoluer l’enfant sur une journée entière
Lieu de rencontre et d’échange
Se rendre compte que malgré leur dyslexie, les enfants ont des
qualités
 Choix des ateliers :
Atelier permettant le réinvestissement de ce qu’ils travaillent
pendant les rééducations aussi bien sur le plan psychomoteur,
orthophonique que neuropsychologique.
Les enfants dépassent leurs limites et gagnent en confiance en eux
Le groupe les porte, les soutient et les encourage, les adultes
n’hésitent pas à participer aux activités
 Quels ateliers :
Equithérapie, journée à la ferme, théâtre, cirque, halloween…
Prise en charge psychologique d’un
enfant présentant un « multi-Dys »
 Morgane Cay-Maubuisson-Péna
 Psychologue
Motifs de suivi
Julien M. (04.06.1997)
Comportement général
(entretien/SEI)
- A l’entretien : aucun signe de satisfaction ou de
propension à l échange verbal : retrait physique, voix
infantile, signes discrets d’agacement.
- SEI : refus lecture items/cocher cases réponses
- En contraste : fournit des justifications de réponses
claires et franches (tendances provocatrices).
Plaintes : fatigue, démotivation, retrait.
Motifs de suivi
Julien M. né (04.06.1997)
Résultats SEI: affaiblissement notable ES
- Sentiment de valeur personnelle variable selon les
contextes : Domaine préservé : familial et social/
Domaine affecté : scolaire ( - 1,5 ET) et facteur G (-1
ET).
- Analyse quantitative et qualitative évoque un tableau
de syndrome dépressif = passation MDIC Enfant .
Résultats : faible ES (s) / faible énergie (s),
provocation (s), sentiment d’impuissance (ns),
pessimisme (ns), opposition/évitement (ns).
Axe de travail
(sans demande de la part du jeune patient)
 Axe 1: faible sentiment de compétence scolaire entrainant des
conduites « oppositionnelles/évitement passif » (en classe retrait,
aucune participation/travail maison non fait) .
 objectif : gagner en énergie et implication personnelle (résistance à l’effort)
 Axe 2 : faible sentiment de valeur personnelle (physique, relation
sociale peu épanouissante, sensation de « différence, étrangeté ».
 objectif : renforcer la confiance en soi et le sentiment d’appartenance au groupe
de pairs.
Type de suivi : individuel (axe 1) et groupe (Axe 2)
Après 24 mois de suivi
(2010)
Evaluation 2 : entretiens et SEI
 Comportement général : + disponible à l’aide psy et aux interventions SESSAD en
général, ouvert à l’échange, diminution nette des comportements défensifs et/ou
puérils. Symptômes dépressifs non significatifs
 SEI : Echelle Générale : - 1ET en Pira 1/ + 0,7 ET en Pira 2), Echelle scolaire
inchangée (- 1, 5 ET en Pira 1/ - 2 ET en Pira 2), Echelle familiale touchée
(+ 0,4 en Pira 1 / - 0, 5 en Pira 2).
 Difficultés encore présentes : fragilité psychologique due à des ruminations et
anticipations négatives/existentielles (très bonne efficience) , se décourage encore
très facilement, ressent trop de pression/d’attentes (travail, participation) de la part
du collège.
 Forte déception : moins d’attributions externes de l ’échec au profit d’attributions
internes qui renforcent néanmoins le sentiment d’incompétence/d’impuissance
Indication : poursuite de la pec psy (ind et groupe)
Après 48 mois de suivi
(4ème, 2012)
 Comportement général : toujours plus enclin à l’échange à propos de sa situation
scolaire, familiale et sociale. Assidu, ponctuel, moteur dans le groupe.
Scolaire :
1 - manque de travail toujours au premier plan. Évolution discrète : J commence à
se projeter dans l’avenir (sous format anxieux), prend conscience de la relation de
cause à effet entre manque de travail, d’implication /résultat scolaire et réussite
professionnelle (baisse significative des attitudes défensives attrib externes de l’
échec).
2 - Cercle invirtueux des moyens de compensation (raisonnement) : L’association
très bonnes efficiences et Dys confrontante ++ (sentiment d’injustice). J est
toujours dans le rejet de l’effort avec en soubassement une pensée
dysfonctionnelle « travailler ne rapporte pas de résultats » (attente
disproportionnée de résultats ++).
Après 48 mois de suivi
(4ème, 2012)
 Famille : plus serein en écho avec une facilitation de l’échange sur
ce thème et une amélioration de la situation familiale auparavant
très complexe (divorce).
 Social : moteur du groupe, intégré et considéré comme un camarade
« mûr et fiable ». Capacité d’empathie, théorie de l’esprit pertinente
et aidante pour les pairs. A trouvé des repères, relations davantage
équilibrantes avec pairs mais centrées sur élèves DYS.
Conclusion
 Evolution favorable et croissante de la dynamique
psychologique globale.
 Proposition d’arrêt du suivi accepté par J., nécessité
de cohérence. Renforcement du sentiment de
compétence et d’autonomie psychologique.
 La PEC en format ponctuel individuel/groupe reste
ouverte sur l’année de 3ème à la demande de J.
ARTICULATION AVEC L EQUIPE PLURIDISCIPLINAIRE
NEUROPSYCHOLOGUE
EDUCATRICE
ORTHOPHONISTE
PSYCHOMOTRICIEN
- Réflexion et identification des points
communs
- Complémentarité de travail
- Mise au point successive
- Réajustement du travail en commun
PSYCHOLOGUES
ERGOTHERAPEUTE
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