Métastases gastriques et duodénales de cancer du rein à cellules

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◆ MISE AU POINT
Progrès en Urologie (2007), 17, 1305-1309
Métastases gastriques et duodénales de cancer du rein à cellules
conventionnelles
Jérémie HAFFNER (1), Jean-François MOREL (2), Vincent MAUNOURY (3), Armelle CATY (2), Jacques BISERTE (1),
Arnauld VILLERS (1)
(1)
Service d'Urologie, (2) Service de cancérologie uro-digestive, Centre Oscar Lambret, Lille, (3) Service de gastro-entérologie C.H.R.U. de Lille
RESUME
Introduction : Les métastases digestives gastriques ou duodénales d'un cancer du rein à cellules conventionnelles sont exceptionnelles. D'après les études autopsiques, l'incidence des métastases digestives est de 0,06 à 4%
pour tous les cancers et de 0,2 et 0,7% pour les cancers du rein.
Objectif : Le but de cette revue a été de préciser la prise en charge diagnostique et thérapeutique de ces localisations rares à partir d'une revue de la littérature.
Résultats : Quinze cas de patients avec métastases gastriques ou duodénales de cancer du rein ont été
retrouvés dans la littérature et sont ajoutés aux 2 cas que nous avons observés. Ces 17 cas consistaient en 5
métastases duodénales et 12 métastases gastriques et ont été décrits dans 14 articles (2 articles comportaient
2 et 3 cas). Les métastases étaient révélatrices du cancer dans 3 cas ou apparaissaient dans le suivi d'une
néphrectomie dans 14 cas après un délai moyen de 6,6 ans (2 ans - 14 ans). Le nombre de sites métastatiques
était en moyenne de 2,5 (1 - 5). Les symptômes révélateurs étaient dominés par les hémorragies digestives hautes ou basses (14 cas sur 17) ou une anémie (2 cas). Une fibroscopie gastrique était réalisée et permettait le diagnostic, le prélèvement pour l'anatomopathologiste et le contrôle de l'hémorragie à la phase aiguë. Pour les
patients ayant une métastase unique et en bon état général, une gastrectomie était pratiquée en traitement
complémentaire. Pour les patients avec des métastases multiples ou non opérables, le traitement consistait en
soit une exérèse endoscopique, soit une embolisation de la métastase, soit une immunothérapie. Le délai de
suivi court de 8,6 mois en moyenne (extrêmes 1 à 36 mois) ne permettait pas de conclure à un bénéfice du traitement chirurgical en termes de survie. La médiane de survie globale de ce groupe n'a pas été atteinte, mais
elle est supérieure à 6 mois.
Conclusion : Un traitement chirurgical avec exérèse de la lésion métastatique doit être privilégié en cas de métastase unique et l'absence de contre-indication liée à l'état général. Dans les autres cas la résection endoscopique
ou l'embolisation de la métastase peuvent être proposées, associées ou non à un traitement systémique par immunothérapie. Aucun de ces traitements n'a fait la preuve de sa supériorité dans cette indication en terme de survie. La place des traitements anti-tumoraux ciblés type anti-angiogénique n'a pas été évaluée.
Mots clés : cancer du rein, métastases gastriques, métastases duodénales.
Le carcinome à cellules rénales a un potentiel métastatique élevé
[1-3]. Certains sites métastatiques comme le poumon (le plus fréquent), le foie, le tissu osseux, le cerveau et les surrénales [4, 5]
sont fréquemment retrouvés. Plus rarement le sein, le rachis [6],
la loge rénale et l'arbre trachéobronchique [7] sont atteints. Les
métastases digestives, gastriques ou duodénales d'un cancer du
rein sont exceptionnelles [1-4, 6, 8, 9] ; 17 cas dont 2 cas observés dans notre institution ont été publiés à ce jour. Ces métastases
et leur prise en charge ne sont pas citées dans le rapport sur les
cancers du rein du congrès de l'AFU [10]. Il est cependant important de connaître les localisations atypiques de métastases de cancer du rein pour permettre un diagnostic et un traitement plus
adapté [11].
Dans les études autopsiques, l'incidence des métastases digestives
de cancer du rein est estimée entre 0,2 et 0,7% [2, 3, 6]. Une série
post-mortem et endoscopique relate que seules 0,06 à 4% des maladies malignes provoquent des métastases gastro-intestinales [4].
Les cancers primitifs des métastases digestives les plus fréquemment rapportés dans la littérature sont le poumon, le mélanome et
le sein [1-3, 6, 8]. D'autres études citent le poumon, le pancréas, le
colon, le mélanome [12] et le sein [2].
Cet article a pour objectif de réaliser une revue de la littérature des
cas de métastases gastriques ou duodénales d'un cancer primitif
rénal (incluant 2 cas pris en charge dans notre institution et publiés
[13]) et de faire une analyse de l'incidence, du délai d'apparition,
des circonstances de découverte, des modalités diagnostiques, des
thérapeutiques et du pronostic.
Manuscrit reçu : février 2007, accepté : août 2007
Adresse pour correspondance : Pr A. Villers, Service d'Urologie, Hôpital Huriez, CHRU,
59037 Lille Cedex, France
e-mail : arnauld.villers@ wanadoo.fr
Ref : HAFFNER J., MOREL J-F., MAUNOURY V., CATY A., BISERTE J., VILLERS A.
Prog. Urol., 2007, 17, 1305-1309
1305
J. Haffner et coll.., Progrès en Urologie (2007), 17, 1305-1309
DESCRIPTION DES CAS
Cas observés dans notre institution
Cas 1
Un homme de 80 ans en bon état général était hospitalisé pour bilan
d'une anémie. Une endoscopie digestive révélait 5 lésions évocatrices de cancer gastrique superficiel, sous-cardiales, fundiques et
angulaires. L'examen anatomo-pathologique était en faveur de
métastases d'un carcinome rénal à cellules conventionnelles. Un
scanner confirmait une tumeur du pôle supérieur du rein gauche
sans extension locorégionale, mais avec deux nodules pulmonaires
et des adénopathies médiastinales. Au cours de 2 séances sous anesthésie générale après infiltration de la base d'implantation au sérum
adrénaliné, une exérèse des lésions à l'anse diathermique était pratiquée, suivie de la mise en place de clips d'hémostase. Aucun traitement n’était effectué pour la tumeur rénale car le patient a été
récusé pour la chirurgie. L'évolution était favorable avec correction
complète de l'anémie. À 5 mois, le patient était toujours en vie.
Cas 2
Une femme de 71 ans qui avait bénéficié en 2003 d'une néphrectomie élargie pour carcinome rénal gauche stade pT3a N0 M0 de
grade 2 de Furhman. Une métastase cérébrale unique en 2005 était
traitée par radiothérapie stéréotaxique. La patiente était hospitalisée
en décembre 2005 pour une anémie ferriprive à 5 g/dl d'hémoglobine. Une fibroscopie gastrique trouvait 2 volumineuses formations
polypoïdes fundiques et des biopsies confirmaient l'origine métastatique rénale. Une localisation secondaire hilaire droite était également observée sur le scanner thoracique. Une exérèse endoscopique
était réalisée selon le même protocole que ci-dessus, permettant de
traiter l'anémie. L'évolution était favorable avec correction complète de l'anémie. A 7 mois la patiente était toujours en vie et asymptomatique.
REVUE DE LA LITTERATURE
Au total, 17 cas de carcinomes rénaux avec métastases gastriques
ou duodénales (dont les 2 cas de notre institution) ont été décrits
dans 14 articles (2 articles rapportaient 3 et 2 cas). Il s'agit de 5 cas
de métastases duodénales et 12 cas de métastases gastriques. Les
résultats sont résumés dans le Tableau I. Les cancers primitifs du
rein étaient répartis en 5 reins droits, 7 reins gauches et 5 cas
avaient une localisation tumorale non précisée. Toutes les tumeurs
rénales étudiées étaient des carcinomes rénaux à cellules conventionnelles dont 6 étaient d'emblée à un stade métastatique et 11
étaient non métastatiques au moment du diagnostic. Dans 3 cas, la
métastase gastro-duodénale était révélatrice du cancer du rein. Pour
les 14 autres cas, les patients étaient suivis pour un adénocarcinome rénal et la métastase etait apparue en moyenne 6,6 ans (2 à 14
ans) après le diagnostic d'adénocarcinome rénal. Le nombre de sites
métastatiques était en moyenne de 2,5 (1 à 5). Neuf articles décrivaient la lésion comme pouvant être bourgeonnante et/ou ulcérée
et/ou hémorragique. La symptomatologie révélatrice était dominée
par les hémorragies digestives hautes ou les mélénas (14 cas sur
17). Seuls 2 patients avaient pour seul symptôme une anémie et
dans un article, le mode de révélation n'a pas été décrit.
La prise en charge thérapeutique des différents cas retrouvés est
montrée dans le Tableau II. En ce qui concerne les lésions métastatiques, le traitement doit être chirurgical dès que cela est possible,
par gastrectomie (totale ou partielle) et/ou duodénectomie. Les au-
tres alternatives sont le traitement endoscopique (électrocoagulation laser ou exérèse à l'anse diathermique), l'embolisation de l'artère splénique ou une immunothérapie (interleukine 2 (IL2) + interféron). La stratégie thérapeutique dépend du mode de révélation de
la métastase, associant ou non la néphrectomie à l'exérèse de la
métastase si elle est unique, chez un patient opérable. Un seul
patient n'avait pu être traité, du fait de son décès survenu 2 semaines après la découverte de sa métastase [14].
Pour la lésion primitive rénale, il faut distinguer deux situations :
soit la découverte d'une métastase gastrique asynchrone se faisait à
distance d'un cancer du rein déjà diagnostiqué et traité. Dans ce cas,
le patient bénéficiait d'un traitement par néphrectomie associé ou
non à une immunothérapie quelques années auparavant. Soit la
métastase gastrique était révélatrice du cancer rénal. Dans ce
deuxième cas, si le patient n'était pas multi métastatique et si son
état général le permettait, il bénéficiait d'une néphrectomie élargie.
Il faut noter un cas un peu particulier [14] où la lésion gastrique n'avait pas été révélatrice de la tumeur rénale, mais elle était probablement synchrone, car un méléna était survenu 15 jours après la
néphrectomie. Sur la série, seuls 2 patients n'avaient pu bénéficier
d'une néphrectomie [15] du fait d'un état général précaire au
moment du diagnostic, conduisant à proposer un traitement palliatif.
La survie n'est pas précisée dans 1 article [7]. De plus, 11 patients
sur 17 n'étaient pas décédés en fin d'étude, avec un temps de suivi
après la découverte de la métastase gastrique parfois très court, 8,6
mois en moyenne (1-36 mois). La médiane de survie globale n'a pas
été atteinte, mais elle est supérieure à 6 mois. En effet, 6 mois après
la découverte de la métastase gastrique, 9 patients sur 17 sont toujours en vie, 3 sur 17 sont décédés et 5 ont un statut inconnu (cas
publié avec un suivi inférieur à 6 mois). Cependant, le traitement
radical de la métastase gastrique a montré plusieurs cas de survie
prolongée, en faveur d'un traitement agressif quand il était possible
[16].
La survenue de métastases gastriques ou duodénales de cancer du
rein est exceptionnelle [1-4, 6]. Des études post-mortem ont permis
d'en évaluer l'incidence comme l'étude de DAVIS et ZOLLINGER (23
019 autopsies, 67 métastases gastriques et aucun cancer primitif
rénal), l'étude HIGGINS (31 541 autopsies, 64 métastases gastriques
et aucun cancer primitif rénal), ou l'étude MING (14 000 autopsies,
26 métastases gastriques et 2 cancers primitifs rénaux) [8]. Le tractus digestif est un site inhabituel pour les carcinomes rénaux [7].
Comme le confirme l'étude GRAHAM'S [8] sur 195 cancers rénaux,
70 étaient métastatiques dont seulement 2 gastriques.
La fibroscopie est l'examen de référence pour le diagnostic des
hémorragies gastro-intestinales hautes [4]. Elle apprécie l'étendue
de la lésion, le nombre de métastases [3] et permet de pratiquer des
biopsies multiples avec parfois même une prise en charge thérapeutique. Souvent la lésion gastrique métastatique apparaît comme
étant de petite taille, surélevée, ulcérée en son centre, prenant
l'aspect d'un cratère [3]. Dans le cas des métastases hématogènes du
tractus gastro-intestinal, les cellules métastatiques s'implantent au
départ dans la sous-muqueuse, puis infiltrent lentement la muqueuse qui devient par la suite ulcéreuse, d'où la période asymptomatique initiale [3, 6, 7]. Au stade initial, des faux négatifs des biopsies sont possibles [4, 6]. Du fait de l'hyper-vascularisation des carcinomes rénaux, l'artériographie peut conduire au diagnostic [7].
Mais elle est surtout utilisée dans la prise en charge thérapeutique
et peu pour faire le diagnostic.
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J. Haffner et coll.., Progrès en Urologie (2007), 17, 1305-1309
Tableau I. Caractéristiques cliniques et mode de révélation des 17 cas de carcinomes rénaux à cellules claires avec métastases gastrique ou
duodénale.
Référence
ODORI 1998 [6]
A
B
C
D
Age
Sexe
55
M
MASCAENHAS 2001 [16]
Stade au moment du
diagnostic de cancer du rein
Mode de révélation de
la métastase gastrique
T2N0M0
Grade 1
Inconnu
M0
Méléna, hématémèse
PICCHIO 2000 [2]
50
F
T2N0M0
Grade 2
Méléna, anémie
CHANG 2004 [4]
53
F
T2N0M0 Grade 2
Méléna, anémie
SUAREZ FONSECA 2004 [3]
61
F
T3bN0M0
Grade 3
Méléna, anémie
MAYEUR 1993 [12]
56
M
T3N0M0
Méléna anémie
VESGA MOLINA 1994 [7]
48
M
M0
Méléna, anémie
SULLIVAN 1980 [8]
69
M
T3N0M0
Méléna, AEG
OHMURA 2000 [5]
62
M
T4N0M1
Méléna, hématémèse
DUROUS 1992 [1]
66
M
T1aN0M0
Anémie
BLAKE 1995 [15]
63
M
M1
Hématémèse
BLAKE 1995 [15]
73
M
M1
Hématémèse
CHIARA RIVIELLO 2006 [9]
68
M
M0
Méléna
MAUNOURY 2007 [13]
71
F
T3N0M0
Grade 2
Anémie
BLAKE 1995 [15]
78
M
M1
Méléna, Hématémèse
MAUNOURY 2007 [13]
80
M
TxN1M1
Epigastralgies, Anémie
MARQUEZ 1992 [14]
77
M
M1
Méléna
A : métastase gastrique découverte lors d'un suivi d'un carcinome rénal (métastase unique)
B : métastase gastrique découverte lors d'un suivi d'un carcinome rénal (métastases sites multiples)
C : métastase gastrique révélatrice du cancer du rein (métastase site unique)
D : métastase gastrique révélatrice du cancer du rein (métastases sites multiples)
En cas de métastases, la place de la néphrectomie a longtemps été
controversée. Pourtant l'étude randomisée du SWOG 8949 (Southwest Oncology Group) [17] confirme l'intérêt de la néphrectomie
en cas de carcinome rénal en termes de survie avec une augmentation de 50% de la médiane de survie. La deuxième étude prospective randomisée de l'EORTC (30947) [18] va dans le même sens.
La réalisation de la néphrectomie est d'ailleurs considérée comme
facteur pronostique. L'ablation de la métastase unique est également souvent indiquée. Elle offre un taux de survie à cinq ans de
31 à 35% comparée à une survie à 5 ans située entre 13 et 17%
chez les patients uniquement néphrectomisés [4]. L'apparition
d'une métastase n'exclut donc pas la chirurgie [4, 8, 7]. Si l'état
général du patient le permet, la gastrectomie partielle ou totale est
indiquée notamment dans les localisations uniques [3-5]. Dans
cette étude, l'immunothérapie a complété la chirurgie dans 3 cas [5,
6, 16]. Elle a été employée comme traitement exclusif de la métastase pour 1 seul cas [12]. Même si aucun des 17 patients n'en a
bénéficié actuellement en 2007, les traitements anti-angiogéniques
sont indiqués au stade métastatique. L'endoscopie est également un
outil thérapeutique. Si l'infiltration tumorale est limitée aux cou-
ches muqueuse et sous-muqueuse [2], une exérèse endoscopique
est parfois réalisable [13]. L'électrocoagulation endoscopique est
également utilisée pour arrêter les saignements [3, 13]. Du fait de
l’hyper-vascularisation tumorale, l'embolisation est parfois envisagée lorsque l'état général du patient contre-indique un geste chirurgical d'emblée [15]. Elle permet de contrôler les saignements
digestifs et autorise parfois dans un second temps la chirurgie [5]
ou l'immunothérapie.
Selon les conclusions de MALDAZYS et DE KERNION [19], la survie
est d'autant plus longue que l'intervalle de temps entre la découverte du carcinome rénal et l'apparition d'une métastase est long, ceci
particulièrement s'il est supérieur à 24 mois. [4]. La localisation
métastatique semble avoir un impact sur le pronostic vital [3]. Sur
les 17 patients recensés, il a été impossible de tirer des conclusions
sur la survie et le bénéfice de tel ou tel traitement. En effet, beaucoup de patients n'étaient pas décédés lors de la publication de
chaque article, le suivi était souvent très court après la découverte
de la métastase, la médiane de survie n'a pas été atteinte, mais elle
est au moins supérieure à 6 mois.
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J. Haffner et coll.., Progrès en Urologie (2007), 17, 1305-1309
Tableau II. Traitements et survie des 17 cas de carcinomes rénaux à cellules claires avec métastases gastrique ou duodénale.
Cas
Traitement de la métastase
Survie après découverte
du cancer du rein
MAYEUR 1993 [12]
IL2 + INF
3 ans 1 mois
DUROUS 1992 [1]
Gastrectomie totale
Sup. 12 ans 11mois
ODORI 1998 [6]
Gastrectomie totale + curage
Sup. 6 ans 5 mois
MASCAENHAS 2001 [16]
Gastrectomie
7 ans
SUAREZ FONSECA 2004 [13]
Eléctrocoagulation endoscopique
Sup. 4 ans 6 mois
MARQUEZ 1992 [14]
Survie après découverte
de la 1ère métastase
13 mois
Sup. 4 ans 11 mois
Duodénectomie
SULLIVAN 1980 [8]
Sup. 11 mois
Sup. 17 mois
3 ans
Sup. 2 ans 6 mois
1 mois
VESGA MOLINA 1994 [7]
Survie après découverte de
la métastase gastrique ou
duodénale
Sup. 6 mois
15 jours
Sup 9 ans
Sup 1 mois
Sup 1 mois
Gastrectomie partielle + lobectomie hépatique
Sup 8 ans
Sup 6 mois
OHMURA 2000 [5]
Tumorectomie
5 ans 6 mois
5 ans 6 mois
1 mois
PICCHIO 2000 [2]
Gastrectomie partielle
Sup. 14 ans 6 mois
CHANG 2004 [4]
Gastrectomie subtotale +
duodénectomie
Sup.10 ans
Sup. 10 mois
BLAKE 1995 [15]
Embolisation de l'artère splénique
Sup 6 ans
Sup 6 ans
Sup 5 mois
BLAKE 1995 [15]
Embolisation
Sup 2 ans
Sup 2 ans
Sup 1 mois
BLAKE 1995 [15]
Embolisation
1 mois
1 mois
MAUNOURY 2007 [13]
Exerèse endoscopique
Sup. 5 mois
MAUNOURY 2007 [13]
Electrocoagulation par laser (palliatif)
Sup. 36 mois
CHIARA RIVIELLO 2006 [9]
Gastrectomie totale + IL2 et gemcitabine
12 ans 6 mois
Sup. 7 mois
30 mois
20 mois
4. CHANG W.T., CHAI C.Y., LEE K.T. : Unusual upper gastrointestinal bleeding due to late metastasis from renal cell carcinoma : a case report. Kaohsiung. J. Med. Sci., 2004 ; 3 : 137-141.
Cette revue de la littérature comprenant 17 cas permet de préciser
la prise en charge diagnostique et thérapeutique de ces localisations
rares. La fibroscopie est l'examen clé car elle permet le diagnostic,
la confirmation anatomopathologique et le traitement de l'hémorragie à la phase aigue révélatrice. Dans un deuxième temps, le traitement est chirurgical pour les cas avec métastase unique chez un
patient en bon état général. Dans les cas contraires, on peut proposer soit un traitement symptomatique local par exérèse endoscopique ou embolisation de l'artère splénique, soit un traitement général de la maladie métastatique par immunothérapie. Les courtes
durées de suivi des patients dans les différents articles n'ont pas permis d'établir de bénéfice en terme de survie pour tel ou tel traitement.
5. OHMURA Y., OHTA T., DOIHARA H., SHIMIZU N. : Local recurrence of
renal cell carcinoma causing massive gastrointestinal bleeding : a report of
two patients who underwent surgical resection. Jpn. J. Clin. Oncol., 2000 ;
5 : 241-245.
6. ODORI T., TSUBOI Y., KATOH K., YAMADA K., MORITA K.,
OHARA A., KUROIWA M., SAKAMOTO H., SAKATA T. : A solitary
hematogenous metastasis to the gastric wall from renal cell carcinoma
four years after radical nephrectomy. J. Clin. Gastroenterol., 1998 ; 2 :
153-154.
7. VESGA MOLINA F., ACHA PEREZ M., ALBISU TRISTAN A., BLASCO
DE VILLALONGA M., LLARENA IBARGUREN R. and PERTUSA
PENA C. : Digestive hemorrhage in renal cell carcinoma. Arch. Esp. Urol.,
1994 ; 7 : 715-717.
8. SULLIVAN W.G., CABOT E.B., DONOHUE R.E. : Metastatic renal cell
carcinoma to stomach. Urology, 1980 ; 4 : 375-378.
REFERENCES
9. RIVIELLO C., TANINI I., CIPRIANI G., PANTALEO P., NOZZOLI C.,
POMA A., RICCARDO V., VALERI A. : Unusual gastric and pancreatic
metastatic renal cell carcinoma presentation 10 years after surgery and
immunotherapy : A case report and a review of literature. World J. Gastroenterol., 2006 ; 32 : 5234-5236.
1. DUROUS E., ISAAC S., DUBREUIL C., BRAILLON G., BONVOISIN S.,
DESCOS L. : Métastases gastriques tardives d'un cancer du rein. Presse
Med., 1992 ; 21 : 996.
3. SUAREZ FONSECA C., CARBALLIDO RODRIGUEZ J., GONZALEZ
LAMA Y., SOLA GALARZA I., RODRIGUEZ REINA G., SALAS
ANTON C. : Gastric metastasis from renal cell carcinoma. Pathogenical
hypothesis and literature revision. Actas Urol. Esp., 2004 ; 6 : 472-476.
1 mois
Sup. 5 mois
CONCLUSION
2. PICCHIO M., PAIOLETTI A., SANTINI E., IACOPONI S., CORDAHI
M.: Gastric metastasis from renal cell carcinoma fourteen years after radical
nephrectomy. Acta Chir. Belg., 2000 ; 5 : 228-230.
Sup. 6 mois
10. COULANGE C., RAMBEAUD J.J. : Cancer du rein de l'adulte. Rapport
Congrès AFU 1997. Progrès en Urologie, 1997 ; 5 : 807-811.
11. PEREZ FENTES D.A., BLANCO PARRA M., TOUCEDO CAAMANO V.,
LEMA GRILLE J., CIMADEVILA GARCIA A., VILLAR NUNEZ M. :
Atypical sites of metastatic renal carcinoma. Literature review. Actas Urol.
Esp., 2005 ; 7 : 621-630.
1308
J. Haffner et coll.., Progrès en Urologie (2007), 17, 1305-1309
12. MAYEUR D., DAVID B., BOIDART F., DUBRUJEAUD J. : Métastase
gastrique d'un cancer rénal. Gastroenterol. Clin. Biol., 1993 ; 4 : 309-310.
13. MAUNOURY V., MOREL J.F., WACRENIER A., CATY A. and VILLERS
A. : Traitement endoscopique de métastases gastriques hémorragiques du
cancer du rein. Gastroenterol. Clin. Biol., 2007, sous presse.
14. MARQUEZ J.L., HERRERA J.M., HERRERA J., CABALLERO M.,
NARVAEZ I., PASCASIO J.M., PIMENTEL J.J., PABON M., VEGA P. and
SORIA A.: Gastric metastasis of renal cell adenocarcinoma. Rev. Esp.
Enferm. Dig., 1992 ; 2 : 129-130.
15. BLAKE M.A., OWENS A., O'DONOGHUE D.P., MACERLEAN D.P. :
Embolotherapy for massive upper gastrointestinal haemorrhage secondary
to metastatic renal cell carcinoma: report of three cases. Gut., 1995 ; 6 : 835837.
16. MASCARENHAS B., KONETY B., RUBIN J.T. : Recurrent metastatic
renal cell carcinoma presenting as a bleeding gastric ulcer after a complete
response to high-dose interleukin-2 treatment. Urology, 2001 ; 1 : 168.
17. FLANIGAN R.C., SALMON S.E., BLUMENSTEIN B.A., BEARMAN
S.I., ROY V., MCGRATH P.C., CATON J.R., JR., MUNSHI N., CRAWFORD E.D. : Nephrectomy followed by interferon alfa-2b compared with
interferon alfa-2b alone for metastatic renal-cell cancer. N. Engl. J. Med.,
2001 ; 23 : 1655-1659.
18. MICKISCH G.H., GARIN A., VAN POPPEL H., DE PRIJCK L., SYLVESTER R. : Radical nephrectomy plus interferon-alfa-based immunotherapy compared whit inter-feron alfa alone in metastatic renal-cell carcinoma
: a randomised trial. Lancet, 2001 ; 358 : 966-970.
19. MALDAZYS J.D., DEKERNION J.B. : Prognostic factors in metastatic
renal carcinoma. J. Urol., 1986 ; 2 : 376-379.
____________________
SUMMARY
Gastric or duodenal metastases from clear cell renal cell carcinoma. Report of two cases and review of the literature
Objective : To define the diagnostic and therapeutic management of
these rare sites in the light of 2 cases of gastric metastases from renal
cancer seen in our institution and a review of the literature.
Results : These two patients with gastric or duodenal metastases from
renal cancer can be added to the 15 cases found in the literature. These
17 cases consisted of 5 cases of duodenal metastases and 12 cases of
gastric metastases and were described in 14 articles (2 articles comprised 2 and 3 cases, respectively). Metastases were the presenting sign
of the cancer in 3 cases or occurred during follow-up after nephrectomy in 14 cases after a mean of 6.6 years (range: 2 years-14 years). The
mean number of metastatic sites was 2.5 (range: 1-5). Presenting
symptoms were mainly upper or lower gastrointestinal bleeding (14 out
of 17 cases) or anaemia (2 cases). Gastroscopy established the diagnosis and allowed biopsies and control of acute bleeding. For patients
with a solitary metastasis and in good general condition, gastrectomy
was performed as complementary treatment. For patients with multiple
or inoperable metastases, treatment consisted of either endoscopic
resection, embolization of the metastasis, or immunotherapy. The benefit of surgery in terms of survival could not be demonstrated due to the
short follow-up (mean: 8.6 months; range: 1 to 36 months). The median
overall survival of this group has not been reached, but is greater than
6 months.
Conclusion : Surgical resection of the metastasis is the preferred treatment in the case of a solitary metastasis and absence of contraindication related to the general state. In the other cases, endoscopic resection or embolization of the metastasis can be proposed, with or without
systemic immunotherapy. None of these treatments has been shown to
be superior in terms of survival in this indication. The place of targeted anti-tumour treatments such as anti-angiogenic drugs has not been
evaluated
Introduction : Gastric or duodenal metastases from clear cell renal cell
carcinoma are exceptional. According to autopsy series, the incidence
Key words : renal carcinoma, gastric metatstases, duodenal metastaof gastrointestinal metastases is 0.06 to 4% for all cancers and 0.2 and
0.7% for renal cancers.
ses.
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