La Lettre du Pneumologue • Vol. XII - n° 1 - janvier-février 2009 | I
FICHE À DÉTACHER
La Lettre du Pneumologue • Vol. XII - n° 1-2 - janvier-février-mars-avril 2009 | I
Caractéristiques radiologiques
des métastases cérébrales1
Figure 1. Multiples métastases cérébrales d’un cancer du sein réalisant une miliaire
métastatique (A). Noter la prédominance à la jonction substance blanche- substance
grise. Métastase unique hémorragique d’un mélanome (B). Métastases d’un cancer
colique (C, D, E). Noter l’œdème cérébral très marqué (D) et la prise de contraste
annulaire typique (E).
Figure 2. Métastases spontanément hémorragiques d’un mélanome sur un scanner
non injecté (A). Métastases calcifiées d’un cancer du sein (B). Métastase cérébelleuse
kystique d’un cancer bronchique non à petites cellules (C). Métastase unique d’un
cancer colique évoquant un glioblastome (D, E). Noter cependant l’aspect en hypo-
signal Flair (E). Métastase kystique à paroi fine d’un cancer colique pouvant faire
évoquer un abcès (F).
fiche
technique
Sous la responsabilité de ses auteurs
n° 18
F. Ducray*
R. Guillevin*, **
Les métastases cérébrales compliquent l’évolution de
20 à 40 % des cancers et sont 10 fois plus fréquentes
que les tumeurs cérébrales primitives. Leur aspect radio-
logique est le plus souvent évocateur du diagnostic. Néan-
moins, la présentation radiologique peut être très variable et
parfois trompeuse. Par ailleurs, d’autres pathologies, tumorales
ou non, peuvent avoir une présentation radiologique pseudo-
métastatique.
Aspects radiologiques typiques
des métastases cérébrales
Les métastases cérébrales se présentent typiquement comme
des lésions intra-axiales multiples. Elles siègent dans 80 %
des cas en sus-tentoriel. Du fait de leur mode de dissémination
hématogène, elles prédominent à la jonction substance blanche-
substance grise (figure 1A). La prise de contraste est la
règle, nodulaire ou en anneau en fonction du volume tumoral
( figure 1A, C, E). L’œdème vasogénique périlésionnel est
typiquement très marqué (figure 1D). L’existence d’une compo-
sante hémorragique, qui est en général présente de façon simul-
tanée dans l’ensemble des lésions, oriente le diagnostic vers une
métastase de mélanome, de choriocarcinome, de cancer du rein
ou de la thyroïde (figure 1B, figure 2A). Les métastases de
mélanome apparaissent souvent spontanément en hypersignal T1
et en hyposignal T2 en dehors de toute hémorragie. Les cancers
mucosécrétants (digestif, bronchique) peuvent apparaître en
hyposignal T2 ou Flair (figure 2E). Dans les sarcomes ostéo-
géniques, et parfois également dans les cancers du sein, les
métastases peuvent être calcifiées (figure 2B). Les métastases
kystiques sont fréquentes dans les cancers du sein et les cancers
mucosécrétants (digestif, bronchique) [figure 2C, F].
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* Service de neuro-oncologie, hôpital neurologique, Lyon.
** Service de neuroradiologie, hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris et laboratoire
d’imagerie fonctionnelle, Inserm U678, université Pierre-et-Marie-Curie, Paris.
1 © La Lettre du Neurologue 2008;4:I-II.