CSS La bioéthique

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Fiche CSS : La bioéthique.
Définition :
La bioéthique : Recherche de règles morales sur la manipulation de la vie et du vivant.
Ces règles peuvent reposer sur la loi, mais dans certains cas particuliers, la loi ne permet pas
de trancher. La décision prise sera alors issue d’une réflexon entre les différentes parties.
Cela peut concerner :
- Le secteur médical : la reproduction, l’ AMP (aide médicale à la procréation.), l’ IVG,
les soins palliatifs, les essais thérapeutique, l’euthanasie, la médecine prédictive, le
clonage, les dons et greffes d’organes, la réanimation…
- Le secteur sanitaire : l’information du patient sur sa maladie, son traitement, le
consentement éclairé, l’annonce de diagnostics lourds…
- Le secteur social : l’ accouchement sous X, la maltraitance…
La législation :
Loi bioéthique du 6 août 2004 : Elle pose les limites concernant les prélévements et dons
d’organe, de tissus , de cellules humaines, la génétique et la procréation.
Des organismes de bioéthique regroupant des médecins, des biologistes, des philosophes, des
sociologues, des psychologues…sont également mis en place :
En France, ces comités sont au nombre de 4 :
- Le comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé
(CCNE)
- Le comité d’éthique de l’Inserm (ERMES)
- Le comité d’éthique pour les sciences du CNRS (COMETS)
- Le comité opérationnel pour l’éthique dans les sciences de la vie (COPE)
Exemples de cas occasionnant des problèmes bioéthiques :
1/ Le diagnostic anténatal
-Il a pour but de détecter chez l’embryon in utero des affections particulièrement
graves.
- Il est constitué d’une échographie fœtale, de prélèvements sanguins maternels et
fœtaux et d’une amniocentèse.
Plusieurs cas peuvent alors se présenter. Ou bien il n’y a aucune anomalie avérée et
dans ce cas là, les parents sont rassurés. Ou bien l’anomalie détectée peut être traitée in utero
ou à la naissance de l’enfant.
Si le diagnostic est particulièrement lourd et que l’anomalie est reconnue incurable, il
est proposé aux parents une interruption de grossesse pour raisons médicales à n’importe quel
terme de la grossesse. La décision finale appartient alors aux parents.
Mais, tout cela implique, conformément aux règles de la bioéthique, que les parents
aient reçu une information complète et claire. De même, la femme doit donner son accord par
écrit. En plus, ce diagnostic prénatal est limité . Mise à part l’échographie, il ne peut être
proposé à toutes les femmes enceintes.
De par toutes les conséquences douloureuses qu’il peut entraîner,le diagnostic prénatal
est un thème de la bioéthique, où l’on prend en compte les données médicales, le soutien
social, les convictions personnelles et religieuses des parents etc…
2/ Les dons d’organes
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C’est un prélèvement sur une personne en état de mort encéphalique ( maintenue en
vie artificiellement pour préserver les organes.). Il se fait par consentement présumé,
c'est-à-dire si la personne n’a pas fait savoir explicitement qu’elle y était opposée. Il
existe un registre national des refus qui permet de connaître la volonté du défunt.Le
consentement des parents peut être requis s’il s’agit d’un mineur.
Les organes prélevés sont les reins, les poumons, le cœur, le pancréas, le foie, les
intestins ainsi que des tissus (peau, artères…)
Il existe aussi la possibilité de faire un don de cellules, de sang et de moelle osseuse de
son vivant .
Ces dons sont normalement anonymes et gratuits, sauf exceptions.
Les dons sont inférieurs aux besoins. On estime qu’en 2006, 239 personnes sont
décédées faute de pouvoir se faire greffer un organe. De même, le don du sang a été
marqué par l’affaire du sang contaminé.
Les problèmes éthiques se situent ici sur la responsabilité du donneur. Comment les proches
peuvent-ils réagir lors d’un décès sans connaître l’avis du défunt ? Des solutions telles que la
carte de donneur à avoir sur soi sont proposées mais nécessite encore la diffusion de
l’information.
3/ les greffes d’organes
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Ce sont des interventions chirurgicales qui consistent à tranférer sur un individu des
parties prélevées sur lui-même (autogreffe) ou sur un autre individu ayant les mêmes
groupes de tissus.
Les greffes interviennent lorsque les traitements médicaux ne servent plus à rien. Du
coup elles sauvent la vie mais ont plusieurs inconvénients. Les rejets, par exemple,
peuvent avoir lieu si la compatibilité tissulaire n’est pas respectée. Dans tous les cas,
la greffe est accompagné d’un traitment à vie.
Comme il arrive que, malgré tout cela, l’organe greffé soit rejeté, les questionnements
sur les conséquences physiques et psychologiques de la greffe sont l’objet de la
bioéthique.
Pour information, les greffes les plus tolérées sont celles du foie et des reins . Le
nombre augmente chaque année, tout comme la demande.
Conclusion :
La bioéthique concerne ainsi une multitude de sujets et il reste toujours, dans tous ces cas,
à rechercher une solution qui soit la plus adaptée possible au respect de la personne.
Néanmoins, ces solutions sont toujours des compromis, des réponses à des problèmes ou
des situations d’urgence.
La réflexion des professionnels sur leurs propres actes est donc fortement encouragée et il
est possible de suivre des formations organisées par la Faculté de médecine et le
Laboratoire d’éthique médicale.
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