Psychologie différentielle de l`apprentissage

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Psychologie
différentielle
l’apprentissage
I.
de
Qu’est-ce que la psychologie différentielle ?

Introduction
o
Psycho : l’âme, l’esprit
o
Logos : la science, l’étude, la recherche
Cette discipline appartient au champ des sciences humaines dont le but est d’étudier la
psychologie, l’esprit, de l’être humain.
Différentes branches dans la psychologie : psychologie sociale (relation entre individus ou
groupe d’individus), psychologie clinique (étude des conflits intrapsychique), psychologie
expérimentale (lois du comportement ; ex : vitesse précision fits), neuropsychologie (relier
comportement aux fonctions cérébrales).
But : trouver les corrélats psychologiques (=prédispositions) (aptitudes, personnalité,
caractéristiques intrinsèques…), permettant d’expliquer les différences individuelles de
performances observées.
En psychologie différentielle, étude de :
-
La variabilité interindividuelle (différence de performance entre deux individus à un
même moment)
-
La variabilité intra-individuelle (différence de performance pour un même individu à
différent moment)
-
La variabilité intergroupe (regarder comment deux groupes se comportent pour une
même tâche à un même moment)

Bref historique
On retrouve déjà cette volonté de classer les personnes chez les philosophes grecs. Aristote
s’intéressait aux différences psychologiques entre les individus pour pouvoir leur conseiller
un métier. Platon propose trois facettes de l’âme, l’appétit, la raison et la passion.
On peut retrouver cette volonté dans la médecine antique (Hippocrate et Galien).
Hippocrate propose la théorie des 4 humeurs (sang, lymphe ou flegme, bile noire, bile jaune)
qui sont des fluides circulant dans notre corps et le déséquilibre entre ces humeurs
entraineraient des pathologies. Galien reprend cette idée 3 siècles plus tard, il dit qu’il y a 4
tempéraments :
-
Un excès de sang entrainera un tempérament sanguin (impulsif, colérique…)
-
Un excès de lymphe : quelqu’un de flémard (flegme)
-
Un excès de bile jaune : anxieux
-
Un excès de bile noire : mélancolique, abattu
18ème / 19ème siècle : la notion de facultés. Elle réinvestit dans le cadre de la psychologie (Gall,
neuraux psychologue) la notion de faculté. Il essai de localiser des fonctions particulières au
niveau du cerveau.
Début du 20ème siècle : naissance de la psychologie différentielle. Elle a des points communs
et des différences avec la psychologie expérimentale. La psychologie expérimentale
s’intéresse surtout à la cognition pour mettre en avant des lois générales du comportement.
Points communs entre expérimentale et différentielle : aspect évaluatif (rigueur dans
l’évaluation et la performance), quantification de la performance.
Différences, en exp on recueil une performance et en différentielle on crée des tests pour
tester les individus individuellement. La exp essais de tirer des grandes lois du
comportement humain alors qu’en diff, s’intéresse à l’individu.
De même que la psychologie différentielle va différer de la psychologie clinique notamment
dans sa méthodologie, la psycho clinique va s’appuyer sur des entretiens alors que la psycho
différentielle va s’appuyer sur des tests de performance. Le fondateur de la psychologie
différentielle est Sir Francis Galton, plutôt statisticien. Le tout premier objectif qui va nous
intéresser c’est le fait que la psychologie différentielle décrit et quantifie la variabilité
interindividuelle. Le deuxième va être de montrer que la variabilité est héréditaire (facultés
héréditaires). Pour le valider il va étudier l’effet du milieu et de l’hérédité dans les
performances individuelles – méthode de jumeaux (placés dans des milieux différents). Le
troisième c’était de montrer que la théorie de darwin (son couz’) pouvait s’appliquer à
l’évolution de l’intelligence (en gros les débiles mentaux étaient voués à disparaitre).
UK : développement des méthodes statistiques. Fisher, (inventeur de l’analyse factorielle)
analyse permettant de quantifier les performances entre deux groupes. Pearson et
Spearman (inventeurs des tests de corrélations). Grâce au développement des méthodes
statistiques on arrive à le faire de manière très rigoureuse. Cattell (test de personnalité) a
essayé d’inventer des tests qui permettraient d’identifier des facultés particulières afin
d’orienter les étudiants en fonction de celles-ci. Il est aussi l’inventeur d’un test de
personnalité qui est encore légitime, dans ce test on va avoir 5 traits de personnalités qui
sont situés entre deux pôles : introversion/extraversion, agréabilité/désagréabilité,
consciencieux
ou
peu
consciencieux,
la
stabilité/instabilité
émotionnelle,
fermeture/ouverture d’esprit.
En France, au début du 20ème, Binet a proposé une étude des processus mentaux supérieurs.
Il a créé le premier test de QI (QIv= QI verbal, QIp
= QI de performance). Entre -2 et +2 déviations standards on retrouve la norme. Elle existe
pour n’importe quel critère, ça va nous permettre de classer une personne par rapport à la
norme.
Au 20ème siècle, développement de la psychologie différentielle, on est dans une phase de
construction de tests qui vont s’intéresser à d’autres domaines que l’intelligence et la
personnalité notamment des tests moteurs et psychomoteurs. Importance d’objectiver les
résultats cependant on ne va pas donner systématiquement les résultats car on ne cherche
pas forcément à les améliorer. Mais si les performances sont bonnes voir excellentes il est
préférable de les faire passer, il va y avoir un effet pygmalion, le renforcement positif
améliore les résultats contrairement aux renforcements négatifs. On a très peu de tests qui
sont spécifiques au domaine sportif pour aller évaluer les facteurs qui vont influencer la
performance.
20°siècle, développement de la psychologie différentielle et extension à d’autres domaines
que l’intelligence et la personnalité (CATELL). Construction de tests (essor de la
psychomotricité)
Remarque 1 : importance et limites de l’objectivation
Remarque 2 : domaine sportif (Le Scanff, 2004)

Méthodes
Tests et quantification
« Un test est une épreuve strictement définie, dans ses conditions d’application et dans son
mode de notation, qui permet de situer un sujet par rapport à une population elle-même
bien définie, biologiquement et socialement. » (Zazzo, 1992)
Pour créer un test il va falloir répondre à certains critères :
-
Standardisation : implique une certaine rigueur. Ça implique d’être dans le même
lieu, d’utiliser exactement le même matériel et les mêmes consignes, de faire le test
au même moment de la journée. (Placer tous les individus dans la même situation)
-
Qualités psychométriques (critères que doit comporter un test):

Validité : être sûr que le test mesure bien ce qu’il est censé mesurer. C’est ce
qu’on appelle la validité de contenu.

Fidélité : la fidélité test-retest c’est le fait de s’assurer que les résultats
obtenus sur une population varient peu ou pas si elle est répétée. La fidélité
inter-juge c’est le fait de pouvoir faire passer les épreuves par n’importe qui
sans qu’il y ait de différences de performance.

Sensibilité : elle permet de discriminer finement les performances de deux
individus ou populations.
-
Etalonnage : c’est le fait de faire passer le test à un groupe d’individus qui ont les
mêmes caractéristiques (même âge, même sexe…)
-
Analyse factorielle :
-
II.

c’est une analyse statistique qui permet de réduire l’information, on va passer
d’un grand nombre de variables à un nombre restreint de facteurs

Identification de facteurs sous-jacents

Proposition d’un processus représentant le facteur : relève d’un spécialiste de
la motricité
Corrélation : on fait des corrélations entre les performances de différentes activités,
si on arrive à regrouper des activités sous un même facteur on gagne du temps.
Les variabilités inter- et intra- individuelles
1. Aptitudes motrices et psychomotrices
On va pouvoir identifier des facteurs de différences de performance. On parle de
prédisposition pour un processus particulier. La première prédisposition est l’aptitude
motrice et psychomotrice. La seconde prédisposition est le style personnel.
Aptitudes : caractéristiques individuelles stables, inchangées par la tâche réalisée qui
permettent de réussir dans certaines tâches.
Corraze, 1987 : « Composante non acquise, innée de la capacité », « Trait sous-jacent,
relativement stable, qui est en grande partie non modifiable par la pratique d’une tâche ou
d’une activité particulière. »
Capacité : Peut être modifiée par la pratique ou l’expérience (Schmidt et Lee, 1999)
Il n’y a pas de facteur général en psychomotricité, ça veut dire que les performances qui
requièrent l’aptitude de force ne sont pas corrélées à celles qui requièrent l’aptitude de
vitesse par exemple.
Exemple de l’expérience de Famose et Quetin en 1987 : 138 sujets, 3 tâches qui
demandaient de frapper avec une crosse de hockey une balle de tennis afin d’atteindre le
plus précisément possible une cible de 10cm de large. Les mêmes sujets passent les 3
conditions. Pour la tâche 1 : les sujets frappent avec la balle arrêtée. 2 : les sujets frappent
avec la balle qui est en train de rouler. 3 : les sujets frappent la balle qui rebondissait.
La corrélation elle varie entre -1 (résultats inverses entre 2 tâches) et 0 (pas de corrélation)
et 1 (corrélation parfaite). Dans ce test, la corrélation est quasiment de 0 : 0,16 entre la
tâche 1 et 2 ; 0,4 entre la tâche 1 et 3 ; de 0,3 entre la tâche 2 et 3.  On mesure des
aptitudes différentes lorsque l’on propose ces trois tâches.
Facteurs activité psychomotrice
(Passer rapidement Seashore et King, on ne retient pas leur proposition)
Seashore (1940) :
-
Vitesse de réaction
-
Vitesse des doigts et des avants bras au cours de mouvements de faible amplitude
-
Vitesse au cours de mouvements d’amplitude modérée
-
Précision
-
Habileté dans le maniement des habiletés spatiales
King (1961)
-
Temps de réaction
-
Temps de maintien d’une réponse
-
Vitesse de mouvements des mains
 Pour les 2, pas assez d’aptitudes prises en compte
Proposition que l’on retient : Fleishman (1954-1988)
Définir le plus petit nombre d’habiletés significatives et utiles pour la description de
la performance dans la plus grande variété de tâches.
10 aptitudes psycho motrices
-
Contrôle précis des mouvements : aptitude à faire des mouvements précis pour
contrôler une machine ou un véhicule, implique des ajustements rapides ou continus.
Tâche : test de poursuite rotative
-
Coordination des mouvements des membres : coordination des deux pieds, des deux
mains ou des pieds et des mains à la fois.
Tâche : test de coordination des deux bras
-
Choix des réponses motrices : Choix rapide et précis entre 2 mouvements ou plus en
réponse à au moins deux signaux différents (lumières, sons, etc.)
Tâche : temps de réaction de choix : sélectionner une réponse
-
Timing des mouvements : Ajustement moteur aux changements imprévus de vitesse
et/ou de direction d’un objet ou d’un environnement en mouvement continu.
Tâche : test de poursuite rotative
-
Temps de réaction : Vitesse de réponse à un stimulus auditif ou visuel, pas de choix
de réponse.
Tâche : Starter
-
Stabilité main-bras : Positionnement précis des bras et des mains, force et vitesse
minimisées.
Tâche : test de stabilité de type Groove (ex docteur maboul)
-
Dextérité manuelle : mouvements habiles et coordonnés d’une main, de la main et
du bras ou des deux mains pour saisir, placer, déplacer ou assembler des objets ou
des outils.
Tâche : test de dextérité manuelle du Minnesota
-
Dextérité digitale : manipulation fine, avec les doigts d’une ou des deux mains,
d’objets de petite taille.
Tâche : (différent de celle manuelle car les objets sont de petite taille)
-
Rapidité poignet-doigt : Aptitude à faire des mouvements rapides et simples, de
façon répétée, des doigts, mains et poignets. N’implique pas de précision, ni de
coordination œil-main.
Tâche : test d’oscillation digitale ou pointillage
-
Rapidité de mouvements des membres : Rapidité avec laquelle un mouvement des
bras ou des jambes peut être effectué. Précision, contrôle fin ou coordination ne sont
pas nécessaires.
Tâche : tapping board test
Les aptitudes motrices (9)
-
Force statique : maximum de force pendant une période brève. Force continue afin
de soulever, pousser, tirer ou porter des objets.
Tâche : dynamomètre
-
Force explosive : Maximum d’énergie pour réaliser un mouvement de courte durée.
Utiliser de brèves poussées de force musculaire pour se propulser.
-
Force dynamique : Aptitude à soutenir, maintenir ou bouger le poids de son propre
corps ou d’objets avec les bras, de façon répétée ou continue dans le temps.
Tâche : suspension bras fléchis
-
Force du tronc : Degré auquel les muscles de l’abdomen et de la région lombaire
peuvent soutenir une partie du corps ou la position des jambes, de façon répétée ou
continue dans le temps.
Tâche : redressement station assise
-
Souplesse d’extension : Mouvements de flexion et d’extension ou de torsion du tronc
dans différentes directions. Notion d’amplitude du mouvement et non de rapidité.
-
Souplesse dynamique : Mouvements de flexion et d’extension ou de torsion du tronc
dans différentes directions, à la fois rapide et répétée. Implique degré de
récupération des muscles.
-
Coordination de l’ensemble des mouvements : Epreuves qui impliquent un
mouvement de l’ensemble du corps. Danse, natation, plongeon.
Tâche : saut avec corde tenue des deux mains
-
Equilibre corporel : Conserver son équilibre ou se maintenir debout malgré une
position instable en se déplaçant ou en restant immobile.
Tâche : test flamingo
-
Résistance physique ou endurance : Maintenir un effort continu sur une période de
temps prolongée sans perdre son souffle. Fonctionnement efficace des systèmes
respiratoire et cardiaque sur une longue durée.
Kovar en 1981 a essayé une première classification : Intervention hypothétique des facteurs
(force, vitesse, endurance et dextérité) dans des activités sportives.
Avec l’apprentissage, l’aptitude requise par la tâche peut changer Fleishman 57. Tâche avec
plusieurs boutons disposés en cercle. Appuyer le plus rapidement possible sur les boutons
lorsque les diodes correspondantes s’allument. La position spatiale varie, les diodes
s’allument toujours dans le même ordre mais c’est difficile de s’en rendre compte lorsqu’on
exécute la tâche (apprentissage implicite) ce qui va changer c’est que l’emplacement des
diodes et des boutons va faire une rotation de X degrés. Si on mesure la corrélation à cette
épreuve avec d’autres tâches, on va trouver une corrélation importante au début de
l’apprentissage avec une tâche de vitesse perceptive (temps de réaction) alors qu’en fin
d’apprentissage on n’a plus cette corrélation mais on a une corrélation avec une épreuve
d’orientation spatiale. Entre le début et la fin d’une tâche ce n’est pas forcément la même
aptitude qui prédomine.
Variabilité interindividuelle  nous ne sommes pas tous égaux en termes d’aptitudes.
Variabilité intra-individuelle  pas de facteur g : pour un même individu, la performance est
fonction de l’aptitude.
 Pas de « super-aptitude »
 Variabilité liée à la pratique les aptitudes nécessaires à la réalisation d’une tâche
motrice changent avec l’apprentissage : évolution d’aptitudes générales à
spécifiques, donc moins nombreuses (Fleishman, 1966)
Lien entre aptitudes/ capacités et compétences attendues en APS
-
Compétences = connaissances + capacités + attitudes
Connaissances : information qu’il faut transmettre aux élèves. (aspect reglementaires,
scientifiques, tactiques, technologique…)
Capacités : mise en œuvre des connaissances. Renvoient aussi aux aptitudes (motrices et
psychomotrices) qu’il convient de mmobiliser, de solliciter, de développer.
Attitudes : savoir-être, relation aux autres, à lui-même ou aux événements (qualités
mobilisées, prise de responsabilité, intention…) -> styles…
1. Les styles cognitifs
Définitions :
Racines : études sur la personnalité et la perception (que les gens ont du monde)
On se comporte en fonction de la manière dont on perçoit le milieu.
Allport 1961 :
-
Aspect adaptatif vs aspect expressif
-
« Ensemble de traits personnels correspondant à des modes fondamentaux de
penser et d’agir qui orientent les perceptions et jugements. »
Messick 1994 :
-
Différences individuelles qualitatives dans la manière de percevoir, mémoriser et
résoudre des problèmes
-
Ils sont inférés à partir de différences individuelles stables dans la manière
d’organiser et traiter l’information (on considère que c’est stable à partir de
l’adolescence)
Witkin 1971 :
-
« Modes de fonctionnement stables et généralisés des individus qui se manifestent
dans leurs activités perceptives et intellectuelles »
Emme 2003 :
-
« Modes d’approche des problèmes que l’individu utilise de manière caractéristique
dans un grand nombre de situations »
Huteau 1984 :
-
« Variables différentielles, le plus souvent issues de la psychologie expérimentale, qui
décrivent les modalités du fonctionnement cognitif et qui permettent de comprendre
la cohérence de certains aspects de la personnalité (…) »
Huteau 1985 :
-
« Les styles cognitifs soulignent la qualité de la conduite plutôt que son efficience »
Ohlmann 1999 :
-
« Les styles font référence à la manière de traiter des informations. Il s’agit donc de
processus, de procédures, de stratégies, d’orientations qu’un sujet donné a tendance
à privilégier, le plus souvent à son insu. Ce ne sont plus des observables statiques qui
caractérisent de façon mécanique l’individu, mais plutôt des modes de
fonctionnement qui ont avant tout une valeur explicative. Le plus souvent, les
différents styles concernant un même comportement ont la même valeur adaptative,
chaque pôle du style, selon les situations, offrant des avantages et des
inconvénients. »
Différents styles : tempo cognitif, différenciation cognitif, canal préférentiel.
2. Caractéristiques
Witkin et al. 1978
-
Ils sont « caractérisés par la forme plutôt que par le contenu de l’activité cognitive »
-
Ils sont des « dimensions très larges »
-
Ils présentent une « stabilité temporelle » sans pour autant être immuables, certains
pouvant être « facilement modifiés »
-
Ils sont « bipolaires » (pas de fossé entre les deux pôles mais plutôt un continuum, on
est souvent plus proche d’un pôle que d’un autre, ex : extraversion, introversion)
3. Le tempo cognitif : réflexion - impulsivité
On peut évaluer ce style cognitif dans une tâche d’exploration visuelle (retrouver une image
parmi un grand nombre d’images en un temps le plus court possible). On observe une
corrélation négative entre le temps et le nombre d’erreurs, c’est-à-dire que si le temps
augmente, le nombre d’erreurs diminue. Ça a été trouvé par Kagan en 1963. Il y a 4 groupes
de sujets qui se distinguent :
-
Sujets lents avec peu d’erreurs : les réfléchis
-
Sujets rapides avec beaucoup d’erreurs : les impulsifs
 Ces 2 groupes représentent 2/3 des personnes
-
Sujets lents avec beaucoup d’erreurs
-
Sujets rapides avec peu d’erreurs
Test d’appariement d’images (Marquet-Doléac, Albaret et Bénesteau, 1999) (test d’image à
reconnaître le plus rapidement possible)
Echelle d’évaluation : l’échelle de Barrat (de jamais à toujours, cf. PowerPoint).
Impulsivité

Dans les activités cognitives, elle équivaut à une réflexion insuffisante avant la
réponse.

Dans le contrôle de l’inhibition, c’est l’incapacité à inhiber une réponse inadaptée aux
différentes demandes exigées par la situation. (jeu ni oui ni non)

Dans l’attente d’une récompense, le sujet préfère une petite récompense immédiate
à une plus importante délivrée tardivement dans une tâche de délai de gratification.
(barre de chocolat pour les enfants)

Dans le contrôle des situations sociales, on retrouve l’incapacité à inhiber une
réponse inadaptée. (saute de joie alors qu’il ne faut pas, exam)
Corrélations

Peu de corrélations avec le Q.I.

Réflexif soutient mieux son attention, est moins agressif, est plus avancé dans les
jugements moraux, a une plus forte estime de soi, une plus forte auto-efficacité, a
plus de pathologie internalisée.

Impulsif réussit moins bien à l’école, a plus de troubles de la lecture, se rencontre
plus souvent parmi les hyperkinétiques (trouble déficitaire de l’attention avec
hyperactivité), les retardés mentaux les lésés cérébraux, a plus de pathologie
externalisée.

Corrélation avec les tests psychomoteurs (notamment les tâches d’inhibition, tests
« go, no go », lumière rouge « j’appuie », verte « je n’appuie pas »)
Différences intergroupes

Parmi les impulsifs on va trouver plus d’hommes que de femmes (Roberts, 1975)

Corrélation entre l’impulsivité et les activités impliquant une prise de risques
(Cazenave, Le Scanff, Woodman)

Recherche de sensations chez les pratiquants de sports à haut risque, lien entre
impulsivité et prise de risque en impliquant la recherche de sensations fortes
(Zuckerman, 1990)
4. Différenciation cognitive : dépendance – indépendance à l’égard du champ visuel
(DIC)
C’est un style perceptif mis en évidence par une tâche de conflit visuo-postural. On va
mesurer la manière dont on perçoit les choses (dans le train quand on ne distingue pas si
c’est notre train qui bouge ou celui d’à côté). Deux types de personnes : ceux dépendant à
l’égard du champ visuel et ceux indépendant qui font plus confiance aux sensations
kinesthésiques, ces derniers mettent moins de temps à comprendre que ce sont eux qui
bougent. Contrairement à impulsivité/réflexivité ça peut se travailler un petit peu.
C’est une compétence cognitive qui met en jeu des capacités d’analyse et de traitement des
informations selon des modalités particulières. Des chercheurs ont mis en lien la DIC avec la
capacité à structurer ou déstructurer l’environnement (style cognitif global ou analytique).
Lien entre l’indépendance à l’égard du champ et la capacité à déstructurer l’environnement
(voir les petits détails, analytique).
Conflit vision-posture: Rod and Fame Test (RFT)
Ajuster à la verticale une baguette lumineuse, située dans un carré lumineux en présence
d’un conflit entre référentiels (soit par rapport aux bords du carré soit par rapport à son
référentiel interne). Powerpoint pour mieux comprendre, autre test Tilting room.
Différences dépendant-indépendant.
Indépendant du champ garde une plus grande distance par rapport à ce qu’il perçoit,
privilégie ses informations internes, son autonomie propre, gère son rapport à
l’environnement de façon plus forte que le dépendant.
Dépendant traite les informations qui lui parviennent du milieu de façon indifférenciée,
globale. Il a tendance à tenir pour « vrai » les données externes au détriment des siennes
propres.
5. Impact du style cognitif dans les apprentissages sportifs et scolaires

Dépendants à l’égard du champ (DC) : sensibilité aux relations interpersonnelles 
sports collectifs, foot, basket, volley

IC vont avoir une préférence pour les sports individuels (athlétisme, natation,
habiletés fermées : gym)

IC + style cognitif analytique ont des meilleures dispositions pour les sports
d’opposition (tennis de table, escrime).
Les styles d’attribution
III.
1. Définition
Les styles d’attribution correspondent à des caractéristiques personnelles, des traits de
personnalité qui sous-tendent la manière dont les individus expliquent les évènements qui
leur arrive ou ceux d’autrui (Huteau, 1995).
L’attribution est la recherche par un individu des causes d’un évènement, en remontrant la
chaîne causale des effets aux causes (Heider, 1958).
2. Lieu de contrôle (locus of control)
Deux pôles, interne ou externe.
Le L.O.C. évoque une croyance par rapport au contrôle des événements et des conduites que
le sujet peut situer à l'intérieur de lui-même (internalité) ou à l'extérieur (externalité). Ce
n’est pas tant le contrôle effectif qui semble être important aux yeux des individus, mais la
perception qu’ils en ont.
3. PAS FAIT Styles d’attribution : défensif et dépressif

Attributions jouent un rôle important dans la genèse et dans le maintien de
l'impuissance acquise chez les humains.

Style dépressif : sujets se demandent pourquoi leurs conduites sont (ou non) suivies
de l'effet recherché. Leur style d’explication est plutôt pessimiste.

Ont tendance à considérer que leurs succès (instables) ne dépendent pas d’eux et
qu'ils sont responsables de leurs échecs.

Style défensif : à l'opposé, sujets pensent qu'ils sont responsables de leurs réussites
(stables) et qu'ils ne sont pas responsables de leurs échecs.
3 critères :
-
Lieu (interne – externe)
-
Stabilité (évoque une croyance, soit la cause stable « jesuis nul je le reste »soit elle
est instable « je ferais mieux la prochaine fois »)
-
Contrôlabilité (le fait de se sentir les moyen de contrôler ou non ce qui m’arrive) le
facteur de nos performances de réussite ou d’échec serait contrôlable ou pas.
Interne et instable : j’ai eu de la chance
Interne stable et contrôlable : j’étudie toujours beaucoup
Interne stable incontrôlable : je possède de bonne capacité
Implication
-
-
Locus de contrôle et apprentissage
Locus de contrôle et dépression, troubles anxieux, timidité
Locus de contrôle et stratégies
*Biais dégocentration positive
*Auto-handicap
*jambe de bois (petit défaut qui sera le résultat de tous les échecs)
Locus de contrôle et sport
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