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TERMINALE ES – CSI - STRATAKIS
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➡La croissance économique peut entraîner des catastrophes écologiques et génère beaucoup de déchets
(ménagers, industriels,...) qu’il faut collecter puis traiter de différentes manières (incinération, mise en
déchetteries,..).. Tout cela a un coût très important pour la collectivité
La croissance épuise les ressources naturelles.
➡Les activité humaines sont également à l’origine de l’épuisement des ressources naturelles. La biocapacité
mondiale est largement dépassée: l’empreinte écologique montre en effet qu’il faut 2,5 hectares pour satisfaire
la demande d’un individu. L’épuisement d’une ressource non renouvelable comme le pétrole a engendré une
hausse de son prix mais aussi des tensions politique, ce qui oblige à trouver d’autres sources
d’énergie.
➡Les ressources naturelles renouvelables cette fois, à très long terme, ont également en danger, ce qui illustre
un conflit entre intérêts individuels et biens communs. C’est le cas des surfaces forestières permettant de
stocker le carbone, qui continuent de diminuer pour satisfaire la demande de bois ou d’huile de palme. La
notion de tragédie des biens communs peut être utilisée pour caractériser cette situation.
Définitions:
Biens communs: biens qui n’appartiennent à personne et qu’il est donc possible d’utiliser sans payer.
★Biens collectifs (purs): produits qui présentent la caractéristique d’être à la fois non excluable (on peu les
consommer sans en payer le prix) et non rivaux (la consommation du produit par un agent économique
n’empêche pas celle d’un autre agent.
B. Le développement durable ou la question de la soutenabilité de la croissance
1. Les principes du développement durable
Document 7 : le rapport Brundtland et le développement durable Bordas
Q1. Rappelez la définition du développement durable selon le rapport Brundtland.
Q2. Quels types de « capital » sont pris en compte dans l’évaluation du développement durable ?
2. La soutenabilité : faible ou forte?
Soutenabilité faible : Les capitaux sont substituables (cf G. Bush -senior: «notre niveau de vie n’est pas
négociable»)
Soutenabilité forte: Les capitaux ne sont donc pas substituables. On considère alors que notre modèle de
développement qui conduit à la destruction des ressources naturelles n’est pas viable.
Document 8 : «La déforestation au brésil» http://videos.tf1.fr/jt-we/le-bresil-face-a-la-deforestation-sauvage-
7381381.html Q1. Quelle conception de la soutenabilité est sous-jacente dans ce document ?
Exemple de soutenabilité faible : à mesure que les réserves de pétrole conventionnel s’épuisent, le prix du baril
augmente. Cette augmentation rentabilise l’exploitation de pétrole non conventionnel comme les sables
bitumineux de l’Alberta qui coûtent plus chers à extraire. Ainsi le progrès technique apporte une solution à
l’épuisement d’une matière première.
Exemple de soutenabilité forte: la déforestation montre bien que, une fois la forêt primaire détruite, il est
impossible de la régénérer avec son patrimoine de biodiversité.
Synthèse : On a vu que les économistes distinguaient plusieurs types de capitaux (capital physique, naturel,
humain, social et institutionnel) constitutifs du bien-être, et que l’objectif était de préserver, voire d’augmenter
la quantité de tous ces capitaux à disposition de la société. Or deux conceptions différentes du développement
durable s’affrontent.
➡La soutenabilité faible : les capitaux sont substituables
les théoriciens de la soutenabilité faible ont confiance dans les vertus de la croissance économique pour
résoudre les problèmes environnementaux. La soutenabilité faible repose sur l’idée que les cinq capitaux
nécessaires à la croissance et au développement sont substituables, c’est à dire, notamment que la
consommation de capital naturel est compensée par la constitution d’un stock de capital physique, humain,
social et institutionnel plus important. Ainsi, les générations actuelles puisent dans les ressources naturelles
pour léguer un environnement économique plus développé aux générations futures.
Pour les tenants de cette théorie, la croissance économique et le progrès technique sont les seules solutions
aux problèmes environnementaux. A mesure que le progrès technique se développe et que le revenu par
habitant augmente, les solutions techniques apparaissent, les préoccupations environnementales se font plus
fortes et la dépollution s’accélère.
➡La soutenabilité forte: les capitaux ne sont pas substituables
A l’inverse, les théoriciens de la soutenabilité forte considèrent que les capitaux ne sont pas substituables, mais
complémentaires, c’est à dire que l’utilisation d’un type de capital implique nécessairement celle des autres
types de capitaux. Un stock de capital physique important ne peut pas compenser un environnement devenu
invivable. Le capital naturel est irremplaçable, et il faut donc le préserver. Le rythme d’extraction des
ressources naturelles épuisables doit être régulé et la consommation de ressources naturelles renouvelables ne
doit pas excéder le rythme naturel de régénération. Pour les partisans de la soutenabilité forte, il existerait un
stock critique de capital naturel au delà duquel l’existence même de l’humanité est remise en cause. L’exemple
de la déforestation montre bien que, une fois la forêt primaire détruite, il est impossible de la régénérer avec
son patrimoine de biodiversité. Dans cette théorie, le progrès technique n’est pas toujours considéré comme
une solution à tous les problèmes environnementaux, c’est pourquoi le recours au principe de précaution est
préconisé.
★Développement soutenable (ou soutenabilité)= synonyme de développement durable: développement
qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs
propres besoins.