- Terminale S Spécialité SVT : Dossier 3 : Du passé géologique à l’évolution future de la planète -
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¢ En périodes glaciaires et interglaciaire
R En dehors des calottes pendant les périodes glaciaires et en l’absence de calotte lors des
interglaciaires, les analyses seront réalisées sur des carottes effectuées au fonds des lacs et dans les
tourbières, en utilisant le principe d’actualisme (Doc. 5). Ces analyses porteront sur les pollens
(palynologie) ou des gisements de microfossiles de gastéropodes. Des spectres polliniques, notamment,
permettent de réaliser un « instantané » sur le climat régional à l’époque de la sédimentation. Ces
différents spectres polliniques superposés forment un diagramme pollinique qui permet de reconstituer
les fluctuations climatiques au cours du temps. Des analyses de fossiles complètent ces travaux.
I-1-2 La reconstitution des climats à l’échelle planétaire
¢Lors de périodes glaciaires, l’eau évaporée au niveau de l’équateur se retrouve stockée, bloquée dans
les calottes (Doc. 6). L’océan se retrouve alors enrichi en 18O, la glace polaire appauvrie. L’analyse de l’eau de
mer via les squelettes des micro-organismes permet d’apprécier le volume global et le niveau des océans et donc
le climat planétaire. En effet, les micro-organismes marins, récoltés dans toutes les mers du monde, prélèvent
l’atome d’oxygène dans leur milieu de vie pour vivre et notamment pour fabriquer leur « squelette » calcaire en
Ca CO3. Une analyse des sédiments et en particulier des tests calcaires des foraminifères benthiques, qui
vivent sur le fond des océans, à température constante, et extraits par carottages, permet ainsi de suivre les
variations du δ18O et donc d’estimer la température de l’eau de mer de l’époque, le niveau des océans et le
climat. Il existe une corrélation entre les variations du δ18O des carbonates et la température de l’eau de
mer. Le δ18O des carbonates, analysé dans les carottes sédimentaires océaniques, varie dans le sens
contraire de la température, plus le δ18O est grand et plus la température est basse et inversement.
¢ Les carottes de sédiments marins ont permis d’estimer le volume des glaces et donc indirectement les
variations climatiques depuis 1 million d’années. Ce volume a varié de 25 millions de km3 dans les périodes
interglaciaires à 65 millions de km3 pendant les périodes glaciaires.
I-2 La concordance des résultats obtenus par différentes analyses permet de retrouver une
succession de périodes glaciaires et interglaciaires
¢ La superposition des résultats sur les variations climatiques :
- régionales, obtenus par analyses du δ18O de l’air, des carottes sédimentaires des lacs et
tourbières, des traces de glaciers (stries, moraines et lœss), des fossiles (Doc. 7)
- planétaires, obtenus par les analyses de δ18O des carbonates
a permis de mettre en évidence une succession cyclique de périodes glaciaires et interglaciaires.
¢ Quatre périodicités remarquables se chevauchent (Doc. 7):
- un cycle de 100.000 ans rythme les maxima glaciaires
- entre deux maxima des cycles de refroidissement-réchauffement sont observés sur des
périodes de 41.000, 23.000 et 19.000 ans.
I-3 L’origine de ces variations climatiques cycliques au cours des 700.000 dernières années
¢ Une influence astronomique
R La sphéricité de la Terre et sa position par rapport au Soleil est directement responsable des zones
climatiques terrestres et de l’alternance des saisons (cours Seconde et Doc. 8).
R Les variations climatiques cycliques sont d’abord d’origine astronomique (Doc. 9):
- l’orbite de la Terre autour du Soleil est plus ou moins elliptique. L’excentricité de cette
trajectoire (qui mesure l’aplatissement de l’ellipse) varie de O% (orbite circulaire) à 6%
(ellipse légèrement aplatie). Lorsque l’orbite est circulaire, le contraste été-hiver est faible car
la distance au Soleil ne change pas. Lorsque l’orbite est elliptique, le contraste été-hiver est
plus important car la distance Terre-Soleil est plus ou moins important. Les variations de
l’excentricité de l’orbite terrestre montrent une périodicité de 100.000 ans et correspondent
à la durée de chacune des périodes glaciaires aux cours des 700.000 dernières années.
- L’obliquité, angle qui caractérise l’inclinaison de l’axe de rotation de la Terre par rapport au
plan de l’écliptique (plan de déplacement de la Terre autour du Soleil) de l’orbite terrestre,