Société de
protection des
infirmières et
infirmiers du
Canada
Protection
responsabilité
professionnelle
pour les
infirmières et
infirmiers
LE PRÉSENT BULLETIN SERT STRICTEMENT À DES FINS D’INFORMATION. LA PRÉSENTE PUBLICATION NE PEUT ÊTRE
CONSIDÉRÉE COMME L’AVIS JURIDIQUE D’UN AVOCAT, D’UN COLLABORATEUR À LA RÉDACTION DU PRÉSENT BULLETIN OU
DE LA SPIICMD. LES LECTEURS DEVRAIENT CONSULTER UN CONSEILLER JURIDIQUE POUR OBTENIR DES AVIS SPÉCIFIQUES.
possible, la divulgation des conclusions d’une enquête doit préciser la nature des procédures de sécurité à adopter
et les améliorations à apporter aux systèmes.
Qui déclare les renseignements au patient et que faut-il divulguer?
En raison des nombreux facteurs en jeu, il est souvent préférable que d’autres infirmières ou que l’administration
de l’établissement de santé communiquent l’événement indésirable au patient, plutôt que l’infirmière en cause.
La divulgation au patient des renseignements relatifs à un événement indésirable est une opération délicate, qui
comporte de nombreux facteurs, ces derniers influant sur le choix des parties qui seront chargées d’informer le
patient. L’idéal serait que les personnes chargées de communiquer l’événement indésirable aient beaucoup
d’entregent et qu’elles soient formées à cette fin.
Dès que l’événement indésirable a été constaté, il faut informer le patient de tous les faits connus à ce moment-là
et des répercussions que peut avoir le traitement médical erroné. Il faut en outre témoigner de la bienveillance au
patient, lui exprimer des regrets sincères et préciser les grandes lignes de l’enquête en cours. Tous ces
renseignements doivent être consignés. Si l’enquête prouve qu’un prestataire de soins de santé ou que
l’établissement de santé est responsable de l’événement indésirable, il faut admettre l’erreur tout en présentant les
excuses au patient lors de la communication des conclusions de l’enquête.
La présentation d’excuses aux patients permet-elle d’éviter les
poursuites judiciaires?
Pas nécessairement. Il se peut que des infirmières fassent l’objet d’une ou de plusieurs enquêtes, voire de
poursuites judiciaires, même en cas de déclaration satisfaisante, de divulgation prompte d’un événement
indésirable et de présentation d’excuses sincères. Plusieurs provinces ont adopté une loi qui vise à s’assurer que les
excuses ne puissent pas être invoquées comme preuves de négligence. Comme les mesures statutaires relatives à la
sécurité des patients varient au Canada, par exemple la loi sur la présentation des excuses, les infirmières
impliquées dans un événement indésirable doivent être en possession des informations disponibles qui sont
applicables. Les départements de la gestion des risques et de l’assurance de la qualité constituent de bonnes
ressources auxquelles les infirmières peuvent faire appel. La Société de protection des infirmières et infirmiers du
Canada aide toutes les infirmières dans les efforts constants qu’elles déploient pour assurer la sécurité des patients.
1. Diverses expressions, tels les événements indésirables ou les incidents critiques, servent à décrire tout préjudice causé aux
patients lors de la prestation de soins de santé. Dans le présent document, la définition des événements indésirables, des
incidents évités de justesse, des préjudices, de la déclaration et de la divulgation proviennent des lignes directrices
intitulées Lignes directrices canadiennes relatives à la divulgation des événements indésirables du Groupe de travail national
sur la divulgation des événements indésirables, Edmonton, Alberta, Institut canadien pour la sécurité des patients, 2008.
2. Dans le présent document, le mot « patient » inclut toute personne ayant le pouvoir décisionnel si le patient est
incapable de consentir à son propre traitement médical.
3. Par exemple, en vertu de la Loi sur les offices régionaux de la santé, C.P.L.M., c. R34, art. 53.1 - 53.10, il existe des
critères de déclaration des incidents critiques aux offices régionaux de la santé (ORS). Il faut qu’un comité de
surveillance chargé de divulguer les incidents critiques enquête sur tous les incidents relatifs aux personnes morales qui
dispensent des services de santé et aux organisations de soins de santé (telles les ambulances aériennes et terrestres, la
fondation Action cancer Manitoba) et qu’il avise les ORS de tous les incidents critiques. Il faut présenter ce rapport
d’enquête par écrit aux ORS et, en dernier ressort, au ministre de la Santé. Aucun rapport de ce genre ne doit être
communiqué au patient.
4. Ibid. Il faut informer les patients qui, après avoir reçu des soins de santé, subissent des répercussions graves indésirables, tels
le décès, une invalidité, une blessure ou un préjudice, une admission non planifiée dans un hôpital ou la prolongation
inhabituelle d’un séjour à l’hôpital.
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N.B. : Dans ce bulletin, le genre féminin englobe le masculin, et inversement, quand le contexte s’y prête.
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