Université de Provence et Université Paul Valéry En partenariat avec L'IFCEES de Montpellier Master 2 Professionnel en Sciences de l'Education Contribution des sciences de l’éducation à l’amélioration des dispositifs de formations continues au sein des EHPAD du CCAS Mémoire soutenu par Michèle RODRIGUEZ Sous la codirection de : Franck GATTO, Maître de Conférences, HDR. Sophie CROUZET-VINCENT, Cadre de santé, Consultant-Formateur à l’IFCEES. 2010-2011 1 Remerciements Je remercie tout particulièrement Sophie Vincent pour ses conseils et sa disponibilité en tant que directrice de mémoire. Je remercie également Franck Gatto pour ses compétences, ses conseils et pour la qualité de ses prestations lors de cette formation de master 2. Je remercie Eric Pastor, directeur de l’IFCEES, pour son hospitalité et son humour. J'ai une pensée toute particulière pour les miens à qui je dédie un Grand Merci: A mon compagnon Eric qui m’a soutenue, aidée durant ces 12 mois et qui a eu la bonne idée de me pousser à réaliser cette formation. A mes Parents pour leur soutien moral et leurs encouragements, A mes beaux-parents, surtout ma belle-mère pour son aide dans les tâches quotidiennes. A mes enfants et beaux fils qui ont su se gérer seuls et s’autonomiser pendant cette année. Je remercie également mes collègues de la promotion pour leur soutien et leur aide tout au long de l’année. 2 SOMMAIRE 1. LE CONTEXTE 5 1.1 Parcours professionnel 1.2 Projet en Master 2 et le projet professionnel 1.3 Thème de recherche 1.3 L’utilité sociale 2. L’ETAT DES LIEUX 5 6 7 8 9 2.1 Les Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD) du CCAS 2.1.1 L’historique du CCAS et ses missions 2.1.2 Les EHPAD 9 10 2.2 La formation continue 2.2.1 L’histoire de la formation continue 2.2.2 Les objectifs de la formation continue 2.2.3 Les textes en vigueur sur la formation 2.2.4 La notion de formation, de former 2.2.5 La formation continue du personnel du CCAS 12 12 13 14 15 15 2.3 L’analyse des pratiques professionnelles 17 2.4 L’apprentissage 2.4.1 Les obstacles d’apprentissage 2.4.2 Déstructurer les obstacles d’apprentissage 17 18 18 2.5 Les modèles des théories de l’apprentissage 2.5.1 Le behaviorisme 2.5.2 Le constructivisme 2.5.3 Le socio constructivisme 2.5.4 Le néo socio constructivisme 19 19 20 21 22 2.6 Les modèles de l’évaluation 2.6.1 L’évaluation mesure ou contrôle 2.6.2 L’évaluation gestion 2.6.3 L’évaluation questionnement 22 23 23 24 2.7 Les modèles de la formation 2.7.1 Instruction/Acquisition 2.7.2 Ajustement/Analyse 2.7.3 Analyse/ Emancipation 25 25 26 26 3 9 3. LE MODELE DE LA FORMATION CONTINUE DE QUALITE /EMANCIPATION 27 3.1 La notion de qualité 3.2 Les critères de la formation continue de qualité /Emancipation 3.3 La matrice de la formation continue de qualité /Emancipation 27 27 29 4. LE MODELE DE LA FORMATION CONTINUE INSTRUCTION 33 4.1 Les critères de la formation continue basée sur ce modèle 4.2 La matrice de la formation continue instruction 33 33 5. HYPOTHESE DE RECHERCHE 36 6. DISPOSITIF DE RECHERCHE 36 6.1 Méthode de recherche 6.2 La population 6.3 L’outil d’enquête théorisé 6.4 Protocole de recueil des données 6.4.1 Modalités de passation 6.4.2 Traitement des données 36 36 37 44 44 44 7. RESULTATS 46 7.1 Statistiques descriptives de la population et des formations 7.2 Résultats en lien avec les différents modèles convoqués 7.3 Résultats en lien avec l’évaluation du dispositif de formation 7.4 Synthèse et résultats en lien avec les questions de recherche 7.4.1 Les résultats en lien avec les questions de recherche 7.4.2 La synthèse des résultats du dispositif actuel 46 50 61 64 64 65 8. CRITIQUES DU DISPOSITIF DE RECHERCHE 66 9. PERSPECTIVES ET INTERETS DES RESULTATS POUR LA PRATIQUE 67 10. BIBLIOGRAPHIE 70 11. ANNEXES 73 11.1 Annexe 1 : Références des principaux textes réglementaires régissant les EHPAD 11.2 Annexe 2 : Références des principaux textes réglementaires de la formation continue 11.3 Annexe 3 : Questionnaire de passation 11.4 Annexe 4 : Questionnaire de satisfaction de F-M. Gérard 4 73 74 75 80 1 Le contexte 1.1 Parcours professionnel Après l’obtention de mon diplôme d’Ergothérapeute en 1991, j’ai exercé au centre STER (centre de rééducation) de 1991 à 1993. Pour des raisons de facilité de transport et aussi de qualité de vie, j’ai pu obtenir un poste à temps plein à l’hôpital de Clermont l’Hérault. Cette création de poste au sein de l’hôpital m’a permis d’instaurer des projets de réadaptation, des visites à domicile pour évaluer l’habitat des patients et mettre en place des aides techniques. Un travail de communication et de diffusion sur le rôle et les actions de l’Ergothérapie auprès de la direction et des différentes équipes, ont été nécessaires. Je me suis inspirée de l’ANFE (Association Nationale Française d’Ergothérapie) pour étayer mes actions et trouver des idées de projets. Par la suite, j’ai été nommée représentante du département de l’Hérault au sein de l’ANFE et par la même occasion, le volet de l’enseignement s’est ouvert à moi. L’I.F.E. (Institut de Formation en Ergothérapeute) m’a sollicitée pour dispenser des cours aux étudiants, sur le thème de l’ANFE. Le contact avec les personnes âgées, la mise en commun des savoirs et des pratiques interdisciplinaires m'ont beaucoup apporté et m’ont permis d'acquérir des compétences dans le domaine du soin de la personne âgée. Dès lors, j’ai développé mes interventions en tant que formateur vacataire au sein de cet institut sur plusieurs thèmes (travail cognitif, cuisine thérapeutique, ANFE). Cependant même si j’avais acquis des connaissances sur la gériatrie, je réalisais qu’il me manquait des outils en gériatrie. C’est pourquoi j’ai souhaité passer le diplôme de cadre de santé obtenu en 2002. Ainsi cela m’a permis d’être membre du jury pour le passage des Diplômes d’Etat et par ailleurs, j’ai développé d’autres formations notamment au Centre d’Etude et d’Action Social (C.E.A.S). 5 J’ai eu l’opportunité d’accéder à un poste de Cadre en E.H.P.A.D (Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes) et j’ai accepté cette offre comme un challenge. Depuis novembre 2005, je suis directrice adjointe à l’E.H.P.A.D Les Aubes, qui est rattaché au Centre Communal d’Action Social (C.C.A.S.) à Montpellier. Je gère l’organisation des soins, encadre et évalue les équipes paramédicales pluridisciplinaires et agents de services. Lors des évaluations annuelles, je propose en accord avec les agents certaines formations continues, ayant pour objectif l’amélioration de la qualité du service. Toute cette évolution m’a permis de réaliser que la communication entre les équipes pluridisciplinaires était très importante. D’ailleurs comme le souligne F. Gatto (2007) « Chacun tire parti des expériences de l'autre ». 1.2 Projet de formation en Master 2 et projet professionnel Lorsque j’ai pris le poste de directrice adjointe de l’EHPAD les Aubes, j’ai dû cesser mes interventions de formation à L’IFE et au CEAS. En effet, il a fallu que je m’investisse sur ce nouveau poste. Cependant, j’ai maintenu ma fonction de membre de jury aux diplômes d’état et en tant que directrice de mémoire pour les étudiants. Je me suis investie sur ce poste de Cadre de santé en pensant que je pourrais ponctuellement intervenir pour des formations sur différents thèmes. Malheureusement, ce poste est basé essentiellement sur du management et de l’administratif. De ce fait, je n’ai pu développer le coté sensibilisation ou formation faute de temps. J’avoue que cette partie « enseignement, formation » me manque. Au sein du CCAS, j’assure la coordination des ergothérapeutes du CCAS sur des sensibilisations de manutention, toutefois je n’interviens pas auprès des équipes. Mon souhait est de revenir vers la formation. Le coté pédagogique me semble très enrichissant et je souhaiterais le développer. Aujourd’hui il est important pour moi de prendre du recul par rapport à mon poste, d’acquérir plus de connaissances sur les modèles et les références scientifiques. 6 C’est pourquoi, faire la formation Master 2 en sciences de l’éducation m’a parue toute indiquée. Comme le souligne Donnadieu et coll. (1998) « si vous allez en formation, c’est parce que vous voulez en faire quelque chose » En tant qu’agent de la fonction territoriale, nous cotisons automatiquement au Centre National de la Fonction Publique Territoriale (CNFPT) qui est un centre de formation continue de toute la fonction territoriale. De nombreux agents du CCAS partent en formation continue par le biais de ce centre qui offre un large panel de formations professionnelles de courtes durées. Ces formations permettent d’enrichir, d’approfondir la pratique professionnelle. Il existe au sein du CCAS un service de formation qui fait le lien avec le CNFPT mais il est limité dans ces actions. Mon projet professionnel est de devenir responsable pédagogique du service de formation au CCAS ou au CNFPT afin de pouvoir développer des formations adaptées aux différents besoins et répondant aux normes de qualité. D’ailleurs, à l’issue du diplôme en master 2, je compte présenter un projet sur la formation continue auprès du directeur du CCAS de Montpellier. 1.3 Thème de la recherche La plupart des agents partent en formation par le biais du CNFPT, cependant je m’interroge sur l’incidence que peuvent avoir ces formations sur la qualité de la prise en charge des résidents. Comment ces formations influencent-elles les pratiques professionnelles ? Le fait que certaines de ces formations soient courtes (de 1 jour pour certaines à 4 jours maximum) comment l’appropriation des savoirs peut se faire ? Certains soignants disent aussi manquer de temps pour mettre en place ce qu’ils ont appris. Ces formations sont–elles bien adaptées à la réalité du terrain des EHPAD du CCAS ? 7 Par rapport à toutes ces questions et à mon projet professionnel ma thématique de recherche porte sur la qualité de la formation continue au sein des EHPAD du CCAS pour les personnels soignants. L’objectif est de rechercher à repérer, à valoriser, à améliorer les critères de qualité des dispositifs de formation continue proposés aux professionnels des EHPAD. 1.4 L’utilité sociale Dans ce travail, je cherche à évaluer le dispositif de formation afin d’améliorer indirectement la santé de la personne âgée sur le plan biomédical et éducatif : - Eviter l’alitement de la personne âgée et de ce fait éviter les complications liées à l’alitement - Diminuer les hospitalisations - Diminuer les facteurs de risques - Eviter la régression psychomotrice - Eviter l’apparition des escarres - Eviter la perte d’autonomie et améliorer la qualité de vie des résidents - Valoriser et améliorer la qualité des pratiques des professionnels intervenant en EHPAD - Questionner, valoriser et améliorer la qualité des formations continues proposées en EHPAD 8 2 L’Etat des lieux Je travaille dans un EHPAD qui fait partie du CCAS (Centre Communal d’Action sociale) ensemble de la fonction publique territoriale. Je vais donc vous présenter le contexte dans lequel je travaille. 2.1 Les Etablissements d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD) du CCAS 2.1.1 L’historique du CCAS et ses missions L’historique Les Centres communaux d'action sociale ont été créés par le décret-loi no 53-1186 du 29 novembre 1953 portant réforme des lois d'assistance, complété par les décrets nos 54-661 du 11 juin 1954 et 55-191 du 2 février 1955. Ils résultent de la fusion des anciens Bureaux de bienfaisance et des Bureaux d'assistance, créés respectivement par des lois de 1796 et 1823. (7) Autrefois appelé Bureau d'aide sociale (BAS), la loi no 86-17 du 6 janvier 1986 a substitué le nom de Centre communal d'action sociale à l'ancienne dénomination. Ses missions Un Centre communal d'action sociale (CCAS) est, en France, un établissement public communal intervenant principalement dans trois domaines : l'aide sociale légale qui, de par la loi, est sa seule attribution obligatoire ; l'aide sociale facultative et l'action sociale, matières pour lesquelles il dispose d'une grande liberté d'intervention et pour lesquelles il met en œuvre la politique sociale déterminée par les élus locaux ; l'animation des activités sociales. Le CCAS de Montpellier Le Centre communal d'action sociale propose un ensemble de prestations pour remédier aux situations de précarité ou de grande difficulté sociale. Selon les cas, le public montpelliérain y est conseillé, orienté vers les services concernés ou directement pris en charge pour bénéficier immédiatement de ses droits. (6) 9 Pour les personnes en situation précaire, il instruit les demandes de RMI, se charge de leur accompagnement social. Pour les personnes handicapées, il intervient en faveur de l'accès aux droits, aux aides et services, mais aussi pour faciliter l'insertion professionnelle. Par ses démarches, le CCAS contribue à une meilleure qualité de vie malgré le handicap. Pour les personnes âgées, il permet d'accéder aux soins en EHPAD ou à domicile mais également à un programme de loisirs grâce aux animations qu'il organise. (6) 2.1.2 Les EHPAD Un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) désigne en France la forme d'institution pour personnes âgées la plus répandue. Un EHPAD est un établissement médico-social (voir Établissement social ou médico-social en France). (1) Ces « maisons de retraite » peuvent accueillir des personnes dépendantes, parfois atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de maladies dégénératives ; elles doivent alors justifier d’équipements adaptés et de personnels spécialisés, selon le nombre de places disponibles. L’historique des EHPAD du CCAS de Montpellier et ses missions Le CCAS de Montpellier est un établissement présidé par le maire. Il gère 7 EHPAD dénommé ainsi depuis 2006. Auparavant ces 7 EHPAD s’appelaient des foyers logements. Pourquoi ce changement ? Les foyers logements sont pour une population dite plus valide. Or maintenant la population dans les institutions s’alourdit. La dépendance augmente et nécessite des soins et moyens adaptés. De ce fait, il y a eu des modifications dont le changement de terminologie. (Chaumet, Riffaut, 2001) Les Missions et objectifs (8) Selon leur vocation, ces services accueillent les résidents dont le maintien à domicile s'avère difficile voire impossible en raison de leur dépendance physique ou psychique ainsi que ceux n'ayant plus leur autonomie de vie, dont l'état nécessite une surveillance médicale constante et des traitements d'entretien. 10 Les résidents y trouvent une prise en charge et un accompagnement adaptés à leurs besoins dans le respect de la personne humaine. Les objectifs de qualité des prestations, des relations avec les familles comme des personnels figurent dans le projet de vie et le projet de soins ainsi que dans la convention signée avec les autorités de tutelle. Dans ce cadre, les résidents bénéficient d'un environnement humain et matériel qui favorise le maintien de l'autonomie. Le personnel dans les EHPAD du CCAS Il est composé par un directeur et directeur adjoint ou un infirmier référent. Ces personnes sont en fait des chefs de service rattachés à une directrice de la DEPA (Direction des Etablissements des Personnes Agées) qui est elle-même rattachée au directeur général du CCAS et à la vice-présidente (Elue) du CCAS. Sinon dans les EHPAD travaillent des : Infirmières - IDE (entre 4 et 5/EHPAD) Aides-Soignants - AS (cela varie entre 12 et 16/EHPAD) Ergothérapeutes (0.5/EHPAD) Psychologues (0.3/EHPAD) Médecins coordinateurs (0.3/EHPAD) Agents de Service Territoriale - AST (environ 12 à15/EHPAD) Secrétaires (2/EHPAD) Cuisiniers (3 à 4/ EHPAD) Agents techniques (2/EHPAD) Buandières (2/EHPAD) Animatrices (1/EHPAD) La population accueillie D’après la réglementation (annexe 1) Les établissements médicalisés sont autorisés à héberger des personnes âgées dépendantes de 60 ans et plus, quel que soit leur statut juridique actuel ou leur appellation, doivent respecter un corpus législatif et réglementaire profondément remanié à la fin des années 1990 : loi du 24 janvier 1997, complétée par les décrets du 26 avril 1999. Ce corpus a été modifié à 11 plusieurs reprises. Comme tous les établissements médico-sociaux en France, les règles qui régissent le fonctionnement des EHPAD sont regroupées dans le Code de l'action sociale et des familles. (8) Afin d’améliorer la prise en charge des résidents des formations continues sont proposées. 2.2 La formation continue 2.2.1 L’histoire de la formation continue Le 20ème siècle, empreint de l’ère industrielle, met en exergue le manque d’ouvriers qualifiés. La Formation Professionnelle deviendra dès lors une question fondamentale… En 1919, la loi Astier institue en conséquence, des cours professionnels obligatoires pour les apprentis souhaitant obtenir un Certificat d’Aptitude Professionnelle. C’est alors que différents dispositifs se mettent en place tels que la formation continue ouvrière (Association pour la Formation Professionnelle de la Main d’œuvre connue sous le nom d’AFPA aujourd’hui) (Mucchielli, 2008) C’est la loi du 3 décembre 1966 qui engageait les premières étapes de l’institution officielle de l’éducation permanente et amorçait la coordination des actions de formation (Mucchielli ; 2008). Deux plus tard, la loi du 31 décembre 1968 étendait le système d’indemnisation des stagiaires dans des conditions telles que le droit à la formation permanente était pratiquement formulé. Cependant toujours d’après (Mucchielli ; 2008) c’est la loi du 16 juillet 1971 qui précise clairement les objectifs à savoir que « la formation professionnelle permanente constitue une obligation nationale. La formation professionnelle continue fait partie de l’éducation permanente. L’innovation essentielle de cette loi étant le caractère obligatoire de la participation des employeurs au financement de la Formation Professionnelle Continue puisque le législateur a prévu de placer les employeurs au centre du dispositif et de les soumettre par ailleurs à plusieurs obligations en matière de financement et d’organisation de la formation professionnelle continue. 12 2.2.2 Les objectifs de la formation continue La formation continue a pour objectif de permettre l’adaptation des travailleurs au changement des techniques et des conditions de travail, de favoriser leur promotion sociale par l’accès aux différents niveaux de la culture et de la qualification professionnelle, et leur contribution au développement culturel, économique et social (Mucchielli, 2008). Perrenoud (1994) nous montre dans le tableau ci-dessous les enjeux, l’intérêt qu’apporte la formation continue tant pour les personnes (formées) que pour les employeurs (l’organisation) 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. Pour les personnes Accroître ses propres compétences et qualifications, donc sa maîtrise professionnelle, son plaisir, sa confiance en soi. Apprendre les règles en vigueur pour mieux s’intégrer (fonction de socialisation). Contribuer à sa propre professionnalisation, devenir plus responsable et autonome. Participer à la construction d’une identité collective, d’une culture partagée. Devenir expert, personne-ressource dans l’atteinte d’objectifs nouveaux ou ambitieux. Donner une bonne image de soi à l’intérieur et l’extérieur de l’organisation (collaborateur motivé, consciencieux). Se donner les moyens d’une mobilité interne ou externe (horizontale ou verticale). Participer à la réflexion sur les pratiques et les qualifications, et plus globalement sur le changement dans l’organisation. Se donner les moyens de participer au changement en général ou à des innovations spécifiques. 13 Pour l’organisation Accroître les compétences et les qualifications des collaborateurs, donc l’efficacité et l’efficience de l’organisation. Assurer la conformité de chacun aux règles en vigueur (fonction de socialisation). Contribuer à la professionnalisation, à la responsabilisation des collaborateurs. Développer une identité collective, une culture partagée. Mobiliser les collaborateurs sur des objectifs nouveaux ou ambitieux. Donner une bonne image de l’organisation à l’intérieur et l’extérieur (modernité). Favoriser la mobilité interne des collaborateurs (horizontale ou verticale). Constituer une noosphère (groupe d’experts élargi aux formateurs et à certains formées) pour penser les pratiques et les compétences, et plus globalement le changement dans l’organisation. Stimuler le changement en général ou des innovations spécifiques (par ex. informatisation des tâches). 2.2.3 Les textes en vigueur sur la formation continue (annexe 2) Divers arrêtés ou circulaires sont sortis depuis mais les derniers en date sont : La formation constitue un droit pour l'agent public, en vertu de la loi du 12 juillet 1983. Plus particulièrement, Le décret n°85-1076 du 9 octobre 1985 relatif à l’exercice du droit à la formation des agents de la fonction publique territoriale (section II et III) a été abrogé et remplacé par le décret n°2007-1845 du 26 décembre 2007 relatif à la formation professionnelle tout au long de la vie des agents de la fonction publique territoriale. (1) Pour l’Hôpital, ce décret instaurant la formation professionnelle tout au long de la vie (FPTLV) dans la fonction publique hospitalière a été publié au journal officiel le 23 août 2008. La loi du 9 aout 2004 intègre un nouvel article dans le code de la santé publique : « la formation continue a pour finalité le perfectionnement des connaissances et l’amélioration de la qualité des soins (…). L’obligation de formation est satisfaite notamment par tout moyen permettant d’évaluer les compétences et les pratiques professionnelles ». (4) D’autre part, le code de la santé publique (article L.4133-1-1) introduit la notion d’évaluation des pratiques professionnelles (EPP) qui consiste en : « L’analyse de la pratique professionnelle en référence à des recommandations et selon une méthode élaborée ou validée par la Haute Autorité en Santé (HAS) et inclut la mise en œuvre et le suivi d’actions d’amélioration des pratiques » (JO N°2-3/01/2008- texte N°84 : Décision HAS n°2007.10.035/EPP du 07 novembre) De plus, La loi HPST de 2009 (article 84) et à l’arrêté du 02 aout 2010 préconise un dispositif de formation en éducation thérapeutique du patient (ETP) à destination des professionnels de la santé en vue de placer la personne en difficulté en qualité de co – auteur, co-décideur, co-concepteur de l’évaluation. 14 Cette loi HPST n° 2009-879 du 21 juillet 2009 (JO du 22/07/2009), article 59, xx : Art. L ; 438261 stipule également que : « Le développement professionnel continu a pour objectifs l’évaluation des pratiques professionnelles, le perfectionnement des connaissances, l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins ainsi que la prise en compte des priorités de santé publique et de la maîtrise médicalisée des dépenses de santé. Le développement professionnel continu est une obligation pour toutes les personnes mentionnées au présent livre. Il se réalise dans le respect des règles d’organisation et de prise en charge propres à leur secteur d’activité, dans des conditions définies par décret en Conseil d’Etat ». L’obligation de formation pour tous les professionnels de santé, avec le développement professionnel continu (DPC) de la loi HPST, est satisfaite par l’évaluation des pratiques professionnelles. De même le rapport Jacquart du 07 juillet 2010 préconise l’importance de formation continue de tous les personnels et la mise en place d’équipe transversale en ETP dans les établissements. 2.2.4 La notion de formation, de former D’après Fabre « Former n’est pas enseigner une somme de connaissances, ni même un système de connaissances. C’est plutôt induire des changements de comportements, de méthodes, de représentations, d’attitudes. De plus il rajoute que former c’est aussi transmettre des connaissances avec le souci de développer la personnalité globale et en articulant théorie et pratique » (Fabre, 1994) 2.2.5 La formation continue du personnel du CCAS Les agents du CCAS sont des agents de la fonction publique territoriale (représente 33% de l’ensemble des fonctionnaires), de ce fait comme tout autre agent il bénéficie de formation continue. Cependant comme les agents ont une cotisation obligatoire versée au Centre Nationale de la Fonction Publique Territoriale (CNFPT), ils partent en majeur partie par ce biais. (3) La principale mission de ce centre est centrée sur la formation des agents territoriaux. 15 La loi du 19 février 2007 relative à la fonction publique territoriale modernise la formation des agents territoriaux en créant un droit individuel à la formation et de nouveaux dispositifs et outils. La formation professionnelle tout au long de la vie au sein de la fonction publique territoriale comprend : 1° La formation d'intégration et de professionnalisation, définie par les statuts particuliers, qui comprend : a) Des actions favorisant l'intégration dans la fonction publique territoriale, dispensées aux agents de toutes catégories ; b) Des actions de professionnalisation, dispensées tout au long de la carrière et à l'occasion de l'affectation dans un poste de responsabilité ; 2° La formation de perfectionnement, dispensée en cours de carrière à la demande de l'employeur ou de l'agent. La majeure partie des actions de formation correspondent à cette catégorie. 3° La formation de préparation aux concours et examens professionnels de la fonction publique. 4° La formation professionnelle personnelle suivie à l'initiative de l'agent s’est enrichie de plusieurs dispositifs. Le congé de formation professionnelle (connu et utilisé dans le privé sous l’appellation CIF) a été amélioré dans ces conditions d’accès et d’indemnisation. Des congés pour VAE et bilan de compétences sont institués dans le statut général de la fonction publique. 5° Les actions de lutte contre l'illettrisme et pour l'apprentissage de la langue française. Le DIF, nouveauté importante de la loi du 19 février 2007, est la mesure la plus significative de la réforme pour affirmer le rôle de « l’agent acteur de son parcours de formation ». Les formations continues d’après les textes de l’HAS doivent obligatoirement travailler sur l’analyse des pratiques. 16 2.3 L’analyse des pratiques professionnelles Pourquoi analyser les pratiques ? L’analyse des pratiques est un outil d’évaluation constituant par son utilisation un outil de formation de qualité. La notion d'analyse des pratiques, prise ici dans sa généralité, désigne une méthode de formation ou de perfectionnement fondée sur l'analyse d'expériences professionnelles, récentes ou en cours, présentées par leurs auteurs dans le cadre d'un groupe composé de personnes exerçant la même profession. (Blanchard-Laville, Fablet, 1998) L'analyse des pratiques comme démarche de formation se développe depuis les années 1960. Selon l'HAS (5), « l'EPP (Evaluation des pratiques Professionnelles) est une démarche organisée d'amélioration des pratiques, consistant à comparer régulièrement les pratiques effectuées et les résultats obtenus, avec les recommandations professionnelles ». L’EPP consiste en « l’analyse de la pratique professionnelle en référence à des recommandations et selon une méthode élaborée ou validée par la HAS et inclut la mise en œuvre et le suivi d’actions d’amélioration » (d’après le décret 2005-346 du 14 avril 2005 relatif à l’évaluation des pratiques professionnelles-CSP art D 4133-23) L’EPP est un dispositif de formation qui utilise des outils de pédagogie active et favorise l’apprentissage. 2.4 L’apprentissage L’apprentissage s’inscrit dans une problématique du changement. Le processus d’apprentissage est progressif, il s’inscrit dans la durée (Donnadieu, Genthon, Vial, 1998). Toujours d’après ces auteurs, « L’apprentissage peut alors se définir comme un processus par lequel un sujet transforme des savoirs en connaissance ». De plus, pour qu’il y ait transformation de l’individu, ce dernier doit se mettre en projet sinon l’apprentissage n’aura pas lieu. Le formé doit être motivé et accepté de travailler sa posture D’autre part, Apprendre est un processus couteux (Giordan, 1998) pour le formé. Le processus d’apprentissage est relativement complexe et parfois des obstacles d’apprentissages peuvent se produire. 17 2.4.1 Les obstacles d’apprentissage Certains savoirs et certaines pratiques de l’apprenant se constituent en « obstacles » (Bachelard, 1938, Joshua et Dupin, 1993 ; Brousseau, 1998 ; Gatto, 2004) à l’apprentissage de nouveaux savoirs, de nouvelles pratiques (discours, écrits, techniques), tant pour les patients que pour les étudiants et les professionnels de santé soignants ou cadres. Le taux de dogmatisme dans la formulation discursive et écrite des savoirs et des pratiques construits par l’expérience et/ou par l’étude a de l’influence sur la construction des obstacles. (Gatto, 1999, 2004). En s’appuyant sur les théories qui soutiennent que le discours constitue un indicateur intermédiaire des pensées et des comportements une formulation discursive dogmatique a plutôt tendance à inhiber l’apprentissage de nouveaux savoirs, de nouvelles pratiques et à contribuer au renforcement des obstacles. Alors qu’une formulation non dogmatique est plus favorable au questionnement, à la déstabilisation des obstacles et à l’évolution des savoirs, des pensées et des pratiques de l’apprenant. (Gatto, 1999 ; Gatto, 2004). Une pédagogie traditionnelle positiviste et béhavioriste ayant recours majoritairement à l’évaluation contrôle empêche souvent la déconstruction des savoirs et des pratiques préexistants » (Gatto, 1999 ; Gatto, 2004). 2.4.2 Déstructurer les obstacles d’apprentissage D’après (Gatto, Garnier, Viel, 2007) Pour qu’il y ait acquisition d’un nouveau savoir et de nouveaux comportements, l’aide à l’étude doit dans certaines circonstances conduire le sujet à se remettre en question le savoir préexistant qui se constitue en obstacle d’apprentissage. L’appropriation d’un savoir ne se réalise pas de façon automatique et une déconstruction des conceptions de l’apprenant devient une étape préalable (Giordan, 1998). Le premier à l’avoir suggéré est le philosophe français Gaston Bachelard. D’autres parts Brousseau (1998) énonce quatre phases qui aident à dépasser les obstacles d’apprentissage : La phase d’action est celle de la confrontation individuelle des formés aux problèmes posés 18 La phase de formulation en groupe est celle de l’échange d’informations et d’explications au sein de groupe entre pairs. La phase de validation est celle où une personne formée tente de convaincre l’autre de la validité de sa proposition. La phase d’institutionnalisation est celle où est identifié ce que l’on retient des propriétés de l’objet. Il s’agit de donner du sens aux connaissances. 2.5 Le modèle de théories de l’apprentissage Les théories d'apprentissage ont été créées et découvertes afin de savoir comment un individu peut apprendre et retenir ce qu'il apprend. Ce que les chercheurs tentent de comprendre depuis toujours réside dans cette question : Comment les concepts et la connaissance prennent- ils forme ? Quelle est la relation entre l'expérience et l'organisation de la pensée ? Actuellement, une majorité de théoriciens en éducation s’accordent pour regrouper les modèles de l’enseignement et de l’apprentissage selon quatre courants : le courant béhavioriste, le courant constructiviste, le courant socioconstructiviste, et le courant néo socioconstructiviste. 2.5.1 Le behaviorisme Le Behaviorisme est la première grande théorie de l’apprentissage à avoir fortement marqué les domaines de l’éducation, de l’enseignement et de la formation. Ce courant théorique a largement dominé les recherches en psychologie durant la première moitié du 20ème siècle. Les premiers modèles du Béhaviorisme reposaient sur l’établissement de liaisons entre stimuli et réponses comportementales, conçues comme des réactions. Ils s’appuyaient sur le schéma proposé par Watson (1878-1958) et qui est devenu classique : S (Stimulus) R (réponse). Après une série d’essais et d’erreurs d’entrainements, l’apprenant sélectionne la réponse comportementale qui est la plus adéquate au problème à résoudre (Donnadieu, Genthon, Vial, 1998). De même, l’apprentissage par conditionnement correspond à l’approche behavioriste. Cependant, 2 types de conditionnement sont à distingués : - Le conditionnement répondant qui provient des expériences de Pavlov (1849-1936) ; En fait, le comportement (salivation) suite au stimulus (sonnerie) est de l’ordre du réflexe conditionné. 19 - Le conditionnement opérant, illustré par les expériences de Skinner (1904-1990). Ainsi pour que le comportement s’automatise et soit appris, il faut que soit maintenue la satisfaction du sujet (la récompense) ou l’insatisfaction de la personne (punition). L’apprentissage est conçu comme processus linéaire, hiérarchisé et cumulatif (enseignement programmé) ou l’apprenant est considéré comme une machine. Les savoirs pré existants ne sont pas pris en compte. L’objectif pédagogique est centré sur les savoirs et non sur l’élève c’est la pédagogie par objectifs. La pédagogie est centrée sur la logique d’exposition du maitre. L’appropriation est souhaitée par la répétition du cours et / ou des savoirs faire. 2.5.2 Le constructivisme Cette théorie a été développée par Piaget (1896-1980), dès 1923 en réaction au behaviorisme. Pour lui, deux actions contribuent à l’apprentissage : - Le processus d’assimilation : c’est l’action de l’individu sur les objets qui l’entourent en fonction des connaissances et des aptitudes acquises par le sujet. - Le processus d’accommodation : c’est l’action inverse du processus précédent. A savoir qu’ici l’action de l’environnement agit sur l’apprenant et déclenche des ajustements actifs chez celui-ci (Gatto et coll., 2007). En fait, l’apprentissage consiste en une modification de l’état des connaissances. Il dépend de la maturation biologique. Piaget conçoit l’évolution de la connaissance comme une régulation dans le temps où l’évolution de schèmes mentaux relève d’un processus d’abstraction endogène (dû à une cause interne au sujet) capable d’intégrer un nombre croissant d’opérations sur les situations (Donnadieu et coll., 1998). Cette approche met l’accent sur l’activité du sujet pour appréhender la réalité qui l’entoure (Piaget, 1937). La compréhension s’élabore à partir des représentations que le sujet a déjà. Le sujet est considéré comme l’acteur principal de son apprentissage. Cette théorie tient compte des savoirs préexistants de l’individu. Elle se base sur la production d’un conflit cognitif par confrontation d’un apprenant à une situation problème, d’où un effet 20 de déstabilisation susceptible (crise) de provoquer une réorganisation de connaissances ou l’acquisition de nouveaux savoirs et savoirs faires. 2.5.3 Le socio constructivisme Cette théorie s’ancre dans le constructivisme, elle met l’accent sur le rôle des interactions sociales multiples dans la construction des savoirs. Vygotski (1896-1934), le premier, développe l’idée que la culture et l’environnement social jouent un rôle important dans le développement de l’enfant. L’apprentissage devient donc un fait social. Les activités réalisées en collaboration et l’imitation des pairs et de l’adulte favorisent le développement cognitif. La médiation permet de passer de ce que l’enfant sait faire à ce que l’enfant ne sait pas faire Vygotski suppose l'existence d'une zone sensible qu'il nomme Z.P.D. ou "zone proximale de développement " laquelle renvoie à l'écart entre ce que l'individu est capable de réaliser intellectuellement à un moment de son parcours et ce qu'il serait en mesure de réaliser avec la médiation d'autrui. Il aborde l'apprentissage sous l'angle de l'action structurante des nombreuses interactions que le sujet vit dans son environnement social. Ces interactions conduisent l’apprenant à réorganiser ses conceptions antérieures et à intégrer de nouveaux éléments apportés par la situation. Doise, Mugny et Perret-Clermont (Johsua & Dupin, 1993) prolongent les travaux de Vygotsky et affirment qu’une opposition entre deux apprenants, lors de situation d’interaction sociale, permet d’engendrer un conflit socio-cognitif dont la résolution - qui implique une décentration et une reconsidération de son propre point de vue grâce à des phénomènes d’argumentation et de communication entre apprenants - permettra de générer « un progrès cognitif par obligation de coordination de points de vue et d’actions ». 2.5.4 Le néo socioconstructivisme Peu de professionnels œuvrant dans le secteur éducatif considèrent l’émotion comme superfétatoire en matière d’apprentissage ; toutefois cette dimension émotionnelle apparait pratiquement toujours posée en altérité et en opposition à la dimension dite rationnelle ou logique. 21 C’est à la fin du XIXe siècle avec le mouvement psychanalytique, entre autres, que des penseurs ont commencé à se servir de la raison pour contester l’hégémonie de la raison ! Ce que l’on pressentait, en particulier depuis les bouleversements initiés par Freud, du rôle des émotions dans nos vies intellectuelles, sociales est aujourd’hui visible, observable, démontrable sur le plan scientifique. La dimension émotionnelle devient un élément majeur à prendre en compte pour améliorer les performances de l’apprentissage. C’est un nouveau paradigme en matière d’apprentissage. Le système nerveux affectif et émotionnel (SNAE) émet des fibres qui contrôlent la plupart des relais cérébraux des capteurs sensoriels de l’information jusqu’au lobes frontaux ou elle deviendrait manipulable par la conscience (Gatto et Fabre 1997) .L’information est traitée par les lobes cérébraux par le système de traitement de l’information cognitif (STIC). Les lobes frontaux constitueraient la structure cérébrale permettant le changement, la réalisation de projets et de décisions. Le SNAE et le STIC sont étroitement liés (Damasio – l’erreur de Descartes). Ainsi, une conséquence très pratique en termes d’apprentissage est la nécessité d’une consonance cognitive entre l’apprenant et le formateur. Ainsi 2 attitudes cognitives peuvent être définies, attitudes correspondant au positionnement cognitif et émotionnel, lors de la transmission d’une information qu’elle vienne de l’extérieur ou de l’intérieur, s’inscrivant soit dans un paradigme de traitement dogmatique de l’information ou soit dans un paradigme de traitement non dogmatique de l’information. 2.6 Les modèles de l’évaluation Le terme « évaluer » prends le sens, à partir du XIXème siècle, de « déterminer la valeur, le prix de (quelque chose) » pour devenir « fixer approximativement (une quantité, une distance…) ou estimer (les qualités, les chances d’une personne) » Rey (2004). Il est intéressant de repérer ici la dimension subjective de l’action d’évaluer. Selon Vial (2001) « chercher La définition de l’évaluation est une entreprise vouée à l’échec (ou partisane) : tous les modèles en donnent leur version. Il ne reste que la signification étymologique : l’évaluation comme rapport aux valeurs. » L’évaluation est au centre de l’action du formateur qui va ainsi apprécier et mesurer, tout au long du processus d’apprentissage, les savoirs des apprenants afin d’ajuster sa pédagogie. 22 Vial propose de rassembler les modèles de l’évaluation en trois « épistémè ». Il s’agit d’une taxonomie basée sur leurs périodes d’hégémonie. « L’épistémè est le consensus d’une époque, l’ensemble des allant-de-soi, des postulats, des évidences non interrogées qui délimitent une période en évaluation. Chaque période contiendra des courants et des écoles : des modèles locaux. » Vial (2001). 2.6.1 L’évaluation mesure ou contrôle. S’appuyant sur le modèle de pensée déterministe, c’est l‘objectivité qui est ici recherchée. Donnant la priorité au produit, ce modèle d’évaluation permet de mesurer, de trier, de situer le produit sur une échelle. Cette évaluation part du principe que tout peut être observé, quantifié et mesuré. L’évaluateur apprécie un résultat et mesure un écart par rapport à une norme attendue. Pour Vial (2001) « la valeur est réduite à sa signification morale » Dans le cadre de la formation il s’agit par exemple de contrôler les acquis, les connaissances par l’utilisation de questionnaires à choix multiples qui ne laissent pas la place à l’expression de l’évalué. Cette évaluation peut servir par exemple lors de sélections (concours d’entrée dans les Institut de Formation en Ergothérapie) lorsque le nombre important de candidats ne permet pas l’utilisation d’une autre forme d’évaluation. 2.6.2 L’évaluation gestion. Faisant partie des modèles contemporains, l’évaluation gestion cherche la maitrise des procédures, s’intéresse aux pratiques et non plus seulement aux produits. Pour Vial (2001) l’évaluation est « un moyen de maitriser les situations, atteindre les objectifs, (…), prendre les bonnes décisions ». L’évaluation gestion se décompose en plusieurs modèles : - Le fonctionnalisme : S’intéresse aux objectifs. Il entraine une négociation entre formateur et formé sur les objectifs à atteindre, le formé est impliqué dans sa propre évaluation. - Le structuralisme : S’intéresse aux procédures. Les objectifs fixés au départ sont réajustés avec l’évalué. - La systémie : Ce modèle regroupe la cybernétique et la systémique. La cybernétique est une évaluation mesure, l’erreur est corrigée suite à une formation. 23 Sa dimension quantifiable la rend donc sommative. Ainsi pour Vial (2001) la cybernétique « permet l’analyse des systèmes fermés, monofonctionnels, programmés » Cette évaluation relève plus du contrôle que de la régulation. Pour Gatto (2005) « Ici l’élève doit faire mieux; il y a une analyse causale de l’erreur qui doit être régularisée. Par la planification et la programmation, on recherche une adhésion du sujet et une conformisation à la prescription qui est considérée comme la seule vérité. » Le systémisme privilégie les relations entre les acteurs. Ainsi pour Bonniol et Vial (2001) « l’intérêt se porte sur la relation entre les acteurs de l’évaluation, la fonctionnalité dépendant de la qualité de ces rapports et non plus de la nature des éléments du système. » Ainsi on privilégiera, dans le cadre de la formation, la nature de la relation entre formateur et formé. Nous sommes dans le registre de l’évaluation formatrice dans laquelle l’élève est associé. Le formateur doit, tout au long de la formation, repérer le référentiel de l’étudiant pour adapter son action éducative. La systémique fait le lien entre la systémie et le modèle de l’évaluation questionnement. 2.6.3 L’évaluation questionnement. Trois références structurent ce modèle : Les théories des systèmes complexes, l’auto organisation et la pensée complexe. Il est ici recherché par le formateur, une réflexion de l’apprenant sur son processus d’apprentissage. Le formateur fait appel à l’auto questionnement de l’élève, lui permet une ouverture d’esprit et lui donne la possibilité de devenir auteur dans sa démarche pédagogique. L’étudiant va ainsi rechercher d’autres voies de réflexion et construire ses propres cadres de références. En lien avec les théories socioconstructivistes, cette approche ou évaluation formatrice, ne se réduit pas à une simple évaluation mais devient une forme d’apprentissage complémentaire. Pour Vial (1997) « Le formateur qui accepte les conflits et les négociations qui suivront, dans une régulation de conformité et dans une régulation de complexification, change ses propres façons de prendre la formation. » L’accès à ce modèle d’évaluation demande en effet une remise en question de la part du formateur et une acceptation d’un véritable changement dans la relation à l’étudiant. 24 2.7 Les modèles de la formation Ferry (1970) a identifié trois modèles de la formation ancrés sur les théories de l'apprentissage et les modèles de l'évaluation : Instruction-acquisition ; ajustement/analyse ; analyse/affranchissement. 2.7.1 Instruction / Acquisition Dans une logique d’enseignement, ce modèle est centré sur les acquisitions, avec une transmission des savoirs dans une relation verticale (pédagogie traditionnelle). Il réduit la formation à de l’apprentissage théorique, censé garantir un niveau de compétences et d’opérationnalité. C’est un outillage théorique applicable dans la pratique. Avec l’usage d’une pédagogie traditionnelle, il se rapproche du modèle "charismatique" de Ferry (1968). "Une domination fondée sur le dévouement hors du quotidien, tire sa force contraignante du caractère sacré de l’héroïsme ou de l’exemplarité d’une personne". C’est la personnalité même de l’éducateur qui propulse les formés vers les valeurs éthiques et culturelles qu’il incarne de manière exemplaire. Il galvanise par le pouvoir de son rayonnement. L'enseignant se situe dans l'instruction/acquisition : je dispense le savoir à l'élève. 2.7.2 Ajustement/analyse Dans une logique de formation, ce modèle est, selon Vial (1998, 2007), centré sur deux approches : - Apprendre à apprendre (métacognition), c’est à dire, apprendre comment s’y prendre pour acquérir de nouveaux savoirs. - Vivre des expériences sociales pour développer la personnalité. "Tout d´abord, ce terme désigne la connaissance qu´un sujet a de son propre fonctionnement cognitif et de celui d´autrui, la manière dont il peut en prendre conscience et en rendre compte; plus récemment, ce terme est venu désigner également les mécanismes de régulation ou de contrôle du fonctionnement cognitif. Ces mécanismes font référence aux activités permettant de guider et de réguler l´apprentissage et le fonctionnement cognitif dans des situations de résolution de problème." (Doudin et Martin, 1992) - 32 - - 32 25 Dans le modèle d’ajustage de Ferry (1970) "Le maître éducateur ajuste son intervention aux possibilités de l’élève ". Il s’adapte aux demandes des formés, à partir d’observation de leurs performances (pédagogie différenciée). La démarche de formation vise la construction et le développement des compétences à partir des prérequis de l'apprenant. Elle est un levier pour que l'étudiant occupe le champ de son autonomie : c'est ce qui lui permet d'agir. Le résultat n'est pas une somme de connaissances accumulées mais un changement d'attitude, de méthodes, de représentations. Dans ce cadre les expériences et les situations professionnelles sont mises en avant : base de la formation, objet de l'évaluation, repérage des besoins de formation et de développement personnel. Ce modèle est utilisé dans la formation tout le long de leur parcours : analyses des pratiques professionnelles, situations problèmes. Il correspond au palier d'apprentissage "agir." 2.7.3 Analyse / Emancipation Pour Gatto (2005), ce modèle est difficilement séparable de la démarche ajustable. Il permet de continuer un travail sur soi en fonction des situations traversées. Ferry (1983) précise : "L’éducateur représente […] celui qui aide à se libérer des différentes entraves correspondant à un modèle qui n’est centré ni sur l’éducateur ni sur l’éduqué mais sur la relation qui se développe entre l’un et l’autre." Il fait appel à l’auto évaluation et à la réflexivité dans l’analyse des pratiques rencontrées. Il met l’accent sur la dynamique de la situation éducative, sur la relation qui se développe entre l’éducateur et l’éduqué (Pédagogie de groupe, interactivité et liberté d’initiative). Ce propos est illustré par Cifali (1994) « Il n’y a ainsi pas plus de savoir désincarné que d’être sans savoir. Toute transmission de savoir se soutient d’une relation entre êtres humains ». Dans ce modèle il n'y a pas de programme établi. L'apprenant est l'artisan de ses acquisitions. Il doit se confronter à l'imprévu pour développer ses potentialités. Ce schéma correspond au palier "transférer" du dispositif de formation. Les modèles et théories sont intimement liés, c'est ce qui confère la cohérence de la formation. Ainsi d’après ces différents modèles énoncés ci-dessous, il semble intéressant de définir les valeurs et les modèles qu’il est nécessaire d’utiliser pour un dispositif de formation continue de qualité et ceux que l’on ne doit pas mettre en place dans une formation. 26 3 Le modèle et les valeurs d‘une formation continue de qualité-Emancipation 3.1 La notion de qualité Définition de la qualité : La norme ISO 9001 définit la qualité comme "l'aptitude d'un ensemble de caractéristiques Intrinsèques à satisfaire des exigences, c'est-à-dire les besoins ou attentes formulés ou…implicites ou imposés." L’assurance qualité représente l’ensemble des actions préétablies et systématiques, nécessaires pour donner la confiance appropriée en ce qu’un produit ou service satisfera aux exigences données relatives à la qualité. L’écart aux objectifs de qualité est mesuré et contrôlé par les professionnels eux-mêmes (évaluation formative, auto diagnostic) et de l’extérieur (certification, labellisation). L’évaluation permet de mesurer l’objet à l’aide d’indicateurs quantifiables. Il fait référence à une conformité, une norme. 3.2 Les critères de la formation continue de qualité-Emancipation Pour être de qualité, un système de formation doit être efficace. Cela veut dire qu’il doit permettre d’atteindre ses objectifs. On ne peut donc parler d’efficacité qu’en relation avec les objectifs de la formation, ou encore avec les effets attendus sur le terrain, c’est-à-dire les répercussions que cherche à avoir tout système de formation au profit de l’organisation dans laquelle il prend place (Roegiers, 1997). De plus, d’après Fabre (Fabre, 1994), il y aurait 4 critères majeurs constituants les caractères propres de la formation : - La transformation de la personne - La centration sur le formé et la situation de formation - L’articulation du savoir au problème - La régulation de l’action par des savoirs de références et des dispositifs Pour arriver à cet objectif il est important que les formations soient adaptées aux demandeurs. En effet, le formateur doit se soucier du « qui » apprend (Donnadieu et coll, 1998) afin d’adapter son discours. La position du formateur Il a pour mission : - Aider le formé à se transformer au niveau cognitif, affectif et social. Cela par rapport à des apprentissages de savoirs, de savoir-faire et de savoir-être. Il s’agit d’un 27 changement qualitatif plus ou moins profond dans une logique non d’accumulation mais de structuration. - De transmettre des connaissances avec le souci de mettre en place un environnement qui aidera le formé à se questionner sur ses pratiques, à modifier certains de ses comportements, certaines de ses attitudes, certaines de ses connaissances et certaines de ses représentations (Gatto, 2008). De plus, d’après Bonniol, (1996), le formateur doit être un passeur, un régulateur. Les valeurs de la formation Les valeurs sur lesquelles une formation continue de qualité devrait reposer sont : - Pour Ravenstein (1999) le partage des connaissances, de ne pas dévaloriser les formés d’autoriser le formé à être auteur de son évaluation et le questionnement. - Pour Gatto (1999) les valeurs reposent sur la valorisation, le questionnement de l’expérience professionnelle individuelle et collective, la confraternité, l’accompagnement, la tolérance, le partage, le respect et la confiance, la sécurité, l’engagement, la co-construction des possibles, la régulation, la décision partagée, la référenciation scientifique et l’acceptation des différences. L’importance du suivi Beaucoup de formation ne produisent guère les effets escomptés à long terme faute de suivi. Certaines recherches montrent même que sans suivi, il arrive parfois des phénomènes de régression. Le suivi a pour fonction d’aider les participants à appliquer dans leur contexte professionnel les savoirs, les savoir-faire cognitifs, les savoirs- faire pratiques et les savoirs-être qui ont fait l’objet de la session. (De Ketele et coll., 2009) Les modèles sur lequel une formation continue de qualité reposent : D’après les textes scientifiques, les modèles cités ci-dessus et les différents auteurs (Gatto, Vial, Bonniol, Donnadieu, Genthon…) il va de soi d’utiliser l’EPP lors de formation afin de favoriser l’apprentissage. De même, Roger Mucchielli (2008) préconise d’utiliser des méthodes pédagogiques actives dans les formations données aux adultes. Elles sont fondées sur les besoins, les demandes et les initiatives des élèves. Les pratiques de la pédagogie active ont été nourries par les apports de la psychologie constructiviste selon 28 laquelle les apprentissages ne se faisaient pas par conditionnement mais par construction des activités mentales. (Gatto et coll., 2007) Au vu des références scientifiques citées précédemment, les modalités pédagogiques utilisées pour une formation continue de qualité seraient par conséquent basées sur : - Des théories constructiviste, socioconstructiviste et néo socioconstructiviste - Le modèle de l’évaluation questionnement - Le modèle de la formation émancipation 3.3 La matrice d’une formation continue émancipation 29 MODELES CRITERES 1 : Statut de l’erreur : analyse, auto analyse THEORIES DE L’APPRENTISSAGE 2 : Objet d’enseignement : apprend seul à Constructivisme travailler avec l’objet, ou entre / pairs, en collectif Socioconstructivisme / Néo-socioconstructivisme INDICATEURS 1 : Prise de conscience dirigée, régulation, auto régulation l’erreur est retravaillée ; prise de conscience induite par les pairs 2 : Centré sur le formé, les formés, prise en compte des besoins et des possibilités du formé, construction par le groupe ; proposition de taches proches de celles déjà acquises 3: L’apprentissage dépend des potentialités de l’environnement social et conditionne la maturation biologique, prise en compte des émotions, du projet de l’apprenant 3: Expériences et zones proximales de développement. Le formé est coauteur du projet d’apprentissage, le vécu et la vérité de l’élève sont pris en considération. La subjectivité et la manière dont le formé vit la situation sont déterminantes 4: Le formé est acteur, auteur, adapte le protocole, s’autorise 4: Interprétation de la prescription ou prescripteur adapte la procédure en fonction de la situation, interprète le projet programmatique, le formé choisit la temporalité, il co-élabore 30 AUTEURS PIAGET VYGOTSKI BRUNER GIORDAN GATTO 1. Evaluation en continue: - l’écart à l’attendu apporte un enseignement, il sera questionné Questionnement 1. Accès à l’incertitude -recherche de sens, régulation, questionnement, -Acceptation de l’imprévu -Ecoute, dialogue, interaction, intersubjectivité -Auto questionnement ARDOINO BONNIOL DECCACHE D’IVERNOIS GATTO GAGNAYRE HADJI EVALUATION LEGENDRE 2. La valeur se qualifie : -Compréhension des phénomènes, du sujet -construction clinique : recherche de la singularité, subjectivité -travail sur les incertitudes, les doutes 2. valorisation du savoir expérientiel, -prise en compte des savoirs préexistants -gestion de la temporalité -utilisation de la pensée complexe 3. L’erreur est une piste de progression : elle est discutée, mise en valeur 3. Repérage et réajustement des erreurs Autorégulation : réajustement des procédures et processus 31 RAVENSTEIN VIAL Démarche Ajustage / Analyse- FORMATION Emancipation 1. Démarche au centre, pour : -construire et développer des compétences, des potentialités et des savoirs être, en transformant le sens des connaissances enseignées, en fonction des savoirs préexistants et des valeurs de la formation - se confronter à l’imprévu -apprendre à agir -favoriser la prise d’autonomie -induire des changements de comportements, méthodes, représentations, attitudes ; 2. Théories de l’apprentissage : constructivisme, socio constructivisme et néo-socioconstructivisme 3. Apprentissage par questionnement pour : -viser les processus -favoriser le développement de la personnalité au travers d’expériences sociales -une alternance intégrative pratique-théorique 4. Modèle du formateur comme personne ressource et accompagnateur 32 1. Expériences, situations professionnelles mises en avant : -base de la formation, -objet de l’évaluation, -repérage des besoins de formation, d’éducation, et de développement personnel -l’apprenant est l’artisan de ses acquisitions BONNIOL DONNADIEU FABRE FERRY GATTO GENTHON MUCCHIELLI PAUL PIAGET VIAL VYGOTSKI 2. Pédagogie active, différenciée, avec conflit sociocognitif 3. Utilisation de l’expérience et des savoirs préexistants par l’interaction sociale, avec prise en compte de l’émotivité et de l’affectivité. Groupes de travail 4. Formateur et formé actifs. Le formateur peut être aussi effacé. Le pouvoir est donné au formé par un management participatif 4 Le modèle de la formation continue instruction 4.1 Les critères de la formation continue basée sur ce modèle. Les valeurs sur lesquelles sont fondés l’enseignement : le contrôle, la sélection, la rationalisation, la sanction, la conformation. Le formateur est ici considéré comme un enseignant donnant des cours magistraux ou le formé n’est pas pris en compte. Le formateur est ici un expert. D’ailleurs, selon Ardoino (2000) l’expert est souvent dans une relation privilégiée avec le savoir, ce qui ne favorise pas les échanges d’égal à égal. De plus, il stipule que l’évaluation de l’expert est très souvent dans le modèle du contrôle. Modèle pertinent et nécessaire lors de cours magistraux et d’enseignements de gestes techniques (manutention, prises de sang, faire un lit correctement…) et qui ne nécessitent pas le questionnement. Ce modèle est basé sur : - Les théories du behaviorisme - Le modèle de l’évaluation contrôle - Le modèle de la formation instruction 4.2 La matrice de la formation continue instruction 33 Les Théories de l’apprentissage MODELES Le Behaviorisme L’Evaluation Contrôle CRITERES INDICATEURS 1:Statut de l’erreur : défaut de conformité 1:Culpabilisation, frustration, sanction, note, correction, punition 2 : Objet d’enseignement : savoirs pré existants non pris en compte 2 : Programme pré établi à l’avance, cours magistral, aucun changement possible de contenus et d’objectifs 3 : Conditionnements opérants 3 : Renforcement positif et négatif, punition récompense Pédagogie frontale, centrée sur l’enseignant 4 : Apprenant = agent dépendant non responsable, exécutant 4 : Besoins et demandes de l’élève non prises en compte, il est soumis, prescrit, passif, il exécute les projets programmatiques Évaluation par la mesure, la notation. La valeur est l’effet d’un jugement, un pesage pour sélectionner, vérifier la conformité La valeur se quantifie : - Interprétation métrique Description quantitative et comparative des comportements - Explication causale - Vérification de la conformité aux normes, comparaison à l’écart. - Notation Maitres mots : normativité, efficacité, objectivité, distanciation, protocolisation L’erreur est une faute : elle est à sanctionner 34 - Recherche de normalisation. - Recherche de conformité. - Pas de prise en compte de l’émotion. - Evaluation culpabilisante. - Contrôle des connaissances. - Notes. AUTEURS Pavlov Skinner Watson Taylor Ardoino Barbier Bonniol Gagnayre Deccache D’Ivernois Gatto Hadji Pierron Ravestein Vial Instruction Acquisition au centre, pour - Développer l’intelligence et la personnalité pour une socialisation personnelle et professionnelle. - Acquérir des savoirs (connaissances, savoir-faire et savoirêtre). - Perfectionner une capacité, développer une compétence, un agir professionnel. La formation Théorie de l’apprentissage: Transmission par instruction pour développer : - La professionnalisation, en assurant la transmission d’un socle de connaissances et de compétences de référence, pour un exercice professionnel. - La pratique reposant sur une application de la théorie. Modèle du formateur charismatique : - Un enseignant magistral, un maître rayonnant, au centre de l’action éducative. Savoirs mis en avant : base de l'instruction, objet de l'évaluation Dogmatisme de l'enseignement Pédagogie passive, traditionnelle, frontale. Pas d'adaptation à l'apprenant. Respect strict de la norme. Relation théorie pratique unilatérale : la théorie définit la pratique mais la pratique n'enrichit pas la théorie. Enseignant sachant, expliquant, montrant ; apprenants silencieux écoutant Sélection, bilan, normalisation, restitution du savoir, notation, régularisation ou Modèle de l’évaluation régulation cybernétique,correction, contrôle/sanction objectivité 35 Bonniol Fabre Ferry Gatto Le Boterf Mucchielli Pavlov Skinner Vial 5 Questions et hypothèse de recherche Postulat de base : La formation continue des agents a une incidence sur la qualité de leurs pratiques professionnelles. Elle impacte indirectement la qualité des soins prodigués auprès des résidents et donc sur la qualité des prises en charge produites par les EHPAD du CCAS de Montpellier. A partir des champs, modèles et théories convoqués, J’ai voulu cibler dans ce mémoire l’impact des formations continues sur la prise en charge des résidents. Si suite à celles-ci, le personnel soignant changeait ses pratiques professionnelles. A partir des champs, modèles et théories convoqués, il semble donc pertinent de rechercher à repérer, à valoriser, à améliorer les critères de qualité des dispositifs de formation continue proposés aux professionnels des EHPAD. 6 Dispositif de recherche 6.1 Méthode de recherche La méthode choisie est une enquête scientifique quantitative. Un pré-test a été réalisée auprès de 4 personnes (exclus de l’étude) - une infirmière, une psychologue, une aide-soignante, un ergothérapeute afin de tester l’outil d’enquête. Cette préenquête a pour objectif de s’assurer que les questions sont correctement formulées. D’ailleurs, cela a permis de modifier la formulation de certaines des questions. 6.2 La Population J’ai préféré cibler ma population auprès des soignants, IDE (Infirmière diplômée d’Etat), AS (Aides-soignants diplômés d’Etat) et Ergothérapeutes diplômés d’Etat. Je n’ai pas inséré de kinésithérapeutes car ils interviennent tous en libéral. De ce fait, ils ne réalisent pas de formations continues par le biais du CCAS. Au sein des 7 EHPAD, se trouvent 26 IDE, 4 ergothérapeutes et 101 Aides-Soignants, soit 131 agents. 36 Les critères d’inclusion sont d’être employés au sein du CCAS depuis plus d’un an et de faire partie des 3 catégories de soignants citées ci-dessus et d’avoir effectué durant ces 5 dernières années au moins une formation continue. Les critères d’exclusion sont : - Les agents non soignants du CCAS ; - Les intérimaires et contractuels de moins d’un an d’ancienneté non éligibles aux formations continues qui représente 16 agents. - Les agents qui n’ont pas effectué de formation au cours de ces 5 dernières années qui représente 11 agents ; - Les intervenants libéraux Soit un total de 27 agents exclus de l’étude. De ce fait la population potentiellement interrogeable est de 104 agents. 6.3 L’outil d’enquête théorisé Il s’agit d’un questionnaire de 36 questions partagées en 5 parties : Une première partie descriptive comprenant 10 questions (question n°1 à 10) renseignant sur les caractéristiques de la population étudiée et sur celles des diverses formations réalisées. Une deuxième partie concernant les modèles des théories de l’apprentissage. Cette partie comprend 6 questions (de la question n°11 à 16) Une troisième partie portant sur les modèles de la formation. Celle-ci contient 7 questions (de la question n°17 à 23). Une quatrième partie concernant les modèles de l’évaluation. Cette partie comprend 5 questions (de la question n°24 à 28). Une cinquième partie portant sur l’évaluation du dispositif de formation contenant 8 questions (de la question n°29 à 36) dont la dernière question est une question ouverte. Pour les questions n°11, 13, 14, 15, 16, 19, 20, 21, 26, 27, quatre choix étaient proposés : 2 choix conformes et 2 choix non conformes. Pour chacune de ces questions, deux réponses étaient attendues. Pour les autres questions une seule réponse était attendue. En préambule à toutes ces questions une introduction présentant le thème du questionnaire introduit le questionnaire de passation (annexe n°3) et des remerciements le finalisent. 37 Voici le questionnaire théorisé : Dans le cadre d’un mémoire universitaire sur la formation continue, je vous remercie par avance de bien vouloir remplir toutes les questions si vous avez effectué une formation continue (de perfectionnement) dans les 5 dernières années. Ce questionnaire est strictement anonyme. 1) Quelle profession exercez-vous ? IDE ERGO AS 2) Depuis quelle date travaillez-vous au sein du CCAS ? +de 30 ans entre 20 et 30 ans entre 10 et 20 ans moins de 10 ans entre 31-40 ans entre 41-50 ans entre 51-60 ans 3) Quel âge avez-vous ? entre 20-30 ans 4) Combien de demandes de formation avez-vous sollicité durant ces 5 dernières années ? ……………………………………………………………………………………………… 5) Combien de formations avez-vous réalisées durant ces 5 dernières années ? ……………………………………………………………………………………………… 6) Si des formations sollicitées n’ont pas eu lieu, donner les raisons. Refus de la direction Annulation de l’organisme de formation Autres :………………………………………………………………………………… 7) Quels étaient les thèmes des dernières formations que vous avez réalisées ? ……………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… 8) Par quel(s) organisme(s) avez-vous réalisé ces formations ? ……………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… 9) Combien de jours en moyenne ont duré ces formations ? 1 jour 2 jours 3 jours 38 4 jours + de 4 jours 10) La plupart du temps, ces formations ont été réalisées? cocher 1 réponse Sur une seule session Sur plusieurs sessions. 2°partie : Les théories d’apprentissage Le Behaviorisme (B) est Non Conforme (NC) Le Constructivisme (C) est conforme (C) Le Socioconstructivisme (SC) est conforme Le Néo socioconstructivisme (NSC) est conforme B NC CC SC C NSC C 11) Lors de votre dernière formation, le formateur : cocher 2 réponses Avait établi un programme de formation très général. B NC S’est appuyé sur un Powerpoint (projection sur écran) sans en sortir tout au long de la formation. B NC A pris en compte vos attentes, besoins pour adapter la formation. CC Vous a fait travailler concrètement sur vos pratiques professionnelles. CC 12) Lors de votre dernière formation, le formateur a-t-il tenu compte de vos questions et remarques pour réorienter son discours ? cocher 1 réponse Jamais Rarement Souvent Toujours 13) Lors de votre dernière formation, lorsque une question a été posée sur une situation donnée, le formateur a : cocher 2 réponses Demandé au groupe d’y répondre et cela a permis d’échanger SC C Répondu en se basant sur son propre vécu professionnel B NC Apporté la solution correcte B NC Permis au participant de trouver sa propre réponse 39 CC 14) Lors de votre dernière formation, lorsque la réponse à une question d’un participant était fausse le formateur : cocher 2 reponses A donné un sentiment de culpabilité au participant. B NC A permis de discuter avec lui, pour comprendre les raisons de cette erreur. CC A permis de discuter avec les autres et de comprendre cette erreur. SC C N’a pas relevé l’erreur et a continué son exposé. B NC 15) Lors de votre dernière formation, le formateur était : cochez 2 réponses Dans l’échange d’idées et tenait compte de vos émotions. NSC C Dans l’écoute, le dialogue et l’interaction. CC Dans un cours magistral B NC Dans la restitution de ses connaissances. B NC 16) Lors de votre dernière formation, le temps de parole était : cochez 2 réponses Pris exclusivement par le formateur. B NC Pris essentiellement par le formateur. B NC Partagé à part égale entre le formateur et les formés. SC C Pris essentiellement par les formés. SC C 3° partie : Le modèle de la formation Analyse/Affranchissement (A) est conforme(C) AC Instruction (I) est non conforme (NC) I NC 17) Lors de votre dernière formation, le formateur vous a-t-il fait remplir un questionnaire sur vos savoirs au début de votre formation ? Oui Non AC 18) Lors de votre dernière formation, le formateur a-t-il tenu compte de votre expérience professionnelle ? cocher 1 réponse Jamais I NC Rarement I NC Souvent AC 40 Toujours AC 19) Lors de votre dernière formation, le formateur : cochez 2 réponses Vous a permis d’échanger sur votre vécu professionnel. AC Vous a permis uniquement d’écouter son cours. I NC Vous a permis d’échanger avec les autres formés sur leur vécu professionnel. A C Vous a permis d’apprécier ses qualités d’orateur. I NC 20) Cette formation: cochez 2 réponses Vous a permis de modifier votre façon de penser. AC Vous a permis d’avoir un autre point de vue sur le thème. AC Vous a permis de découvrir de nouvelles techniques mais souvent peu applicables à votre exercice quotidien. I NC N'a rien modifié car elle était trop éloignée de vos pratiques I NC 21) Cette formation: cochez 2 réponses Vous a permis de modifier votre pratique professionnelle. AC Ne vous a pas permis de faire du lien avec votre pratique professionnelle car non adaptée au contexte des EHPAD. I NC Vous a permis de remettre en question votre pratique professionnelle AC Vous a donné la sensation de vous retrouver sur les bancs de l'école I NC 22) Lors de votre dernière formation, avez-vous réalisé des travaux en groupe ? Oui Non AC I NC 23) Cette dernière formation vous a-t’elle permis d’analyser vos pratiques professionnelles ? cocher 1 réponse Jamais I NC Rarement Souvent I NC AC 41 Toujours AC 4°partie : Le modèle d’évaluation Questionnement (Q)est conforme QC Contrôle (C) est non confrome C NC 24) Lors de votre dernière formation, le formateur vous a-t-il questionné sur vos attentes par rapport à cette formation ? cocher 1 réponse Oui Non QC 25) Le formateur vous a –t-il évalué sur vos pratiques professionnelles pendant la formation afin d’en discuter? cocher 1 réponse Oui Non QC 26) Lors d’une situation donnée, le formateur vous a demandé : cocher 2 réponses D’appliquer ses techniques. C NC De vous poser des questions et éventuellement de réajuster la procédure. De vous conformer aux procédures en fonction des normes de qualité. De vous adapter à la situation donnée. QC C NC QC 27) Lorsque le formateur vous a posé des questions, il: cocher 2 réponses Posait des questions uniquement sur vos connaissances et savoirs théoriques C NC Demandait comment vous réagiriez par rapport à une situation donnée. QC Vous a demandé d’expliquer et d’analyser vos réponses. QC A donné la bonne réponse en expliquant la procédure. C NC 28) Lors de votre dernière formation, le formateur a-t-il échangé sur vos nouvelles connaissances à la fin de la session ? Oui Non QC 42 5°partie évaluation du dispositif de formation 29) Lors de votre dernière formation, le formateur vous a-t-il fait remplir un questionnaire pour évaluer sa prestation ? Oui Non 30) Le formateur vous a-t-il remis un support pédagogique durant votre formation ? Oui Non 31) Les supports pédagogiques du formateur vous semblaient-ils pertinents (vidéos, paper board,informatique..)? cocher 1 réponse Jamais Rarement Souvent Toujours 32) Noter sur une echelle de 0 à 10 la qualité des échanges développée avec le formateur durant votre formation. 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Nulle Excellente 33) Noter sur une echelle de 0 à 10 la qualité des prestation du centre de formation (confort et l’acoustique de la salle, les colations lors de la pause,..) 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Nulle Excellente 34) Le formateur vous a-t-il remis les références bibliographiques sur lesquelles il s’est appuyé lors de sa présentation ? Oui Non 35) Lors de votre dernière formation, combien de formés y avait-il ? ………………………………………………………………………………………… 36) Qu’attendez vous d’une formation continue ? ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… Merci pour votre participation 43 6.4 Protocole de recueil des données 6.4.1 Modalités de passation 104 questionnaires de passation correspondant à la population interrogeable ont été distribués par envoi interne et sur place, après accord de la directrice de la DEPA (Direction des Etablissements pour Personnes Agées) et des directeurs de chaque EHPAD. D’autres parts, j’ai informé mes autres collègues Directeurs adjoints de la diffusion de ces questionnaires et des modalités de remplissage. Je leur ai précisé l’importance de ne pas citer mon nom afin de ne pas influencer les résultats mais de dire que ce questionnaire venait d’une personne qui était à l’université. En effet, je ne voulais pas que les agents pensent que le CCAS par mon biais faisait une enquête sur la formation continue. De plus, j’ai bien insisté sur l’importance que toutes les questions soient bien renseignées. Par ailleurs, je leur ai précisé que certaines questions étaient à 2 réponses et d’autres à une et qu’ils soient vigilants afin que les questionnaires soient exploitables. J’ai donné une date butoir de renvoi des questionnaires. Quinze jours plus tard, j’ai dû relancer et avant l’échéance de la période. 6.4.2 Traitement des données La population interrogée était en fait de 91 personnes au lieu de 104 car 13 agents étaient absents soit pour congés annuels ou maladie. 59 Questionnaires ont été reçus sur les 91 envoyés soit 65% de retour. Cependant 8 questionnaires ont été perdus par courrier interne ce qui aurait pu représenter 74% de la population interrogée. 6 sur 59 ont été exclus par le fait que certaines questions étaient incomplètes ou non conformes aux consignes exigées. L’enquête porte donc sur 53 questionnaires soit 58% de la population interrogée. Pour les questions 11, 13, 14, 15, 16, 19, 20, 21, 26, 27, elles ont été cotées de façon spécifique. 44 Chaque question a été cotée de 0 à 2 de la façon suivante : - « 0 » : les deux réponses sont non conformes - « 1 » : une seule réponse est conforme - « 2 » : les deux réponses sont conformes. Ainsi 100% de conformité revient à un score de 2, et à l'inverse 0% de conformité correspond à un total de 0 à la question. Le Traitement statistique se fait par tableur Excel 45 7 Résultats 7.1 Statistiques descriptives de la population et des formations Question 1 : Répartition de la population par profession Professions IDE 14 ERGO 3 AS 36 Total 53 La population AS est majoritaire et représente 68% de la population interrogée. Ce qui correspond à 10% de moins que la population AS exerçant en EHPAD du CCAS. Question 2 : Répartition par ancienneté dans le travail au CCAS Ancienneté 30 et + ans 20 et 30 ans 10 et 20 ans Moins de 10 ans Total 2 2 15 34 53 64% de la population travaillent depuis moins de 10 ans au sein du CCAS. 28% des agents y travaillent entre 10 et 20 ans. En revanche, il n’y a que 4% de la population qui y travaille depuis plus de 30 ans. 46 Question 3 : Répartition de la population par tranche d’âge Tranches d'âge 20 - 30 ans 4 31 - 40 ans 7 41 - 50 ans 26 51 - 60 ans 16 Total 53 La tranche d’âge de 41 à 50 ans est la plus représentée par 49%. La tranche d’âge la plus jeune de 20 à 30 ans est en minorité 8%. Questions 4 et 5 : Répartition des formations demandées et réalisées durant ces 5 dernières années 28% des agents ont demandé 5 formations 21% des agents ont demandé 4 formations durant ces 5 dernières années En moyenne 5,3 formations sont demandées/agent durant ces 5 dernières années Il y a une différence entre les formations demandées et les formations réalisées à savoir que les agents réalisent moins de formations qu’ils n’en demandent. En moyenne 3 formations sont réalisées durant ces 5 dernières années par agent 47 Question 6 : Raisons des formations annulées 56% des formations demandées sont annulées par l’organisme de formation en l’occurrence le CNFPT. Les autres raisons des annulations qui représentent 20% sont : Autres raisons d’annulation Effectifs Problèmes de service 3 Décès dans la famille 2 Demande trop tardive 2 Ne sais pas 2 Sans réponse 1 Temps partiel 1 Total 11 Questions 7 : Les thèmes des dernières formations réalisées Les soins palliatifs/accompagnement fin de vie 15 Personnes âgées démentes/maladie d’Alzheimer 12 Prise en charge de la Douleur 9 Manutention 7 Alimentation chez la personne âgée 4 Transmissions ciblées 4 Maltraitance et bientraitance 3 48 Plaie et cicatrisation 3 Sexualité et vieillesse 3 Organisation dans le travail 2 Soins par le toucher 2 L’incontinence (TENA) 2 L’hygiène et esthétique chez la personne âgées 2 Violence /agressivité envers les soignants 2 Agent dans la fonction publique territoriale 2 D’autres formations ont été réalisées qu’une seule fois /agent, voici les thèmes : la constipation chez la personne âgée, congrès ergo, contention et mise en place, prévention des chutes, animation, et pathologie du vieillissement. Les formations les plus demandées sont à 19% les soins palliatifs et à 12% les personnes âgées démentes. 94% des formations réalisées concernent la prise en charge sur la personne âgée. Question 8 : Organismes de formations 89% des agents ont réalisé leur formation par le biais du CNFPT. Alors que 11% l’ont réalisé par un autre organisme. 49 Question 9 : La durée moyenne de ces formations La majorité des formations à 72% se réalisent sur 2 jours. 21% des formations réalisées s’effectuent sur 3 jours, 7% sur 1 jour. Il n’y en a aucune qui se réalise sur 4 ou 5 jours et plus. Question 10 : Réalisation des formations sur une ou plusieurs sessions 89% des formations se réalisent en une seule session et seulement 11% en plusieurs. 7.2 Résultats en lien avec les différents modèles convoqué Les résultats globaux sont donnés puis les résultats par population d’IDE, AS et ERGO. Ce qui permettra de comparer les résultats entre les IDE, AS et Ergothérapeutes afin de voir s’il y a des différences d’opinions entre ces 3 populations. Même si les résultats des ergothérapeutes ne sont pas représentatifs (3/53) soit 6% de la population, il nous a semblé pertinent de les connaitre puisque cette population a été aussi interrogée. Questions 11 à 16 concernant le modèle des théories de l’apprentissage 50 57% des agents considèrent que le formateur avait déjà établi son programme de formation. 43% pensent que le formateur a pris en compte leurs besoins, attentes pour adapter la formation et qu’il les a fait travailler sur leurs pratiques professionnelles. Cependant dans ces 43%, 60% des IDE pensent que le formateur a pris compte leurs besoins pour adapter la formation alors que seulement 38% des AS le pensent. 100% des Ergothérapeutes pensent que le formateur avait établi son programme de formation. Dans la question 12 : Le formateur a-t-il tenu compte de vos questions et remarques pour réorienter son discours ? 68% des agents considèrent que le formateur a souvent tenu compte de leur questions et remarques pour réorienter son discours. 23% pensent qu’il a toujours tenu compte de leurs questions et remarques. 9% disent que le formateur a rarement ou pas du tout tenu compte de leurs remarques pour réorienter son discours. Pour les IDE, AS et les Ergothérapeutes, les résultats sont identiques à ceux trouvés en global. 51% des agents pensent que le formateur a permis au groupe ou à la personne de trouver la solution à la question posée. Ici la solution est trouvée par le ou les formés ; 49% des agents considèrent que le formateur a apporté la solution correcte ou à répondu en se basant sur son propre vécu. Tandis que dans ce dernier cas la solution est apportée par le formateur. Pour les IDE, 57% pensent que le formateur a permis au groupe ou à la personne de trouver la solution à la question posée. 51 Pour les AS, la moitié (50%) des agents le pensent également et pour les Ergothérapeutes cela représente 67%. 87% des agents pensent que le formateur a permis de discuter avec lui ou avec les autres et ainsi de comprendre la raison de l’erreur lorsque la réponse à une question était fausse. 3% pensent que le formateur n’a pas relevé l’erreur et qu’il a continué son exposé. 10% considèrent que le formateur a donné un sentiment de culpabilité au participant lorsque sa réponse à une question était fausse. Pour les IDE, c’est 71% qui pensent que le formateur leur a permis de discuter avec lui ou avec les autres formés ; pour les AS c’est 93% qui pensent également que l’erreur est discutée. De même, 100% des Ergothérapeutes le pensent également. 42% des agents pensent que le formateur était dans l’écoute, le dialogue et l’interaction 34% considèrent que le formateur était dans l’échange d’idées et tenait compte des émotions. Pour 76% des agents, le formateur a une position d’écoute et d’échange. 24% pensent qu’il était la restitution de ses connaissances ou dans un cours magistral. 52 Les résultats des IDE et AS sont identiques à ceux trouvés en global ; En revanche, les Ergothérapeutes à 67% pensent que le formateurs étaient dans la restitution de ses connaissances. 54% des agents considèrent que le temps de parole est partagé entre le formateur et les formés dont 4% pensent que ce temps était pris essentiellement par les formés. 46% considèrent que le temps de parole était pris essentiellement par le formateur. Les résultats trouvés pour les IDE et AS sont similaires à ceux trouvés en global. Pour les Ergothérapeutes, 100% pensent que le temps de parole est partagé entre le formateur et les formés. La synthèse des réponses aux questions sur les théories de l’apprentissage 65% des agents considèrent que le formateur agit selon le modèle constructivisme ou socio ou quelques fois sur du néo socio constructivisme donc conforme aux critères de formation qualité. 53 Même si le formateur a plus au moins établi son discours, il réoriente son discours en fonction des questions, il laisse place à l’échange et aux interactions entre formés. L’erreur est majoritairement discutée et analysée. En revanche 35% pensent que le formateur reste dans le béhaviorisme. Les résultats des IDE (63%), AS (67 %) et Ergothérapeutes (67%) sont quasi similaires à ceux trouvés dans la synthèse globale. Cependant la seule différence qu’il peut y avoir c’est qu’une majorité d’IDE (60%) pensent que le formateur a pris en compte leurs attentes pour adapter la formation, ce qui diffère de l’opinion générale. Questions 17 à 23 concernant le modèle de la formation Question 17 : le formateur vous a-t-il fait remplir un questionnaire sur vos savoirs au début de votre formation ? 79% des agents disent ne pas avoir rempli de questionnaires sur leurs savoirs en début de la formation. Il n’y a que 21% qui en ont rempli un. Les résultats sont identiques pour les IDE et AS. En revanche 100% des Ergothérapeutes affirment ne pas avoir rempli de questionnaire en début de leur formation. Question 18 : Le formateur a-t-il tenu compte de leur expérience professionnelle ? Cependant dans 81% des cas, le formateur a tenu compte de leurs expériences professionnelles lors de la formation. Pour les IDE, 78% affirment qu’il a tenu compte de leurs expériences professionnelles Pour les AS, 86% pensent qu’il a tenu compte de leurs expériences professionnelles. L’opinion des Ergothérapeutes diffère de celle des IDE et AS car 67% pensent que le formateur a rarement tenu compte de leur expérience professionnelle. 54 Question 19 84% des agents considèrent que le formateur leur a permis d’échanger sur leur vécu professionnel dont 46% qui ont échangé avec les autres sur leur vécu professionnel. 16% des formés pensent qu’ils ont juste apprécié les qualités d’orateur du formateur. Les résultats trouvés pour les IDE, AS sont similaires à ceux trouvés en global. Pour les Ergothérapeutes les résultats ne sont pas significatifs car 50% ont répondu apprécier les qualités d’orateurs alors 50% ont trouvé que le formateur a permis d’échanger sur leur propre vécu. Question 20 51% des agents considèrent que la formation leur a permis de modifier leur façon de penser ou leur point de vue sur le thème. 55 Alors que 39% pensent avoir découvert de nouvelles techniques mais qui sont peu applicables à leur exercice quotidien 10% considèrent que la formation n’a rien modifié car elle est trop éloignée de leurs pratiques. Les résultats trouvés pour les IDE et AS sont similaires à ceux trouvés en global. De même, 67% des Ergothérapeutes pensent que la formation leur a permis de modifier leur façon de penser. Question 21 66% des agents considèrent que la formation leur a permis de modifier leurs pratiques professionnelles. Alors que 34% pensent que la formation ne leur a pas permis de faire du lien avec leur pratique professionnelle. Pour les IDE, 53% considèrent que la formation leur a permis de modifier leurs pratiques professionnelles. Pour les AS, 72% le pensent et 67% des Ergothérapeutes ont la même opinion que leurs collègues. Question 22 : Lors de votre dernière formation, avez-vous réalisé des travaux de groupe ? 60% des agents affirment avoir réalisé des travaux de groupe lors de leur dernière formation 40% disent ne pas en avoir réalisé Les résultats sont identiques pour les IDE, AS et Ergothérapeutes. 56 Question 23 : Cette dernière formation vous a-t-elle permis d’analyser vos pratiques professionnelles ? 81% des agents affirment que leur dernière formation leur a permis d’analyser leurs pratiques professionnelles. 19% pensent qu’ils ont rarement analysé leurs pratiques professionnelles. Pour les IDE, 72% affirment que leur dernière formation leur a permis d’analyser leurs pratiques Pour les AS, 86% affirment qu’elle leur a permis d’analyser leurs pratiques. Pour Les Ergothérapeutes, l’opinion est différente car 67% pensent que la formation leur a rarement permis d’analyser leurs pratiques professionnelles. Synthèse des résultats concernant les modèles de la formation : Pour 65% de la population, la formation a été réalisée selon le modèle de l’affranchissement. Ce qui est conforme à ce que l’on recherche dans une formation continue de qualité « type idéale ». Même si le formateur pour la plupart (79%) ne leur a pas fait remplir de questionnaire sur leurs savoirs en début de formation celui-ci a pris en compte leurs expériences professionnelles ; Dans 84% ils considèrent que le formateur leur a permis d’échanger sur leur vécu professionnel. La plupart (60%) des agents ont réalisé des travaux de groupe. De plus, 51% pensent que la formation leur a permis de modifier leur façon de penser et pour 66% cela leur a permis de modifier leurs pratiques professionnelles. 57 Pour les IDE, 61% considèrent que la formation a été réalisée selon le modèle de l’affranchissement qui est conforme à ce que l’on recherche dans une formation continue de qualité Pour les AS, 69% pensent qu’elle a été réalisée selon le modèle de l’affranchissement. 60% des Ergothérapeutes le pensent également. Questions 24 à 28 concernant les modèles de l’évaluation Question 24 : Le formateur vous a-t-il questionné sur vos attentes par rapport à cette formation ? 83% des agents affirment avoir été questionnés sur leurs attentes contre 17% qui ne l’ont pas été. 79% des IDE affirment avoir été questionnés sur leurs attentes. 86% des AS l’affirment également et 67% des Ergothérapeutes l’affirment aussi. Question 25 : Le formateur vous a-t-il évalué sur vos pratiques professionnelles pendant la formation afin d’en discuter ? 53% des agents considèrent qu’ils n’ont pas été évalués sur leurs pratiques professionnelles 47% affirment qu’ils ont été évalués sur leurs pratiques professionnelles. Alors que 64% des IDE affirment avoir été évaluées sur leurs pratiques professionnelles et seulement 44% des AS affirment avoir été évaluées. Les Ergothérapeutes à 100% affirment ne pas avoir été évaluées sur leurs pratiques professionnelles comme la majorité des AS (66%). Question 26 : Lors d’une situation, le formateur vous a demandé 58 40% des agents considèrent que le formateur leur a demandé de s’adapter à la situation donnée. Ainsi que 27% pensent que le formateur leur a demandé de se poser des questions et éventuellement de réajuster la procédure donc d’être des agents réflexifs. En revanche 33% des agents considèrent que le formateur leur a demandé d’appliquer ses techniques ou de se conformer aux procédures en fonction des normes qualité. Les résultats sont identiques pour les IDE et AS. Pour les Ergothérapeutes, 67% considèrent que le formateur leur a demandé de se poser des questions et de réajuster la procédure ; Question 27 : Lorsque le formateur vous a posé des questions, il : 45% des agents considèrent que le formateur leur a demandé comment ils réagiraient par rapport à une situation donnée. 15% pensent qu’il leur a demandé d’expliquer et d’analyser leurs réponses. De ce fait, dans 60% des cas le formateur a été dans l’auto questionnement. 29% considèrent que le formateur leur a donné la bonne réponse en expliquant la procédure Et 11% considèrent qu’il posait des questions uniquement sur leurs savoirs théoriques. Les résultats trouvés pour les IDE et AS sont similaires à ceux trouvés en global. Pour les Ergothérapeutes, il n’y a que 33% qui considèrent que le formateur été dans l’auto questionnement. 59 Question 28 : Lors de votre dernière formation, le formateur a-t-il échangé sur vos nouvelles connaissances à la fin de la session ? Nouvelles connaissances en fin de session Oui 32 60% Non 21 40% Total 53 100% 60% des agents affirment que le formateur a échangé sur leurs nouvelles connaissances alors que 20% disent qu’il n’y a pas eu d’échanges sur celles-ci à la fin de la session. Les résultats trouvés pour les IDE et AS sont similaires à ceux trouvés en global alors que 100% des Ergothérapeutes affirment le contraire. Synthèse des résultats concernant les modèles de l’évaluation 63% des agents considèrent que le formateur est sur un modèle d’évaluation questionnement ce qui est conforme à ce qui est demandé dans les formations continues de qualité. En effet, le formateur la plupart du temps a questionné les formés sur leur attentes par rapport à la formation. Même si pour plus de la moitié des agents (53%) pensent que le formateur ne les a pas évalué sur leurs pratiques professionnelles, le formateur leur a demandé de s’adapter à la situation donnée ou de s’auto questionner face à une situation donnée. D’autres parts le formateur a à 60% échangé sur leurs nouvelles connaissances. Pour les IDE et les AS la synthèse des résultats sur les modèles de l’évaluation est similaire aux résultats trouvés dans la synthèse globale. En revanche que 38% des Ergothérapeutes sembleraient penser que le formateur est sur un modèle de questionnement conforme. 60 7.3 Résultats en lien avec l’évaluation du dispositif de formation Les résultats entre les IDE, AS et Ergothérapeutes sont globalement similaires aux résultats suivant sauf pour la dernière question. De ce fait, il n’y a que les résultats globaux qui apparaissent. Question 29 : le formateur vous a-t-il fait remplir un questionnaire pour évaluer sa prestation ? 81% des agents affirment qu’ils ont rempli un questionnaire pour évaluer la prestation du formateur et 19% disent qu’ils n’en n’ont pas rempli. Question 30 et 31 : le formateur vous a-t’ il remis un support pédagogique durant la formation et les supports pédagogiques du formateur semblaient-ils pertinents ? 79% des agents affirment qu’ils ont reçu un support pédagogique de la formation alors que 21% n’en ont pas eu. 82% des agents considèrent que les supports étaient pertinents (vidéos, paper board, informatique..) alors que 5% pensent qu’ils ne l’étaient pas du tout et 13% que rarement Question 32 : Noter sur une échelle La note la plus basse attribuée à la qualité des échanges développée avec le formateur est 4/10 ce qui représente que 8% de la population. La note la plus élevée attribuée est 10/10 qui représente 6% des agents. La note moyenne attribuée à la qualité des échanges est de 7,6/10. 61 Dans l’ensemble les agents sont contents de la qualité des échanges développée avec le formateur. Question 33 : Noter sur une échelle La note la plus basse attribuée est le 2/10 ce qui correspond à seulement 2% de la population. La note la plus élevée donnée par les agents est le 10/10 qui représente 4% de la population. La note moyenne attribuée pour la qualité des prestations du centre de formation est de 7,2/10 Dans l’ensemble les agents sont contents des prestations du centre de formation (concernant le confort et acoustique de la salle, les collations lors de la pause….) Question 34 : Le formateur vous a-t-il donné les références bibliographiques sur lesquelles il s’est appuyé lors de sa présentation ? 57% des agents affirment que le formateur leur a donné les références bibliographiques sur lesquelles il s’est appuyé lors de sa présentation alors que 43% affirment le contraire ; Question 35 : Lors de votre dernière formation, combien de formés y avait-il ? Le nombre moyen de participants lors des formations est de 12. Le nombre le plus bas rencontré est 6 participants et le nombre le plus élevé par session est 20. 62 Question 36 : Qu’attendez-vous d’une formation continue ? Voici les réponses à cette question classées par thèmes et de façons décroissantes : Améliorer les prestations de services 16 23% Des conseils, des connaissances, des astuces pour travailler de façon plus 12 17% intelligente Discuter avec les autres sur notre façon de travailler 11 15% Remise à niveau 8 11% Appliquer de nouvelles pratiques 5 7% Réactualisation de certaines connaissances 4 6% Réponses à mes questions 4 6% Réévaluation de la formation AS 2 3% Motivation dans les axes de travail 2 3% Tenir compte de nos besoins personnels et être en adéquation avec les réalités 2 3% des EHPAD Aide à améliorer nos conditions de travail pour qu’elles paraissent moins 2 3% difficiles Avoir un travail d’équipe 1 1% Réfléchir sur sa pratique 1 1% Changer de métier 1 1% Plus de la moitié des agents (55%) attendent d’une formation continue une amélioration des prestations de service, des conseils pour travailler de façon plus intelligente et de discuter avec les autres formés sur leurs façons de travailler. Pour les AS, les résultats sont similaires à ceux du global. Pour les IDE et ERGOS plus de la moitié 55% (IDE) et 66% (ERGOS) attendent surtout d’une formation une remise à niveau et aussi de discuter avec les autres formés sur leurs façons de travailler. 63 7.4 Synthèse et résultats en lien avec les questions de recherche Mon questionnement de départ est : Les formations continues des agents exerçants au sein des EHPAD du CCAS de Montpellier sont-elles conforment aux normes scientifiques ? Comment les Sciences de l’Education peuvent-elles améliorer la formation continue des agents afin de perfectionner la qualité des soins prodigués auprès des résidents et donc sur la qualité des prises en charge produites par les EHPAD du CCAS ? A partir des champs, modèles et théories convoqués, il semblait donc pertinent de rechercher à repérer, à valoriser, à améliorer les critères de qualité des dispositifs de formation continue proposés aux professionnels des EHPAD. 7.4.1 Les résultats en lien avec les questions de recherche Les résultats de cette étude semblent montrer que dans 64% des cas, les formations continues réalisées par les agents soignants semblent conformes à ce que l’on recherche dans une formation continue de qualité. En effet, 65% des agents considèrent que le formateur agit selon le modèle constructivisme ou socio ou quelques fois sur du néo socio constructivisme donc conforme aux critères de formation qualité. Pour 65% de la population, la formation a été réalisée selon le modèle de l’affranchissement. Ce qui est également conforme à ce que l’on recherche dans une formation continue de qualité. 63% des agents considèrent que le formateur est sur un modèle d’évaluation questionnement ce qui est conforme à ce qui est demandé dans les formations continues de qualité. Tous ces résultats semblent cohérents puisque 89 % des agents partent par le biais du CNFPT, grand centre de formation qui doit garantir des prestations de qualité (2), (3). 64 7.4.2 La synthèse des résultats du dispositif de formation actuel En effet, la pédagogie semblerait être en majeure partie basée sur les théories constructivistes et socio constructivistes, sur le modèle de la formation émancipation et sur le modèle de l’évaluation questionnement. Pour plus de la moitié des agents (54%) le formateur laisse place aux échanges et aux interactions, et ce temps d’échange n’est jamais supérieur à son temps de parole. L’erreur est majoritairement discutée et analysée dans 87% des cas mais cela ne peut correspondre qu’à la personne interrogée et non à la totalité du groupe. De plus, 84% des agents considèrent que le formateur leur a permis d’échanger sur leur vécu professionnel. Des travaux de groupe ont été réalisés pour la majorité des agents (60%). Par ailleurs, le formateur la plupart du temps a questionné les formés sur leur attentes par rapport à la formation. Pour la plupart, le formateur les a incité à s’auto questionner ou à s’adapter face à une situation donnée donc d’être des agents réflexifs. La plupart du temps (pour 60% des agents), le formateur a échangé sur leurs nouvelles connaissances en fin de session mais cela devait être en global ; De plus, les résultats de l’évaluation du dispositif de formation tendent à montrer que les agents semblent satisfaits du dispositif de formation par rapport à la prestation du formateur, aux supports remis et la qualité des prestations du centre de formation. Le nombre de formés en moyenne est de 12 formés par session Comme ces formations sont de courte durée le formateur est cependant limité dans ces actions : A savoir que le formateur a majoritairement établi son discours même s’il réoriente son discours en fonction des questions posées par les formés. Même si le formateur a dans l’ensemble tenu compte de leurs expériences professionnelles il n’a pas fait remplir de questionnaire sur leurs savoirs en début de formation. De ce fait, il ne connaissait pas les savoirs pré existants des participants. 65 Des travaux de groupe ont été réalisés pour la majorité des agents mais encore 40% n’en ont pas réalisé. Toutefois l’impact de ses formations sur la pratique professionnelle donc indirectement sur la prise en charge du résident semble limité. En effet, à peine un peu plus de la moitié (51%) considèrent avoir modifié leur pratique professionnelle. Pour la population inférieure à la moitié (49%), ces formations ne leur ont pas permis de faire du lien avec leurs pratiques car ils considèrent que les techniques n’étaient pas adaptées à celles des EHPAD qui ont une organisation particulière. Par ailleurs, plus de la moitié des formations (56%) sont annulées par l’organisme de formation. Elles sont annulées car il n’y a pas assez de participants ou soit car il y en a trop donc certains sont exclus par le centre de formation. Par ailleurs ces formations pour la plupart ne sont réalisées qu’en une seule session. De ce fait, il n’y a pas de retour sur l’analyse des pratiques, sur les difficultés rencontrées. C’est peut-être pour cela que certains agents n’ont pas pu modifier leurs pratiques professionnelles car l’appropriation, les obstacles d’apprentissage n’ont pas pu se faire. 8 Critiques du dispositif de recherche Cette étude a été réalisée sur une population minime et il serait intéressant de l'étendre à une population plus représentative soit en interrogeant d’autres EHPAD de la fonction territoriale du département, soit en interrogeant les agents non soignants comme les Agent des services Territoriaux (AST), l’équivalent des ASH, animateurs, etc…) qui ont un rôle indirect mais non négligeable sur la prise en charge des résidents en EHPAD. Cette étude serait ainsi plus représentative. Il serait également intéressant de compléter les résultats par une enquête auprès des organismes de formation notamment sur le CNFPT pour connaitre leur position sur les critères d’une formation continue de qualité idéale type. Par la même occasion, il serait judicieux de demander dans quels domaines travaillent les formateurs, quelles formations possèdent-ils ? S’ils possèdent des diplômes en Sciences de l’éducation, si l’organisme de formation leur impose certaines lignes de conduite et comment voient-ils une formation continue de qualité ?... 66 9 Perspectives et intérêts des résultats pour la pratique Cette étude a permis de repérer les critères de qualité des dispositifs de formation continue du CCAS de Montpellier. Elle a montré également que le CNFPT produit près de 89% des formations du CCAS. Cellesci seraient relativement conformes aux critères de qualité d’une formation continue idéale type (voir synthèse dans le chapitre 7.4 synthèse et résultats en lien avec les questions de recherche). En effet, la pédagogie est essentiellement basée sur les théories constructivistes et socio constructivistes, sur le modèle de la formation affranchissement et sur le modèle de l’évaluation questionnement. De plus, une évaluation du dispositif de formation est pratiquement toujours réalisée. L’étude fait ressortir que la population est en demande de formations mais que celles-ci pour diverses raisons peuvent être annulées. Cependant, les éléments non conformes repérés ne peuvent donc pas être modifiés du fait qu’ils proviennent du CNFPT. Une cellule de formation interne au CCAS existe. Il serait intéressant de la développer à partir des résultats de mon étude. Ainsi afin de perfectionner la formation en fonction des éléments trouvés dans l’étude il serait judicieux de proposer de faire venir les formateurs du CNFPT en coordination avec un agent de la cellule interne du CCAS pour en discuter. Diverses propositions sont présentées par la suite pour améliorer les critères de qualité du dispositif de formation interne du CCAS de Montpellier, afin que les formations se rapprochent plus des normes de qualité scientifique issues des sciences de l’éducation et aux vues des résultats trouvés précédemment. 67 Voici certaines propositions pour améliorer le dispositif : - Réalisation systématique de travaux de groupe pour chaque formation. - Réaliser les formations en 2 sessions de 2 fois 2 jours ou 1 fois 2 jours et une fois 1 jour en fonction du thème des formations ; ainsi cela permettrait lors de cette 2° session d’analyser les pratiques professionnelles, de pouvoir travailler sur les obstacles d’apprentissages, de discuter des difficultés rencontrées par les agents. Les formations continues doivent rester relativement courtes comme proposées précédemment ainsi cela ne perturberait pas l’organisation des EHPAD. En effet, lorsque les agents partent en formation les plannings sont réorganisés en interne. Il n’y a pas de budget de remplacement pour les départs en formations ; - De reporter systématiquement les formations annulées. - D’envoyer des questionnaires dans un premier temps, sur les savoirs préexistants des futurs formés et sur leurs attentes par rapport à la formation avant que celle-ci n’est lieu avec une enveloppe pré établie (avec l’adresse de l’organisme et timbrée) ou par mail. Cela permettrait de connaitre les savoirs pré existants des formés et leurs attentes. - De proposer un questionnaire de satisfaction, orienté vers l’évaluation de l’efficacité comme le suggère François Marie Gérard (2003) (annexes n°4) - Proposer des formations adaptées à l’organisation des EHPAD du CCAS. - De plus, dans l’idéal, ce serait judicieux que tous les formateurs soient formés aux Sciences de l’éducation. - Création d’un document par agent regroupant les formations réalisées par celui-ci avec le projet professionnel individualisé. Dans cette étude et dans les EHPAD, la population est majoritairement représentée par les Aides-Soignants qui n’ont pas toujours un niveau baccalauréat. De plus, ce sont surtout des métiers physiques (références textes officiels). 68 De ce fait, je pense que les formations doivent porter plus sur leurs pratiques, sur une remise à niveau comme elles le suggèrent dans cette étude. Pour les IDE et Ergothérapeutes, elles sont surtout en attente d’échanges ainsi que des remises à niveau surtout pour les IDE. Cette étude a ainsi permis d’évaluer le dispositif de formation continue réalisé par la plupart des agents soignants des EHPAD du CCAS. Selon François-Marie Gérard (2003) l’évaluation de l’efficacité des actions de formation est indispensable pour en garantir la rentabilité mais également pour montrer l’impact positif de l’investissement-formation. Cette étude me permettra dans un second temps de proposer des projets de formation continue en interne au directeur général du CCAS pour le personnel travaillant auprès des personnes âgées. Cela concerne le personnel des EHPAD, mais également celui des clubs de l’âge d’or des services à domicile et du SSAD (Service de Soins à Domicile). 69 10 Bibliographie ARDOINO J., (1993), L'approche multiréférentielle en formation et en sciences de l'éducation, Pratiques de formation (analyse), Paris, Université Paris VIII. ARDOINO J, (2000), les avatars de l’éducation, Education et formation, pédagogie théoriques et critiques, 1°edition, Paris, PUF. BACHELARD G, (1938), La formation de l’esprit scientifique, Paris, Vrin BLANCHARD-LAVILLE C. et FABLET D., (1998), Analyser les pratiques professionnelles, Paris, L'Harmattan, BONNIOL J-J, (octobre 1996), La passe ou l’impasse : le formateur est un passeur, En question, Cahier 1 ; BROUSSEAU G, (1998), Théories des situations didactiques, Grenoble, La pensée Sauvage. CHAUMET-RIFFAUD Claude, (2001), Le centre communal ou intercommunal d'action sociale, Montreuil, Éditions du Papyrus, coll. « Fonctions territoriales », 206 p. DAMASIO A.R., 1995, L’erreur de Descartes, la raison des émotions. 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GATTO F., 2007, Cadre de santé et manager dans un système de santé, Editions Sauramps Médical. 70 GATTO F., (septembre 2008), L’évaluation des pratiques professionnelles et la formation universitaire au service de l’amélioration de l’autonomie d’exercice des MasseursKinésithérapeute et de la qualité des pratiques, Les Grands dossiers, Kiné Point Presse n°14, 20-23p GATTO F., GARNIER A., VIEL E., (2007), Education du patient, Montpellier, Sauramps médical, 197p GATTO F, RAVESTEIN J., (2003) Pour une didactique des sciences et techniques de la santé : l’exemple de la Lombalgie, Recherches en kinésithérapie n° 1, société de presse en kinésithérapie (SPEK), p17-27 GATTO F., RAVESTEIN J, (2008), Le mémoire, Paris, Sauramps médical GERARD F.-M, (2003), L’évaluation de l’efficacité d’une formation, Gestion 2000, vol.20, n°3,13-33. GIORDAN, Sciences humaines n°98 octobre 1999 JOHSUA S. et DUPIN JJ,. 1993, Introduction à la didactique des sciences et des mathématiques. Paris, PUF. 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Paris, Ed Sociales, 1985. 71 Références internet : (1) http://www.chjb.fr/EHPAD/Accehpad.htm (2) http://www.cnfpt.fr/site/fr/agents/se-former-tout-au-long-de-la-vie/droits-%26-obligationsen-formation/130 (3) http://www.cnfpt.fr/documents/102010/0710100938378357InstituPlaquette.pdf (4) http://www.fonction-publique.gouv.fr (5) http://www.has-santé.fr (6) http://www.montpellier.fr/273-le-centre-comm (7) http://fr.wikipedia.org/wiki/Centre_communal_d%27action_sociale (8) http://fr.wikipedia.org/wiki/EHPAD 72 11 Annexes 11.1 Annexe 1 : Références des principaux Textes régissant les EHPAD Vu l'arrêté du 26 avril 1999 relatif aux modalités d'organisation et de fonctionnement de la commission départementale de coordination médicale mentionnée à l'article 12 du décret n° 99-316 du 26 avril 1999 relatif aux modalités de tarification et de financement des établissements hébergeant des personnes âgées dépendantes, Vu l'arrêté du 9 juillet 2003, relatif à la mise en œuvre de l'article 11 du décret n° 99316 du 26 avril 1999 modifie concernant le suivi de la consommation médicale et de l'activité des professionnels de santé dans les établissements hébergeant des personnes âgées dépendantes, Vu l'arrêté du 8 septembre 2003, relatif à la charte des droits et libertés de la personne accueillie, mentionnée à l'article L. 311-4 du code de l'action sociale et des familles, Vu la circulaire MARTHE/DAS/DH/DSS du 14 octobre 1999 relative aux principales mesures à prendre au titre de la campagne budgétaire de l'exercice 2000 applicable aux établissements hébergeant des personnes âgées dépendantes et à diverses dispositions concernant ces établissements, Vu la Circulaire DHOS-F2/MARTHE/DGAS/DSS-1A n° 2001-58 du 26 janvier 2001 relative à la campagne budgétaire pour l'année 2001 dans les établissements et services médico-sociaux et sanitaires accueillant des personnes âgées, Autorisation de dispenser des soins aux assurées sociaux dans les E.H.P.A.D. Mentionné à l'article 30 du décret n° 2001-1085 du 20 novembre 2001 73 11.2 Annexe 2 : Références des principaux textes réglementaires de la formation continue JORF n°45 du 22 février 2001 page 2897 texte n° 6 DECRET Décret no 2001-164 du 20 février 2001 modifiant le décret no 90-319 du 5 avril 1990 relatif à la formation professionnelle continue des agents de la fonction publique hospitalière JORF n°0167 du 22 juillet 2009 Texte n°1 LOI n° 2009-879 du 21 juillet 2009 portant réforme de l’hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires (1) Le décret n° 2007-1470 du 15 octobre 2007 relatif à la formation professionnelle tout au long de la vie des fonctionnaires de l’État apporte des précisions à la loi du 2 février 2007. DECISION Décision n° 2007.10.035/EPP du 7 novembre 2007 relative aux modalités de mise en œuvre de l'évaluation des pratiques professionnelles DECRET Décret n°2006-653 du 2 juin 2006 relatif à l'évaluation des pratiques professionnelles La loi n°84-594 du 12 juillet 1984 relative à la formation des agents de la fonction publique territoriale et complétant la loi n°84-53 du 26 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique territoriale (chapitre 1er) a été modifiée par la loi n° 2007-209 du 19 février 2007 relative à la fonction publique territoriale. Le décret n°85-1076 du 9 octobre 1985 relatif à l’exercice du droit à la formation des agents de la fonction publique territoriale (section II et III) a été abrogé et remplacé par le décret n°2007-1845 du 26 décembre 2007 relatif à la formation professionnelle tout au long de la vie des agents de la fonction publique territoriale. Le décret n°88-145 du 15 février 1988 relatif aux agents non titulaires de la fonction publique territoriale (article 6). 74 11.3 Annexe 3 : Questionnaire de passation QUESTIONNAIRE SUR LA FORMATION CONTINUE EN EHPAD Dans le cadre d’un mémoire universitaire sur la formation continue, je vous remercie par avance de bien vouloir remplir toutes les questions si vous avez effectué une formation continue (de perfectionnement) dans les 5 dernières années. Ce questionnaire est strictement anonyme. 1) Quelle profession exercez-vous ? IDE ERGO AS 2) Depuis quelle date travaillez-vous au sein du CCAS ? +de 30 ans entre 20 et 30 ans entre 10 et 20 ans moins de 10 ans entre 31-40 ans entre 41-50 ans entre 51-60 ans 3) Quel âge avez-vous ? entre 20-30 ans 4) Combien de demandes de formation avez-vous sollicité durant ces 5 dernières années ? ……………………………………………………………………………………………… 5) Combien de formations avez-vous réalisées durant ces 5 dernières années ? ……………………………………………………………………………………………… 6) Si des formations sollicitées n’ont pas eu lieu, donner les raisons. Refus de la direction Annulation de l’organisme de formation Autres :………………………………………………………………………………… 7) Quels étaient les thèmes des dernières formations que vous avez réalisées ? ……………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… 8) Par quel(s) organismes avez-vous réalisé ces formations ? ……………………………………………………………………………………………… 9) Combien de jours en moyenne ont duré ces formations ? 1 jour 2 jours 3 jours 75 4 jours + de 4 jours 10) Avez-vous réalisé ces formations? cocher 1 réponse Sur une seule session Sur plusieurs sessions 11) Lors de votre dernière formation, le formateur : cocher 2 réponses Avait établi son programme de formation. S’est appuyé sur un Powerpoint (projection sur écran) sans en sortir tout au long de la formation. A pris en compte vos attentes, besoins pour adapter la formation. Vous a fait travailler concrètement sur vos pratiques professionnelles. 12) Lors de votre dernière formation, le formateur a-t-il tenu compte de vos questions et remarques pour réorienter son discours ? cocher 1 réponse Jamais Rarement Souvent Toujours 13) Lors de votre dernière formation, lorsque une question a été posée sur une situation donnée, le formateur a : cocher 2 réponses Demandé au groupe d’y répondre et cela a permis d’échanger. Répondu en se basant sur son propre vécu professionnel. Apporté la solution correcte. Permis au participant de trouver sa propre réponse. 14) Lors de votre dernière formation, lorsque la réponse à une question d’un participant était fausse le formateur: cocher 2 reponses A donné un sentiment de culpabilité au participant. A permis de discuter avec lui, de comprendre les raisons de cette erreur. A permis de discuter avec les autres et de comprendre cette erreur. N’a pas relevé l’erreur et a continué son exposé. 15) Lors de votre dernière formation, le formateur était : cocher 2 réponses Dans l’échange d’idées et tenait compte de vos émotions. Dans l’écoute, le dialogue et l’interaction. Dans un cours magistral. Dans la restitution de ses connaissances. 76 16) Lors de votre dernière formation, le temps de parole était : cocher 2 réponses Pris exclusivement par le formateur. Pris essentiellement par le formateur. Partagé à part égale entre le formateur et les formés. Pris essentiellement par les formés. 17) Lors de votre dernière formation, le formateur vous a-t-il fait remplir un questionnaire sur vos savoirs au début de votre formation ? cocher 1 réponse Oui Non 18) Lors de votre dernière formation, le formateur a-t-il tenu compte de votre expérience professionnelle ? cocher 1 réponse Jamais Rarement Souvent Toujours 19) Lors de votre dernière formation, le formateur : cocher 2 réponses Vous a permis d’échanger sur votre vécu professionnel. Vous a permis uniquement d’écouter son cours. Vous a permis d’échanger avec les autres formés sur leur vécu professionnel. Vous a permis d’apprécier ses qualités d’orateur. 20) Cette formation: cocher 2 réponses Vous a permis de modifier votre façon de penser. Vous a permis d’avoir un autre point de vue sur le thème. Vous a permis de découvrir de nouvelles techniques mais souvent peu applicables à votre exercice quotidien. N’a rien modifié car elle était trop éloignée de vos pratiques. 21) Cette formation: cocher 2 réponses Vous a permis de modifier votre pratique professionnelle. . Ne vous a pas permis de faire du lien avec votre pratique professionnelle car non adaptée au contexte des EHPAD. Vous a permis de remettre en question votre pratique professionnelle. Vous a donné la sensation de vous retrouver sur les bancs de l’école. . 77 22) Lors de votre dernière formation, avez-vous réalisé des travaux en groupe ? Oui Non 23) Cette dernière formation vous a-t’elle permis d’analyser vos pratiques professionnelles ? cocher 1 réponse Jamais Rarement Souvent Toujours 24) Lors de votre dernière formation, le formateur vous a-t-il questionné sur vos attentes par rapport à cette formation ? cocher 1 réponse Oui Non 25) Le formateur vous a –t’il évalué sur vos pratiques professionnelles pendant la formation afin d’en discuter? Cocher une réponse Oui Non 26) Lors d’une situation donnée, le formateur vous a demandé : cocher 2 réponses D’appliquer ses techniques. De vous poser des questions et éventuellement de réajuster la procédure. De vous conformer aux procédures en fonction des normes de qualité. De vous adapter à la situation donnée. 27) Lorsque le formateur vous a posé des questions, il : cocher 2 réponses Posait des questions uniquement sur vos connaissances et savoirs théoriques. Demandait comment vous réagiriez par rapport à une situation donnée. Vous a demandé d’expliquer et d’analyser vos réponses. A donné la bonne réponse en expliquant la procédure. 28) Lors de votre dernière formation, le formateur a-t-il échangé sur vos nouvelles connaissances à la fin de la session ? Oui Non 29) Lors de votre dernière formation, le formateur vous a-t-il fait remplir un questionnaire pour évaluer sa prestation ? Oui Non 78 30) Le formateur vous a-t’il remis un support pédagogique durant votre formation ? Oui Non 31) Les supports pédagogiques du formateur vous semblaient-ils pertinents ( vidéos, paper board, informatique…)? cocher 1 réponse Jamais Rarement Souvent Toujours 32) Noter sur une echelle de 0 à 10 la qualité des échanges développée avec le formateur durant votre formation. 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Nulle Excellente 33) Noter sur une echelle de 0 à 10 la qualité des prestations du centre de formation (confort et acoustique de la salle, les collations lors de la pause..) 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Nulle Excellente 34) Le formateur vous a-t-il donné les références bibliographiques sur lesquelles il s’est appuyé lors de sa présentation ? Oui Non 35) Lors de votre dernière formation, combien de formés y avait-il ? ………………………………………………………………………………………... 36) Qu’attendez vous d’une formation continue ? …………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………. ……………………………………………………………………………………. Merci pour votre participation. 79 11.4 Annexe 4 : Questionnaire de satisfaction de F-M. GERARD Feuille jointe 80 Résumé Depuis la loi de 1971, La France a permis à tous les professionnels d’accéder à la formation continue. Depuis, d’autres lois et décrets ont vu le jour afin de permettre le perfectionnement des connaissances, et l’amélioration de la qualité des soins. Comment la formation continue des agents des EHPAD (Etablissement d’Hébergement pour Personnes âgées) peut-elle avoir une incidence sur la qualité de leur pratique professionnelle et donc indirectement sur la qualité des prises en charge de la personne âgée? De ce fait, l’hypothèse de ce mémoire est de rechercher à repérer, à valoriser, à améliorer les critères de qualité des dispositifs de formation continue proposés aux professionnels des EHPAD. Une enquête scientifique quantitative a été réalisée auprès de 53 soignants exerçant dans les EHPAD d’un CCAS (Centre Communal d’Action Social). Les résultats mettent en évidence à 64% la conformité du dispositif des formations au regard des critères demandés dans une formation continue de qualité. La pédagogie employée s’appuie sur un socle constructiviste ou socio constructiviste à 65%. La formation a été réalisée selon le modèle de l’émancipation à 65% et basée à 63% sur un modèle d’évaluation questionnement. Cependant, afin de perfectionner ce dispositif et au regard des éléments trouvés dans l’étude, il serait judicieux de proposer des formations en adéquation avec le travail effectué au sein des EHPAD. C’est pourquoi des propositions ont été avancées pour parfaire ce dispositif. Mots clés EHPAD- CCAS- formation continue- évaluation- qualité du dispositif de formationquestionnement- constructivisme. 81