Stabilisation de la formule des traces tordue III : intégrales orbitales

Stabilisation de la formule des traces tordue III :
int´egrales orbitales et endoscopie sur un corps local
non-archim´edien ; r´eductions et preuves
J.-L. Waldspurger
2 f´evrier 2015
Introduction
Cet article est la suite de [I] et [II] dont on adopte les notations. Soient Fun corps
local non archim´edien de caract´eristique nulle, Gun groupe r´eductif connexe d´efini sur
F,˜
Gun espace tordu sous Get aun ´el´ement de H1(WF;Z(ˆ
G)), dont se d´eduit un
caract`ere ωde G(F). On impose les hypoth`eses de [II] 1.1. Soit ˜
Mun espace de Levi
de ˜
G. On a ´enonc´e dans [II] diverses assertions concernant les int´egrales pond´er´ees ω-
´equivariantes I˜
G
˜
M(γ,f) et leurs variantes endoscopiques I˜
G,E
˜
M(γ,f). Le terme γest un
´el´ement de Dg´eom(˜
M(F), ω)Mes(M(F)), ce qui revient essentiellement `a dire que
c’est une combinaison lin´eaire finie d’inegrales orbitales dans ˜
M(F) (tordues par ω). Le
terme fest un ´el´ement de I(˜
G(F), ω)Mes(G(F)), ce qui revient essentiellement `a dire
que c’est une fonction sur ˜
G(F), localement constante et `a support compact. Consid´erons
l’hypoth`ese suivante :
(Hyp)soient γDg´eom(˜
M(F), ω)Mes(M(F))et fI(˜
G(F), ω)Mes(G(F)) ;
supposons que γsoit `a support fortement r´egulier dans ˜
G(F); alors on a l’´egalit´e
I˜
G,E
˜
M(γ,f) = I˜
G
˜
M(γ,f).
Le but de l’article est de prouver toutes les assertions ´enonc´ees en [II] sous cette
hypoth`ese. La preuve de celle-ci n´ecessite un argument global et sera faite plus tard.
Esquissons comment se d´eduit le th´eor`eme [II] 1.16 de l’hypoth`ese (Hyp). L’´enonc´e de
ce th´eor`eme est le mˆeme que celui de (Hyp), sauf que l’on supprime l’hypoth`ese sur le
support de γ. En utilisant la th´eorie des germes de Shalika, on a prouv´e en [II] 2.10 que
(Hyp) entraˆınait une assertion plus forte, `a savoir la mˆeme ´egalit´e sous l’hypoth`ese plus
faible que le support de γest form´e d’´el´ements ˜
G-´equisinguliers, c’est-`a-dire d’´el´ements
γ˜
M(F) tels que Mγ=Gγ. Passons au cas o`u γest quelconque. On peut fixer une classe
de conjugaison stable Od’´el´ements semi-simples de ˜
M(F) et supposer γDg´eom(O, ω)
Mes(M(F)), c’est-`a-dire que le support de γest form´e d’´el´ements de parties semi-
simples dans O. Soit aA˜
M(F) en position g´en´erale. On note aγla translat´ee de γ
par a. Le support de cette distribution est form´e d’´el´ements ˜
G-´equisinguliers. On a donc
pour tout fl’´egalit´e
(1) I˜
G,E
˜
M(aγ,f) = I˜
G
˜
M(aγ,f).
1
Faisons tendre avers 1. On a ´etabli un d´eveloppement de ces deux termes en [II] 3.2
et [II] 3.9. Pour les ´enoncer facilement, faisons l’hypoth`ese simplificatrice que ˜
Mest un
espace de Levi propre et maximal de ˜
G. Alors I˜
G
˜
M(aγ,f) est ´equivalent (en un sens d´efini
en [II] 3.1) `a
(2) I˜
G
˜
M(γ,f) + X
J∈J ˜
G
˜
M
I˜
G(ρ˜
G
J(γ, a)˜
G,f).
L’ensemble J˜
G
˜
Mest celui des racines de A˜
Mdans g, au signe pr`es. Pour J=α}, le
terme ρ˜
G
J(γ, a) est le produit d’un ´el´ement de Dg´eom(O, ω)Mes(M(F))ind´ependant
de aet de log(|α(a)α(a)1|F). Enfin, le second exposant ˜
Gde ρ˜
G
J(γ, a)˜
Gindique que
l’on induit cette distribution `a ˜
G(F). On a un d´eveloppement parall`ele
(3) I˜
G,E
˜
M(γ,f) + X
J∈J ˜
G
˜
M
I˜
G(ρ˜
G,E
J(γ, a)˜
G,f).
La notion d’´equivalence ´evoqu´ee plus haut est inoffensive : l’´egalit´e (1) entraˆıne que (2)
et (3) sont ´egaux. Pour J∈ J ˜
G
˜
M, consid´erons l’assertion
(4)Jon a ρ˜
G,E
J(γ, a)˜
G=ρ˜
G
J(γ, a)˜
Gpour tout γDg´eom(O, ω)Mes(M(F))et tout
aA˜
M(F) en position g´en´erale et proche de 1.
L’ensemble J˜
G
˜
Mposs`ede un ´el´ement ”maximal” Jmax =α}form´e des deux racines
indivisibles. Supposons (4)Jprouv´e pour J6=Jmax. Alors l’´egalit´e de (2) et (3) entraˆıne
I˜
G,E
˜
M(γ,f)I˜
G
˜
M(γ,f) = I˜
G(ρ˜
G
Jmax (γ, a)˜
Gρ˜
G,E
Jmax (γ, a)˜
G,f).
Or le membre de gauche est constant en atandis que celui de droite est proportionnel
`a log(|α(a)α(a)1|F), o`u αest une racine indivisible. Il ne peuvent ˆetre ´egaux que
s’ils sont tous deux nuls. La nullit´e du membre de gauche est l’assertion du th´eor`eme [II]
1.16. La nullit´e du membre de droite est l’assertion (4)Jmax . Tout revient donc `a prouver
(4)Jpour Jnon maximal. Dans le cas o`u ˜
G=Get a= 1, on raisonne par r´ecurrence
sur la dimension de G. A un Jnon maximal, on associe un certain sous-groupe GJ(G,
et on montre que l’assertion se d´eduit de l’assertion analogue o`u Gest remplac´e par GJ.
Le cas g´en´eral utilise la descente. On fixe η∈ O et on montre que les termes ρ˜
G
J(γ, a) et
ρ˜
G,E
J(γ, a) se d´eduisent de termes analogues o`u ˜
Gest remplac´e par la composante neutre
Gηdu commutant de ηdans ˜
G. Ce groupe Gγn’´etant plus tordu, le r´esultat pr´ec´edent
s’applique et on peut conclure. La th´eorie de la descente est facile pour le terme ρ˜
G
J(γ, a)
(du moins, elle est facile maintenant que Harish-Chandra et Arthur ont travaill´e pour
nous). C’est beaucoup plus d´elicat pour le terme endoscopique ρ˜
G,E
J(γ, a) car, dans le cas
tordu, m´elanger descente et endoscopie fait apparaˆıtre des ”triplets endoscopiques non
standard”, cf. 6.1. Il y a une analogue de l’assertion (4)Jpour de tels triplets que nous
d´eduirons elle-aussi de l’hypoth`ese (Hyp), modulo un raisonnement par r´ecurrence assez
sophistiqu´e, cf. 6.3.
Il y a deux cas o`u on obtient des r´esultats non conditionnels, parce que l’on peut
d`es maintenant prouver la validit´e de (Hyp). Le premier, d´etaill´e dans la section 1, est
celui o`u il n’y a pas de torsion : ˜
G=Get a= 1. Dans ce cas, (Hyp) a ´et´e prouv´e par
Arthur ([1] local theorem 1). Le second, auquel est consacr´e la section 2, est celui o`u G
est quasi-d´eploe, ˜
Gest `a torsion int´erieure et a= 1. Dans ce cas, on montre que l’on
peut plonger ˜
Gdans un groupe non tordu Hde sorte que l’hypoth`ese (Hyp) pour ˜
G
2
se d´eduise de la mˆeme hypoth`ese pour ce groupe H. Comme on vient de le dire, cette
derni`ere a ´et´e prouv´ee par Arthur puisque Hn’est pas tordu.
Dans la troisi`eme section, limit´ee au cas des groupes non tordus, on montre comment
se comportent nos objets (par exemple les termes ρ˜
G
J(γ, a)) par passage au revˆetement
simplement connexe du groupe d´eriv´e. Dans la quatri`eme section, on ´enonce comment
se comportent ces mˆemes objets par descente d’Harish-Chandra. Dans la section 5, on
reprend les constructions de [7] qui permettent de relier descente et endoscopie. C’est l`a
qu’apparaissent les triplets endoscopiques non standard. La section 6 leur est consacr´ee.
Dans la section 7, on d´eveloppe la d´emonstration grossi`erement ´evoqu´ee ci-dessus, c’est-
`a-dire que l’on montre que la plupart des ´enonc´es de [II] r´esultent de l’hypoth`ese (Hyp).
La huiti`eme et derni`ere section concerne les ´enonc´es restants, `a savoir ceux concernant
les germes de Shalika. Ces germes sont locaux, c’est-`a-dire vivent au voisinage d’une
classe de conjugaison stable semi-simple Ofix´ee dans ˜
M(F). On prouve ces r´esultats
sans recourir `a l’hypoth`ese (Hyp), pourvu que On’appartienne pas `a un ensemble au
plus fini de telles classes. Ces r´esultats n’ont pas de cons´equence imm´ediate mais le fait
qu’ils soient obtenus sans hypoth`ese nous sera utile plus tard.
1 Le cas des groupes non tordus
1.1 Rappel des r´esultats d’Arthur
Dans tout l’article, le corps de base Fest local non-archim´edien de caract´eristique
nulle, sauf mention expresse du contraire. On consid`ere dans cette section un triplet
(G, ˜
G, a) non tordu, c’est-`a-dire que ˜
G=Get a= 1. Le triplet se r´eduit donc `a l’unique
groupe G. On fixe une fonction Bcomme en [II] 1.8. On peut affaiblir les hypoth`eses de
r´ecurrence pos´ees en [II] 1.1. En effet, en partant de notre groupe G, on ne peut faire
apparaˆıtre par les constructions de [II] que des triplets non tordus, r´eduits `a un unique
groupe. Les hypoth`eses de r´ecurrence suivantes sont donc suffisantes : si Gest quasi-
d´eploe, on suppose connus tous les r´esultats concernant des groupes G0quasi-d´eploes
tels que dim(G0
SC )< dim(GSC ) ; si Gn’est pas quasi-d´eploe, on suppose connus tous
les r´esultats concernant les groupes quasi-d´eploy´es G0tels que dim(G0
SC )dim(GSC ) et
tous les r´esultats concernant les groupes quelconques tels que dim(G0
SC )< dim(GSC ).
Si une assertion est relative `a un Levi Mde G, on suppose connues toutes les assertions
concernant le mˆeme groupe Get relatives `a un Levi L∈ L(M) tel que L6=M.
Soit Mun Levi de G. Dans ce cas, les r´esultats suivants ont ´et´e prouv´es par Arthur
([1] local theorem 1) :
(1) soit γDg´eom(M(F)) Mes(M(F))et fI(G(F)) Mes(G(F)) ; on suppose
que le support de γest form´e d’´el´ements fortement G-r´eguliers ; alors on a l’´egalit´e
IG,E
M(γ,f) = IG
M(γ,f);
(2) supposons Gquasi-d´eploy´e ; soit δDst
g´eom(M(F)) Mes(M(F)); on suppose
que le support de δest form´e d’´el´ements fortement G-r´eguliers ; alors la distribution
f7→ SG
M(δ,f) est stable.
En vertu de la proposition 2.10 de [II], les mˆemes r´esultats valent sous des hypoth`eses
plus faibles concernant les supports des ´el´ements γou δ: on peut y remplacer ”G-
r´eguliers” par ”G-´equisinguliers”.
3
1.2 Int´egrales orbitales pond´er´ees stables
On suppose Gquasi-d´eploy´e. Soit Mun Levi de G. On a d´efini en [II] 3.3 l’ensemble
JG
M(B). Pour J J G
M(B), on peut appliquer la construction [II] 3.5 `a la classe O={1}et
au syst`eme de fonctions d´eduit de notre fonction B. Cela d´efinit une application lin´eaire
σG
J:Dst
unip(M(F)) Mes(M(F))UJ(Dunip(M(F)) Mes(M(F)))/AnnG
unip.
On a aussi d´efini en [II] 3.3 un groupe GJqui n’est pas, en g´en´eral, un sous-groupe de G.
Le syst`eme de racines de GJest un sous-syst`eme de celui de G, de mˆeme rang que celui-ci
et l’inclusion est ´equivariante pour les actions galoisiennes. Il en r´esulte que Z(ˆ
G)ΓFest
un sous-groupe d’indice fini de Z(ˆ
GJ)ΓF. On pose
iG
J= [Z(ˆ
GJ)ΓF:Z(ˆ
G)ΓF]1.
Remarquons que, dans le cas o`u Jest maximal, cf. [II] 3.1, on a GJ=Get iG
J= 1.
En particulier, si l’on remplace Gpar GJ,Jdevient l’´el´ement maximal de JGJ
M(B) et
iGJ
J= 1. On a prouv´e en [II] 3.3 l’inclusion AnnGJ
unip AnnG
unip.
Proposition.(i) Pour tout J J G
M(B),σG
Jest la compos´ee de iG
JσGJ
Jet de la projection
UJ(Dunip(M(F))Mes(M(F)))/AnnGJ
unip UJ(Dunip(M(F))Mes(M(F)))/AnnG
unip.
(ii) Pour tout J J G
M(B),σG
Jprend ses valeurs dans
UJ(Dst
unip(M(F)) Mes(M(F)))/AnnG,st
unip.
(iii) Pour tout δDst
unip(M(F)) Mes(M(F)), la distribution
f7→ SG
M(δ, B, f)
est stable.
Preuve. Rappelons que l’on note ρG
J,st la restriction de ρG
J`a l’espace Dst
unip(M(F))
Mes(M(F)). On peut reformuler la d´efinition de σG
Jpar l’´egalit´e
(1) ρG
J,st =X
sZ(ˆ
M)ΓF/Z(ˆ
G)ΓF,J∈J G0(s)
M(B)
iM(G, G0(s))σG0(s)
J.
Plus exactement, il s’agit des projections modulo AnnG
unip des σG0(s)
J. Pour simplifier,
on oublie de telles projections dans la notation. Le membre de gauche est ´egal `a ρGJ
J,st
d’apr`es [II] 3.3(i) (en oubliant les projections). Pour s6= 1, on peut utiliser par r´ecurrence
le (i) de l’´enonc´e : on a σG0(s)
J=iG0(s)
JσG0(s)J
J. Posons x=σG
JiG
JσGJ
J. Remarquons que
le (i) de l’´enonc´e revient `a prouver que x= 0. L’´egalit´e (1) devient
(2) ρGJ
J,st =x+X
sZ(ˆ
M)ΓF/Z(ˆ
G)ΓF,J∈J G0(s)
M(B)
iM(G, G0(s))iG0(s)
JσG0(s)J
J.
On a une projection
Z(ˆ
M)ΓF/Z(ˆ
G)ΓFZ(ˆ
M)ΓF/Z(ˆ
GJ)ΓF.
4
Un ´el´ement sZ(ˆ
M)ΓF/Z(ˆ
G)ΓFd´etermine donc `a la fois un groupe endoscopique G0(s)
de Get un groupe endoscopique (GJ)0(s) de GJ. Montrons que
(3) on a J J G0(s)
M(B) si et seulement si J J (GJ)0(s)
M(B) ;
(4) si J J G0(s)
M(B), on a l’´egalit´e G0(s)J= (GJ)0(s).
Rappelons que l’on a associ´e `a Jun r´eseau RJa
Mde rang n=aMaG, cf. [II]
3.1. Fixons une paire de Borel (B, T ) de Gd´efinie sur Ftelle que Msoit standard. On
note αMla restriction `a aMd’un ´el´ement αt. On a les ´egalites
ΣG0(s)(T) = {αΣG(T); ˆα(s) = 1},
ΣGJ(T) = {αΣG(T); B(α)1αMRJ},
Σ(GJ)0(s)(T) = {αΣG(T); B(α)1αMRJ,ˆα(s) = 1}.
On a J J G0(s)
M(B) si et seulement si il existe α1, ..., αnΣG0(s)(T) telles que les ´el´ements
B(αi)1αi,M pour i= 1, ..., n engendrent RJ. Dans ce cas, ces ´el´ements αiappartiennent
aussi `a Σ(GJ)0(s)(T), donc J J (GJ)0(s)
M(B). La r´eciproque est ´evidente. Si ces conditions
sont v´erifi´ees, les ensembles ΣG0(s)J(T) et Σ(GJ)0(s)(T) sont ´egaux : conserver les racines
αtelles que ˆα(s) = 1 et conserver les racines αtelles que B(α)1αMRJsont des
op´erations qui commutent. Les actions galoisiennes sont aussi les mˆemes : ce sont les
restrictions de l’action sur ΣG(T). Cela prouve (3) et (4).
On r´ecrit (2) sous la forme
ρGJ
J,st =x+X
sZ(ˆ
M)ΓF/Z(ˆ
G)ΓF,J∈J (GJ)0(s)
M(B)
iM(G, G0(s))iG0(s)
Jσ(GJ)0(s)
J.
Pour tout sapparaissant, on a
iM(G, G0(s))iG0(s)
J= [Z(ˆ
G0(s))ΓF:Z(ˆ
G)ΓF]1[Z(ˆ
G0(s)J)ΓF:Z(ˆ
G0(s))ΓF]1.
En utilisant (4), on obtient
iM(G, G0(s))iG0(s)
J= [Z(( ˆ
GJ)0(s))ΓF:Z(ˆ
G)ΓF]1
= [Z(( ˆ
GJ)0(s))ΓF:Z(ˆ
GJ)ΓF]1[Z(ˆ
GJ)ΓF:Z(ˆ
G)ΓF]1
=iM(GJ,(GJ)0(s))[Z(ˆ
GJ)ΓF:Z(ˆ
G)ΓF]1.
Alors (2) se r´ecrit
ρGJ
J,st =x+ [Z(ˆ
GJ)ΓF:Z(ˆ
G)ΓF]1X
sZ(ˆ
M)ΓF/Z(ˆ
G)ΓF,J∈J (GJ)0(s)
M(B)
iM(GJ,(GJ)0(s))σ(GJ)0(s)
J
ou encore, en changeant l’ensemble de sommation,
ρGJ
J,st =x+X
sZ(ˆ
M)ΓF/Z(ˆ
GJ)ΓF,J∈J (GJ)0(s)
M(B)
iM(GJ,(GJ)0(s))σ(GJ)0(s)
J.
En comparant avec l’´egalit´e (1) appliqu´ee au groupe GJ, on obtient x= 0, ce qui prouve
le (i) de l’´enonc´e.
En raisonnant par r´ecurrence, ce r´esultat implique (ii) pour tout Jtel que GJ6=G.
C’est-`a-dire pour tout Jsauf l’unique ´el´ement maximal Jmax.
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