Epictète et la sagesse stoïcienne, Jean-Joël
Duhot, Albin Michel, 265 pages
Introduction
L’auteur place le stoïcisme à l’origine de l’humanisme et explique sa
popularité actuelle par une réaction contre le monde mécanisé des années
1960. Mais cette popularité est aussi attachée au dédoublement lexical
entre « stoïcien » et « stoïque », le stoïque prenant bientôt la place du
stoïcien et inscrivant ce dernier dans une position figée. Cette position
figée est due à la perte des textes et à la difficulté de leur
interprétation puisque l’interprétation d’un texte repose aussi sur la
compréhension de ses non-dits, non-dits que nous ne possédons plus puisque
le découpage conceptuel grec n’est plus d’actualité (un même texte peut
ainsi nous paraître à la fois monothéiste et polythéiste).
Première partie, Historique
Chapitre 1 Le stoïcisme et son temps
Les conditions historiques
Le stoïcisme est la grande philosophie de l’époque Hellénistique qui
commence en -300. Ce succès est du en partie aux troubles de l’époque
(Athènes à perdu son indépendance en -338, Alexandre a redessiné la
Terre…). Mais l’Athènes classique ne doit pas être représentée d’une
manière trop idéalisée puisqu’elle était un lieu de passions (politiques à
travers la mise en œuvre de la démocratie et militaire à travers les
campagnes et les défaites).
La situation de l’Athènes hellénistique est paradoxale puisqu’elle est à
la fois dominée politiquement par les macédoniens mais aussi une capitale
intellectuelle. Le Grec reste la langue des lettrés et, grâce aux
macédoniens, le Moyen orient et L’Egypte entrent dans la sphère hellénique.
Les Romains eux-mêmes s’inspireront des Grecs, même si politiquement la
donne change la suprématie intellectuelle reste grecque.
Le stoïcisme n’est ainsi pas une philosophie de consolation mais celle
d’un hellénisme triomphant, il va pouvoir se développer dans une aire
culturelle agrandie et étendre encore plus son influence puisque les
populations vont e mêler très rapidement. En effet la seule distinction
pertinente pour les Grecs est celle existante entre les Barbares (qui ne
parlent pas leur langue) et les autres, dès lors, en apprenant le Grec on
devient Grec et on bénéficie de la culture grecque. La conséquence de cet
état de fait est qu’on ne connaît plus l’origine des philosophes, qui ne
nous est pas donnée, pour être perçu comme un penseur Grec il suffit d’être
issu de l’enseignement grec. Mais il faut être conscient que toute cette
hellénisation est urbaine, les paysans et les esclaves en dont exclus.
Le stoïcisme
Les origines et les fondateurs
Le fait qu’Athènes ne soit pas un royaume est important puisqu’il permet
qu’il n’y ait pas de caste sacerdotale détentrice des textes sacrés, ceci
permet une réflexion « libre et pluraliste ». Le V° siècle avant J.-C est
l’époque des sophistes, le IV° des premières écoles philosophiques,
l’Académie et le Lycée et l’époque hellénistique voit naître l’Epicurisme
et le Stoïcisme qui sont antagonistes.
Le stoïcisme a été fondé par Zénon de Citium en -301 après que ce
dernier ait abandonné son activité marchande pour se tourner vers
l’enseignement de l’Académie. Le succès de son mouvement est immédiat
puisqu’à sa mort lui sont offerts des honneurs immenses mais il bénéficie
aussi du contexte sociologique puisque l’Académie et le Lycée s’adressaient
à l’élite alors qu’une nouvelle bourgeoisie émerge et que c’est vers elle
que se tourne le stoïcisme. On remarquera que les Epicuriens ne disputeront
pas cette place d’éducateurs du monde hellénique puisqu’ils cherchent la
retraie entre amis mais aussi que Zénon est un héritier de Platon. En fait
l’originalité de la pensée du Portique repose sur la synthèse faite des
éléments empruntés au platonisme, à l’aristotélisme et aux philosophes
présocratiques. Le successeur de Zénon sera Cléanthe, non pas parce qu’il
est le plus brillant mais parce que sa valeur morale est la plus grande
puis viendra Chrysippe, tellement brillant que la postérité le considère
comme le second fondateur de l’école, mais ses livres, très techniques, ont
été tous perdus. Il est convenu de nommer l’époque des ces trois maîtres
« ancien stoïcisme » même si cela n’a aucune valeur conceptuelle.
L’époque romaine
Au second siècle avant J.-C le stoïcisme investit Rome, à travers
Panédius puis Posidonius, deux maîtres, le dernier remettant le Portique
sur la trace de ses origines. On remarquera qu’au premier siècle avant J.-C
Antiochus d’Ascalon, directeur de l’Académie, intègre au platonisme de
nombreux éléments stoïciens en expliquant que selon lui seul Portique a
respecté la pensée de Platon.
Sénèque
Le stoïcisme de vient peu à peu non plus une école mais une pensée
enseignée par plusieurs maîtres, c’est ainsi que Sénèque découvre le
stoïcisme grâce à Attale. Sénèque, proche de Caligula puis exilé par Claude
devient le professeur de son fils, Néron. Il sera cependant poussé au
suicide parce dernier quand il voudra reprendre sa liberté.
Sénèque est certes un stoïcien paradoxal puisqu’il n’est pas à la
hauteur de la leçon qu’il professe et est englué dans l’argent et le
pouvoir. Mais conceptuellement sa pensée reste intéressante. En même temps
que lui vit Musonius Rufus, un romain, qui sera exilé en 65 avant notre
ère. On remarquera que le stoïcisme est le fer de lance de la résistance
aux tyrans, ce qui ne l’empêche pas d’être enseigné à Rome entre deux exils
des philosophes.
Epictète
Epictète est élève de Musonius et nous délivre la plus grande leçon
stoïcienne, son nom « epiktètos » désigne sa condition d’esclave, condition
qui lui permettra de rester pauvre et d’appliquer les leçons du Portique.
Il est esclave d’Epaphrodite, un proche de Néron et est affranchi en 70, il
enseigne en Grec et est expulsé de Rome en 94. Il échoue ainsi à Nicopolis,
point stratégique de l’empire.
Epictète reste pauvre et ne se marie pas. On peut trouver ce dénuement à
des lieux des bureaux actuels des philosophes, emplis de livres et
d’ordinateurs, mais Epictète a lui aussi un rapport aux livres. En effet le
livre est un outil pédagogique qui initie la réflexion, mais ne la contient
pas. Il est ainsi inutile au sage, qui lui a déjà formé sa propre pensée
(pendant des année puisqu’on reste longtemps disciple).
Mais Epictète n’a jamais écrit et Les entretiens sont des notes de cours
prises par Arrien, un de ses élèves. Ces notes ont circulées puis des
éditions « pirates » se sont crées et nous sont parvenues. L’exactitude de
ces transcriptions est attestée par la langue populaire des textes par
exemple. Mais il faut être conscient qu’Arrien n’a été que peu de temps
élève d’Epictète et qu’il n’a retranscrit qu’une partie de sa parole, celle
qui était la plus apte à former l’homme et qu’il voulait garder auprès de
lui.
Le cours d’Epictète commence ainsi par la lecture de Chrysippe, Zénon ou
un autre stoïcien, en effet, même si Epictète est un stoïcien exceptionnel
sa pensé s’enracine sur le stoïcisme orthodoxe de Chrysippe ou Cléanthe par
exemple. Mais Epictète n’est pas seulement un moraliste puisqu’il estime la
connaissance de la logique et de la physique. Cependant si Epictète ne
possède rien, d’où viennent les textes ? Les Anciens n’ayant ni souci de
rigueur, ni prise en compte de l’érudition on peut penser qu’ils viennent
de la mémoire du maître. En effet, l’érudition pure n’a pas de sens et il
ne s’agit pas de renouveler l’approche d’un auteur, de comprendre le texte
à la lumière des autres écrits du penseur, il faut prendre contact avec une
doctrine sensée nous transformer et vivre quelque chose proche de
l’expérience spirituelle. Mais il ne faut pas imaginer une école
structurée, l’enseignement a lieu dans un rapport direct sans aucune
hiérarchie. Epictète reste cependant un « philosophe de rue », son
enseignement étant écouté par des lettrés comme par des touristes de
passage. Il ne fait pas de concession et met chacun face à lui-même afin de
la transformer, sa parole est en ce sens autant hérité du cynisme que de
Socrate. Ainsi, se mettre à l’école d’un philosophe ne signifie pas vouloir
enseigner la philosophie mais vouloir vivre en philosophe quelle que soit
sa condition. Epictète ne prône aucune ascèse si ce n’est l’ascèse du
désir, qui est plus radicale puisqu’elle est différente chez chacun et ne
laisse place à aucun substitut.
L’invention de la sagesse
Epictète est à la fois le modèle du sage et héritier du stoïcisme, ce
qui n’est pas paradoxal puisqu’on remarque que même les maîtres anciens
sont aux confluents des traditions (Zénon a été élève de l’Académie et des
cyniques). Le sage reste cependant un idéal stoïcien inatteignable
puisqu’il détient la vérité et la liberté totale qu’Epictète explique ne
pas avoir trouvé. Cependant le sage reste une figure mythique à la
confluence de plusieurs termes puisque les Grecs n’ont pas de mot
particulier pour le désigner. De plus le sage grec n’est pas le sage
contemporain puisque les Grecs vénéraient sept sages (qui en fait ne sont
pas sept) et parmi eux Périandre qui était un tyran cruel.
La sagesse semble naître avec Socrate qui pourtant nie la posséder. Mais
la sagesse socratique est la sagesse divine à laquelle nous n’accédons que
par fragments. L’être humain doit ainsi de contenter de tendre vers cette
sagesse.
Autre figure, celle du cynique, qui même si elle hérite de Socrate
(Antisthène, le fondateur de l’école, se réfère à Socrate) substitue à
l’ironie de Socrate la provocation en méprisant les conventions sociales,
ce en quoi le stoïcisme s’en rapproche. Le grand cynique du IV° siècle
avant J.-C est Diogène dont s’inspirent les stoïciens mais aussi les
premiers chrétiens.
Les stoïciens se rapprochent ainsi des cyniques, tout en refusant la
provocation et en conservant l’amour socratique du savoir. Ils attribuent
aussi la sagesse au seul dieu, la rendant inhumaine.
Marc Aurèle
L’empereur Marc Aurèle, qui régna dix neuf ans fut la dernière figure
marquante du Portique. Son règne fut marqué par de nombreuses invasions et
luttes et même si, en tant que membre de la famille des Antonin il est
humaniste, il a initié des persécutions contre les chrétiens.
L’empereur a su rester philosophe (il fréquente des stoïciens comme
Epictète) grâce à la conscience avec laquelle il accomplit sa fonction mais
aussi parce qu’il n’a pas à se préoccuper des honneurs ou de son image. Il
nous a légué un écrit privé, organisé en douze livres et sans titres. Le
succès de cette « œuvre » est relativement récent puisqu’il n’est mis au
rang des grands textes qu’à la Renaissance et que les Anciens faisaient peu
de cas des écrits privés et des esquisses. Son titre même (traduisible par
« Ecrit pour lui-même ») vient de la Renaissance.
Après Marc Aurèle il y aura encore des stoïciens mais ils n’écriront
plus et au II° siècle, avec Plotin, naîtra le néo platonisme.
Chapitre 2 La pensée stoïcienne, Dieu, le monde, l’homme
Contrairement à notre vision de la philosophie le stoïcisme cherche à
permettre l’accession au bonheur par une ascèse fondée sur la connaissance.
Le stoïcisme n’est pas une religion mais se fonde sur la raison. Notre
découpage conceptuel est de plus très différent du découpage stoïcien
puisque la philosophie est pour nous une grille interprétative alors que
pour les Grecs elle permet de construire un véritable modèle de vie afin de
parvenir au bonheur.
Le Portique a ainsi développé une pensée unitaire et même si une
approche sectorielle n’est pas impossible, il faut garder à l’esprit qu’un
stoïcien vivait la spiritualité à travers la physique et la logique même si
on peut distinguer la physique, la logique et la morale comme trois
approches de la réalité. La pensée stoïcienne s’affirme de plus comme un
élément de continuité avec les pensées grecques antérieures par son
caractère encyclopédique. Cependant elle reste farouchement opposée à toute
forme d’atomisme et donc à Démocrite puis à l’Epicurisme. Pour le stoïcien
le monde est continu et il ne s’agit pas de s’y soustraire.
La physique stoïcienne donne à voir un monde continu et harmonieux où
les éléments se répondent. Ce modèle exclu le vide et le hasard de
l’atomisme, il s’agit de donner un modèle intelligible en conformité avec
l’exigence rationnelle du stoïcisme. Cette physique influence la
représentation de Dieu car elle n’a pas découvert le principe d’inertie qui
explique tout corps persiste dans son mouvement (il est découvert au XVII°
siècle). Dès lors si le monde est abandonné à lui-même il sombre dans le
chaos et il faut un principe pour l’ordonner. De plus il ne peut y avoir
d’action à distance et ce principe doit donc être omniprésent. Il y a ainsi
un dieu (unique pour les stoïciens) qui ordonne le tout à chaque moment
pour lui donner son harmonie, le fonctionnement même du monde prouve Dieu.
Mais le dieu stoïcien ne crée rien ex nihilo, la matière est éternelle,
mais informe et reçoit sa forme du principe actif qu’est dieu. Le modèle de
l’action divine est ainsi pensé sur celui de l’agent et du patient.
Mais comme le monde est continu et qu’il faut que dieu ait un contact
avec les choses pour les modifier (la pensée classique cherchera ainsi à
savoir comment un être sans corps peut agir sur des corps), dieu doit avoir
un corps. Le stoïcisme s’appuie ainsi sur la biologie pour qui le principe
vital est le souffle, présent dans le sang. Le principe vital divin est
ainsi tout trouvé, c’est le souffle, qui est trop fin pour être observé
mais forme le corps divin et parcourt le monde. C’est ici que le stoïcisme
s’oppose à l’atomisme puisque le souffle interdit le vide et donc le hasard
alors que les atomes d’Epicure sont lancés dans le vide. On est ainsi en
face de deux attitudes métaphysiques opposées expliquant le monde par le
hasard ou la raison. Le stoïcisme est ainsi finaliste, tout dépend de la
volonté divine, qui est le logos de l’univers, le dieu n’est pas réduit à
la matière et aux forces physiques même si contrairement au platonisme le
dieu se « compromet » avec la matière. Le platonisme pose en effet que
l’être divin n’est pas lié à la matière, qui est indigne de lui, ce qui
contraint à penser des divinités intermédiaires (néo platonisme) ou une
divinité maléfique responsable de la matière (manichéisme). Le point de
discorde avec les platoniciens est ainsi la matière puisque pour le
platonisme la vérité ne peut être atteinte que par l’envol hors de la
matière et des sens qui nous trompent (ce que reprendra Descartes et que
l’on peut sentir à travers l’extase plotinienne) alors que les stoïciens
font confiance au monde et admettent une saisie totale de l’objet par un
effort de l’attention, c’est la catalepse. Une science du sensible est
ainsi possible.
Les stoïciens aboutissent ainsi à deux problèmes qui deviendront
classiques, si dieu est bon comment expliquer le mal, et comment rendre
compte de la liberté et du hasard devant son omnipotence ? La théodicée
stoïcienne sera reprise par Leibniz, le mal est justifié par le fait qu’il
n’est que local est qu’il faut le comprendre dans la perspective de la
continuité du monde pour voir qu’il concourt à l’harmonie de ce dernier.
Le seul mal véritable est moral, résidant dans la mauvaise action, qui
elle-même ne tient pas à la richesse, aux biens physiques etc. qui ne sont
pas condamnables moralement mais sont indifférents même si le mal pourra
surgir des désirs qu’ils excitent.
La liberté est un problème plus délicat eu égard à l’omnipotence divine.
Mais il faut tout d’abord être conscient du fait que la liberté grecque est
un statut socio politique et que le problème n’est ainsi pas posé en tant
que telle avant que les cyniques n’extraient la liberté de son cadre
politique. La liberté devient ainsi l’objet d’une quête intérieure et peut
mener à un « paradoxe » à savoir le fait que si on pose la liberté comme la
victoire sur ses désirs un esclave, par l’ascèse, peut être libre.
Mais les détracteurs du stoïcisme lui objectent le fait que si tout est
prévu, ce n’est as la peine de se fatiguer, rien ne dépend de nous. La
réponse stoïcienne est subtile, le stoïcisme ne cherche pas à défendre la
liberté des hommes. En effet seul le sage, être exceptionnel, est libre
mais l’homme en lui-même ne l’est pas. Mais l’homme est responsable, ce qui
pour nous est paradoxal.
Il reste que les stoïciens sont les premiers à penser le sujet, pensée
appuyée par le fait que deux personnes peuvent réagir différemment à une
même chose, l’homme n’est pas le jouet du monde mais de ce qu’il possède au
fond de lui-même. Il y a dès lors une responsabilité parce qu’il y a un
moi, les circonstances n’agissent jamais à notre place. Toute action nous
engage et nous révèle ainsi, c’est pourquoi même si mon action est bénigne,
si elle est mauvaise, je suis mauvais. Nous sommes ainsi responsables de
nous. Mais nous ne sommes pas responsables fac à un tribunal ou à cause
d’un châtiment divin, nous ne sommes responsables que devant nous même
parce l’enjeu de la responsabilité est la sagesse et donc le bonheur. C’est
sur la responsabilité de la faute que repose l’entreprise de la sagesse,
c'est-à-dire de la libération qui ne peut être atteinte que par l’ascèse.
Nous voyons dans cette quête un paradoxe, une réduction du bonheur (qui
la justifie) à l’utopie, à l’idéal mais nous ne voyons cela que parce que
nous ne connaissons pas la figure du sage qui pour les Grecs était évidente
(Epictète considère Socrate et Diogène comme des sages) alors que nous
connaissons les figures du martyr et du saint qui considèrent la douleur
comme rédemptrice alors qu’il n’y a aucun dolorisme dans le stoïcisme. En
effet, au sens Grec le désir est signe de manque et entraîne d’autres
douleurs en menant à l’hybris, l’excès final. La passion grecque est à
prendre au sens étymologique de souffrance, en ressentant la passion
l’homme n’est plus maître de lui, la passion est ainsi désignée du même
terme que la maladie. C’est pourquoi Epicure, en faisant du plaisir
l’étalon du bonheur ne vise pas le plaisir physique mais la fuite de la
douleur, le plaisir épicurien n’est pas loin de l’ascèse. Le Portique
cherche ainsi à nous détacher des biens physiques mais ôte aussi toute
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