l’objet de ses caractéristiques et “saisit ”donc l’objet, c’est la sensation
que l’on a de l’objet.
‐ Mais il faut donc que l’image la première représentation que l’on se fait
de l’objet soit juste. C’est la représentation compréhensive, capable non
pas par elle‐même de comprendre l’objet, de le saisir, mais capable de
permettre l’assentiment juste. C’est donc une représentation conforme à
l’objet et qui tient compte de ses caractéristiques propres.
Cette perception juste d’un objet est le premier degré de certitude que l’on
possède face au réel, on perçoit les choses de façon juste. Cela est commun
au sage et à l’ignorant. Ce qui différencie le sage de ce dernier est sa capacité
à mettre ensembles diverses perceptions afin qu’elles s’appuient les unes sur
les autres. Le sage a donc une vision d’ensemble du réel. Toutes ces
perceptions étant liées par la raison.
Ces perceptions justes sont donc à base de toute la connaissance, car elles
permettent de comprendre toutes les notions existantes grâce à des
raisonnements spontanés.
B la physique
Le but de la physique est de nous représenter par l’imagination un monde
dominé par la raison, sans hasard, sans désordre, tout rentre dans l’ordre
universel. Pourquoi se représenter par l’imagination, tout simplement parce
qu’il nous est impossible de percevoir l’univers dans sa globalité.
Tout d’abord quelques notions globales:
Selon les stoïciens, un souffle, pneuma, anime tout corps animé ou inanimé. La
tension de ce souffle retient les parties de ces corps, les divers degrés de cette
tension expliquent la dureté du fer, la solidité de la pierre. L’univers, le monde
est donc aussi un vivant dont l’âme ou le souffle répandu à travers lui retient ses
parties.
Seuls les corps existent car ce qui existe est capable d’agir et de pâtir. Cela
comprend les âmes, Dieu, les vertus,... La raison agit et est donc un corps actif,
une cause qui s’applique à un autre corps qui subit son action, la matière. Deux
principes de la physique sont donc tout d’abord l’existence d’un corps passif, la
matière première, inerte et ensuite, l’existence d’un principe actif qui donne
unité forme et vie à la matière et qui est un souffle, un esprit, la raison des
choses.
a) la conception de Dieu
Dieu est à la fois en et en dehors du monde. Dieu est présent dans toutes les
parties de l’univers car le monde est fait de Dieu et est en quelque sorte contenu
en lui, a été créé à partir de lui mais Dieu a une vie indépendante du monde. Une
fois qu’il l’a créé, qu’il a déterminé les choses il laisse le monde suivre son cours,
il se met en dehors du monde, il a une vie indépendante du monde puisque le
monde se résorbe en lui à la fin d’un cycle, d’une période. De plus il est en dehors
du monde car les hommes s’adressent à lui comme à un père des hommes qui
règle tout dans le monde au profit des êtres raisonnables. C’est un être tout
puissant, chef de la nature et raison suprême. Dieu est donc de la même
substance que les êtres qu’il dirige mais il est parfait et différent de ceux qu’il
dirige.
b) la conception du monde
‐ Le monde est comme on la vue dans la conception stoïcienne de l’avenir,
compris dans un cycle. Il nait à partir de Dieu, change, évolue puis se dissout en
lui pour renaitre ensuite, à nouveau parfait après avoir été purifié par Dieu. Il n’y
a pas un ordre immuable une perfection, mais tout est cependant ordonné