L'épicurisme est une école philosophique fondée à Athènes par Épicure en 306 av. J.-
C. Elle entrait en concurrence avec l'autre grande pensée de l'époque, le stoïcisme, fondé en
301 av. J-C. L'épicurisme est aussi désigné par métonymie comme l'école du Jardin, Épicure
ayant établi son école dans un jardin.
L'épicurisme est axé sur la recherche d'un bonheur et d'une sagesse dont le but ultime est
l'atteinte de l'ataraxie, la tranquillité de l'âme.
Le but de l'épicurisme est d'arriver à un état de bonheur constant, une sérénité de l'esprit.
L'épicurisme professe que pour éviter la souffrance il faut éviter les sources de plaisir qui ne
sont ni naturelles ni nécessaires. Il ne prône donc nullement la recherche effrénée du plaisir,
comme beaucoup le pensent à tort. Cette vision erronée, favorisée il est vrai par des personnes
comme Horace, qui se définissait lui-même comme un « porc du jardin d'Épicure », a été
soulignée par l'Église catholique, qui rejetait le matérialisme de cette philosophie.
Exemples de philosophes épicuriens : Epicure, Lucrèce
Le stoïcisme est une école philosophique de la Grèce antique, fondée par Zénon de
Citium en 301 av. J.-C. Le nom de Stoïcisme vient du grec Stoa poikilê ou les adeptes du
portique. En effet Zénon enseignait ses leçons sous un portique de l'Agora à Athènes où les
stoïciens se réunissaient et enseignaient. De là vient que le stoïcisme est aussi nommé l'école
du Portique. C'est par la suite un courant philosophique hellénistique qui a traversé les
siècles, subi des transformations (notamment avec Chrysippe en Grèce et à Rome avec
Cicéron, Sénèque, Épictète, Marc Aurèle), puis exercé diverses influences, allant de la
période classique en Europe (en particulier au XVIIe siècle, chez René Descartes) jusqu'à nos
jours.
Cette philosophie exhorte à la pratique d'exercices de méditation conduisant à vivre en
accord avec la nature et la raison pour atteindre la sagesse et le bonheur envisagés comme
ataraxie (absence de passions qui prend la forme d'une absence de souffrance).
Ce mot désigne aujourd'hui, dans l'usage courant, l'aspect moral de cette philosophie : on
entend en effet par stoïcisme une attitude caractérisée par l'indifférence à la douleur et le
courage face aux difficultés de l'existence.
L’hédonisme (du grec ancien : ἡδονή / hēdonḗ, « plaisir ») n’est pas un école
philosophique. C’est plus une famille de pensée au sens plus large, selon laquelle la
recherche du plaisir et l'évitement du déplaisir constituent l'objectif de l'existence
humaine.
Les plaisirs de l'existence, multiples, varient selon les individus et selon leur éducation. Les
penseurs hédonistes ont orienté leur vie en fonction de leurs dispositions propres, mais on
retrouve des thèmes communs : l'amitié (thème cher à Épicure), la tendresse, la sexualité
libre, les plaisirs de la table, la conversation, un corps en bonne santé. On peut aussi le
savoir et les sciences en général, la lecture, la pratique des arts et des exercices physiques,
la recherche bien social...
Dans le même temps, les douleurs et les déplaisirs à éviter sont les relations conflictuelles et
la proximité des personnes sans capacités contractuelles (sans parole), le rabaissement et
l'humiliation, la soumission à un ordre imposé, la violence, les privations et les frustrations
justifiées par des fables, etc.
Ainsi, il n'y a pas d'hédonisme sans discipline personnelle, sans connaissance de soi, du
monde et des autres. Les fondations directes d'une philosophie hédoniste sont la curiosité et
le goût pour l'existence d'une part, et d'autre part l'autonomie de pensée (et non la
croyance), le savoir et l'expérience du réel (au lieu de la foi). La pensée hédoniste a été
fermement combattue par les principales religions monothéistes.
Beaucoup de philosophes hédonistes, ont tenu des postures athées ou agnostiques (Épicure),
matérialistes (Démocrite).
On peut aussi considérer qu’elle a par la suite inspiré beaucoup de philosophes des Lumières
au XVIIIème siècle. (Voltaire, Diderot)