IUFM du Limousin Master MEFE - S1 S. Vinatier 2012-13 Exercices TD2 - Fonctions de la variable réelle Exercice 1 Pour chacune des affirmation suivantes, préciser si elle est vraie ou si elle est fausse puis : — si elle est vraie, la démontrer ; — si elle est fausse, donner un contre-exemple. 1. Toute suite réelle convergente est monotone à partir d’un certain rang. 2. Soient f et g deux fonctions définies de R dans R. Dans le plan muni d’un repère → − → − orthonormé direct (O, i , j ), on considère M (t) le point de coordonnées (f (t), g(t)) et on note Γ la courbe décrite par le point M (t) lorsque t décrit R. ( x = f (t) Ainsi Γ est la courbe paramétrée par , t variant dans R. y = g(t) L’affirmation est la suivante : si les fonctions f et g sont paires, la courbe Γ est symétrique par rapport à l’axe des ordonnées y 0 Oy. q 3. La fonction x 7→ x |x| est dérivable sur R. 4. Pour une fonction f continue sur l’intervalle [0; 1], si fonction nulle sur l’intervalle [0; 1]. R1 0 f (t)dt = 0, alors f est la Exercice 2 Soit f une fonction dérivable sur [0, +∞[ vérifiant f (0) = 1 et ∀x ∈ [0, +∞[, f (x)f 0 (x) = 1 . 1. a) Vérifier que f ne s’annule pas sur [0, +∞[. b) On suppose qu’il existe un réel a > 0 tel que f (a) < 0. Montrer que l’équation f (x) = 0 admet au moins une solution dans [0, a]. Conclusion ? 2. a) Montrer qu’il existe un réel C tel que, pour tout x ≥ 0, f (x)2 = 2x + C. b) Déterminer l’ensemble de toutes les fonctions satisfaisant les conditions données pour f . Exercice 3 Pour tout réel x 6= 0, on pose f (x) = x . −1 1. a) Démontrer que f est continue et dérivable sur ] − ∞, 0[ ∪ ]0, +∞[. ex 1 b) Montrer que f se prolonge en une fonction continue sur R. Pour simplifier les notations, on note encore f ce prolongement. c) Donner f (0). Étudier la dérivabilité de f en 0. d) Après avoir donné les limites de f en −∞ et +∞, donner son tableau de variations (on pourra être amené à étudier le signe sur R de h : x 7→ (1 − x)ex − 1). e) Démontrer que la courbe représentative C de f admet au voisinage de −∞ une asymptote dont on donnera une équation cartésienne. f) Tracer la courbe dans un repère orthonormé d’unité égale à 2 cm. 2. a) Démontrer que f a un développement limité d’ordre n, pour tout n ∈ N, au voisinage de 0. b) Trouver ce développement limité pour n = 4. 3. a) Démontrer que 1 f est développable en série entière sur R et donner ce développement. b) En déduire que f est de classe C ∞ sur R. c) Calculer f (k) (0) pour 0 ≤ k ≤ 4. Exercice 4 Le but de ce problème est l’étude de quelques spécificités des fonctions numériques c et s de la variable réelle x définies sur R respectivement par : c(x) = ex + e−x 2 et s(x) = ex − e−x . 2 Les deux parties de ce problème peuvent être traitées indépendamment l’une de l’autre. Partie I : Majorations, minorations, encadrements 1. Calculer c(0) et s(0) ; donner une valeur approchée de c(1) et de s(1) à 10−2 près. 2. Démontrer que la fonction c est paire et que la fonction s est impaire. 3. a) Justifier que, pour tout réel x, on a c(x)2 − s(x)2 = 1 et c(x) ≥ 1. b) Vérifier que, pour tout réel x positif, on a : 0 ≤ s(x) ≤ c(x). 4. a) Justifier que les fonctions c et s sont dérivables sur R ; déterminer les fonctions dérivées correspondantes. b) Dresser le tableau de variations de chacune des fonctions c et s. c) Tracer les courbes représentatives des fonctions c et s dans un même repère orthonormal du plan d’unité graphique 1 cm. 5. a) Démontrer que, pour tout réel x positif, on a x ≤ s(x). b) En déduire les inégalités suivantes, pour tout réel x positif : x2 1+ ≤ c(x) 2 et 2 x3 x+ ≤ s(x) . 6 6. a) Démontrer que, pour tout réel x compris entre 0 et 1, on a : s(x) ≤ 2x et c(x) ≤ 1 + x2 . b) En déduire les inégalités suivantes, pour tout réel x compris entre 0 et 1 : s(x) ≤ x + x3 3 et c(x) ≤ 1 + x2 x 4 + . 2 12 c) Justifier que, pour tout réel x compris entre 0 et 1, on a : x2 0 ≤ c(x) − 1 + 2 ! ≤ 1 . 12 Qu’en est-il pour s(x) ? Partie II : Les fonctions c et s et l’hyperbole On admettra que si une fonction continue sur l’intervalle [1; +∞[ est monotone ou strictement monotone sur l’intervalle ]1; +∞[, il en est de même sur l’intervalle [1; +∞[. → − → − Le plan étant muni d’un repère orthonormal (0, i , j ), on considère la courbe H d’équation x2 −y 2 = 1. On note H+ l’ensemble des points de H admettant des coordonnées x et y positives. → − → − 1. Justifier que la courbe H+ est la courbe représentative dans √ le repère (0, i , j ) de la fonction f qui à tout réel x de l’intervalle [1; +∞[ associe x2 − 1. 2. Démontrer que la droite d’équation y = x est asymptote à la courbe H+ . 3. Démontrer que la courbe H peut être obtenue à partir de la courbe H+ par des symétries que l’on précisera. → − → − 4. Tracer la courbe H dans le repère (0, i , j ). Un nombre réel positif a étant donné, on cherche, dans la suite de cette partie, à montrer que les coordonnées du point M de H+ tel que l’aire hachurée représentée ci-dessous soit égale à 2a sont (c(a), s(a)). 3 5. On note : • F la primitive de la fonction f : x 7→ nulle en 1 ; √ x2 − 1 définie sur l’intervalle [1; +∞[ et • A la fonction qui à tout réel x supérieur ou égal à 1 associe l’aire de la partie hachurée représentée ci-dessus et correspondant au point M d’abscisse x de la courbe H+ ; • g la fonction numérique de la variable réelle x définie sur l’intervalle [1; +∞[ par : √ x x2 − 1 − F (x) . g(x) = 2 a) Justifier la relation suivante, pour tout réel x strictement supérieur à 1 : A(x) = 4g(x). b) Démontrer que la fonction A est strictement croissante sur l’intervalle [1; +∞[. c) Justifier l’inégalité suivante, pour tout réel x supérieur ou égal à 1 : g 0 (x) ≥ 1 . 2x d) Déduire de ce qui précède : • limx→+∞ g(x) = +∞ ; • quel que soit le réel a positif, il existe un unique réel xa supérieur ou égal à 1 tel que A(xa ) = 2a. → − → − → − → − → − → − i + j i − j √ √ et J = . 6. Soient I = 2 2 → − → − Pour tout point M du plan de coordonnées (x, y) dans le repère (O, i , j ), on note → − → − (X, Y ) ses coordonnées dans le repère (O, I , J ). → − → − a) Prouver que (O, I , J ) est un repère orthonormal du plan. b) Exprimer x et y en fonction de X et Y . → − → − c) En déduire que, dans le repère (O, I , J ), H est la courbe représentative de la 1 fonction h : X 7→ 2X , définie sur R∗ . → − → − 7. On note A le point de coordonnées (1, 0) dans le repère (O, i , j ). → − → − a) Quelles sont les coordonnées de A dans le repère (O, I , J ) ? → − b) Tracer la courbe H, le point A, la droite (O, i ) et représenter la partie hachurée → − → − précédente dans le repère (O, I , J ). c) Calculer l’aire A(c(a)) en fonction de a. d) Conclure. 4