SYLLABUS DU COURS DE
CHOIX D’INVESTISSEMENT ET DE FINANCEMENT
1- OBJECTIF DU COURS
Par opposition à la finance de marché tournée vers le fonctionnement, l’organisation et la
réalisation des opérations sur les marchés financiers, la finance d’entreprise procédant de
l’intérieur de celle-ci, porte sur l’ensemble des décisions des entreprises qui ont, à terme, des
implications financières sur la valeur de la firme pour ses actionnaires. Ces décisions sont
traditionnellement réparties en deux grands axes :
- les décisions d’investissement, relatives à l’emploi des fonds de l’entreprise, dans la
réalisation de projets ;
- les décisions de financement, relatives à la collecte des fonds nécessaires à la
réalisation du programme d’investissement, complétées par les décisions de
rémunération des apporteurs de fonds, notamment les actionnaires, via la distribution
de dividendes.
Les décisions d’investissement sont chronologiquement les premières décisions stratégiques à
prendre, puisque ce sont elles qui déterminent les financements nécessaires et les risques
auxquels l’entreprise aura à faire face. Leur pertinence dépend de la capacité de l’entreprise à
bien définir sa politique de croissance (choix entre investissements de modernisation, de
maintenance, d’expansion, voire carrément, désinvestissement) et à bien prévoir les flux qui
risquent d’être générés par le projet, le but ultime étant de savoir s’il faut défendre, améliorer
ou abandonner des positions concurrentielles face aux changements raisonnablement
prévisibles de l’environnement.
Les décisions d’investissement, par les besoins et les ressources qu’elles induisent, entraînent,
à leur tour, des choix concernant la politique financière de l’entreprise, concrètement, sa
politique d’endettement et sa politique de dividendes. Dans ce sens, l’entreprise doit
essentiellement veiller à mobiliser les ressources adéquates en les combinant de sorte à ce que
la société ait une structure financière optimale tant du point de vue du coût des ressources, que
du ratio d’endettement. Mais elle doit également, veiller à protéger le capital de la société afin
d’éviter les problèmes de dilution du pouvoir lors des augmentations de capital et à définir
une politique cohérente de distribution des dividendes qui assure une rémunération correcte et
stable aux actionnaires, tout en laissant un autofinancement suffisant à l’unité.
De par leur impact sur la viabilité de l’entreprise, les décisions d’investissement et de
financement constituent en fait, des décisions stratégiques, qui doivent être prises dans le
cadre d’une politique générale puis financière, préalablement définies, en termes d’objectifs
de croissance, de rentabilité et d’autonomie financière, trois objectifs qui supposent, chacun,
la résolution d’un problème en soi, mais surtout la résolution des problèmes d’incompatibilité
qui manquent rarement de surgir entre les trois.