Le 21 Septembre 2012
Pendant que beaucoup souffrent, les actionnaires empochent 38 milliards d’euros,
en progression de 5%.
C’est ce montant qui ira dans les poches des actionnaires du CAC40 au titre des résultats des
entreprises qui le compose.
C’est l’un des meilleurs cru du CAC40 en hausse de 5% par rapport à l’an dernier, alors que les
bénéfices s’annoncent en chute de 1.2% et que les prévisions de croissance avoisinent les 0.3%, à
l’exception de Peugeot qui envisage 7.000 suppressions d’emplois pour mieux faire son retour sur les
marchés financiers.
Toutes les sociétés concernées par ces hausses de profit devraient verser des dividendes, soit 38
milliards d’euros, qui auraient pu servir à financer les investissements productifs et éviter les
licenciements.
Cet argument aurait pu servir à éviter des restructurations et remettre en route des entreprises en
difficulté financière, plutôt que de faire appel au fonds public en permanence.
Mais la règle reste avant tout de satisfaire les actionnaires et d’insécuriser les salariés. Faisant
complètement abstraction de la crise économique, les sociétés versent des salaires stables à leurs
salariés et imposer, par le chantage au gouvernement, la modulation du temps de travail en fonction
des aléas du carnet de commande.
Le chômage partiel (APLD) c’est cela et c’est pour répondre notamment dans l’industrie, aux
entreprises « qui tournent » moins, qui perdent de l’argent en fonction des exigences des taux de
profit. Plutôt que de se satisfaire aux besoins des salariés, des chômeurs et retraités, elles préfèrent
globalement baisser la valeur des actions mais rester présentes sur les marchés financiers. Ainsi le
rendement par action se situe à 4.5%, taux bien supérieur à celui de l’inflation et celui des obligations
qui s’élève à 2.7%.