La fiscalité punitive contre les actionnaires a eu
des effets catastrophiques
Le nombre d’actionnaires individuels en France a été divisé par deux en quinze ans. Les
chiffres sont clairs. La part de leurs placements financiers investis en actions est passée pendant
cette période de 22% à 13%. Leur poids dans le CAC 40 est passé de 13,8% en 2007 à environ
8,0% aujourd’hui.
Les ménages ne détiennent plus que 11% (3,3M d’actionnaires) de la capitalisation boursière
française contre 30% (7,4M d’actionnaires) il y a trente ans. Les français ne placent plus
directement que 4,2% de leur patrimoine en actions. Malheureusement, loin d’assurer le
financement des entreprises, par actions ou obligations, cette épargne est monopolisée par des
placements immobiliers (environ 60% de l’épargne nationale) ou des actifs sans risque comme les
Bons du Trésor français (Environ un tiers des fonds placés en assurance vie).
Pourtant, les français sont les plus gros épargnants d’Europe mais seulement 30% de
leurs économies sont investies dans une entreprise. Le reste sert à financer les déficits publics via
l’assurance vie et le logement social via le Livret A…
Les actionnaires des sociétés françaises ne sont pas que des profiteurs sans scrupules
Les gouvernements Hollande n’ont cessé d’alourdir les prélèvements fiscaux et
sociaux qui se cumulent pour les actionnaires dans un niveau de complexité hors normes. C’est
la conséquence de la déclaration de François Hollande au Bourget « Mon ennemi c’est la finance »
Les prélèvements sociaux sur les dividendes ont été portés de 1,1% en 1991 à 15,5% aujourd’hui.
Pour un contribuable imposé au niveau de 35% à l’impôt sur le revenu la somme des
prélèvements sociaux et fiscaux sur les dividendes atteint 59,1%. Une entreprise qui réalise un
profit de 100€ ne peut proposer, selon l’Ansa (Association Nationale des Sociétés par Actions), à
son actionnaire qu’un dividende net de 23,60€ contre 51,40€ en Allemagne, 53,30€ au Royaume
Uni et 53,70€ en Italie.
Pour un contribuable imposé au taux marginal d’imposition de 45%, si la société dont il est
actionnaire réalise 100 Euros de bénéfice, il ne perçoit en France que 36 € de dividendes net
contre 53,70€ en Italie, 51,40€ en Allemagne et 49,40€ au royaume Uni (pour des dividendes