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Annexe à lire : : Chapitre 7
LES CANCERS : PISTES EN IMMUNOTHERAPIE
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définition : biothérapie consistant à stimuler le système immunitaire (SI).
objectif :
- d’action directe : combattre les cellules cancéreuses dans l’organisme : exemple : certaines cytokines (molécules de
communication entre globules blancs qui nous défendent) humaines recombinantes, produites aujourd'hui par
biotechnologie, comme l’interféron (IFn) et l'interleukine 2 (IL2), semblent pouvoir activer leur destruction spécifique.
Ce traitement, très prometteur, reste cependant pour l'instant réservé à quelques tumeurs résistant jusque là à toute autre
thérapeutique
- de prévention : vaccination préventive, ou d'éventuelles rechutes, et la vaccination thérapeutique
d’après : http://curie.fr/fondation/immunotherapie?prehome=0
Depuis le début des années 2010, le bouillonnement est intense autour de l’immunothérapie contre le cancer. La célèbre
revue américaine Science ne s’était d’ailleurs pas trompée en plaçant cette discipline en tête de son palmarès des avancées
majeures de 2013. Et si certains sceptiques doutaient encore, le plus grand congrès annuel de la cancérologie clinique,
l’ASCO (Société américaine d’oncologie clinique), a confirmé ce fait. Parmi les pistes prometteuses entrevues lors de
l’édition 2014, la communauté scientifique et médicale en convient, l’immunothérapie pourrait constituer une véritable
révolution dans les années à venir.
Un état des lieux que confirme l’immunologiste Sebastian Amigorena, directeur de l’unité Immunologie et cancer (U932
Inserm/Institut Curie) "En cancérologie, cette stratégie thérapeutique devrait avoir un avenir intéressant. Les résultats
obtenus dans les essais en cours sont au-delà de nos espérances puisque, désormais, il est possible de traiter des malades
atteints de cancers très avancés. On peut donc penser que chez des patients présentant des cancers moins avancés, les
traitements seront encore plus efficaces. Toutefois, ces médicaments ne sont pas sans effets secondaires. Il est donc très
important de développer en parallèle des travaux visant à limiter ces effets. »
Pourquoi ce "pas de géant" dans cette discipline longtemps considérée comme une piste de recherche aux progrès trop
lents ? "Grâce à un changement de point de vue, souligne le chercheur. Désormais le cancer n’est plus uniquement vu
comme une maladie des gènes, mais aussi comme une maladie de l’organisme, de l’environnement de la tumeur et du
système immunitaire." En effet, les cellules tumorales prolifèrent au sein l’organisme en toute impunité. Elles échappent
au système immunitaire. C’est en comprenant comment elles y parviennent que les chercheurs peuvent aujourd’hui
proposer de nouvelles solutions pour les contrecarrer.
"Très schématiquement, l’immunothérapie se résume à 2 pistes, explique Vassili Soumelis, médecin et immunologiste de
l’Institut Curie. Si le SI ne reconnaît pas la tumeur comme étrangère à l’organisme, il va falloir induire une réponse en
l’éduquant, c’est-à-dire en lui apprenant à la reconnaître comme dangereuse. Si la réponse est là, mais pas assez forte, il
s’agira alors de la stimuler, pour lui donner une dimension qui soit à la hauteur de son adversaire ! »
bémol : les cellules tumorales ne sont pas ou mal reconnues comme étrangères (peu antigéniques).
L'immunothérapie, à l'heure actuelle, n'est jamais le traitement dominant, mais peut aider à éradiquer la tumeur.
Les diverses méthodes d’immunothérapie
Immunothérapie locale
L’immunothérapie locale est pratiquée dans le cadre du cancer de la vessie, qui a tendance à récidiver après l'ablation
chirurgicale. On stimule alors l'immunité locale par des injections locales du BCG dans la vessie.
Immunothérapie générale
En cas d'agression, l'organisme met en place des réactions puissantes de défense en libérant des produits : les anticorps ou
les cytokines, secrétés par les lymphocytes qui sont les cellules de défense de l'organisme. L'interféron et l'interleukine 2
sont les deux variétés de cytokines les plus souvent utilisées actuellement. Elles sont aujourd'hui produites par génie
génétique.
L’interféron, substance sécrétée normalement par divers types de cellules, dont les lymphocytes, en cas d'agression
notamment virale a un gène isolé par l’Homme. Ainsi est-il possible de l'obtenir par génie génétique, et de le synthétiser.
En cancérologie, il a une place dans le traitement de certains cancers du rein, leucémies, lymphomes, myélomes (cancer de
la moelle osseuse) ou mélanomes. On l'utilise à doses variables, selon les indications, par injections sous-cutanées.
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L'interleukine ou IL2
L’interleukine est également une substance sécrétée normalement par les lymphocytes, à propriétés cytotoxiques
détruisant les cellules étrangères à l'organisme. Utilisée en perfusion ou par voie sous-cutanée, elle est essentiellement
indiquée dans 2 cancers chimiorésistants : cancer du rein métastatique, le mélanome métastatique, mais aussi comme
adjuvant (substance qui potentialise la réponse) après le traitement initial dans les mélanomes de mauvais pronostic.
Interleukine et Interféron peuvent être associés.
Nouvelles méthodes d’immunothérapie
C'est l'utilisation d'anticorps dans des formes particulières de certains cancers comme des lymphomes malins résistants à
la chimiothérapie classique ou dans certaines formes particulières du cancer du sein évolué. Ces anticorps visent à
empêcher la prolifération cellulaire. Ils sont obtenus par des techniques récentes qui les rendent plus spécifiques et mieux
tolérés.
Ainsi, le trastuzumab ou Herceptin® s'adresse aux femmes ayant un cancer du sein résistant au traitement habituel en
raison de la présence en surabondance d'un récepteur spécifique dans leurs cellules, appelé HER-2. La présence de ce
récepteur en surnombre entraîne la production en excès d'une protéine qui à son tour induit une multiplication incontrôlée
des cellules. L'administration d'Herceptin® est associée à la chimiothérapie et permet ainsi une réduction plus importante
de la tumeur.
En résumé : l’immunothérapie est une piste actuelle récente pour éliminer les cellules cancéreuses et
repose sur l’activation du SI par des injections d’IL2 et interféron. Nous en sommes aux débuts de son
utilisation. C’est une piste prometteuse dans les tentatives de guérison des cancers humains.
Pour aller plus loin :
- chapitre de TS : attendre l’an prochain
- article d’actualité : exemples : http://www.sciencesetavenir.fr/sante/20150601.OBS9913/l-immunotherapie-oui-maispour-qui.html
http://www.ligue-cancer.net/article/7497_l-immunotherapie
http://immunomodulation.fr
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