Chapitre
7
:
FONCTIONS
VECTORIELLES
7.1.
Rappels
7.1.1.
Produit mixte, produit vectoriel
On suppose que ?.3 est muni d'un produit scalaire
et
d'une orienta-
tion. On peut alors trouver des bases orthonormés directes de
313
(voir
Cours d'Algèbre).
DÉFINITION
1) Soit
\ i.
V 2
et
\
3
trois vecteurs de y.3. On appelle produit mixte
de ces trois vecteurs
et
on note
(\ i, \ 2, \ 3)
le déterminant dans une
même base orthonormée de ces trois vecteurs :
(F.
f. k) base orthonormée directe
2) Si
\ a =
xaî+
yaf+
:ak.
pour
a =
1.
2, 3.
alors
T
1,
V
2
. V
3) =
x\
x2 x3
yi
î/2 î/3
*1
~2 ~3
d'où
3) =
y-i
i/3
•yi -32-2
Ï3
ï/2
î/3
=
\'
1
\\
(produit scalaire)
ou
i/2
î/3
~2
23
J + i/2
î/3
182 Fonctions vectorielles
On établit facilement que
II est
indépendant
du
choix
de la
base
orthonormée directe
(ï.f.k).
\\
ne dépend donc que de
\ i.
V 2.
\
3. du
produit scalaire,
et
de l'orientation.
DÉFINITION
Étant donnés deux vecteurs
\
2
et \
3. on appelle produit vectoriel
de V 2
et
V 3.
et
on note
\ 3A I
3.
le
vecteur tel que :
vT^e-3.
TV(T*2AT*3WÏVT*2.Ï*3
7.1.2. Remarques
i) Dans toute base orthonormée directe, les composantes
de \
2AV3
sont données
en
fonction
de
celles
de \
2(^*2-3/2--2)
et de \
3(1*3.3/3. C3)
par
:
Ì 2 A \ 3 = (î/2~3 -
-2Í/3.
-2^3 - X2Z3.X2y3
ii) V 2 A
\
3 est orthogonal
à \
2
et
Y 3.
iii)
U
2.
t
3-
t
2 A
\ 3I est
une base directe
si \ 2 et l 3
ne sont
pas colinéaires.
iv) Le produit vectoriel définit une application de ?.3
x
S3 dans A3.
bilinéaire et antisymétrique.
Dans la suite (ê*i, êo en) désigne
la
base canonique de 2.". Si un
n
V
élément
\
de
~?>n s'écrit
1 YJ
l\£i^
on
Ie
notera
v =
(t'i
rn).
1=1
/"
\*
Dans ce chapitre le symbole
11 11
désigne la norme
|
|.r
11
=
I YJ x2,
\ .
7.2. Définition - Exemples
7.2.1.
Définition
On appelle fonciion vecionelle toute application
/:SC34?."
t*f<iï
=
(fl(i) fn(t))
où ¿" est un sous-ensemble de ?..
Limite, continuité
et
dérivabilité d'une fonction vectorielle
183
Remarque
:
Si
est une fonction vectorielle, elle définit n fonctions numériques
/i /
:
de
S
dans ?.. Ces fonctions, appelées fonctions composantes, déterminent
complètement
/.
7.2.2. Exemples
/
:
[0.1]
-+Z-2.
t
>-> (acosf.&sinf).
g :Z-. ->7?.t ^(e'.e-f).
/) :^->7,3.
f
>-> (cosi. sin*.
?)
7.3.
Limite, continuité et dérivabilité
d'une fonction vectorielle
7.3.1.
Limite
7.3.1.1.
Définition
Soit /:SCr.-4r.",Í£ Ir."
et t0 ~ 5. On
dira que
/
admet comme
limite
/
quand
t
tend vers
ÍQ
en
restant dans S1,
et on
note
lim f(i) = /.
f-+fo
si
et
seulement si
:
lim \f,(t)
-/,| = 0.
Vi
= 1 n
f-t-to
fes
7.3.1.2. Remarques
1) La définition 7.3.1.1 ramène la définition de
la
limite d'une fonction
vectorielle
à
celle
de
fonctions numériques.
2)
Si on
note
|| ||
l'une
des
normes A"i.A~2.-Ve définies
sur Ir." au
5.1.3.2.
on a :
lim J[t] =.
lim
/(t
-
/11
=
0
f->fo
II
On rappelle
que
deux normes A"
et X' sur
Ir." sont équivalentes
s'il
existe deux nombres a.
b
(a > 0 et
b
> 0)
tels
que
aX'(x)
< X(x) <
bX'(x).
Vr
G
I?-"
(1)
La relation
(1)
entraîne alors:
184
Fonctions vectorielles
lim
X (j(t]
-
t)
=
0 « lim
.V f7(í)
-
f)
= 0
4) Soit
(e[.
e'2 e'n
)
une
base canonique
de
31".
L'application
y/
.
n K
~
.\2
-.
^ ^*»+
X
= (Xi Xn) ->
-Vói'?)
où
les x\
sont
les
composantes
de
x
dans
la
base (ê*). définit
une
norme
n
de !?.". équivalentes
à
.Vo (AT2(Í)
=
Yj
|J?7
|) d'après
les
relations
(.4j,)
étant
la
matrice
inversible,
de
changement
de
base. Donc,
d'après
3)
: lim
X2
(~f(t)
-i1=0ö
lim .V^
(~f
(i)
-
f] = 0 ou
encore
:
lim
~f(t)
-
fo
lim
/,
{t)=ì,
V?
=
1
n
t-*to
f-+to
les
f,(t) et /,
étant
les
composantes
de
f¡(t)
et /
dans
la
base (
e[
e'n).
D'où
7.3.1.3. Proposition
•—>-f
o
t-*to
les
f,(t)
et
/,
sont
les
composantes
de
f(t)
et
/
dans
une
base
t-yt
OÙ
7.3.1.4. Propriétés
Soient :/:/—> Ir.".
/
>->
f(t) et
^
:
/
H-y
J.".
t
>-^-
g(t)
deux applica-
tions définies
sur un
intervalle
/
de
31. Soit
to
~ /
Si
lim /(/)
= /
et
lim
g(t) = m.
alors
:
f
—í-f
o
f->fo
i)
VA.
p
G
?..
lim \J(t)
+ pg{t]
=
\f+
pm
:
n) lim||7(ït||=||/||:
r—i-fo
iii)
Si
I?."
est
muni d'un produit scalaire,
on
a
lim
f(t)
g(t]
=
l
m
:
Limite, continuité
et
dérivabilité d'une fonction vectorielle
185
iv)
Si
?.3 est orienté
et
muni d'un produit scalaire,
on a
lim
f(t)
A
t —ït o
g(t\ =
ÍA m.
Demonstration
On démontre aisément
i) en
utilisant les propriétés
des limites des fonctions numériques
et la
proposition 7.3.1.3.
n)
Si
lim /(it
= f.
alors lim \\J(t]\\
=
\\f\\
f —^f a
t-*t0
carO<
iii) Soit
\V = (]\\
\Vn) une
base orthonormée
de
Ir."
par
rap-
port
au
produit sacalaire
et
soient
(/,
(f))i<,<n. {g,(t))i<,<n- (/¡)i<¡<n.
(1Tìì)i<i<n-
les
composantes respectives
de /. g.
I
et
m
dans cette base.
D'après 7.3.1.3.
lim/(it = To lim/,(f) =/,
t-¥t0
f-ffu
lim
g(t)
=
m
•&•
lim
g¡{t)
=
í-í-fo
t-tto
Donc lim
~f{t\ g~(i]
= lim
V
/,
(t)g,
(t)
t-t-to f-*to z'
1
=
i
in
Pour démontrer iv.
il
suffit d'expliciter
f(t)
A
g(t)
et
/A m dans
base orthonormée directe.
7.3.2. Continuité
7.3.2.1.
Définition
Soit :
/
:
S
C ?.
—>
I?."'
et
¿p
6 5.
On dira que
/
est continue en to.
si
et seulement si
:
lim
fit)
=
f{to)
t-*t0
7.3.2.2.
Proposition
Soit :/:Sc?.-> ?-n.
í
H^
(f^t)
/„(/)). Soit
to E
S. f
est
continue en to
si et
seulement
si
chacune des fonctions
/,.
; =
1
n,
est continue en
to.
Démonstration Elle découle immédiatement de
la
proposition 7.3.1.3.
De 7.3.2.4 on déduit
:
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