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’ISR selon Amundi
En toile de fond, les investisseurs s’inquiètent de plus en plus de la persistance de l’inflation indienne.
A l’exception de cette économie, les taux locaux vont bénéficier du fait que la Fed n’effectuera très
vraisemblablement aucun changement de sa politique actuelle en 2013. C’est tout du moins ce que
semble intégrer les marchés si l’on en juge par la hausse de 40 $ du prix de l’once d’or (1322 $) ou la
baisse des taux réels américains. A contrario, les performances des dettes souveraines libellées en
dollar seront pénalisées par la faiblesse du dollar.
Taux de change
Le dollar se déprécie fortement, par rapport à quasiment toutes les devises. Il a perdu 1,4% en
moyenne face aux devises développées sur la semaine. La parité EUR/USD a gagné 1,1% à 1,37 et
se trouve désormais à son plus haut niveau depuis novembre 2011.
Le dollar a souffert notamment en ce que les événements récents ont fait diminuer la probabilité d’un
« tapering » en décembre (cf. ci-dessus). La dégradation de la note des Etats-Unis par l’agence
chinoise Dagong de A à A- a également pu peser. Le niveau actuel de l’EUR/USD paraît
insoutenable : quand il était aux alentours des niveaux actuels en février, M. Draghi avait déclaré que
la BCE ne resterait pas inerte. La force de l’euro, la remontée des taux obligataires sur les derniers
mois et les chiffres européens décevants sont autant d’arguments plaidant pour une action de la
BCE. Dit autrement, la force actuelle de l’euro nous semble temporaire.
Le peso mexicain salue l’accord au Congrès américain en enregistrant sa plus forte hausse
hebdomadaire depuis la mi-septembre (+1,8%). Parmi les autres progressions de la semaine, on
retrouve essentiellement des devises européennes (forint hongrois, leu roumain ou zloty polonais).
Les devises des économies les plus fragilisées (Inde, Indonésie, Afrique du Sud, Turquie et Brésil) se
sont toutes appréciées entre 0,3 et 0,8%.
La perspective d’un maintien sur 2013 du rythme d’achat d’actifs par la Fed est particulièrement
positive pour les devises émergentes à court terme.
Crédit
Les marchés du crédit performent aux Etats-Unis et en Europe. Les segments à bêta élevé
surperforment. Les indices CDS se sont resserrés (Main : -8 pb et Crossover : -28 pb). Les marchés
cash observent les mêmes tendances mais avec moins de volatilité. La faible liquidité sur le marché
secondaire rend onéreux les changements de positions pour les investisseurs. La demande sur le
marché primaire reste solide.
Les investisseurs américains et européens demeurent en quête de rendement. Les segments à bêta
élevé sont favorisés : haut rendement, émetteurs financiers et dettes périphériques pour la zone euro.
En effet, les dettes périphériques offrent un spread plus élevé que celles du cœur. Le ratio spread
dette périphérique sur spread dette cœur atteint respectivement 1,8 pour les entreprises financières
et 1,7 pour les émetteurs industriels (contre respectivement 2,5 et 2,1 début 2013). En revanche, la
prudence est de mise pour les émetteurs industriels du cœur : le spread offert est trop bas et ne
rémunère plus contre un risque macroéconomique ou un risque de taux.
Actions
Les marchés d’actions ont fait fi du nouvel épisode d’affrontement budgétaire aux Etats-Unis.
Alors que le compte à rebours lancé le 1er octobre touchait à sa fin, les marchés d’actions ont de
nouveau progressé dans le calme cette semaine (+2,1% pour le MSCI US, +1,8% pour le MSCI
Europe et +0,8% pour le Japon) grâce à l’accord de dernière minute intervenu mercredi entre le
Sénat et la Chambre des représentants.
L’accord n’a pas redonné de véritable nouvel élan aux marchés. Celui-ci, il est vrai, ne fait que
repousser les échéances de quelques mois. Par ailleurs, les marchés d’actions n’avaient jamais
adhéré au « scénario du pire ». On relèvera ainsi que du début à la fin du shutdown (du 1er au 16
octobre), l’indice MSCI US a progressé de +2,4% et celui de la zone euro de +3,6%, avec des pointes
à +9% en Espagne et +10% en Italie. Au-delà des prochaines dates-clés budgétaires (15 janvier et 7
février 2014), les marchés d’actions devraient continuer de progresser avec, du côté américain, un
peu moins de visibilité sur la croissance et un peu moins de crainte sur le durcissement de la politique
monétaire.