L’attaque de panique anxieuse peut survenir dans le contexte
d’un état dépressif chronique larvé. C’est pourquoi cette
pathologie réagit bien aux médicaments psychotropes anti-
dépresseurs, particulièrement à ceux qui élèvent le taux de
sérotonine.
[]
L’état de stress post-traumatique est une forme chronique
d’anxiété caractérisée par la reviviscence mentale douloureuse
et fréquente d’un évènement ou d’une scène de mise en dan-
ger brutale que la personne a vécus ou auxquels elle a assisté :
tremblement de terre, inondation, incendie, acte de guerre,
attentat, accident de la route, hold-up, agression, violence,
viol… La personne choquée évite par après tout ce qui est
assimilé à l’évènement qui l’a traumatisée. Les séquelles peu-
vent rester intenses et durer longtemps. Auparavant on préco-
nisait, dans la suite immédiate et dans le suivi ultérieur, de
privilégier chez la personne l’évocation détaillée du choc, par
verbalisation et réminiscence — le débriefing. On faisait
l’hypothèse que cela aidait la personne à se débarrasser de
l’impact traumatisant par un mécanisme de décharge émotion-
nelle, la catharsis. Aujourd’hui on estime que si cette phase est
quelque peu incontournable, il ne faut pas insister mais plutôt
veiller à ce qu’il y ait une présence et une assistance chaleu-
reuses, de l’empathie, de la disponibilité, du soutien, de la
compréhension, si nécessaire complétés par la prise de médi-
caments sédatifs de l’anxiété. Ensuite, une prise en charge par
des professionnels de la santé mentale sur la longue durée est
recommandée ; cela peut nécessiter une mise à distance tem-
poraire d’activités professionnelles ou d’autres occupations
habituelles, en raison de la pénibilité du traumatisme qui per-
turbe toute mise en action de la personne. Le pronostic à
Anxiété
amipsyPsymedic.qxp 11/06/2009 15:42 Page 31