CORRECTION DS n°5 (2h) – Chap C.2+C.3 – 30/01/2015 TS CORRECTION DS n°5 – Un peu de chimie avec le lait – La calculatrice N’EST PAS autorisée – PARTIE A : Le lait, une source importante d’acides aminés 1. La leucine présente à la fois une fonction acide carboxylique COOH et une fonction amine NH2 , d’où son nom « d’acide aminé ». 2. Différentes formes de la leucine en solution aqueuse : 2.1. Un des couples acide/base correspond au groupe carboxyle, de pKa le plus faible : COOH / COO– L’autre couple acide/base correspond au groupe amine, de pKa le plus élevé : NH3+ / NH2 A On a donc les formes suivantes : R CH B COOH R + CH C COO - R CH + NH3 NH3 COO NH2 L’amphion (forme B) joue donc le rôle de base dans le couple A/B et le rôle d’acide dans le couple B/C : on dit que c’est une espèce ampholyte. 2.2. Diagramme de prédominance de la leucine : A prédomine B prédomine C prédomine pH 0 14 9,6 = pKa 2 2,4 = pKa 1 2.3. Le pH d’un lait frais est égal à 6,7, on a donc pKa,1 < pHlait < pKa,2 . C’est donc l’amphion (forme B) qui prédomine sur les deux autres formes dans un lait. PARTIE B : Au sujet de l’acide lactique 1. Molécule d’acide lactique 1.1. Acide lactique : O H3C groupe hydroxyle, fonction alcool CH OH C groupe carboxyle, Fonction acide carboxylique OH 1.2. Selon Brønsted, un acide est une espèce chimique capable de donner un ion H+. L’ion lactate, base conjuguée de l’acide lactique s’écrit donc : (rappel : l’ion H+ donné/reçu par l’espèce acide/basique est souvent lié à un atome O ou N) O H3C CH OH C O - 1 - CORRECTION DS n°5 (2h) – Chap C.2+C.3 – 30/01/2015 Énoncé : C=1,0.10-4 mol/L et pH=4,2 2. Acide fort ou acide faible ? 2.1. TS Couples RCOOH /RCOO– H3O+ / H2O RCOOH (aq) + H2O (ℓ) RCOO– (aq) + H3O+ (aq) 2.2. D’après la stœchiométrie de la réaction : 1 mol RCOOH 1 mol RCOO– + 1 mol H3O+, on peut écrire en fin de transformation : [RCOO–]f = [H3O+]f [RCOOH]f = [RCOOH]0 – [RCOOH]réagi = C – [H3O+]f et Or [H3O+] = 10-pH = 10-4,2 = 0,63.10-4 mol/L On en déduit donc que [H3O+]f < C, ce qui indique que [RCOOH]f ≠ 0 : la réaction de RCOOH avec l’eau n’est pas totale (la réaction est limitée), RCOOH est donc un acide FAIBLE. Autre méthode : D’après la stœchiométrie de la r° : 1 mol RCOOH 1 mol RCOO– + 1 mol H3O+. Donc si la réaction est totale : [H3O+]f = [RCOOH]0 [H3O+]f = C Et on aurait donc : pH = –log[H3O+] pHTOT = –log(C) = –log(1,0.10-4) = 4,0. Or on a pHexp=4,2, c’est à dire que pHexp > pHTOT, c’est donc la réaction de RCOOH avec l’eau n’est pas totale (la réaction est limitée), RCOOH est donc un acide FAIBLE. 2.3. RCOO- H3O+ Ka = RCOOH = 0,63.10-4 0,63.10-4 0,63² 10-8 0,40.10-8 = 1,0.10-4 -4 -4 -4 0,37.10 0,37.10 0,37.10 avec : [H3O+] = 10-pH = 10-4,2 = 0,63.10-4 mol/L [RCOO–] = [H3O+] = 0,63.10-4 mol/L [RCOOH] = C – [H3O+] = 1,0.10-4 – 1,0.10-4,2 = 10.10-4 – 0,63.10-4 = 0,37.10-4 mol/L 3. Espèce prédominante dans un lait frais : 3.1. Le pH d’un lait frais est égal à 6,7, on a donc pHlait > pKa . C’est donc la base du couple, RCOO– , qui prédomine sur RCOOH dans un lait. On pouvait ajouter un diagramme de prédominance pour justifier, mais ce n’était pas exigé. 3.2. RCOO- H3O+ RCOO RCOO- 10pKa 104,0 Ka 2,7 Ka= = 10 =500 RCOOH RCOOH RCOOH H3O 10pH 106,7 On a donc [RCOO–] >> [RCOOH] : RCOO– est largement prédominante sur RCOOH, ce qui confirme bien le résultat de la question précédente. 2 CORRECTION DS n°5 (2h) – Chap C.2+C.3 – 30/01/2015 TS PARTIE C : Dosage pH-métrique d’une solution d’acide lactique Énoncé : Titrage de Va=10 ± 0,1 mL de RCOOH par HO– à Cb=1,00.10-2 ± 0,01.10-2 mol/L. 1. Équation du titrage : 1.1. Une réaction de titrage doit être totale, unique et instantanée. 1.2. Couples RCOOH /RCOO– : H2O / HO– RCOOH (aq) + HO– (aq) titré RCOO– (aq) + H2O (ℓ) titrant 1.3. Un titrage est une méthode destructive car la composition de l’échantillon étudié est modifiée au cours de son analyse. 2. Sur le diagramme de distribution du document 1, la courbe 1 correspond à l’acide lactique RCOOH car sa quantité diminue au cours du titrage (c’est le réactif titré), la courbe 2 correspond à l’ion lactate RCOO– car sa quantité augmente au cours du titrage (c’est un produit de la réaction) 3. Par la méthode des tangentes parallèles on obtient : VE=10,0 mL et pHE=7,8 Or à l’équivalence, le réactif titré et le réactif titrant ont été introduits dans les proportions stœchiométriques de l’équation du titrage. ndosé RCOOH 1 On en déduit: Ca×Va,dosé = Cb×Vb,E Ca= 4. C a Ca Cb Vb,E Va,dosé nE HO 1 1, 00.102 10, 0 = 1,00.10-2 mol/L 10, 0 Cb VE Va Cb VE Va C a C a 0, 01.102 0,1 0,1 Cb VE Va = 1, 00.102 2 10, 0 10, 0 Cb VE Va 1, 00.10 = 1,00.102 102 102 102 = 1,00.102 3 102 = 1,00.102 0,2 Ca = 0,2.10-2 mol/L Ainsi : Ca = 1,0.10-2 ± 0,2.10-2 mol/L ou encore Ca = (1,0 ± 0,2)×10-2 mol/L 5. Pour ce titrage on aurait choisi le rouge de crésol, car c’est l’indicateur dont la zone de virage encadre le mieux le pH à l’équivalence (pHE=7,8). À l’équivalence on aurait observé un passage du jaune au rouge de la solution titrée, car celle-ci passe d’un état acide (pH faible) à basique (pH élevé). 3 CORRECTION DS n°5 (2h) – Chap C.2+C.3 – 30/01/2015 TS PARTIE D : Dosage conducti. de l’acide lactique dans un lait Énoncé : Titrage de Va=100 mL de RCOOH par HO– à Cb=0,100 mol/L. Équation du titrage : RCOOH (aq) + HO– (aq) RCOO– (aq) + H2O (ℓ) (voir partie précédente) 1. Interprétation de l’allure de la courbe de titrage : 1.1. D’après la loi de Kohlrausch, à tout stade du dosage : = RCOO-×[RCOO–] + HO-×[HO–] + Na+×[Na+] 1.2. Avant E : [RCOO–] augmente [HO–] nulle (produit par r°) (versé et consommé) (RCOOH ne conduit pas !) [Na+] augmente (versé sans être consommé) AVANT l’équivalence, la conductivité augmente 1.3. Après E : [RCOO–] nulle (totalement consommé) [HO–] augmente (versé sans être consommé) [Na+] augmente (versé sans être consommé) APRÈS l’équivalence, la conductivité augmente 1.4. La conductivité augmente avant et après l’équivalence, mais étant donné que RCOO–< HO– : l’ion HO– fait davantage augmenter la conductivité APRÈS l’équivalence que RCOO– ne fait augmenter la conductivité AVANT ’équivalence, ce qui explique que la conductivité augmente davantage APRÈS l’équivalence qu’AVANT. 2. Détermination du degré Dornic du lait : 2.1. Graphiquement (voir Annexe), en modélisant par 2 portions de droite VE=10,0 mL Dans la question C–3 on a démontré : Ca= Ce qui donne ici : Ca = Cb Vb,E Va,dosé 0,100 10, 0 1, 00 = = 1,00.10-2 mol/L 100 100 2.2. On a donc n=1,00.10-2 mol d’acide lactique par litre de lait, soit une masse m = n×M = 1,00.10-2×90,0 = 90,0×10-2 = 0,900 g d’acide lactique par litre de lait. D’après la définition du degré Dornic, ce résultat correspond donc à 9,00 °D, ce qui est bien inférieur à 18 °D, le lait est donc frais. 4 CORRECTION DS n°5 (2h) – Chap C.2+C.3 – 30/01/2015 TS ANNEXES Document 1 pH % des espèces Courbe 2 E pHE Courbe 1 Vb (mL) Document 2 σ (µS/cm) Titrage par conductimétrie de l'acide lactique d'un lait par une solution d'hydoxyde de sodium 450 400 350 300 250 200 150 100 50 Vb (mL) Vb (mL) 2 4 6 8 10 12 14 16 18 VE 5