Dans le cadre de l’Année France-Russie 2010 L’Orchestre Philarmonique De Strasbourg le mercredi 31 mars 2010 Palais de la musique et des congrès de Strasbourg Salle Erasme 20h30 URSLEASA Mihaela ©Julia Wesely / KARABITS Kirill©Yuri Shkoda Kiril Karabits direction Mihaela Ursuleasa piano Chœur de l’Orchestre Philharmonique Catherine Bolzinger chef de chœur Avant le concert, rencontre animée par Stéphane Friederich (19h15/20h – PMC Salle Gutenberg) Kirill Karabits Né en 1976, le chef ukrainien commence par étudier la direction d’orchestre et la composition au Conservatoire Lysenko de Kiev avant de poursuivre son apprentissage, principalement à l’Académie nationale de musique Tchaïkovski (Kiev) avec Roman Kofman et à la Bachakademie de Stuttgart avec Helmut Rilling. En 1997, il est chef assistant au Summer Music Festival de Sewanee (USA), avant de devenir, l’année suivante, et pour deux saisons, assistant d’Iván Fischer à l’orchestre du Festival de Budapest. Il s’implique également dans la création contemporaine, dirigeant, par exemple, la première mondiale des Orages désirés de Gérard Condé en 2003. Chef associé à l’Orchestre philharmonique de Radio France entre 2002 et 2005, Kirill Karabits avait en outre été nommé en avril 2004 Premier chef invité de l’Orchestre philharmonique de Strasbourg, poste qu’il occupa deux années durant. Il est devenu chef principal du Bournemouth Symphony Orchestra en septembre 2009. Mihaela Ursuleasa Née à Brasov (Roumanie) en 1978, la pianiste remporte, adolescente, le deuxième prix au Concours international de piano de Senigallia (Italie). Enfant prodige, elle mène très tôt une belle carrière. Suivant les sages conseils de Claudio Arrau, elle se retire cependant de la scène en 1990 afin de se concentrer sur sa scolarité. Pari réussi, puisqu’elle remporte le prestigieux Concours Clara Haskil en 1995. Poursuivant son cursus, elle étudie avec Heinz Medjimorec au Conservatoire de Vienne, où elle obtient son diplôme en 1999. Par la suite, elle joue avec les plus grands, Kurt Sanderling, Sir Colin Davis ou Paavo Järvi, avec qui elle fit sa première tournée allemande (avec la Deutsche Kammerphilharmonie). Ensuite, son interprétation du Concerto pour piano n°3 de Beethoven avec Claudio Abbado à Vienne marqua les esprits. Alliant un jeu vif, une technique tout en finesse et un énorme talent lyrique, Mihaela Ursuleasa est une des meilleures pianistes de sa génération. Le chœur de l’Orchestre philharmonique de Strasbourg Fondé en 2003, le chœur de l’OPS regroupe 75 choristes, amateurs éclairés et passionnés recrutés sur audition et qui suivent, pour le plus grand nombre, une formation vocale individuelle. Le Chœur a été distingué en octobre 2008 par la Fond’action Alsace qui lui a remis un prix d’encouragement. Catherine Bolzinger, est directeur artistique de Voix de Strass, chœur de chambre de Strasbourg, chef de chœur de l’Orchestre philharmonique de Strasbourg et professeur au Conservatoire de Strasbourg. Œuvrant pour une conception contemporaine et renouvelée du chant choral, Catherine Bolzinger a créé des œuvres de Georges Aperghis, Ramon Lazkano, Suzanne Giraud, Christophe Bertrand, François-Bernard Mâche, Philippe Schoeller, Ivan ème Solano, Patricia Alessandrini ou Andrea Manzoli, et diffusé largement les œuvres du XX siècle. En 2009, elle a enregistré avec son ensemble Voix de Strass un disque de huit œuvres chorales écrites à son intention. Le programme Alexandre Borodine (1833-1887) Le Prince Igor : Danses polovtsiennes Serge Rachmaninoff (1873-1943) Rapsodie sur un thème de Paganini op. 43 Piotr Illitch Tchaïkovski (1840-1893) Symphonie n°4 en fa mineur op.36 Alexandre Borodine Borodine partagea sa vie entre la musique et la science. Expert en botanique, zoologie, cristallographie et anatomie, il s'intéressa également à la médecine et c'est en qualité de médecin qu’il rencontra Moussorgski, en 1856. En 1862, il devint à la fois membre de l’Académie de médecine et du « Groupe des cinq ». Alors que Moussorgski pensait à Boris Godounov et Rimski-Korsakov à Ivan le terrible, Borodine eut l’idée de composer un opéra épique, « dans lequel la Russie et l’Orient, rapprochés dans leur diversité, contrastés et pourtant en harmonie, formeraient la toile de fond d’épisodes dramatiques. » Dès lors, il s'intéressa de près à cet Orient, il lit les poèmes Zadonscinu et Le Bataillon de Mamaevo et étudia les chants épiques et lyriques des Turkmènes afin de mieux comprendre le caractère des tartares polovtsiens. Il se décida à écrire lui-même le livret du Prince Igor, mais, il ne parviendra pas à terminer son opéra et ce sont ses amis, Rimski-Korsakov, Stassov et Glazounov, qui termineront l’ouvrage. Si l’opéra est peu représenté, les Danses polovtsiennes, sur lesquelles se termine le deuxième acte, ont acquis une immense popularité. « Le khan polovtsien Kontchak, qui avait fait prisonnier le prince russe Igor, traite ce dernier avec considération et hospitalité, et organise pour le distraire les danses auxquelles participent de jeunes esclaves. » Elles sont au nombre de cinq : Danse des jeunes filles, Danse des hommes, Danse collective, Danse des garçons, Danse finale et ont été créées à SaintPétersbourg, le 27 février 1879, sous la direction de Rimski-Korsakov. Serge Rachmaninoff er Né le 1 avril 1873 à Oneg (province de Novgorod), Rachmaninoff est issu de la noblesse. Dès l'âge de quatre ans, il prend ses premières vraies leçons de musique, et à neuf ans, il est inscrit au Conservatoire de Saint-Pétersbourg. Il rejoint ensuite le Conservatoire de Moscou où il suit l'enseignement d'Alexandre Siloti pour le piano et d’Anton Arenski et Serge Taneïev pour la composition. En 1891 et 1892, il obtient ses diplômes, et notamment celui de composition pour son opéra Aleko que Tchaïkovski apprécia. Le Premier concerto et la Première symphonie témoignent de fabuleux dons pour la composition et d'un style éminemment personnel. De la fin des années 1890 à 1917, il mènera de front ses carrières de concertiste et de compositeur, effectuant de nombreuses tournées à l'étranger. Il est considéré comme le plus grand pianiste russe et l'un des plus grands interprètes de l'histoire de la musique. En décembre 1917, au moment de la Révolution russe, il quitte à jamais la Russie, avec sa famille et après la Scandinavie, il s'installe aux États-Unis. La Rhapsodie sur un thème de Paganini date de 1934. En 1930, il découvre les paysages bordant le lac des Quatre-Cantons à Lucerne. « La douceur, le calme de ce paysage vallonné ravivent ses plus chers souvenirs de Russie. Un terrain est acheté séance tenante, sur lequel viendra s'élever la maison. Achevée en 1934, elle sera baptisée du nom de ses deux propriétaires, Serge et Natalia Rachmaninoff : Senar. » Et c'est à Senar qu'il met au propre la Rhapsodie sur un thème de Paganini. Le thème de Paganini ème est celui de son 24 Caprice pour violon. Effectivement, l'œuvre peut être apparentée à un Cinquième concerto pour piano, car elle en respecte la forme traditionnelle en trois mouvements. Le cycle débute par une variation précédant l'exposition du thème. Les dix premières variations correspondent à un allegro de concerto. Dans la quatrième et dernière, le motif du Dies irae réapparaît une ultime fois. Cette partition séduisit immédiatement le public. « Le trait frappant de cette composition est qu'il montre, chez Rachmaninoff, un style nouveau ; on n'y trouve pas de ces thèmes chantants spécifiquement russes ; d'un exposé laconique, elle ressemble, avec son usage modéré de la pédale et la couleur sèche, martelée, de ses brefs épisodes, à une composition contemporaine. Les quelques variations écrites dans le vieux style de Rachmaninoff ne font que souligner sa nouvelle manière. ». La Rhapsodie sur un thème de Paganini opus 43 sera créée par le compositeur le 7 novembre 1934 à Baltimore sous la direction de Leopold Stokowski. En 1936, et avec l’approbation du compositeur, Michaël Fokine en fera un ballet intitulé Paganini. Piotr Illitch Tchaïkovski Avec la Quatrième symphonie en fa mineur opus 36, Tchaïkovski entre dans une seconde phase de son existence créatrice. En effet, les musicologues considèrent que les années 1870 marquent l'accession du compositeur à la maturité. Contemporaine d’Eugène Onéguine et du funeste mariage du compositeur, cette symphonie occupe Tchaïkovski tout au long de l'année 1877. Il la termine en Italie, à San Remo, en décembre. Dans une lettre adressée à sa protectrice, Mme von Meck, à qui est dédiée cette œuvre, Tchaïkovski écrit : « Jamais encore aucune de mes œuvres d'orchestre ne m'avait coûté autant de peine, mais je n'ai jamais ressenti autant d'amour pour aucune de mes compositions. J'ai éprouvé une surprise agréable en me mettant au travail. Au début j'écrivais surtout parce qu'il fallait bien, d'une façon ou d'une autre, achever la symphonie. Mais peu à peu j'y ai pris goût, et maintenant j'ai du mal à m'arracher à mon travail. Je peux me tromper, mais il me semble que cette symphonie est une œuvre exceptionnelle et qu’elle est ce que j'ai fait de mieux jusqu'à présent. » La Quatrième symphonie, comme les deux suivantes, est tout à fait caractéristique d'une nouvelle esthétique, celle qui permet de cerner la personnalité du compositeur en proie à une certaine misanthropie, hanté par la fatalité, torturé... Est-elle pour autant une symphonie avec un programme précis ? Tchaïkovski répondit par la négative tout en avouant : « C’est la confession musicale de l'âme passée par beaucoup de tourments et qui par nature s'épanche dans les sons. » En quatre mouvements, elle est dominée par l'idée du fatum qui « empêche l'aboutissement de l'élan vers le bonheur ». Le deuxième mouvement exprime l'état mélancolique éprouvé le soir lorsqu'on est seul. Les arabesques capricieuses du scherzo sont le reflet de l'homme ayant un peu bu et qui entre dans la première phase de l'ivresse. Dans le finale, le compositeur se tourne vers le peuple : « Vois comme il sait s'adonner à une joie sans partage, mais à peine as-tu cessé de penser à toi que l'implacable fatum se rappelle à ton souvenir. » Renseignements et réservations 03 69 06 37 00 Prix des billets : tarif 16 €/tarif jeunes 5,50 € L’Année France-Russie 2010 bénéficie du soutien d’un comité de mécènes : L’Année France-Russie 2010 est organisée et mise en œuvre par : Pour la Fédération de Russie : Le ministère des Affaires étrangères, le ministère de la Culture, le ministère du Développement économique, le ministère de l’Industrie, le ministère de l’Education et de la Science, l’Agence fédérale Rossotroudnitchestvo et l’Ambassade de la Fédération de Russie en France Président du Comité national l’organisation : Serguey Narychkine Coprésident du Comité mixte d’organisation et coordonnateur : Mikhaïl Chvydkoï Pour la France : Le ministère des Affaires étrangères et européennes, le ministère de la Culture et de la Communication, le ministère de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi, le ministère de l’Education nationale, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le ministère de la Santé et des Sports, l’Ambassade de France en Russie et Culturesfrance Président du Comité national d’organisation : Bernard Kouchner Coprésident du Comité mixte d’organisation : Louis Schweitzer Commissaire général : Nicolas Chibaeff Contacts Presse Orchestre Philarmonique de Strasbourg :[email protected] / Tél : 03 69 06 37 12 Pierre Laporte Communication : [email protected] / Tél: 01 45 23 14 14 Plus d’information sur : www.philharmonique-strasbourg.com / www.france-russie2010.fr