repères - Orchestre National de Lille

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REPÈRES
PASSIONS DE L’ÂME RUSSE
JEU 26 MAI 20h / Lille, Auditorium du Nouveau Siècle
& à Lens le 27 Mai, à Calais le 28 Mai
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Moussorgski La Khovantchina (Prélude)
(orchestration Rimski-Korsakov) Schnittke
Concerto pour violon n°4
Tchaïkovski
Symphonie n°5 Direction Mihhail Gerts
Violon Aylen Pritchin
Manifestation aidée par Musique Nouvelle en Liberté
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© Laure Lalo
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orchestre national de lille – Place Mendès France, Lille (licence n°2-1083849)
Association subventionnée par le Conseil régional Nord-Pas de Calais, le Ministère de la Culture et de la Communication,
la Métropole Européenne de Lille et la Ville de Lille ➊
MODEST MOUSSORGSKI (1839-1881)
La Khovantchina (Prélude)
 LE COMPOSITEUR Né à Karevo, Modest Moussorgski prend ses premières leçons de piano avec sa mère, tandis qu’il est
bercé au son des contes populaires russes par sa nourrice. Il se destine à embrasser une carrière
militaire avant de s’adonner entièrement à la composition à la fin des années 1850. Il participe alors à
la création du Groupe des Cinq, pour la défense de l’art national russe, fondée sur la musique
populaire. Artiste solitaire, alternant des phases de mysticisme et de dépression, souffrant de crise
d’épilepsie mais également d’alcoolisme, Moussorgski est l’image même de l’artiste russe maudit.
 L’ŒUVRE La Khovantchina est un drame musical populaire, dont Moussorgski a lui-même rédigé le livret. Cette
fresque historique s’inspire notamment de la Révolte de Moscou de 1682, et retrace l’histoire de la
lutte entre la Russie féodale et la nouvelle Russie, incarnée par Pierre le Grand. Écrit entre 1872 et
1880, c’est le dernier opéra du compositeur, qui ne l’entendra jamais sur scène. Rimski-Korsakov
finalise le matériel laissé inachevé par Moussorgski, effectuant de nombreuses coupures et retouchant
l’orchestration. Le prélude, aux accents à la fois tragiques et nostalgiques des fastes de l’ancienne
Russie, évoque le lever de soleil au-dessus de la ville de Moscou embrumée.
 AU MÊME MOMENT • 1871 - 1893 • Émile Zola écrit le cycle des Rougon-Macquart, sous-titré Histoire naturelle et sociale d’une
famille sous le Second Empire, ensemble de vingt romans parmi lesquels la Bête humaine et Germinal
➋
ALFRED SCHNITTKE (1934-1998)
Concerto pour violon n°4
 LE COMPOSITEUR Pianiste de formation, Alfred Schnittke étudie la direction de chœur et entre au Conservatoire de
Moscou en 1953. Il devient membre de l’Union des compositeurs de l’URSS et enseigne à son tour au
Conservatoire de Moscou entre 1962 et 1972. Également compositeur de musiques de film, Schnittke
puise son inspiration dans différentes sources : l’école russe de Prokofiev, le dodécaphonisme, le postsérialisme, la musique électroacoustique et le post-modernisme. Il est l’auteur de nombreux ouvrages
théoriques sur la nouvelle musique. Son esthétique est fondée sur le mélange entre héritage culturel et
techniques contemporaines.
 L’ŒUVRE Le Quatrième concerto pour violon est créé le 11 septembre 1984 par le dédicataire de l’œuvre, Gidon
Kremer, accompagné par l’Orchestre Philharmonique de Berlin sous la direction de Christoph von
Dohnányi. Cette œuvre témoigne de la prodigieuse capacité inventive du compositeur qui, avec un
langage à la fois subtil, foisonnant et dramatique, évoque les tourments de l’esprit russe.
 AU MÊME MOMENT • 11 mars 1985 • Mikhaïl Gorbatchev devient Secrétaire général du Parti communiste de l’Union soviétique, et
entame en avril la Perestroïka, série de réformes économiques et sociales
➌
PIOTR ILYITCH TCHAÏKOVSKI (1840-1893)
Symphonie n°5, en mi mineur, op.64
 LE COMPOSITEUR Piotr Ilyitch Tchaïkovski étudie le droit avant de se consacrer entièrement à la musique, à l’âge de 23
ans. D’une sensibilité exacerbée et prisonnier d’une vie sentimentale complexe, il acquiert, dès les
années 1880 une immense renommée nationale et internationale. Auteur de ballets célèbres (La Belle
au bois dormant, Casse-Noisette), il a écrit six symphonies (auxquelles s’ajoute Manfred, sorte de
poème symphonique). Les trois dernières sont de véritables mises en scène de son univers intérieur et
psychologique tourmenté.
 L’ŒUVRE La Symphonie n° 5 est créée à Saint-Pétersbourg le 5 novembre 1888 sous la direction du compositeur.
L’œuvre remporte un franc succès auprès du public mais essuie des critiques acerbes de la part de la
presse. Tchaïkovski confie à sa protectrice Madame von Meck qu’il éprouve, pour cet opus, des
difficultés à composer : “Il me semble que je n’ai plus la facilité d’autrefois”. L’œuvre est placée sous
le signe de la fatalité. Ce n’est pas une “œuvre à programme” proprement dite, bien que Tchaïkovski
ait noté sur ses brouillons des idées directrices, comme “soumission devant le destin [...] murmures,
doutes, plaintes”. Une inquiétude latente règne, malgré quelques lueurs d’espoir, qui traduit toute
l’agitation de l’âme du compositeur.
 AU MÊME MOMENT • Août 1888 • Vincent Van Gogh peint à Arles la série des Tournesols
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