SYSTEME NEUROSENSORIEL ET PSYCHIATRIE – Pharmacologie des antipsychotiques & Pharmacologie des
régulateurs de l'humeur
Le maniement de ces médicaments n'est pas aisé. Il y a une étroite relation entre affinité pour les récepteurs,
propriétés pharmacodynamiques et effets indésirables +++.
On a une marge très étroite. Il faut trouver une dose qui occupe assez les récepteurs pour avoir un effet assez
long mais pas trop élevée pour éviter le syndrome extra-pyramidal. On tâtonne un peu au début (puisqu’on ne
peut pas faire passer un PETscan à tous les patients pour voir le nombre de récepteurs).
c) Effets secondaires
➢Endocriniens et métaboliques :
Prise de poids (à cause des antiH1), troubles sexuels, gynécomastie – galactorrhée, dysménorrhées...
Il faut analyser ces effets à la lumière des caractéristiques de la pathologie psychotique. Les psychotiques sont
dans le déni de la maladie et de l'ensemble de leur corps.
Lorsqu'on propose le traitement, les patients vont souvent être récalcitrants, puisqu'ils ne perçoivent pas leur
atteinte. Les effets secondaires peuvent alimenter leur délire et n'aident pas à la prise en charge du patient.
Ex : Certains psychotiques se prennent pour femmes alors que ce sont des hommes, pour des hommes alors que
ce sont des femmes, ou pour les deux... Si une gynécomastie apparaît chez un homme psychotique qui croit être
une femme...et bah ça l'aide pas...
➢Neurologiques :
Réversibles : Syndrome extra-pyramidal (akinésie, rigidité, tremblement), dyskinésies aiguës. C'est en
jouant sur les doses qu'on peut éviter ces effets.
Irréversibles : Dyskinésies tardives après 6 mois de traitement ou souvent après plusieurs années. Cette
atteinte est surtout bucco-linguo-facial +++ , c'est le rabbit syndrom = mâchonnement comme un lapin
(très sexy).
➢Syndrome malin des anti-psychotiques :
Rare mais important à connaître (mortalité : 20%)
On n'en connaît pas la cause, à part l'exposition à l'antipsychotique.
•Tableau clinique :
Hyperthermie+++ (fièvre >39°C), déshydratation, syndrome extra-pyramidal
Signes neurovégétatifs : sueurs, hyper-sialorrhée, tachycardie, labilité tensionnelle
Confusion mentale
Coma, voire évolution fatale
Biologie : Hyperleucocytose importante, élévation des CPK à des taux très importants
•Prise en charge :
Urgence vitale : arrêt de l'antipsychotique +++, transfert en réanimation, traitements symptomatiques
➢Effets digestifs :
Constipation (parfois jusqu'à l'occlusion), sécheresse buccale, rarement des hépatites
➢Symptômes ophtalmologiques :
Troubles de l’accommodation, augmentation de la pression intra oculaire
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