Liberté à Brême - Le TAPS Strasbourg

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Les Taps,
théâtre actuel et public
de Strasbourg
saison 2011-12
DOSSIER DE PRESSE
Liberté à Brême
de Rainer Werner Fassbinder – Éditions de L’Arche
Mise en scène Mathias Moritz
Compagnie Dinoponera / Howl Factory, Strasbourg - Création 2010
Traduction Philippe Ivernel
Avec Céline Bertin, Jacques Bruckmann, Marie Bruckmann, Debora Cherriere, Antoine
Descanvelle, Guillaume Luquet, Walter M. Ponzo, Vincent Portal
Scénographie et costumes Arnaud Verley
Lumière Bertrand Lorca Son Michael Schaller
Taps Gare (Laiterie)
du mardi 24 au samedi 28 janvier à 20h30
dimanche 29 janvier à 17h
Théâtre / durée 1h20
"après-coup" le vendredi 27 janvier à l’issue de la représentation
Les "après-coups" sont un moment d’échanges privilégiés entre les équipes artistiques et le public en salle. Ils
se déroulent à l’issue de l’une des représentations et prolongent ainsi le temps du spectacle par celui de la
rencontre.
Avec le soutien de la Ville de Strasbourg, de Zazi - Wasselonne et d’Art-O-Pie - Meisenthal.
Mention spéciale du jury – Concours de jeunes metteurs en scène du Théâtre 12 – Paris.
L’Arche est éditeur et agent théâtral du texte représenté.
contact presse Taps
Valérie Busseuil tél. 03 88 34 10 36
[email protected]
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RÉSUMÉ
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Dans le Brême patriarcal et pieux du début du XIX siècle, une femme tente de vivre une liberté
qu’elle revendique, celle d’aimer, de penser, de travailler.
Chaque étape de sa quête sera marquée par un meurtre qu’elle va perpétrer aussi froidement qu’elle
ôterait un obstacle de sa route ; cherchant ainsi à s’affranchir des contraintes s’opposant à son désir
d’accomplissement. La pièce devient alors une sorte de parabole tragi-comique, celle de sa difficile
(impossible ?) émancipation des conventions religieuses et sociales.
Geesche embellit au fur et à mesure qu’elle franchit les étapes de son chemin de croix ; les
enterrements se succèdent, les prières sonnent, seul demeure le poison des préjugés.
La pièce écrite en 1971 laisse échapper un écho des mouvements sociaux de l’époque et du désir de
changement qui s’étendit à l’Europe et l’Amérique.
Liberté à Brême / photo Arnaud Verley
NOTE D’INTENTION DE MATHIAS MORITZ
Nous partons du principe que la représentation est un art qui rebranche le monde à sa respiration
critique. La scène est un sas qui mesure les oscillations du corps et de la langue. Nous voulons que
ces battements réaniment le réel en clarifiant les spectres qui l’animent : qu’il s’agisse de nos
identités, de l’amour ou du pouvoir.
Si Liberté à Brême fourmille de crissements sociaux, son urgence particulière vient des paradoxes de
la terreur. Dans un espace que Fassbinder dilate de 1814 à 1971, Geesche ouvre un front de
libération dont les sacrifices sont refusés par leur destinataire. Louisa, la citoyenne d’aujourd’hui,
récuse les désordres de l’émancipation au nom d’une sécurité qui la fait consommer tout son soûl.
Dans cette confrontation, Liberté à Brême nous demande de nous situer, au moment où le dernier
attentat suicide, le terrorisme d’état ou les pannes de la démocratie n’épargnent pas l’humanité.
Dans un cercle où l’amour est médiatisé par l’exploitation, la violence, l’inconsistance et l’interdit,
Geesche est la seule à stipuler une expérience absolue qui vise la pureté du cœur, les pratiques
réalistes du corps et l a rectitude élémentaire de la langue. Avancée dans les déserts de l’amour, elle
en accepte les outrages, parce qu’ils la mèneront à la rencontre qu’elle espère depuis toujours.
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Il nous revient alors de montrer que son amour ne s’atteint pas dans l’autre mais s’illumine dans la
représentation. Dans le générique de La Troisième génération Fassbinder dédiait son œuvre au
véritable amant – c'est-à-dire probablement à personne. Nous proposons aux spectateurs de
soutenir ensemble le poids de cet exergue.
Chez Fassbinder, le théâtre est toujours vrai parce qu’il ne saurait l’être. Ne sachant que mentir,
saisir les mensonges de la réalité l’oblige à les renverser dans leur vérité. Dans la chambre obscure de
ces miroirs, il arriva encore que Fassbinder jouant le rôle de Rumpf, un des rares survivants de
l’hécatombe, demandât à la créature pourquoi elle désirait le mettre à mort. Au bord de cet
effondrement, à une époque où les techniques de pouvoir abîment la fiction en y noyant le réel, nous
voulons engager le public dans cette question : pourquoi au juste le théâtre ne mourrait-il pas ? Pour
ancrer manifestement ces problèmes dans la mise en scène, le personnage de Fassbinder prendra la
parole dans les grands plis du texte.
Mathias Moritz
Liberté à Brême / photo Arnaud Verley
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MATHIAS MORITZ, METTEUR EN SCENE
Mathias Moritz est né en 1983. A partir de 2001, il construit un théâtre autodidacte avec un collectif
d’acteurs strasbourgeois. Il met en scène Molière et Büchner mais aussi des spectacles qui replacent
notre époque des figures fondatrices (Phèdre, Agamemnon, Caligula…) ou des états sensibles de la
modernité. Il aborde dans ce cadre la révolution russe (La Tragédie optimiste), l’underground
(Crackup) ou l’héritage nazi (Fermons nos gueules).
Fin 2006, il crée la Dinoponera / Howl Factory qui professionnalise la compagnie et permet d’avancer
dans le cycle ouvert naguère avec Woyzeck. Il monte La Mort de Tintagiles de Maurice Maeterlinck,
puis TMB, une pièce qu’il écrit pour achever son triptyque des noirceurs. après Castramletta qu’il
invente en 2009, il se consacre au théâtre Fassbinder dont Liberté à Brême est produit fin 2010.
LA DINOPONERA / Histoire de la compagnie
La Dinoponera est-elle une fable ?
« Que l’homme soit un sac à puces, un sac à vin ou à malice, un sac de nœuds et de couchages, un
Sakharov ou un saccage, admettons qu’il soit un sac. Au théâtre comme ailleurs, pour transporter un
sac sans se mettre l’homme à dos, on emploie des poignées. Infiniment ornementales, polies
d’amour ou comprimées dans la pratique, les poignées surplombent et meuvent le sac sans
compromettre son assiette.
Dans un temps qui les inquiète tous les deux, la Dinoponera retient que le langage et l’image sont les
leviers de la scène. C’est pourquoi elle nourrit l’espoir d’un théâtre poignant qui ajuste le regard aux
raisons de l’avenir. Personne ne vit sans comédie. Que la nôtre serve à qui veut bien pour qu’aucun
homme ne soit mis qu’à sac. »
M. Moritz
RAINER WERNER FASSBINDER, auteur
Les gens ne savent pas ce qui est bon pour eux. Si vous saviez ce que vous avalez. Tout est
empoisonné. Moi, j’agis en connaissance de cause.
R. W. Fassbinder
« Rainer Werner Fassbinder fut certainement l’auteur le plus rapide de sa
génération. Il meurt à 37 ans en laissant une vingtaine de pièces, quarante films, un
projet de roman et la panoplie de l’enfant terrible, dévoyé mais rigoureusement
démocratique. Imaginons une sorte de Byron électrique et obèse aux atomes
accélérés. Intoxiquée de vie moderne, cette dynamo critique ne refusait aucun
excès mais ce fut pour y trouver la densité de quelques traits classiques ».
M. Moritz
Comédien, auteur dramatique, metteur en scène, réalisateur, Fassbinder a dominé par son œuvre les
années 70. Cette œuvre reproduit le cheminement intellectuel et les débats de fond de cette
décennie qui inclut évidemment les problèmes de la génération de 68. Elle pose également la
question de la naissance d’un peuple car l’interrogation de Fassbinder est toujours la même : celle
de la naissance de la démocratie en Allemagne, naissance difficile puisque résultant du
fascisme et de la guerre.
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LIBERTE A BREME - INFORMATIONS PRATIQUES
Liberté à Brême
de Rainer Werner Fassbinder – Éditions de L’Arche
Mise en scène Mathias Moritz
Compagnie Dinoponera / Howl Factory, Strasbourg - Création 2010
Taps Gare (Laiterie)
du mardi 24 au samedi 28 janvier à 20h30
dimanche 29 janvier à 17h
tarifs : de 5.50 € à 15 €
Information – réservation : tél. 03 88 34 10 36
www.taps.strasbourg.eu
Billets également en vente à la Boutique culture, Place de la Cathédrale (Strasbourg)
Taps Gare (Laiterie) / 10 rue du Hohwald – Strasbourg
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Valérie Busseuil tél. 03 88 34 10 36
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