16 Gestion des herbicides
ARVALIS CETIOM INFOS • SEPTEMBRE 2011
Après avoir conquis les champs de tour-
nesol dès 2009, les herbicides de la
famille des inhibiteurs de l'acétolactate
synthase (ALS) vont arriver sur colza en 2012
(voir encadré). Utilisés en post-levée, ils per-
mettent de résoudre des diffi cultés voire des
impasses techniques face à certaines dicotylé-
dones dans les cultures d'oléagineux comme
les crucifères et le géranium. Dans les tourne-
sols, ils sont particulièrement appréciés contre
l'ambroisie, le xantium, le datura, les tourne-
sols sauvages et le liseron des haies.
Mais ce type d'herbicides est déjà autorisé sur
de très nombreuses cultures : maïs, betterave,
pois et céréales à paille. Une omniprésence
qui rappelle celle qui a conduit à l'apparition,
au début des années 2000, de graminées
insensibles aux inhibiteurs de l'ACCase type
« Fops » et « dimes ».
Alterner les modes d’action
Chez les dicotylédones, les premiers signes de
résistance aux inhibiteurs de l'ALS sont déjà
apparus en France depuis 2009. Ils concernent
des coquelicots dans des parcelles conduites
en monoculture de blé. En 2010, un cas de
matricaire a été diagnostiqué. L'amarante ré-
échie et la moutarde blanche font aussi de la
résistance chez certains de nos voisins euro-
péens. Dans le monde, plus de 70 espèces
de dicotylédones présentent des populations
résistantes à cette famille. Pour s’en sortir, la
seule solution consiste à limiter la pression
de sélection en alternant les modes d'action,
dans les cultures comme dans la rotation. En
complément, l’agronomie vient prendre le
relais pour limiter les levées d'adventices en
culture (faux semis à l'interculture, décalage
des semis, binage ).
Traiter les adventices jeunes
Pratiquement toutes les surfaces de céréales
à paille sont désormais traitées avec des inhi-
biteurs de l'ALS, que ce soit des antidicotylé-
dones strictes ou des antigraminées, au mode
d'action similaire : la pression de sélection
sur les adventices est donc au maximum. Les
programmes de désherbage doivent donc
évoluer pour prévenir les résistances, d'autant
que d'autres modes d'action s'avèrent aussi
effi caces sur les dicotylédones à condition
d'être appliqués sur des adventices jeunes.
Plus le stade de l'adventice est avancé, plus
le spectre d'effi cacité d'un herbicide se réduit :
les semis précoces doivent donc être désher-
bés dès l'automne et les semis tardifs dès la
sortie de l'hiver.
Chaque herbicide a son point fort : si les in-
hibiteurs de l'ALS sont particulièrement effi -
caces sur les stellaires et les matricaires, ils le
sont moins sur les véroniques et les pensées,
mieux contrôlées par des produits de contacts
comme le bifénox, la carfentrazone, l'ioxy-
nil ou le bromoxynil. Réaliser un mélange à
base d'inhibiteurs de l'ALS uniquement est
donc injustifi é (comme par exemple : Atlantis
+ Harmony + Primus afi n de gérer une fl ore
de vulpin, véronique, pensée, gaillet).
Consommez les inhibiteurs d'ALS
avec modération
Aussi présents sur les oléagineux, les herbicides antidicotylédones de la famille
des inhibiteurs d'ALS sont désormais autorisés sur toutes les cultures. Leur
succès risque d'accélérer l'apparition de dicotylédones résistantes. Ils doivent
donc être consommés avec modération.
Les géraniums, problématiques en colza, sont très bien contrôlés en céréales par
d’autres modes d’action que les ALS.
© F. Duroueix, CETIOM
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Gestion des herbicides 17
Les faux semis pour limiter les
herbicides
A plus long terme, la technique du faux-se-
mis peut limiter le recours aux herbicides. Elle
convient bien contre les adventices dont la
période de levée coïncide avec l'intervention.
Début août, Il est possible de faire lever le ray-
grass ou l’ambroisie. Un déchaumage début
septembre peut jouer sur vulpins, crucifères,
véroniques de Perse par exemple. Mais l'im-
pact de cette technique sur les dicotylédones
semble moins important que sur graminées.
Décaler le semis de la culture compléte les
eff ets du faux semis. Cette méthode a démon-
tré son effi cacité sur le tournesol pour lutter
contre l'ambroisie. Enfi n, le binage devrait se
généraliser, tant son action curative est effi -
cace, notamment sur le tournesol.
Tournesol/blé : intégrer les inhibiteurs de l'ALS de façon durable
Exemple 1 Exemple 2
Ammi-majus
Tournesol
Décalage de la date de semis et destruction avant implantation
Racer 1,5 l/ha + Noval 1,5 l/ha
(prélevée)
Novall 1,5 l/ha (prélevée) puis
Express SX 45 g/ha + Trend90
Blé faux semis en septembre puis destruction avant semis
Sulfonylurée Sulfonylurée
Moutarde des
champs
Tournesol Nickeyl 4 l/ha Pulsar 40
Blé
Préparation du sol et faux semis fi n août-début septembre puis
destruction avant semis
Sulfonylurée
Ou dérivés auxiniques (à base de
MCPP-P, 2.4D, fl uroxypyr…)
Ou association en désherbage
précoce de difl ufénicanil, ioxynil…
Quartz GT
Tableau 1 : Exemples de stratégies durables dans les rotations tournesol/blé, face aux ores com-
munes comme l'ammi-majus et la moutarde.
Colza/blé : bien gérer l'anthrisque et les géraniums
Exemple 1 Exemple 2
Anthrisque
Colza DPX-A7881 en programme avec Novall Novall
Blé Association et/ou programme comprenant une
sulfonylurée et clopyralid
Sulfonylurée
Géraniums
Colza Colzamid en présemis ou Springbok en prélevée
puis BAS797
BAS797H
Blé
Travail du sol et faux-semis début septembre
Sulfonylurée et/ou les associations précoces type
MCPP-P + bifenox + ioxynil ou DFF + bromoxynil
+ ioxynil, etc… attention toutefois à la dose utilisée.
Programme d’automne
Tableau 2 : Exemples de stratégies durables intégrant des inhibiteurs de l'ALS dans les rotations
colza/blé.
En rotation blé/tournesol désherbée uniquement avec des inhibiteurs d'ALS, la pression de sélection
s'accentue sur les ores communes aux deux cultures comme les crucifères (essentiellement la mou-
tarde des champs) et l'ammi-majus. Deux stratégies permettent de limiter les risques : faire l'impasse
d'inhibiteur de l'ALS sur la moins prioritaire des cultures ou combiner des substances actives à mode
d'action différents, dans le tournesol comme dans le blé.
Dans les rotations incluant du colza, seules des cultures d'hiver sont la plupart du temps présentes,
ce qui pose un problème supplémentaire : ce sont les mêmes types de dicotylédones qui reviennent
d'une année sur l'autre.
BAS797 = métazachlore + imazamox. Herbicide de post-levée (2-3 feuilles du colza)
DPX-A7881 = éthametsulfuron-méthyl. Herbicide de post-levée (2-3 feuilles du colza)
© N. Cornec
Désherber tôt élargit la palette
d'herbicides disponibles pour contrôler
les adventices.
Deux nouveaux
inhibiteurs de l’ALS en
2012
En 2012, deux nouveaux produits de la
famille des inhibiteurs de l'ALS vont
être commercialisés. BASF Agro annonce le
développement de la technologie Clearfi eld sur
des variétés de colza tolérantes à l'imazamox.
L'herbicide utilisé associera cette molécule
ALS, le métazachlore (mode d'action racinaire
- groupe HRAC K3) et le quinmérac (groupe
HRAC O), pour un spectre antidicotylédones et
antigraminées. DuPont Solutions annonce le
développement de l'éthametsulfuron-méthyl,
sulfonylurée sélective du colza, à spectre
antidicotylédone. Cette substance active à
utiliser en mélange avec un produit racinaire
(métazachlore avec ou sans quinmérac)
peut succéder ou non à une application de
prélevée. En mélange avec du métazachlore,
cette solution limitera par exemple la pression
sur la matricaire. Néanmoins, sur les crucifères
comme les géraniums, les substances actives
utilisées en complément des inhibiteurs de
l'ALS sont insuffi santes. Or, si ces adventices
sont aussi désherbées par cette famille dans
les céréales de la rotation, la pression de
sélection est continue. La stratégie durable
associera un traitement en pré semis ou
prélevée à action complémentaire sur le
colza et un programme d'automne sur les
céréales afi n d'alterner les substances actives
(tableau 2).
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18 Fiche adventice
Très répandus, les coquelicots
gurent parmi les adventices les
plus facilement reconnaissables à la
moisson grâce au rouge vif de leur
eur qui les caractérise. Fréquents
et abondants depuis longtemps, les
coquelicots ont une préférence pour
les sols argilo-calcaires et calcaires.
Les coquelicots ont une production de
semences élevée. Les graines sont persistantes
dans le sol, ce qui rend l’espèce quasi-indiff érente
aux eff ets du travail du sol. L’utilisation des
herbicides et un choix judicieux de cultures dans
la rotation sont la base de la lutte contre cette
famille d’adventice, certes jolie, mais nuisible.
Plusieurs espèces se rencontrent communément
dans nos parcelles : Papaver rhoeas, ou coquelicot
«ordinaire», le plus répandu, mais aussi Papaver
argemone ou encore Papaver dubium. Cette fi che
n'aborde que le cas de Papaver rhoeas.
Description
Le coquelicot est une plante annuelle,
dicotylédone, appartenant à la famille des
Papaveracées. D’une hauteur de 30 à 60cm, il
présente une tige dressée, ramifi ée et hérissée.
Le système racinaire est superfi ciel. Le limbe,
lancéolé, peut présenter sur la plante adulte des
formes variables (lobé, denté), augmentant la
diffi culté de reconnaissance. Les confusions sont
fréquentes avec la capselle bourse à pasteur
(Capsella bursa pastoris). Dès l’apparition de la
4e feuille, c’est la petite incision caractéristique
qui permet la diff érenciation avec la crucifère.
Les fl eurs sont rouge vif uni. À maturité, le fruit
(que les botanistes appellent la «capsule»)
libère des petites graines par milliers.
Lexique botanique
Plante annuelle : cycle végétatif inférieur à un
an. Ne fl eurit qu’une fois.
Limbe : partie élargie de la feuille.
Lancéolé : en forme de fer de lance.
Lobe : division de la feuille qui n’atteint pas le
milieu du limbe.
Feuille pétiolée: qui possède un support
rattachant la feuille à la tige.
Coquelicot
(Papaver rhoeas)
Biologie
Périodes de levée préférentielle :
la germination a lieu à l’automne et en hiver (entre septembre et décembre) et coïncide
avec les cultures d’hiver (céréales à paille, colza). Il n’y a pas de germination estivale.
Profondeur optimale de levée : superfi cielle, entre 1 et 2cm.
Persistance du stock semencier : persistant. Le taux annuel de décroissance est estimé
entre 35 et 55%. Certaines études ont montré des viabilités supérieures à 50% après
un séjour de 6 ans dans le sol. Le labour est donc peu opérant pour épuiser la viabilité
des graines formant le stock.
• Période de floraison : mai à juillet.
Production grainière : en fonction des milieux et de la compétition culture/adventice, les
données oscillent entre 20000 et 130000 graines/plante.
Dormance : les graines ne germent pas dans les semaines qui suivent leur production
(donc courant juillet). Le froid automnal et hivernal va participer à lever la dormance.
Ecologie/habitat
Le coquelicot se rencontre sur tous les types de sols et
montre une prédilection pour les sols argilo-calcaires et
calcaires (craie de Champagne par exemple).
Situations aggravantes
Le non-travail du sol peut favoriser sa multiplication
(concentration des graines produites en surface).
À l’opposé, enfouir les graines par le biais d’un labour
améliore leur conservation dans la sol.
Un contrôle insuffi sant en culture reconstitue
rapidement le stock semencier, du fait de la forte
production de graines.
Nuisibilité
Gêne à la récolte
Concurrence/rendement
Dégradation de la qualité
Aut. Hiv. Print. Eté
Espèce commune
partout en France.
Source : ACTA
Feuilles pétiolées et
arrondies, légèrement
bleutées.
Feuilles disposées en rosette, en forme de rosace
Pétioles et limbes possèdent des poils.
À un stade plus avancé,
les lobes se creusent,
et se multiplient le long
du limbe.
Les feuilles
apparaissent de plus en
plus découpées.
Premières incisions
des feuilles dès la 4e,
5e ou 6e feuille.
Cotylédon linéaire,
sans pétiole (5 à
7 mm x 1 mm).
© L.Bonin, ARVALIS-Institut du végétal
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20 Fiche adventice
Mesures préventives
Mesures curatives en cultures
>Limiter la production de graines et l’installation des coquelicots
Avec du côté vert : efficacité bonne/présence peu pénalisante - Du côté rouge : efficacité médiocre/présence pénalisante
Fiche réalisée par ARVALIS-Institut du végétal et le CETIOM avec l’appui de l’ACTA « Mauvaises herbes des cultures », sur la base du groupe de travail « Stratégies de désherbage en Poitou-Charentes » (CA 16, 17, 79, 86, SRPV/FREDON)
De nombreux produits sont
disponibles sur céréales à paille : au
stade jeune, Allié Star Sx, Mextra,
Brennus Plus, Foxpro D +, l’isoproturon
sont effi caces. À des stades plus
avancés, Primus, Mextra, les spécialités
à base de metsulfuron-méthyl
contrôlent très bien le coquelicot.
En colza, le contrôle se joue en
prélevée. Il est donc plus délicat,
d'autant que la pression croît. Colzor
Trio et Novall off rent les meilleures
effi cacités. En post-levée précoce
(stade "rayonnant"), l'effi cacité du
Novall est encore améliorée. Les
programmes à base de napropamide
fournissent également des résultats
intéressants. Les solutions à base
d'inhibiteurs de l'ALS annoncées pour
2012 ne sont valables que si elles
intègrent Novall ou le quinmérac.
Herse étrille et houe rotative : les
plages d’intervention sont très courtes
à l’automne, des conditions sèches
en surface sont requises. Les réglages
d’outil (herse notamment) doivent
rechercher le meilleur compromis
entre la destruction de l’adventice et
le respect de la culture en place. Il faut
proscrire les interventions en présence
importante de débris. Néanmoins, les
effi cacités attendues sont supérieures,
par rapport aux graminées.
Bineuse : plusieurs modèles existent
(socs, dents, étoiles qui travaillent
l’inter-rang ou doigts souples en
complément sur le rang). C'est un
bon complément de rattrapage dans
le cas de cultures à écartement large,
prédisposées pour la technique
comme le colza.
>Lutte chimique : une nécessité pour lutter contre le coquelicot
>Lutte mécanique : intervenir sur coquelicots au stade plantule
Technique Principes Exemples/illustrations Efficacité Commentaires
Rotation
Diversification
des cultures
Couper le cycle
de l’adventice par
l’alternance des
périodes de semis
Ex. 1 : Colza – Blé – Orge
Ex. 2 : Colza – Blé – Pois/Féverole Hiver – Blé
Ex. 3 : Colza – Blé – Tournesol – Blé
Ex. 4 : Maïs – Blé
Ce levier est le plus important
avec les herbicides.
Il faut choisir dans la mesure du
possible des cultures ayant des
solutions herbicides efficaces.
Interculture
Faux-semis en
interculture
Faire germer un
maximum de
coquelicots;
destruction mécanique
ou chimique (conseillée
en non-labour) avant
implantation culture
suivante
Conditions météo favorables (température, humidité)
Ex. : passage le 1eraoût d’un outil à dent ou a disque,
type covercrop à 8-10cm
Ex. 1 : passage d’outil le 15 août
Ex. 2 : passage d’outil le 15septembre
Ex. 3 : passage d’un outil le 15octobre
Les graines de coquelicots ont
besoin de conditions froides
pour pouvoir germer. Les faux-
semis tardifs à l’automne sont
les plus efficaces.
Labour
Enfouir le stock
superficiel de semences
et les plantes levées
Ex. 1 : (NL) Colza – (NL) Blé – (NL) Orge
Ex. 2 : (L) Colza – (NL) Blé – (NL) Orge
Ex. 3 : (L) Colza – (NL) Blé – (L) Pois ou Tournesol –
(NL) Blé
Ex. 4 : (L) Colza – (NL) Blé – (NL) Orge – (L) Orge de
printemps
Après un échec majeur, un
labour occasionnel peut devenir
inévitable dans les systèmes
ayant abandonné le labour.
L’objectif est d’enfouir le stock
superficiel.
Semis
Décalage de la
date de semis
Esquiver les levées
d’adventices
Ex. 1 : semis blé ou orge durant la 2e quinzaine
d’octobre (comparé à fin septembre/début octobre)
Le retard de la date de semis à l’automne ne modifie
pas ou peu les levées de coquelicots
© L. Jung, Cetiom
© L.Bonin, ARVALIS-Institut du végétal
Attention : des cas de résistance à la famille des ALS ont été identi és. Pour éviter ce risque il convient d'alterner les modes d'action
sur coquelicot. L = labour, NL = non labour
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Fiche adventice 21
L’ammi élevé est une ombellifère
(nom botanique : Apiacée) qui
trouve son origine dans le bassin
méditerranéen. Notable depuis
longtemps dans les maïs et
sorghos du Sud de la France, son
extension est allée de pair avec
le développement de certaines
cultures de printemps (tournesol
dans le Sud et l’Ouest et betterave
dans le Nord). Il devient également
aujourd’hui fréquent d’observer
l’ammi élevé en hiver dans les
céréales, colzas, pois et autres
légumineuses.
Description
L’ammi élevé est une dicotylédone annuelle
glabre, à la teinte vert clair, brillante et dont la
hauteur au stade adulte varie de 50 à 180cm.
Son développement végétatif est rapide et
luxuriant. Il n’existe qu’une seule espèce, mais
le fort polymorphisme foliaire (diff érentes
découpes de feuilles) rend toute description
précise longue et compliquée. Au stade
plantule, les confusions avec l’éthuse, la carotte
sauvage ou le scandix sont courantes.
Lexique botanique
Plante glabre : dépourvue de poils.
Cotylédon linéaire : dont le rapport largeur/
longueur est compris entre 1/10 et 1/5.
Limbe : partie élargie de la feuille.
Segment : division de la feuille qui se prolonge
jusqu’à la nervure médiane.
Ombelle : infl orescence dont les rameaux
sont tous insérés au même point de la tige et
divergents comme les rayons d’un parasol.
Ammi élevé
(Ammi majus)
Biologie
Périodes de levée préférentielle :
toute l’année, avec 1 pic en sortie d’hiver - printemps.
Profondeur optimale de levée : 2 à 5cm.
Période de fl oraison : de juin à septembre.
Persistance du stock semencier : aucune référence disponible. Les experts évoquent un
niveau moyen de la persistance des graines après enfouissement dans le sol.
Production grainière : de 5 000 à 50 000 graines/pied selon les situations. La capacité de
multiplication est immense.
Ecologie/habitat
L’ammi élevé montre une prédilection pour les
sols argilo-calcaires et calcaires, souvent chauds et
secs en été. Présente de longue date en Charentes
et en Midi-Pyrénées, l’adventice a ensuite gagné du
terrain en Champagne (région de Troyes), puis en Picardie
et Nord-Ouest, bien souvent à la faveur de la betterave.
Elle se retrouve communément dans les maïs, sorgho,
tournesol, betterave, colza, pois, céréales et luzerne.
Situations aggravantes
Rotations courtes.
Mauvais contrôle en culture (tournesol et betterave particulièrement).
Dissémination par le matériel de travail du sol et de récolte.
Espèce hôte de bio-agresseurs
Ammi majus est une espèce sensible à l’orobanche rameuse. Pour éviter une
multiplication accrue du parasite dans les zones concernées, la gestion de l’adventice est
primordiale au sein de la rotation intégrant du colza.
Nuisibilité
Gêne à la récolte
Concurrence/rendement
Dégradation de la qualité
Aut. Hiv. Print. Eté
Source : ACTA
2e, 3e et 4e feuilles
au limbe arrondi
Au limbe divisé
en segments
larges et dentés
ou
ou
1e feuille divisée
en 3 segments
1e feuille ovale
dentée au sommet
Cotylédons
linéaires, étroits
et pointus aux
extrémités
© P. Amette, ITB
L’adventice a un développement végétatif exubérant qui la
rend très concurrentielle, allant parfois jusqu’à l’étouff ement
total de la culture. Les pertes de rendement peuvent être
considérables. En céréales d’hiver, le seuil de nuisibilité
de l’espèce est estimé à 10/15 pieds par m2. La nuisibilité
est alors au moins équivalente à 5% du rendement. La
betterave est également très fragile du point de vue de la
concurrence avec Ammi majus.
L’adventice a un
développement
végétatif rapide
et exubérant.
© J.ouff ret, Cetiom
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