EUROPE
Les attentats de Bruxelles sont venus tristement troubler les célébrations pascales.
La question sécuritaire, ainsi
que celle relative aux migrants,
auxquelles s’ajoute le référendum
sur la sortie de la grande Bretagne
de l’Union Européenne (« Brexit »)
et, plus récemment, l’émergence
d’un scénario similaire aux Pays
Bas (« Nexit ») semblent peser
sur le moral des investisseurs
européens.
La chute de la livre sterling contre
l’euro montre bien que le risque
de Brexit n’est plus une simple
hypothèse mais commence à
se matérialiser dans la tête des
investisseurs.
Cette étape supplémentaire dans
la (dé)construction européenne
n’encourage pas l’investissement
et le retard des indices actions
européens par rapport à leurs
homologues américains en
témoigne.
Les statistiques économiques
sont cependant plutôt de bonne
facture, montrant une légère
progression de l’activité dans les
services et l’industrie. L’inflation
est quasiment absente et Mario
Draghi, gouverneur de la Banque
Centrale Européenne, vient
d’annoncer une nouvelle série de
mesures pour soutenir la reprise
européenne : baisse des taux
de refinancement et de dépôt,
augmentation des achats d’actifs
mensuels (80 Md€), possibilité
de racheter des obligations
d’entreprises les mieux notées
et nouvelles opérations ciblées
de refinancement à long terme
(TLTRO).
Cet assouplissement des
conditions devrait permettre
d’améliorer l’octroi de crédit
aux entreprises, et ainsi soutenir
l’investissement et pérenniser la
reprise.
Ainsi les marchés actions
européens semblent toujours
attractifs relativement aux autres
marchés, mais l’incertitude
face au « Brexit » tempère cet
optimisme.
MARCHÉS ÉMERGENTS
Les marchés émergents dans leur ensemble ont
fortement rebondi suite à la hausse des cours du pétrole
et le discours accommodant de la FED, et ont ainsi
quasiment effacé leurs pertes depuis le début d’année.
Plutôt que de se livrer à une guerre
des changes via la dévaluation
du yuan (la grande crainte des
marchés en début d’année), les
autorités chinoises semblent avoir
opté pour une baisse graduelle
des investissements afin de
préserver la croissance. Elles
ont ainsi annoncé des mesures
de relance d’ordre monétaire
et budgétaire afin d’aider la
transition économique vers une
économie de services. À court
terme c’est plutôt rassurant mais
il faudra surveiller l’évolution
de ces politiques, car il ne fait
pas de doute que l’équilibre
entre réduction des surcapacités
industrielles, préservation
de l’emploi et croissance
économique sera complexe à
atteindre.
Le marché boursier Brésilien offre
quant à lui une belle performance
boursière depuis fin Janvier.
Pourtant l’économie du pays
s’enfonce dans le rouge, et la
présidente Dilma Roussef est
impliquée dans le scandale de
corruption Petrobras ainsi que
dans celui des maquillages des
comptes publics.
Les investisseurs parient en fait sur
un changement de gouvernement
et les améliorations économiques
qui pourraient en résulter.
En Amérique Latine, c’est
peut-être plus du côté de
l’Argentine qu’il faut tourner le
regard : son nouveau président
Mauricio Macri a mis fin à la
politique interventionniste et
protectionniste de l’ère Kirchner.
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