III- Les quatre branches de la science politique. Première branche : elle se réfère à la théorie politique. Une conception semblable cherche ç établir a affirmer un certains nombres de concepts : Etat, nation, pouvoir. Tente de mettre en place des théories globales. Met en place des modèles interprétatifs. S’interroge en permanence sur l’adaptation de ces modèles à la réalité. On y associe l’histoire des idées politiques. Seconde branche : La sociologie politique. On assimile la science politique dans son ensemble à la sociologie politique. En réalité, la sociologie politique n’est que l’un des aspects de la sociologie. La science politique est plus large que la sociologie politique. Mais il y a souvent assimilation des deux car la sociologie politique s’intéresse aussi aux centres d’intérêts de ses acteurs. Tout ce qui est processus politique (élection, mobilisations, grèves,…) Troisième branche : la gouvernance. C’est une conception de la science politique qui s’intéresse à la gouvernance. En réalité elle cherche à comprendre tout ce qui relève des politiques publiques. C'està-dire le contenu des politiques publiques, leur élaboration également. En réalité toute cette manière de faire de la science politique s’intéresse à la manière de prendre des décisions et au contenu de ces décisions sous deux aspects : l’aspect institutionnel mais aussi sous ses aspects non institutionnels. Les politiques publiques et celle relevant de l’administratif prends de plus en plus d’ampleur. Quatrième branche : l’étude des relations internationales. Dans ce genre d’approche le chercheur va essayer de rendre compte des rapports entre les Etats. Il essaye de mettre en lumière les activités des organisations et des forces internationales. II : L’étude des acteurs du pouvoir politique. La classe dirigeante désigne la nécessité dans toutes société de conférer un certain nombre d’individu le pouvoir d’édicter des règles contraignantes pour l’ensemble de la communauté. La science politique s’intéresse à la classe dirigeante sous trois aspects principaux. Elle cherche à l’identifier. 1) l’identification sociologique de la classe dirigeante. La science politique va essayer de mettre en évidence les mécanismes qui font que telle ou telle personne accède au pouvoir. Ce sont les mécanismes de sélection sociale qui explique la constitution de la classe dirigeante. Elle s’intéresse à la formation de ces dirigeants politiques (niveau d’étude), aux liens que les individus de cette classe dirigeante entretiennent avec telle ou telle organisation (politique, religieuse, institutionnelle,…) elle va également s’intéresser à l’entourage des dirigeants politiques. Par exemple la composition des cabinets ministériels. Y-a-t’il une classe dirigeante ? Caractère formel de la démocratie. Dimension oligarchique de la société. Oligarchie : le gouvernement du petit nombre pérennisé par la cooptation. Oligarchie /= Démocratie. 2) l’étude des compétences institutionnelle des classes dirigeantes Perspective moins sociologique, mais plus juridiques, liée au droit. Le droit c’est à la fois ce qui va définir les compétences, de ses acteurs politiques, de ses dirigeants. Ex : Le président de la république dispose de certains pouvoirs définis dans la constitution de 1958. C’est à la fois l’origine de leur capacité d’action mais également une contrainte. Le droit pour l’acteur politique est à la fois à l’origine de sa possibilité d’action mais aussi une contrainte. 3) L’analyse des rôles politiques menés par la classe dirigeante. C’est un champ d’étude qui comprend des dimensions juridiques, par exemple la science politique essaye de déterminer qui prend l’initiative des lois dans la réalité. La science politique essaye de répondre aux questions de qui prends les décisions, quand sont elles prises (question d’opportunité politique), quand peut on dire que telle ou telle politique est couronnée de succès, ou au contraire quand est elle soldée par un échec. B) L’administration publique. La montée en puissance du phénomène administratif. Elle se manifeste par un accroissement du nombre de fonctionnaires et par une extension réelle des tâches de natures administratives. L’un des précurseurs à avoir analysé l’administration publique : Max Weber. Il avait une vision positive de l’administration publique. Il avait une vision positive du développement bureaucratique. Il associait à l’essor de l’administration, l’idée de progrès de la rationalité dans les modes de gouvernement. Il considérait que la montée en puissance de l’administration publique était nécessaire à une pris de décision plus rationnelles. Son analyse garde son actualité dans le fait qu’il a cherché à cerner des notions de bureaucratie, à une hiérarchie des agents, possibilité de progression des agents, mais aussi à un problème crucial du respect par l’administration des règles juridiques. A la question de la compétence des agents publics. A l’inverse, beaucoup de travaux en sciences politiques s’inscrivent dans une perspective beaucoup plus hostile à cette montée en puissance du phénomène administratif. Le développement du regard critique de cette montée est dû à une double influence. Influence de la montée libérale. La pensée politique est plutôt favorable à l’idée d’un Etat minimal, réduit, d’une administration moins lourde. La pensée libérale est contre l’administration pléthorique. Selon la pensée marxiste, la bureaucratie est assimilée à une couche parasitaire. À l’heure actuelle, trois grands courants sur les travaux liés à l’administration publique 1) l’approche juridique de l’administration publique. Elle met l’accent sur les dimensions institutionnelles. Ex. : en France, ces travaux cherchent à décrire les structures organisationnelles. L’importance de l’Europe,… Par ailleurs on s’intéresse aussi aux agents publics. 2)L’approche sociologique. Ici, il s’agit d’une approche qui conduit à s’intéresser à l’origine sociale des agents publics. C’est une approche qui détermine tous les univers de référence à l’intérieur desquels ces agents pensent l’exercice de leurs fonctions. 2) L’approche managériale Elle conduit à mettre en avant la notion de gouvernance. Cette approche s’intéresse sur les critères de rationalité de la décision administrative. Elle s’intéresse également à l’évaluation des politiques publiques. L’évaluation des performances. La question du territoire consiste à déterminer quel est l’échelon le plus pertinent pour la prise de décision administrative. Les questions auxquelles ces travaux vont se consacrer sont du type « a quelle autorité publique doit se conférer telle ou telle compétence ? » C- Les partis politiques et les groupes d’intérêts. Les groupes d’intérêts sont les syndicats. Partis politiques et groupe d’intérêt sont des organisations qui prennent ne compte des attentes sociales et qui tentent de les traduire sur le plan politique. Parti politique et groupe d’intérêt n’ont pas les mêmes buts ni même la manière de procéder identique. Les partis politiques ont des ambitions universalistes. 1) Des partis aux ambitions universalistes Un parti politique cherche à conquérir le pouvoir (nombre le plus important possible de mandats électifs). C’est même leur vocation premières. Leur légitimité repose sur le potentiel de voix, qu’ils sont susceptible d’attirer à eux. Les sociétés sont constituées de groupe sociaux extrêmement nombreux et variés. (patron, agriculteurs, chômeurs, sans papiers,…) en conséquence, si un parti politique veut conquérir un nombre le plus important possible de mandats politiques, il ne peut atteindre ce but qu’en attirant à lui des électeurs qui sont nécessairement issus de catégories sociales très différentes. Ils doivent donc avoir une dimension attrape tout (« catch all party »). Ils doivent donc tenir un discours universaliste. Groupes sociaux qui n’ont pas des intérêts convergents forcément. Le parti pourra donc conquérir un nombre de mandats importants. A l’inverse, un parti politique doit aussi affirmer une identité ; se démarquer de son concurrent. Le parti politique va notamment se référer à des termes marqueurs. C’est ainsi que les partis de gauche prônent le socialisme, la laïcité, la protection sociale. Les partis de droites mettent l’accent sur le libéralisme (commerce et industrie), des thèmes de la nation,… En ce qui concerne les grandes formations, les grands partis politiques, leur intérêt premier est de ne pas trop choquer l’opinion publique. (Pour ne pas se mettre à dos, les électeurs). Raison pour laquelle de partis politiques adoptent un langage politiquement correct. Les petits partis ne tirent pas leur épingle du jeu. Ceux qui n’ont jamais voulu accéder véritablement au pouvoir, les partis non gouvernementaux ont tendance à mettre l’accent sur leurs différences. A l’inverse les groupes d’intérêts cherchent à représenter les intérêts d’une petite partie de population. Ils n’ont pas de vocation à conquérir un grand nombre de mandat électoraux. Autre différence entre ces partis et les groupes d’intérêts ; font l’objet d’une reconnaissance institutionnelle. Ils participent à l’organisation électorale. Ils ont donc un rôle essentiel dans le bon fonctionnement de la démocratie. Reconnus par l’art 4 de la constitution de 1958. Il y a des partis politiques ayant une reconnaissance institutionnelle alors qu’à l’inverse, les lobby, les syndicats on très longtemps eu mauvaise presse en France. On a très longtemps craint qu’ils fassent pression sur les élus et corrompent les politiciens. 2) Les groupes d’intérêts ne cherchent pas a participer directement au élections politiques. Ce qu’ils cherchent à faire c’est exercer leur influence sur les élus de manière a défendre des intérêts particuliers. Par ailleurs, ils ne se contentent pas de ressentir la revendication sociale. Il est très fréquent que ces groupes d’intérêts essayent de susciter ou de faciliter les prises de conscience. De ce point de vue, les groupes d’intérêts sont essentiels au bon fonctionnement de la démocratie. D’une part car il participe à l’émergence au sein du débat publique de tel ou tel thème déterminé. L’autre raison est qu’au quotidien, la démocratie n’est pas tant le triomphe du plus grand nombre, mais la démocratie est avant tout une culture de négociation constante avec les représentants des revendications minoritaires. Ce n’est pas seulement le triomphe de la loi du plus grand nombre. On peut distinguer deux grands types de groupes d’intérêts. D’une part les groupes d’intérêts à vocation identitaire qui cherchent à défendre les intérêts d’une catégorie à vocation identifiable. D’autre part des groupes d’intérêts qui se structurent autour d’une cause, d’un objectif spécifique. Ex. : la ligue des droits de l’homme, groupe d’intérêt qui se structure autour des droits de l’homme. On va donc prendre en compte un certain nombre d’indicateurs. Par exemple, leur capacité à mobiliser des troupes ou des adhérents en cas de manifestation ; La popularité de leur leader. Leur capacité à démarcher les élus, ou des hauts fonctionnaires. Leur capacité à faire respecter des consignes de votes lorsque leurs échéances approchent. D- Les citoyens. Cet acteur du pouvoir politique est éminemment politique. Les rapports entre eux sont extrêmement différents. On peut au sein de la société reconnaitre un certain nombre de groupes sociaux. Un individu sera considéré comme appartenant à telle ou telle catégorie selon le point de vue que l’on adopte. Ex. : du point de vue économique soit les citoyens sont patrons ou employés. Ou encore consommateurs ou producteurs, sachant que les producteurs sont aussi consommateurs et les consommateurs peuvent aussi être producteur (de déchet par exemple). Mais dans la vie politique, c’est le concept de citoyen qui est mis en avant. Cette catégorie est évidemment abstraite bien que cela dépende du point de vue adopté. En conséquence le rôle de la science politique et de la sociologie politique est de rendre compte de manière effective de ce qu’est un citoyen. Elle va essayer de montrer sous quelles conditions les citoyens sont égaux en droit, ou pourquoi cette égalité ne correspond pas à la réalité. On peut retenir deux approches : 1) la problématique des classes sociales. Les citoyens vont être répartis dans des classes sociales. Approche marxiste antérieure puisque l’on trouve ce type d’approche déjà chez Tocqueville. Selon la tradition marxiste, la frontière entre classes sociales est déterminée par la détention du capital économique. En conséquence, les citoyens sont répartis en deux classes sociales d’une part les bourgeois et les prolétaires d’autre part. En sociologie politique, sous l’influence de Pierre Bourdieu, l’accent est traditionnellement mis sur le capital culturel également. Elément central du capitalisme. Il renvoi à l’ensemble de compétences intellectuel produites à la fois par l’environnement et par le milieu scolaire. Ce n’est pas inné, c’est un capital qu’on peut accumuler au fil du temps. C’est un capital car on peut le transmettre a ses enfants par exemple. Des inégalités peuvent exister. Une société démocratique doit mettre l’accent sur les capacités d’acquérir le capital. Selon Bourdieu c’est un instrument de domination, car il permet de distinguer la classe des dominants que celle des dominés. En Europe occidentale, la problématique des classes sociales a souvent été utilisée pour comprendre les clivages sociaux. Mais aussi les clivages électoraux. Par exemple les travaux de science politique ont déterminé que les classes ouvrières jusque dans les années 80 avaient tendance à voter à gauche. L’appartenance d’un individu ne détermine que de manière approximative son comportement électoral. 2) La problématique identitaire. Ici il ne s’agit plus d’un mode de classement relevant d’un facteur économique, mais le classement en vigueur réside sur un sentiment subjectif. Le sentiment d’appartenir à telle ou telle communauté. C’est la conviction qu’il y a suffisamment de point commun entre une personne t un groupe qui permet de distinguer le « nous » du « eux ». Cela renvoi notamment aux communautés ethniques ou culturelles. En sachant qu’au sein de la société française, la problématique identitaire est suffisamment récente. En réalité il est certain qu’il existe au sein de la communauté des citoyens des individus qui ressentent un sentiment d’appartenance à un sous ensemble de la communauté en raison d’une histoire, d’un parcours spécifique. Il arrive que ces sous communautés, ou ces sous ensemble ait des revendications politiques particulières. Ex. : la protection d’une langue minoritaire comme le breton, le Corse,… III- L’étude des dynamiques sociales Les individus intègrent un certain nombre de pratiques, un certain nombre de savoir. A- Le mécanisme de socialisation politique On désigne l’ensemble des mécanismes qui permettent aux individus d’acquérir les pratiques et les savoirs nécessaires à leur intégration au sein de la société. En conséquence une société ne peut espérer survivre si les individus n’ont pas acquis un certain nombre de croyance, de pratiques, de savoir qui permettent le maintien du lien social. La socialisation politique est donc le processus d’inculcation et d’intériorisation ce que des croyances et des représentations qui permettent au pouvoir de s’exercer avec succès. 1) Les enjeux du processus de socialisation a) Pour les gouvernants Il est extrêmement important. Car les gouvernants on besoin qu’il existe au sein de la société un certain nombre de croyances qui vont renforcer la cohésion de la société qu’ils dirigent. Qui légitime l’exercice de leurs pouvoirs. Elle est absolument cruciale pour les gouvernements. Elle permet la substitution d’une auto contrainte à une contrainte extérieure. Le processus de socialisation politique aide à considérer que l’exercice du pouvoir est légitime. Il facilite donc l’adhésion des citoyens aux normes contraignantes. Il permet la substitution de l’autocontrainte à la contrainte extérieure. On obéit à la loi, car tout le monde obéit à la loi. La vie en société n’est pas envisageable sans certaines règles, on est donc contraint d’y adhérer. Si les gouvernés refusaient d’obéir aux lois alors l’Etat n’existerait plus. Il n’aurait plus le choix entre situation d’anarchie ou à l’inverse de mettre en place un régime de contraintes permanente. Ce processus a pour effet de faire considérer comme normal de l’obéissance à la loi. Il est important pour les gouvernants car en cas de danger il facilite la mobilisation d’un certain soutient du régime en place. Dans une société démocratique relativement stable on aurait un certain nombre de voix s’élever pour résister. Elle est nécessairement importante pour les gouvernée eux même. Car elle facilite psychologiquement l’acceptation des contraintes. b) Pour les gouvernés Pour tout individus vivant en société, il est nécessairement confronté à une règle contraire à ses intérêts ou lui ôtant une partie de sa liberté. Ex. : payer ses impôts. L’individu n’a finalement qu’une alternative face à une règle limitant sa liberté d’action. Soit il se rebelle, il opte pour la rébellion en ne s’y soumettant pas, soit il s’y soumet à la force. La soumission à la règle est une soumission à la force. Elle est psychologiquement beaucoup moins pénible si l’individu est convaincu qu’en se soumettant à la règle, il se soumet à l’intérêt général plus qu’à la force. Il est beaucoup plus facile d’accepter une règle limitant mes intérêts si je suis convaincu qu’elle est conforme à l’intérêt général. Ce processus facilite l’ancrage de la conviction que l’obéissance à la règle est dans l’intérêt général. C’est toute la force du régime démocratique qui permet une intériorisation de la règle, car on a l’impression qu’on ne se soumet plus à une règle extérieure mais à une règle qui émane de nous. La loi est l’expression de la volonté générale. L’intériorisation de la norme peut être telle que l’individu a plus d’impression de se soumettre à sa propre conscience qu’à une loi extérieure. L’individu conserve le sentiment d’être libre, alors qu’il est soumis. Le prcessus de socialisation politique est important pour les gouvernants mais aussi pour les gouvernés.