Analyse prospective
Remplacement valvulaire aortique par cathéter
Démarche
La présente Analyse prospective ne constitue
pas un examen exhaustif de la question. Ses
résultats sont fondés sur une recherche
documentaire limitée dans les ETS publiées
entre 2009 et 2012. On a utilisé d’autres
sources du domaine public pour repérer les
essais, lignes directrices et dispositifs
nouveaux et émergents ayant trait au RVAC.
On a mené une enquête sur l’utilisation et le
financement du RVAC au Canada. La présente
Analyse prospective ne comporte pas
d’examen méthodique ni d’évaluation
critique des données probantes.
Constatations
1. A-t-on publié des évaluations des
technologies de la santé (ETS) pour
comparer le RVAC à la CRVA et a-t-on
obtenu d’autres données probantes
depuis la publication de ces ETS ?
Évaluation des technologies de la santé
Dix ETS ont été publiées sur le RVAC chez les
patients atteints de sténose aortique grave
(dont quatre examens rapides de la
technologie) entre janvier 2009 et septembre
20125-16. La plupart de ces évaluations ont été
effectuées après la publication des résultats
du suivi d’un an des sujets de l’essai PARTNER
I5,7,9-12,16. L’essai PARTNER I est le seul ECR
mené à ce jour sur l’innocuité et l’efficacité
du RVAC chez les patients atteints de sténose
aortique symptomatique grave chez qui on
considérait que la chirurgie classique
présentait un risque élevé17,18. Dans une des
cohortes de l’essai PARTNER I (cohorte A;
patients à risque chirurgical élevé, mais
opérables), le comparateur était la CRVA.
Dans l’autre cohorte de l’essai PARTNER I,
(cohorte B; patients à risque chirurgical élevé,
mais inopérables), le comparateur était le
traitement médical et/ou la valvuloplastie
aortique par ballonnet (pour de plus amples
détails sur l’essai, voir l’annexe A).
Sept ETS portaient entre autres sur les
données de l’ECR PARTNER I5,7,9-12,16, trois ETS
portaient exclusivement sur ces données9,11,12
et quatre ETS portaient sur d’autres niveaux
de données probantes, dont autres ETS 5,14-16,
études comparatives non randomisées5,7,10,
séries de cas5,7,10, données de registres10 et
lignes directrices fondées sur des données
probantes16. Parmi les dix ETS, quatre ont été
publiées en 20125,7,9,10, trois en 201111,12,16,
deux en 201014,15 et une en 200913. Six d’entre
elles ont été effectuées au Canada9,10,13-16.
Quatre des ETS ont conclu qu’une équipe de
médecins de diverses disciplines, par exemple
composée d’un cardiologue interventionnel,
d’un chirurgien cardiaque, d’un anesthésiste
cardiaque et d’un spécialiste en imagerie
cardiaque, doit participer à la sélection des
patients et à la détermination du risque du
RVAC5,7,10,11.
Canada : considérations cliniques
Au Canada, trois organismes, soit Qualité des
services de santé Ontario (QSSO)9, l’Institut
national d’excellence en santé et en services
sociaux (INESSS)10 et l’Agence canadienne des
médicaments et des technologies de la santé
(ACMTS) (2011)16, ont effectué une ETS
tenant compte des données de l’essai
PARTNER. Ces évaluations ont comparé le
RVAC à la CRVA et/ou au traitement médical
dans un des sous-groupes suivants ou dans
les deux : patients inopérables et patients
opérables, mais à risque élevé.
L’évaluation de QSSO9 a comparé le RVAC aux
soins habituels et à la CRVA. La comparaison à
la CRVA a porté sur deux groupes de patients
(soit le RVAC par rapport à la CRVA chez les
patients qui ne sont pas considérés candidats
à la chirurgie et le RVAC par rapport à la CRVA
chez les patients jugés à risque chirurgical
élevé). L’évaluation de l’INESSS10 a porté sur