Chirurgie mini-invasive
Tous les efforts des chirurgiens tendent actuellement à
élaborer et développer les actes mini invasifs pour le confort
du patient. Il s’agit de techniques opératoires qui minimisent
le traumatisme chirurgical aux incisions. La douleur post
opératoire est moindre, la récupération plus rapide, et la
durée d’hospitalisation et d’immobilisation s’en trouvent
énormément réduites.
LA VIDEO CHIRURGIE
La vidéo-chirurgie utilise des
incisions de quelques
millimètres qui permettent d’une
part l’introduction de caméras
au plus près du champ
opératoire, ce qui améliore la
perception visuelle du
chirurgien, et d’autre part
l’introduction d’instruments opératoires très fins qui
permettent de respecter au mieux les tissus. Elle autorise la
réalisation de la plupart des interventions connues, dans
toutes les disciplines (gynécologie, urologie, chirurgie
digestive, cardiologie, chirurgie thoracique, …).
Les développements les plus récents, comme l’introduction de
la robot-assistance, permettent de faire des interventions de
plus en plus complexes et d’accroître encore le nombre de
pathologies pouvant être traitées par cette technique.
LA CHIRURGIE AVEC VISION 3D
Le principe de la visualisation 3D
repose sur l’utilisation d’une caméra
(endoscope) stéréoscopique permettant de
fournir deux images légèrement décalées.
Comme pour le cinéma en 3D ces dernières
sont projetées sur un grand écran et le chirurgien utilise
alors des lunettes 3D qui ne montre qu’une image sur chaque
œil redonnant alors la vision en relief. La technologie 3D
offre aux chirurgiens la possibilité d’utiliser la profondeur
de champ avec précision pour la dissection et surtout la
suture, tout en fournissant des images qui sont plus claires
que celles observées auparavant.
LA REALITE AUGMENTEE
En dehors de la visualisation 3D
des structures modélisées, la
réalité augmentée permet de
mettre chaque structure en
transparence, d’interagir sur
elles, de naviguer n’importe
et ainsi de simuler n’importe
quel type d’intervention chirurgicale. Elle permet par
ailleurs d’effectuer des résections virtuelles définies par
des plans de coupe positionnés de manière interactive. Enfin,
elle fournit également le volume de toutes les structures
visualisées et permet de planifier la position des instruments
de chirurgie mini-invasive.
L’imagerie interventionnelle
: Un atout clé du mini-
invasif
La Radiologie interventionnelle est une discipline au confins
d’autres spécialités (cardiologie, chirurgie vasculaire,
urologie , etc ..),utilisant tous les moyens d’imagerie
(scanner, IRM, angiographie, échographie) pour guider un geste
diagnostique ou thérapeutique en remplacement ou en complément
de la chirurgie. Les buts sont multiples : destruction d’une
tumeur, préparation de la chirurgie, arrêt d’une hémorragie,
traitement de l’athérome ou d’une malformation artério-
veineuse, traitement de la douleur.
Grâce au données d’imagerie en temps réel, il est possible de
guider un traitement chimique ou physique (chimiothérapie,
chaleur, froid, ciment, ballonnet, coil, colle) en passant à
travers la peau au moyen d’une aiguille ou au travers d’un
vaisseau sanguin.
Quelques exemples à l’IMM :
TAVI (Transcatheter Aortic Valve
Implantation)
Le rétrécissement aortique, appelé également sténose aortique,
est une maladie cardiaque qui consiste en une altération de la
valve aortique. Il s’agit de la pathologie valvulaire
cardiaque la plus fréquente en Europe.
La technique chirurgicale avec ouverture du thorax
(Intervention à cœur ouvert) avec remplacement de la valve par
une prothèse (biologique ou mécanique) est la technique de
référence avec de très bons résultats. Cependant, chez des
patients âgés (>85 ou 90ans) ou avec d’autres affections
(pulmonaire, neurologiques) une telle intervention est très
risquée.
Une nouvelle technique en phase de test à l’IMM consiste en
l’implantation d’une valve aortique percutanée (par voie
veineuse ou artérielle) sous anesthésie locale. Il n’y a donc
pas de cicatrice ni d’anesthésie générale et l’intervention
est ainsi bien mieux supportée chez les patients les plus
fragiles.
MITRA CLIP®
L’insuffisance mitrale se définit par le reflux du sang alors
que la valve mitrale (valve du cœur séparant l’oreillette
gauche du ventricule gauche) est fermée et supposée étanche.
La chirurgie cardiaque à cœur ouvert avec réparation ou
l’implantation d’une prothèse reste le traitement de
référence. Malheureusement, certains patients dont le muscle
cardiaque est trop altéré ou qui souffrent de maladies
associées ne peuvent bénéficier d’une intervention aussi
lourde, estimée trop risquée.
Il est alors possible d’utiliser une nouvelle technique nommée
Mitra Clip® qui repose sur la mise en place d’un clip (petite
pince) à l’endroit de la mauvaise coaptation valvulaire. La
procédure est réalisée en passant par la veine fémorale, à
l’intérieur d’un cathéter orientable introduit par la veine
fémorale jusqu’aux cavités cardiaques.
Plus de 10 000 patients ont été implantés dans le monde avec
des résultats satisfaisants en termes de sécurité pour le
malade et d’efficacité pour corriger la fuite valvulaire. En
France la technique est encore peu développée et l’IMM est un
des rares hôpitaux à la proposer.
La chirurgie endovasculaire
Il y a encore 20 ans, la chirurgie vasculaire
(artères et veines) était réputée comme
délabrante et réservée à des patients
sélectionnés. De nouveaux instruments médicaux
couplés aux techniques d’imagerie rendent
désormais possible de réparer ses vaisseaux en
les traitant par l’intérieur, de leur redonner
leur calibre initiale en les dilatants à l’aide de ballons ou
en les renforçant à l’aide de stents, petits ressorts
métalliques.
Actuellement plus de 60% des patients qui vont avoir recours à
chirurgie vasculaire vont pouvoir profiter de ces techniques
dites « endovasculaires ». Réalisées sous anesthésie locale
elles permettent au patient d’être parfaitement autonome dès
la sortie du bloc opératoire.
Le traitement focal
L’objectif est d’offrir au patient une
thérapie plus ciblée sur la zone à traiter,
induisant donc moins d’effets secondaires pour
une efficacité comparable.
Développé également dans les tumeurs du rein
(avec notamment la cryothérapie), ce concept
de traitement focal connaît actuellement un
essor particulier dans le cancer de prostate. Dans ce cadre,
parallèlement à la chirurgie qui reste le traitement global de
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