THÉÂTRE EXPRESSION DRAMATIQUE

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Année 2009-2010
Tle STL Lycée Grégor Mendel
MADADI Zohra
THÉÂTRE
EXPRESSION DRAMATIQUE
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SOMMAIRE
INTRODUCTION
ACTE I: THÉÂTRE EN TANT QU'ACTEUR
– Scène 1: Travail autour de la scène
– Scène 2: Les représentations de l'atelier
théâtre
– Scène 3: Stage théâtre en juillet dernier
ACTE II: THÉÂTRE EN SPECTATEUR
– Scène 1: Gaff Aff
– Scène 2: Othello de Shakespeare
– Scène 3: La noce de Brecht
CONCLUSION
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INTRODUCTION:
Avant mon entrée en seconde, il y a quatre ans, je
m'intéressais très peu au théâtre et même à tout ce qui pouvait
toucher l'art. Un jour, poussé par ma mère, je suis entrée dans
l'atelier théâtre de mon ancien lycée. Au départ, j'ai eu peur de ce
que pouvaient penser les autres, à leur regard, j'avais peur d'être
jugée. Mais peu à peu, ce sentiment disparaissait. J'ai compris que
le théâtre est un lieu sans jugement, où tout est permis, un lieu
où l'on peut se libérer et se montrer.
Au début, c'était très difficile pour moi de m'ouvrir aux
autres, de me faire entendre, j'étais assez réservée et plutôt timide.
Mais le groupe, les professeurs et la metteur en scène m'ont guidés
et m'ont aidés à prendre confiance en moi et à faire confiance aux
autres.
C'est alors que grâce à l'atelier théâtre de mon ancien
lycée, j'ai pu traverser trois auteurs différents et vivre de belles
aventures, dans Moi, Witold de Gombrowicz, Le tumulte de vivre,
d'après Hamlet de William Shakespeare, M. le Misanthrope,
d'après Koltès, Molière et Mouawad.
Et en juillet dernier, j'ai passé une audition pour un stage
intensif de théâtre pendant les vacances, pour monter un spectacle
en deux semaines sur les œuvres de Bernard Marie Koltès.
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ACTE I: THÉÂTRE EN ACTEUR
Être acteur, c'est avant tout l'apprentissage de sa liberté.
Scène 1: Travail autour de la scène
Dans les premiers temps, ça n'a pas été facile pour moi de
prendre la liberté sur un plateau, je n'osais pas m'exprimer, je
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n'avais pas assez confiance en moi et au fur et à mesure, je
commençais à prendre place sur le plateau, grâce aux efforts
fournis par des exercices tels que :
– Exercice de marche: qui permet de prendre conscience de la
présence des autres sur le plateau. Il faut marcher dans toute
les directions en essayant de ne pas se toucher les uns les
autres, et de répondre aux consignes comme « s'arrêter et
équilibrer le plateau, tomber, pousser un cri, dire une
phrase.. »
– Exercice de respiration qui consiste à inspirer profondément
et gonfler le ventre d'air puis expirer en relâchant tout
doucement l'air. La respiration est très importante au théâtre,
elle permet de lever le niveau de la voix, de donner de
l'énergie. C'est la base, j'ai mis du temps à le comprendre.
– Exercice du miroir, exercice de coordination entre deux
personnes qui sont face à face. L'un fait des mouvements et
l'autre suit de telle sorte qu'on ne peut pas distinguer qui
guide l'autre.
– Exercice du clown:
on est sur le plateau et
on doit jouer la pièce en
faisant notre propre
clown. Cette exercice
nous aide à casser le
personnage pour en
redécouvrir un autre.
Un acteur doit se
perdre pour ensuite se
retrouver.
Il
doit
apprendre à recréer.
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– Exercice de confiance: qui est de se donner et de se laisser
aux autres. Les yeux bandés on doit courir dans le vide et se
laisser rattraper par nos partenaires. La confiance est
primordiale au théâtre, on ne peut pas jouer une scène si on
n'a pas confiance les uns dans les autres.
En plus de ce travail, on nous apprend à relier le corps et
l'esprit. On ne peut pas monter sur scène avec un corps mou, le
corps doit accompagner les pensées du personnage.
Sur cette photo, on vois la metteur en scène qui me pousse
vers le sol car je devais être effondrée en apprenant la mort de
mon père, je devais engager le physique avec les émotions. Ce
n'est pas toujours évident d'être à la fois sur la pensée, les paroles
et le corps.
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L'engagement physique et émotionnel n'est pas toujours
facile, il faut beaucoup de travail pour y arriver. Il faut toujours se
servir de son propre vécu, joie, tristesse, colère, pour enrichir son
personnage.
Comme un athlète qui s'échauffe et s'étire les muscles avant
la compétition : un acteur doit en faire autant avec ses muscles
émotionnels avant de monter sur scène.
Scène 2: Les représentations de l'atelier
théâtre
Le fruit du travail fournis durant ces trois années m'a
permis d'atteindre mon objectif , celui de monter sur scène et
d'incarner des personnages.
Au cours de ma première année, j'ai travaillé sur une pièce
de Gombrowicz, Moi, Witold .
Witold Gombrowicz est un grand
écrivain polonais du XXe siècle. Il
s'est débattu avec la tradition
polonaise et l'histoire difficile de son
pays. D'où le fait que cette pièce
comporte deux parties distinctes :
une première partie« famille »
et une autre plutôt « historique ».
Dans ce spectacle je jouais le rôle
de Krisia, copine de ce jeune garçon
torturé entre ce que lui demande sa
famille aristocrate et ce qu'il ressent
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au plus profond de lui même. Sa
famille lui fera passer l'examen de maturité, indispensable pour
réussir dans la vie. Mais Wiltold se moque bien des discours du
professeur sur la poésie et l'art cela n'a aucun intérêt pour lui. On
pourrait en tant qu'acteurs , lycéens se retrouver dans ce
personnage.
Witold vit dans une famille aristocrate où l'échec n'est pas permis.
Alors, n'étant pas prêt pour
l'examen de maturité, sa
famille lui fera passer
l'examen de l'immaturité
plus accessible pour lui.
Ce spectacle était une toute
nouvelle expérience pour
moi. C'était la première fois
que je jouais un autre rôle en
dehors du mien. J'avais du mal à interpréter ce personnage, je
n'arrivais pas à laisser mon corps et à m'abandonner à Krisia.
C'était aussi la première fois que je montais sur scène devant un
public. Je me souviens encore de ma première entrée, mes jambes
tremblaient et les battements de mon cœur accéléraient, j'avais
peur.
Mais ce qui était beau et magique c'est cette belle troupe qu'on
formait : on était tous différents les uns des autres mais on
ressentait à ce moment là la même chose, la même peur et on était
unis car on avait tous besoin de chacun.
Le meilleur moment pour moi a été la fin au moment des
applaudissements : je voyais que ça avait plu au public, j'étais si
fière de moi, de nous. J'avais envie de recommencer , d'améliorer
mon jeu et de prendre encore beaucoup plus de plaisir à jouer.
L'année qui a suivi, je suis retournée à l'atelier théâtre sans
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aucune hésitation. J'étais beaucoup plus sûre de moi et j'avais aussi
beaucoup plus de volonté.
Cette année là on jouait Le tumulte de vivre, d'après Hamlet de
William Shakespeare.
On allait jouer une tragédie ce qui était très différent de Moi
Witold.
Le roi de Danemark, le père
d'Hamlet, est mort récemment;
son frère Claudius l'a remplacé
comme roi et moins de deux mois
plus tard, a épousé Gertrude, la
veuve de son frère. Le spectre du
roi apparaît alors et révèle qu'il a
été tué par Claudius. Hamlet doit
venger son père et pour mener à
bien cette tâche, stimule la folie.
Mais il semble incapable d'agir,
on met cette folie passagère sur
le compte de l'amour qu'il
porterait à Ophélie, fille de
Polonius, conseiller du roi. Il fera alors jouer à des comédiens
une scène révélant la mort de son père. Il utilise le théâtre comme
révélateur de vérité, comme un moyen de dire vrai.
Hamlet est une tragédie, c'est aussi un rêve. C'est le rêve de
vengeance d'un jeune homme.
Dans cette pièce, on m'avait confié le rôle d'Ophélie, fille
de Polonius, sœur de Laërte et jeune fille au cœur pur à qui on
a interdit d'aimer. La mort de son père la rendra folle et elle sera
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retrouvée mystérieusement morte noyée dans un ruisseau.
Savoir que j'allais avoir le rôle d'Ophélie m'a à la fois fait peur
vu l'ampleur de la pièce mais
c'était à la fois un immense
plaisir, je ne pouvais pas
rester insensible à cette
proposition. Pour moi, c'est
l'un des plus beaux rôles que
l'on pouvait m'offrir.
J'espérais être à la hauteur.
Le travail sur Ophélie n'a pas été facile, en particulier sur la
scène de la folie.
Je n'arrivais pas à trouver la bonne folie, au départ j'avais
commencé à travailler sur une folie joyeuse mais ça ne marchait
pas avec mon personnage, ensuite je suis passée à une autre folie
qui ne collait toujours pas.
On était à deux jours de la première et je n'avais toujours
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pas la folie de mon personnage dans la peau. J'ai alors commencé
à me convaincre que moi-même j'étais folle, que j'étais
Ophélie, j'ai cru à mon histoire. Un acteur doit chercher à se
convaincre lui-même pour que le spectateur soit lui aussi
convaincu de son histoire.
Pour moi ce rôle et cette scène étaient importants, surtout
que ce devait être la dernière fois que je montais sur scène
car l'année d'après je changeais de lycée.
A la fin de cette pièce, j'étais soulagée et à la fois triste
que ça soit fini. A la sortie des personnes que je ne connaissais
même pas sont venus me féliciter et m'ont dit qu'ils avaient été
émus et que je les avait touchés. Et les professeurs ainsi que la
metteur en scène m'ont proposé de revenir l'année d'après si mon
emploi du temps me le permettait.
C'était ma troisième et dernière année à l'atelier théâtre. Je
n'étais plus au lycée Condorcet mais je revenais tous les jeudis
pour assister à l'atelier.
Cette année là on avait pour projet M. le Misanthrope,
d'après Molière, Koltès, Mouawad, et Grumberg.
Au départ j'étais assez inquiète pour le sens qu'allait
prendre le spectacle, moi-même je ne comprenais pas. Mais
plus on avance dans la pièce et plus on comprend l'enjeu.
La pièce commençait par un extrait de Sallinger, de
Bernard Marie Koltès. New York, un cimetière, la nuit. Le
Rouquin est mort. Entrent celle qui fut sa femme, Carole, et
son amie June.
Ensuite venait Assoiffés, de Wajdi Mouawad. Murdoch se réveille.
Sa colère aussi, contre l'absurdité du monde et contre son
existence trop routinière.
Juste après, ça va? de Jean-Claude Grumberg. Manifestation
de silhouettes en quête de caractère.
Encore un autre extrait d'Assoiffés. Norvège se réveille,
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terrorisée par une vision.
Un mystérieux personnage vient redonner espoir à Norvège.
Puis enfin arrive Le Misanthrope de Molière. Alceste est en colère:
l'hypocrisie de son entourage le révolte. Cependant, il aime
Célimène, qui adopte avec délices les mœurs de son temps.
M. c'est le misanthrope rebelle, l'inadapté que l'on retrouve
tour à tour dans Le Rouquin, Murdoch, Norvège et Alceste.
Dans cette pièce j'avais pour rôle Carole, veuve du Rouquin.
Elle n'a pas été invitée aux funérailles de son mari.
Elle viendra alors un soir
se poser sur la tombe du
Rouquin suivie de son
amie June. Elle vient pour
monologuer, pour parler
de son désarroi, son
sentiment
d'abandon,
face à un monde
incompréhensible.
C'est par ma scène que
commençait le spectacle, j'avais peur, c'était la première fois que
j'ouvrais une pièce. De plus, le public était assez agité,
irrespectueux et dur à gérer. Je voulais vite ressortir du plateau,
mais j'avais une telle volonté, j'avais tellement travaillé cette scène
que je ne pouvais pas me le permettre, surtout pour la troupe, je ne
pouvais pas tout gâcher. Alors c'est en prenant mon courage à
deux mains que j'ai poursuivi la scène avec encore plus d'énergie.
A la fin de la représentation je me rendais vraiment compte que
l'aventure avec l'atelier théâtre était finie, j'étais triste de quitter
cette belle troupe et cette belle équipe de professeurs.
Mais une toute nouvelle aventure m'attendait, la metteur en scène,
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Joséphine Sourdel, me proposait de passer une audition pour
participer à un stage théâtre.
Scène 3: Stage théâtre en juillet
dernier
En juillet dernier j'ai été retenue à une audition pour un stage
de douze jours, durant lesquels on apprenait l'engagement et
l'effort physique et intellectuel, se servir du théâtre pour explorer
les grandes questions humaines, utiliser le plateau pour se révéler.
La séduisante Offensive avait pour défi de faire participer des
jeunes de Montreuil à une aventure de création théâtrale en dehors
du cadre scolaire.
Durant les douze jours en juillet, on a travaillé sur des œuvres
de Bernard Marie Koltès.
En effet, nous n'étions plus dans un cadre scolaire, donc le travail
était d'autant plus poussé. Nous faisions des échauffements
physiques comme des sportifs, nous commencions tous les matins
par de la course, des étirements, et des abdominaux. Je me
souviens que les premiers jours j'avais des courbatures.
On prenait conscience de l'engagement physique d'un acteur.
On faisait aussi beaucoup de travail de respiration, de
concentration, d'écoute. L'exercice qui je crois avait été le plus dur
pour tout le monde c'est un exercice émotionnel, on était seul sur
le plateau avec une musique qui nous accompagnait et on devait
exprimer, confier ce qui nous avait le plus choqué durant notre vie.
Cette exercice permettait d'utiliser notre vécu pour le jeu.
On nous demandait souvent d'improviser et de se questionner sur
ce que pouvait être le lieu « koltésien », un lieu indéfinissable, à
mi chemin entre ombre et lumière, où la brutalité des rapports
répond à l'innocence des cœurs; un lieu où les mots vous
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agrippent. Un lieu de théâtre.
A la fin des douze jours, nous avons fini de monter un
spectacle. Mais la présentation n'a eu lieu qu'en janvier.
Ce n'était ni un spectacle
professionnel, ni une
présentation de fin d'année, ce
que nous avons présenté c'est le
résultat de notre volonté de jeunes
et d'artistes à risquer de jouer et
présenter une ébauche de travail
devant un public exigeant.
Des scènes ont été sélectionnées
dans les trois œuvres de Koltès:
Sallinger, Quai ouest et Roberto
Zucco, qui mettent en situation des
jeunes gens se questionnant sur la manière dont ils pourraient être
au monde.
J'ai travaillé sur une scène de Quai ouest, je tenais le rôle de
Claire, jeune fille qui rêve de partir, d'échapper à sa famille, à sa
condition, à cette voie qu'elle connait (Fac) et dont elle ne veut
pas.
Cette aventure a été pour moi, le moyen d'en apprendre sur le
théâtre, la mise en scène et sur moi-même. Ce stage a été très
enrichissant car on était encadré par quatre artistes, comédiens et
metteurs en scènes, donc on avait chaque fois des avis très
différents, car parfois ils n'étaient pas souvent d'accord.
Plus qu'un simple stage théâtre, c'était une belle aventure humaine,
où régnaient la confiance, l'amour, l'amitié et l'unité.
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Acte II: THÉÂTRE EN SPECTATEUR
Je dois avouer qu'avant de m'inscrire à un atelier théâtre
je n'allais pas souvent, pour ne pas dire pas du tout, au théâtre,
j'allais plutôt au cinéma.
J'ai commencé à aller voir des pièces au théâtre au moment
même où j'ai commencé à jouer. En trois ans, grâce à l'atelier, j'ai
pu voir beaucoup de pièces, qui m'ont permis de me divertir, de
me changer les idées, de chercher un reflet plus caricatural de la
société.
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Scène 1: Gaff Aff
Martin Zimmerman, artiste de cirque et Dimitri de Perrot,
DJ-platiniste, font de leur monde d'emballages une mécanique
poétique et musicale d'une rare virtuosité
Ces deux hommes nous
invitent dans leur monde
de carton. En effet, le
décor
est constitué
d'éléments de cartons
qu'ils modulent à volonté
pour
raconter
leur
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histoire, ils racontent
l'énergie qu'il faut pour
tenir dans un monde où
l'on ne maitrise rien.
L'un, sorte d'acrobate, danseur et Mime se déplace sur scène,
autour, sur et dans les cartons avec une incroyable aisance.
L'autre DJ, passe des vinyles en carton sur un tourne disque et
donne ainsi le rythme de la pièce, le rythme d'un disque géant
tournant au milieu de la scène.
Le disque géant pourrait représenter le rythme de la vie infernale.
J'ai trouvé que c'était une pièce pleine d'humour, spectaculaire et
sensible.
Scène 2: Othello de William Shakespeare
J'ai vu cette pièce au théâtre de la Tempête, la mise en
scène était faite par Gilles Bouillon.
La pièce de Shakespeare très bien
adaptée, sur un simple plateau
surélevé, où seuls quelques
accessoires comme des draps ou
des tonneaux servent à signaler
un changement de lieu.
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Le personnage Iago, très bien
interprété par Christophe Brault,
ruine l'amour d'un Othello, trop
naïf et d'une Desdémone trop
amoureuse. C'est un homme assoiffé par le pouvoir, il manipule
tout le monde, dont Othello, pour arriver à ses fins. Il représente le
mal mais il est aussi la touche d'humour de la pièce tragique.
Mais le personnage le plus touchant de cette pièce est Desdémone, bien aimée d'Othello, jeune fille au cœur pur, et
entraînée malgré elle dans un conflit dont elle n'est pas
responsable.
Prise dans la colère et la jalousie d'Othello et le mensonge de Iago,
cette fille ne peut rien faire et est condamnée. Elle sera morte
étouffée par son époux, Othello, et sera coupable d'un crime
qu'elle n'aura pas commis.
Cette tragédie shakespearienne m'a beaucoup émue, à la
fin de la pièce je n'ai pas pu retenir mes larmes. Les personnages
sont touchants et les acteurs ont très bien interprété leur rôle et su
nous faire ressentir cette histoire tragique.
Scène 3: La noce de Brecht
La noce est la première pièce de Brecht écrite en 1920,
alors qu'il a que vingt et un ans.
Un couple de jeune mariés reçoit ses invités; ce devait être
une soirée formidable de fête... Ce sera un huis-clos infernal. Tout
en tentant de se montrer aimables, de coller
au mieux aux attitudes convenues en de telles
circonstances, toutes les règles de bienséance
sont vite oubliées, l'alcool aidant, les langues
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se délient et l'atmosphère se dégrade
progressivement au même rythme du mobilier
qui s'écroule.
La mise en scène, de Patrick Pineau,
met en valeur l'aspect grotesque de la situation
C'est un spectacle très visuel et chorégraphié.
Un espace pas du tout réaliste; les décors et les costumes
étaient en noir et blanc, évoquant la BD et les films muets de
Chaplin. Lieu qui pourrait nous évoquer un laboratoire où
l'on observe les rats, ici des hommes.
Une rare pièce sans héros, sans monologue, et même des
personnages sont présents sans rien à dire ( la mère parle peu et
pourtant on s'en souvient).
Il y a une haine entre les personnages qui ne se supportent
même plus, grande brutalité, des répliques crues, sans aucune
pitié.
CONCLUSION :
Le théâtre m'a beaucoup apporté dans la vie, utile au
quotidien , je pense avoir vaincu une partie de ma timidité. J'ai
appris à me faire confiance et à faire confiance aux autres. Depuis
mon entrée à l'atelier théâtre du lycée Condorcet à aujourd'hui, j'ai
beaucoup évolué. Avant j'avais toujours peur d'être jugée,
maintenant j'ai appris à recevoir et à donner.
Le théâtre m'a aussi aidée à avoir une autre vision du monde, des
gens et de moi-même. J'ai aussi pris énormément de plaisirs à
incarner des personnages. J'aime beaucoup jouer car on peut se
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permettre d'être une autre personne, de traverser, de passer par des
sentiments que nous en tant que personnes n'aurions jamais
ressentis.
Mais avant tout, le théâtre m'a permis de faire des rencontres
inoubliables, d'apprendre ce que c'était le travail d'équipe et de
savoir compter les uns sur les autres.
J'ai envie de continuer le théâtre, à la rentrée prochaine je passerai
des auditions pour être prise dans un conservatoire de Paris, ainsi
l'aventure ne sera pas finie pour moi..
« Le moment d’une pièce de théâtre, c’est le salut car c’est la dernière image que l’on
retient de l’acteur »
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