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" (Paul Eluard)
Originaire de Serres-Sainte-Marie, petit village béarnais près de Pau au pied des Pyrénées, et ayant connu une
enfance difficile dans une famille de sept enfants dominée par un père très autoritaire, Max a très tôt pressenti que
sa destinée l'amènerait à aider son prochain. Les métiers de médecin ou d'avocat l'attiraient particulièrement.
Mais à l'âge de sept ans, il a côtoyé, sans jamais le rencontrer, Ferdinand Boé, un guérisseur très réputé dans la
région et installé à Ayzac-Ost (près d'Argelès-Gazost dans les Hautes-Pyrénées), à qui son père s'adressait en cas de
besoin. Il était fasciné par ce personnage et souhaitait ardemment le connaître mais son père ne l'y a jamais
autorisé. Lorsque ce dernier fut victime d'un grave accident de moto ayant notamment touché son bras, le médecin
lui conseilla de se faire masser par ses enfants. Seul Max parvenait à le soulager de ses douleurs. Alors commença-t-il
à prendre conscience de ses "dons", ressentant de plus en plus fortement le besoin de venir en aide aux autres.
Un prêtre, auprès duquel il suivait le catéchisme, lui a même suggéré d'entrer dans les ordres, mais cette vie-là, trop
austère à son goût, ne l'attirait pas. Même si le brave homme lui a fait comprendre que la "bonne du curé" pouvait
pallier souvent beaucoup de manques… il ne fut pas tenté.
Sa vocation se dessinait déjà et il s'est orienté vers l'enseignement, en devenant éducateur spécialisé auprès
d'enfants en difficulté dans la région parisienne, à Aubervilliers plus précisément. En désaccord avec les méthodes
de l'Education nationale concernant ces enfants-là, il est alors parti pendant trois ans en Louisiane pour y enseigner
le français.
Puis il a regagné la France, travaillant à Roissy jusqu'au jour où sa vie a été bouleversée par une rencontre, "la"
rencontre providentielle d'une femme hors du commun : Marcelle Olivério.
Marcelle, petit bout de femme dynamique, rayonnante, d'une grande spiritualité, disciple
fidèle d'Allan Kardec, était une personne aux dons exceptionnels. Elle était un médium
remarquable, pas du tout une "voyante" prédisant l'avenir, mais elle avait développé une
médiumnité de communication, sa foi et son enthousiasme au service des autres parvenant à
soulever des montagnes.
Max l'a accompagnée à Abbeville dans la Somme où ils se sont installés. Elle a fondé en 1982
l'association "SOS Suicide" qui connut une ampleur nationale : plus de 4 000 interventions par
an. Un numéro vert à la disposition des proches des désemparés leur permettait de contacter, 24 h sur 24, une
équipe de 60 bénévoles qui répondaient aux appels désespérés. Des milliers de personnes ont été aidées, des
milliers de vies sauvées, des chemins trop difficiles ont été éclairés. "SOS Suicide" était une réponse immédiate à un
appel au secours. Marcelle Olivério intervenait sur les radios, à la télévision, répandant le message auquel elle
croyait et sauvant de nombreuses personnes de la désespérance et de la mort.
Elle a côtoyé bon nombre de personnages au sommet de l'Etat, des médias, et des sphères influentes du pays. Mais
"SOS Suicide" a connu, malheureusement, trop de succès. Pour une question de subventions qu'elle a toujours
refusées afin de préserver sa liberté, une association politisée, sans scrupule, présidée par un homme de "pouvoir",
comme il se plaisait à l'affirmer, a pris indûment cette même dénomination pour bénéficier de sa notoriété, et a mis
fin ainsi à cette action pourtant unique dans sa forme et sa valeur. Pour éviter une confusion inévitable,
préjudiciable à cette œuvre totalement désintéressée, Marcelle Olivério a donc décidé, la mort dans l'âme, d'y
renoncer.
Max et Marcelle ont alors regagné les Pyrénées en venant vivre à Lourdes, puis à Larreule où elle a finit ses jours.
Médium écrivain, recevant des messages par écriture automatique, elle a produit plusieurs ouvrages dont le premier
"Ephphata" ("Ouvre-toi"), universel et œcuménique, présenté durant six ans sur de nombreuses radios, affiches en
librairies et conférences, a déclenché les pires ennuis. Non pas à sa sortie, ni pour son contenu, mais six ans plus tard
; "Ephata" (un "ph" en moins) a vu le jour sous l'égide de l'Eglise catholique. Hasard ? Volonté de semer la confusion
devant la notoriété du livre de Marcelle Olivério ? Action en justice, procès perdu… Mais elle qui aimait à dire : "rien
n'empêchera ma volonté d'action, et si je peux transformer le désert et les terrains en friche en un jardin plus beau,
ma vie n'aura pas été inutile", a œuvré en ce sens jusqu'à son dernier souffle dans l'abnégation la plus totale pour
que des vies puissent renaître.