2° La guerre civile
La guerre civile déchire les îles britanniques. Elle oppose les cavaliers, des nobles partisans du
roi, aux têtes rondes, partisans du Parlement. Parmi eux, on compte beaucoup de puritains, des
paysans moyens, des notables, de bourgeois et d’artisans de Londres. L’armée des têtes rondes
dirigée par Olivier Cromwell (1599-1658) écrase les troupes royales à Naseby en 1645. Charles
1er s’enfuit en Ecosse ; mais capturé, il est livré au Parlement en 1647.
II / Vers la Monarchie parlementaire
1° L’échec de la République
Les députés du Parlement jugent Charles 1er qui est condamné à mort et exécuté le 30 janvier
1649. L’Angleterre devient une République dirigée par un Conseil domine par Cromwell. Les
puritains imposent une vie austère. Cependant, de graves dangers menacent la République. Les
royalistes demeurent nombreux, certains puritains extrémistes (les Niveleurs) réclament l’égalité
politique.
Enfin des révoltes éclatent : les Irlandais catholiques se soulèvent contre les puritains ; les
Ecossais font de même pour sauver leur indépendance.
Cromwell rétablit partout l’ordre. Il écrase les Irlandais en 1649 puis les Ecossais en 1650 et fait
emprisonner les chefs niveleurs. Il exerce une véritable dictature et prends le titre de Lords
protecteur de la République en 1653. A sa mort en 1658, son fils se révèle incapable de
gouverner un pays profondément divisé. En 1660, le Parlement rappelle Charles II, fils de
Charles 1er.
2° La glorieuse Révolution
Charles II (1660-1685) respecte le Parlement mais ses liens avec la France et les catholiques
irritent les puritains. Le Parlement réagit par le Bill du Test voté en 1672. Il réserve les fonctions
publiques aux anglicans. En 1679, le Bill d’ Habeas Corpus limite l’absolutisme royal : personne
ne peut être emprisonné sans jugement. Ces réformes sont soutenues par des bourgeois libéraux
favorables au Parlement (les whigs) tandis que des propriétaires terriens conservateurs (les
Tories) se montrent partisans du Roi.
Jacques II (1685-1688), roi catholique, frère et successeur de Charles II, refuse les décisions du
Parlement. On craint qu’il ne rende le catholicisme obligatoire pour tous. Le Parlement propose
alors le pouvoir à la fille du roi et à son époux, le gouverneur de Hollande Guillaume d’Orange