Au moment de la Révolution française, Pierre Ribière-Naillac
était le propriétaire de l'hôtel, il émigra et sa maison fut
confisquée.
Elle servit alors de maison de réclusion.
La demeure fut vendue comme bien national le 12 messidor
an IV (1796). L'acquéreur, Charles-François Champagne n'en
resta pas longtemps propriétaire.
Le 16 messidor an X (1802), il céda ce bien à la nation,
représentée par le Préfet, Monsieur La Salcette. Ses droits sur
cette maison, étaient estimés alors à 35000 Francs. En
échange il reçut divers biens nationaux ruraux : le domaine
de Maingnoux, le bois du Verclaux, le domaine de Courja et
une partie du domaine de La Ville. Cette vente fut faite sous
la condition expresse que "la maison acquise à la République
reste affectée au siège de la Préfecture". Et de fait, l'ancienne
propriété Ribière-Naillac devait depuis lors rester
constamment attachée à sa nouvelle destination.Une requête
en restitution, présentée par Philippe Ribière de Cessac et le
vicomte de La Rocheaymond fut en effet rejetée le 21 avril
1818 par la commission compétente du Ministère des
Finances.
En avril 1902, un incendie se déclara à la Préfecture de la
Creuse. Il ne causa heureusement que peu de dégâts. Aucun
autre sinistre ne fut déploré depuis lors. De nombreux
ministres furent reçus à l'hôtel de la Préfecture. Le Président
Poincaré y séjourna le 10 septembre 1913, à l'occasion de
son périple automobile du centre au sud-ouest.