Plan de cours - UQAM | Département de philosophie

publicité
Titre du cours : Philosophie du XVIIe siècle
Code du cours : PHI 4256-40
Local :
Session : Hiver 2008
Horaire : Jeudi 9h30 Ŕ 12h30
Responsable : Alexandra TORERO-IBAD
Bureau : W-5010 (Chaire Unesco de philosophie)
Téléphone : 0384
Courriel : [email protected]
I. PLAN DE COURS
II. EVALUATION PROPOSEE
III. CALENDRIER
IV. BIBLIOGRAPHIE
V. INDICATIONS METHODOLOGIQUES
I. Plan de cours
I.1. Description du cours selon l’annuaire
Étude des grandes philosophies et des débats majeurs qui ont animé l’époque abordée, de
manière à en cerner les points de convergence et les lignes de force : la nouvelle conception
mécaniste du monde, le rationalisme classique et l’empirisme anglo-saxon, le cartésianisme, le
spinozisme et le leibnizianisme, le jansénisme et le puritanisme contre les orthodoxies catholique
et protestante, le duel de l’absolutisme et du libéralisme…
I.2. Objectifs et problématique d’ensemble
Ce cours se propose de rendre compte des débats et des enjeux majeurs de la philosophie au
XVII siècle.
Nous nous interrogerons sur la notion de « modernité », comme tentative de caractérisation
de cette période. Nous mettrons l’accent sur les ruptures mises en œuvre, les nouvelles questions
qui surgissent, les nouvelles façons d’aborder les problèmes.
e
Alors même que la science connaît de profonds bouleversements, et que se constitue la
science classique, la nouvelle physique mécaniste et mathématique joue un rôle central pour la
philosophie. En effet, la philosophie embrasse encore l’ensemble du savoir, et la connaissance de
la nature en fait pleinement partie : les philosophes insèrent donc la science à l’intérieur de leur
philosophie. Certains ont une véritable activité scientifique (comme Descartes, Pascal, Leibniz ou
Huygens), et d’autres, sans avoir eux-mêmes un rôle de créateurs dans la révolution scientifique,
en sont informés, la soutiennent, et pensent à partir d’elle (comme Hobbes ou Spinoza). Ces
derniers, soit se contentent de soutenir ou de diffuser les idées d’un savant, soit tentent une
systématisation philosophique permettant de légitimer la nouvelle science, ou de délégitimer la
conception du monde héritée de l’aristotélisme (par exemple, chez Spinoza, par la
systématisation de l’idée de loi de la nature). En outre, plusieurs philosophes font de la
mathématisation de la science un modèle pour l’ensemble de la connaissance (comme Descartes,
Hobbes et Spinoza, chacun à leur manière), alors que d’autres (comme Gassendi) adhèrent au
mécanisme sans accorder une telle place aux mathématiques.
Au cœur des interrogations se trouve alors la question du sujet de la science. Pour
déterminer les critères du vrai, il faut passer par une théorie la certitude, 1 qui en détermine les
critères, les moyens et l’étendue. Même le traitement des objets traditionnels de la métaphysique
que sont l’âme et Dieu, est rattaché à une interrogation épistémologique sur les fondements de
notre connaissance. Au sein d’une telle interrogation, la question de la nature et de l’origine des
idées prend une importance remarquable, et oppose les philosophes. Les rapports entre les idées,
les mots et les choses sont interrogés, à travers une nouvelle place faite au langage
(particulièrement chez Hobbes, Locke et Leibniz).
Les enjeux éthiques et politiques ne sont pas pour autant mis de côté. Tout d’abord, la
notion de passion prend une place centrale (notamment chez Descartes, Hobbes et Spinoza). À
travers la notion de passion se met en place une sorte de physique de l’homme. A partir d’elle,
deux types d’interrogation sont conduits. D’un point de vue épistémologique, il s’agit de montrer
comment, sur le terrain des passions, peut se situer la connaissance rationnelle. D’un point de vue
de philosophie politique, l’enjeu est de comprendre comment peuvent s’articuler intérêts
individuels et intérêt commun, comment peuvent se constituer une association, et se former des
lois qui défendent quelque chose de général. Il s’agit alors d’interroger la façon dont on peut
passer des passions à une organisation rationnelle (Descartes faisant exception, en ne proposant
pas d’usage politique de la doctrine des passions). La rénovation de la philosophie politique, et en
particulier le développement de philosophies du pacte social, s’articule ainsi à une théorie des
passions. En outre, dans la mesure où, d’un côté, les philosophes tentent de tracer des lignes de
démarcation entre philosophie et théologie, et où, de l’autre, la morale comme la politique font
pleinement partie du champ théorique comme pratique du religieux, les interrogations éthiques et
politiques doivent être appréhendées dans le rapport qu’elles instituent avec une perspective
théologique.
Pour rendre compte de ces différents enjeux, il est nécessaire de dégager des matrices
théoriques communes, tout en mettant l’accent sur les débats auxquels donnent lieux les
problèmes qui sont envisagés, à travers l’examen et la confrontation des différentes solutions
données aux mêmes questions. Il faut ainsi mettre en œuvre une périodisation qui permette de
rendre compte des filiations et des oppositions. La philosophie de Descartes occupe à ce titre une
place centrale, tant par la rupture qu’elle introduit, que par la pluralité des héritages qu’elle
produit et les débats qu’elle suscite.
I.3. Contenu du cours
Après une introduction générale, destinée à présenter la problématique d’ensemble, les
questions majeures et les auteurs, le cours adopte une perspective chronologique, et distingue
première et seconde moitié du XVIIe siècle.
Pour la première moitié du XVIIe siècle, c’est d’abord [première partie] la constitution du
mécanisme qui est mise en lumière. C’est à travers ce caractère que sont appréhendées les
1
Cf. Pierre-François MOREAU, Hobbes. Philosophie, science, religion, PUF, Paris, 1989, pp. 50-51.
UQAM, PHI 4256-40, Philosophie du XVIIe siècle
Responsable : Alexandra TORERO-IBAD
2
philosophies de Descartes, Gassendi et Hobbes. Le cours montre ensuite [seconde partie]
comment, parallèlement à la constitution de ces trois philosophies majeures, et en dialogue avec
elles, se développe le libertinisme, courant particulièrement radical, tant dans sa dimension
critique à l’égard du christianisme que dans son matérialisme.
La seconde moitié du XVIIe siècle est marquée par « l’influence » de la philosophie de
Descartes, tant par les perspectives qu’elle ouvre que par les débats qu’elle suscite. Tout d’abord
[troisième partie], l’héritage de Descartes se développe dans deux directions : dans un sens
psychologiste et sensualiste (Locke), et dans un sens idéaliste et spiritualiste (Malebranche,
Leibniz). Enfin [quatrième partie], la philosophie de Spinoza, qui reçoit en partie les héritages de
Descartes comme de Hobbes, prend une place singulière.2
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : LES MECANISMES
1. Descartes
a. La métaphysique, au fondement de la physique
b. La physique, au cœur de la philosophie
c. La morale, fruit de la physique
2. Gassendi
a. L’épistémologie gassendiste : relativisme et nominalisme
b. L’atomisme de Gassendi : un mécanisme concurrent du mécanisme cartésien
c. Contre la métaphysique de Descartes : la Disquisitio Metaphysica
3. Hobbes
a. Science du mouvement et science du corps humain
b. La science de l’Etat, fondée sur la physique
DEUXIEME PARTIE : « L’ENVERS DU GRAND SIECLE » : LE LIBERTINISME
1. Présentation générale
2. Trois figures majeures :
a. La Mothe Le Vayer
b. Gabriel Naudé
c. Cyrano de Bergerac
TROISIEME PARTIE : LE DOUBLE HERITAGE DE LA PHILOSOPHIE DE DESCARTES
1. Un développement psychologiste et sensualiste : Locke : l’Essai concernant l’entendement
humain.
a. La « voie des idées » : Locke avec et contre Descartes.
b. L’importance de la question du langage.
c. Le livre IV (la connaissance et l’opinion).
2
Pour cette périodisation, cf. Olivier BLOCH, Le matérialisme, PUF, Paris, 1995, pp. 55-66.
UQAM, PHI 4256-40, Philosophie du XVIIe siècle
Responsable : Alexandra TORERO-IBAD
3
2. Des développements idéalistes ou spiritualistes : Malebranche et Leibniz
a. Malebranche
b. Leibniz
- Le Discours de métaphysique : au croisement d’enjeux philosophiques et théologiques de la
seconde moitié du XVIIe siècle
- Les Nouveaux essais sur l’entendement humain : la réécriture de l’Essay de Locke
QUATRIEME PARTIE : SPINOZA
1. Le système de l’Ethique
2. Le politique et le théologique
a. Le Traité théologico-politique
b. Le Traité politique
CONCLUSION GENERALE
I.3. Types d’activités d’enseignement
Le cours est constitué d’exposés magistraux, avec des temps de discussion.
La participation des étudiants est fortement encouragée. Elle consiste, non seulement à lire
les textes proposés chaque semaine, mais encore à intervenir en cours, et enfin à conduire un
travail personnel constitué de lectures et de questionnements complémentaires.
Les étudiants peuvent proposer des exposés (cf. § II.1 ci-dessous).
II. Evaluation proposée
II.1. Les travaux
1. Un travail préparé à domicile
Il s’agit au choix de :
a. Une fiche de lecture (environ 6 pages), sur une œuvre de philosophie du XVIIe siècle,
choisie en concertation avec l’enseignant.
Cette fiche doit être, non pas descriptive, mais problématisée : elle doit ainsi rendre compte
de la façon dont l’auteur pose un problème, et de l’argumentation qu’il met en œuvre pour tenter
d’y répondre.
La date de remise de la fiche de lecture est au retour de la semaine de lecture, le jeudi 6
mars 2008.
b. Un exposé fait en cours (environ 30 min).
L’exposé consiste en l’explication de l’un des textes du recueil assigné à la séance.
Les étudiants se mettent d’accord avec l’enseignant sur un sujet et une date.
UQAM, PHI 4256-40, Philosophie du XVIIe siècle
Responsable : Alexandra TORERO-IBAD
4
Chaque exposé peut être présenté par un ou deux étudiants. La 3 e heure de la séance y est
alors consacrée (exposé + reprise et discussion collective).
Les exposés peuvent commencer dès la 2e semaine. Le sujet et la date doivent être fixés
rapidement, dès la 2e ou 3e semaine.
2. Un travail effectué en cours, à la fin de la session
L’étudiant a le choix entre une dissertation et une explication de texte (environ 6 pages).
Les sujets portent sur le travail de l’ensemble de la session.
Cet examen a lieu lors de la dernière séance, le jeudi 17 avril 2008.
II.2. Barème
Le travail préparé en dehors du cours compte pour 30% de la note finale.
Le travail réalisé en cours compte pour 60% de la note finale.
La participation de l’étudiant compte pour 10 % de la note finale.
II.3. Critères d’évaluation
Les critères principaux sont le niveau d’approfondissement, la rigueur de la démarche de
réflexion, la finesse des analyses, le degré d’explication des raisonnements, l’habileté et
l’efficacité avec lesquelles sont exploitées des connaissances précises, et enfin la clarté et la
précision de la formulation.
III. Calendrier
Semaine 1. Jeudi 10 janvier 2008.
INTRODUCTION GENERALE.
Textes du recueil :
Francis Bacon, Novum Organum, I, 97-103.
Galileo Galilei, L’essayeur.
Galileo Galilei, Discours et démonstrations mathématiques concernant deux sciences nouvelles,
troisième journée.
Semaine 2. Jeudi 17 janvier 2008.
INTRODUCTION GENERALE (SUITE).
Textes du recueil :
Blaise Pascal, Préface sur le Traité du vide.
Bernard Le Bovier de Fontenelle, Entretiens sur la pluralité des mondes habités, 5e soir.
Semaine 3. Jeudi 24 janvier 2008.
PREMIERE PARTIE : LES MECANISMES. 1. Descartes. a. La métaphysique, au fondement de la
physique.
Textes du recueil :
René Descartes, Les Règles pour la direction de l’esprit, I.
Lettre de Descartes à Mersenne du 15 avril 1630.
UQAM, PHI 4256-40, Philosophie du XVIIe siècle
Responsable : Alexandra TORERO-IBAD
5
René Descartes, Les Méditations métaphysiques, Seconde méditation ; Réponses aux secondes
objections.
Lettre de Descartes au Père Gibieuf du 19 janvier 1642.
Semaine 4. Jeudi 31 janvier 2008.
PREMIERE PARTIE : LES MECANISMES. 1. Descartes. b. La physique, au cœur de la philosophie. c.
La morale, fruit de la physique.
Textes du recueil :
René Descartes, Discours de la méthode, VI.
René Descartes, Principes de la philosophie, IV, 204-206.
Lettre de Descartes à Elisabeth du 21 mai 1643.
René Descartes, Les passions de l’âme, III, 152-154, 211-212.
Semaine 5. Jeudi 7 février 2008.
PREMIERE PARTIE : LES MECANISMES. 2. Gassendi
Textes du recueil :
Pierre Gassendi, Disquisitio Metaphysica, 6e doute contre la seconde méditation, et article 10 de
l’instance sur le 3e doute contre la sixième méditation.
Pierre Bayle, Dictionnaire historique et critique, article « Rorarius ».
Semaine 6. Jeudi 14 février 2008.
PREMIERE PARTIE : LES MECANISMES. 3. Hobbes
Textes du recueil :
Thomas Hobbes, De Corpore, IV, 25, 5.
Thomas Hobbes, Objections aux Médiations de Descartes, Seconde objection, sur la seconde
méditation
Thomas Hobbes, Les questions concernant la liberté, la nécessité et le hasard, XIV.
Thomas Hobbes, De Cive, I, 2, 18.
Semaine 7. Jeudi 21 février 2008.
DEUXIEME PARTIE : « L’ENVERS DU GRAND SIECLE » : LE LIBERTINISME
Textes du recueil :
François de La Mothe Le Vayer, Dialogues faits à l’imitation des Anciens, « Dialogue sur le sujet
de la divinité »
Gabriel Naudé, Considérations politiques sur les coups d’Etat.
Savinien Cyrano de Bergerac, Les Etats et Empires du Soleil.
Semaine 8. Jeudi 28 février 2008.
Semaine de lecture.
Jeudi 28, 12h30/14h : Conférence d’Anne Staquet sur Hobbes et Descartes, dans le cadre des
conférences-midi de la Chaire UNESCO-UQAM de Philosophie.
Semaine 9. Jeudi 6 mars 2008.
TROISIEME PARTIE : LE DOUBLE HERITAGE DE LA PHILOSOPHIE DE DESCARTES. 1. Un
développement psychologiste et sensualiste : Locke
Textes du recueil :
John Locke, Essai concernant l’entendement humain, II, 17, 6-7 ; IV, 7, 9.
UQAM, PHI 4256-40, Philosophie du XVIIe siècle
Responsable : Alexandra TORERO-IBAD
6
John Locke, Deuxième traité du gouvernement, VI, 70-71 ; IX, 123-126.
Remise de la fiche de lecture.
Semaine 10. Jeudi 13 mars 2008.
TROISIEME PARTIE : LE DOUBLE HERITAGE DE LA PHILOSOPHIE DE DESCARTES. 2. Des
développements idéalistes ou spiritualistes. a. Malebranche
Textes du recueil :
Nicolas Malebranche, De la recherche de la vérité, II, 1, 5.
Nicolas Malebranche, Eclaircissements sur la Recherche de la vérité, X.
Semaine 11. Jeudi 20 mars 2008.
TROISIEME PARTIE : LE DOUBLE HERITAGE DE LA PHILOSOPHIE DE DESCARTES. 2. Des
développements idéalistes ou spiritualistes. b. Leibniz. Le Discours de métaphysique.
Textes du recueil :
Gottfried Wilhelm Leibniz, Discours de métaphysique, § 1, 5-7, 21-22, 24.
Semaine 12. Jeudi 27 mars 2008.
TROISIEME PARTIE : LE DOUBLE HERITAGE DE LA PHILOSOPHIE DE DESCARTES. 2. Des
développements idéalistes ou spiritualistes. b. Leibniz. Les Nouveaux essais sur l’entendement
humain.
Textes du recueil :
Gottfried Wilhelm Leibniz, Nouveaux essais sur l’entendement humain, préface ; I, I, 5 ; II, I, 1112 ; II, XII, 17 ; II, XXI, 8-9 et 13 ; II, XXVII, 1-3.
Semaine 13. Jeudi 3 avril 2008.
QUATRIEME PARTIE : SPINOZA.1. Le système de l’Ethique.
Textes du recueil :
Baruch Spinoza, Ethique II, 12-13, 47 ; III, définitions, 6-9 ; IV, 53 ; V, 23
Baruch Spinoza, Lettre XIX, à Guillaume de Blyenbergh.
Semaine 14. Jeudi 10 avril 2008.
QUATRIEME PARTIE : SPINOZA. 2. Le politique et le théologique. CONCLUSION GENERALE.
Textes du recueil :
Baruch Spinoza, Traité théologico-politique, II, 1 ; XVII, 7-8
Baruch Spinoza, Traité politique, VI, 3 ; VII, 27.
Semaine 15. Jeudi 17 avril 2008.
Examen final.
IV. Bibliographie
Le Recueil de textes propose à l’étudiant de porter son attention sur des textes
particulièrement significatifs, qu’ils soient représentatifs de la problématique générale de
l’œuvre, ou au contraire qu’ils soient en tension avec elle, le problème qu’ils posent nécessitant
un changement de perspective. Les étudiants sont également invités à confronter des textes
UQAM, PHI 4256-40, Philosophie du XVIIe siècle
Responsable : Alexandra TORERO-IBAD
7
portant sur un même problème, mais auquel les auteurs apportent des réponses différentes. Enfin,
certains textes sont proposés en tant que lectures complémentaires.
Cependant, l’étude du Recueil ne peut remplacer la lecture d’œuvres intégrales. Il
reviendra à l’étudiant de choisir les ouvrages pour lesquels il souhaite procéder à une lecture
approfondie.
La lecture de commentaires peut répondre à deux objectifs : s’orienter dans l’œuvre et se
confronter à des interprétations. Elle peut ainsi accompagner avec profit la lecture des textes,
mais c’est bien cette lecture active des textes philosophiques eux-mêmes qui doit rester au
cœur du travail de l’étudiant.
La bibliographie fournie étant longue, certains ouvrages (une dizaine d’œuvres
philosophiques et une dizaine de commentaires) sont particulièrement signalés en caractères
gras. Cependant, et c’est pour cela que la bibliographie est assez développée, les étudiants
demeurent libres de leurs choix de lectures. La bibliographie se veut un outil à leur service, pour
ce cours comme pour la suite de leurs études.
IV.1. Œuvres philosophiques
BACON Francis, The Works of Francis Bacon, coll. And ed. by James Spedding, Robert Leslie Ellis and Douglas
Denon Heath, Reprod. en fac-sim., Holzboog, Fromman, Stuttgart, 1963-1989 [Fac-sim. de l’éd. de London,
1858-1874].
BACON Francis, Du progrès et de la promotion des savoirs, 1605, av.-propos, trad. et notes par Michèle Le Doeuff,
traduction de The Two bookes of the proficience and advancement of learning divine and humane, Gallimard,
Paris, 1991.
BACON Francis, Essais, trad. Maurice Castelain, Aubier, 1948.
BACON Francis, La nouvelle Atlantide, traduction par Michèle Le Doeuff, traduction de New Atlantis, Flammarion,
Paris, 1995.
BACON Francis, La Sagesse des Anciens, trad., introd. et annotation par Jean-Pierre Cavaillé, traduction de De
sapientia veterum liber, Vrin, Paris, 1997.
BACON Francis, Le Valerius terminus : de l’interprétation de la nature, trad., notes et commentaires de François
Vert, préf. de Michèle Le Doeuff, traduction de Valerius terminus, Méridiens Klinchsieck, Paris, 1986.
BACON Francis, Novum Organum, introduction, traduction et notes par Michel Malherbe et Jean-Marie Pousseur,
PUF, Epiméthée, Paris, 1986.
BAYLE Pierre, Dictionnaire historique et critique, précédé par la vie de l’auteur par M. Des Maizeaux, reprod. en
fac-sim. de la 5e édition, Amsterdam, 1740, Slatkine, Genève, [Paris], 1995, 4 volumes.
BAYLE Pierre, Pensées diverses sur la comète, éd. Joyce et Hubert Bost, Garnier-Flammarion, Paris, 2007.
BAYLE Pierre, Pierre Bayle, témoin et conscience de son temps : un choix d’articles du « Dictionnaire historique et
critique », présentés et éd. par Antony McKenna, H. Champion, Vie des Huguenots, Paris, 2001.
BAYLE Pierre, Pour une histoire critique de la philosophie, choix d’articles philosophiques du « Dictionnaire
historique et critique », introd. générale et présentation par Jean-Michel Gros, avec la collaboration de Jacques
Chomarat, Honoré Champion, Vie des Huguenots, Paris, 2001.
CYRANO DE BERGERAC Savinien de, Œuvres complètes, Champion, 3 volumes : T. I, L’Autre Monde ou les
Etats et Empires de la Lune, Les Etats et Empires du Soleil, Fragment de physique, éd. Madeleine Alcover,
Champion, Paris, 2000. Rééd. Champion/Seuil, Paris, 2004. T. II, Lettres, Entretiens pointus, Mazarinades,
éd. Luciano Erba et Hubert Carrier, Champion, Paris, 2001. T. III, Théâtre, éd. André Blanc, Champion, Paris,
2001.
UQAM, PHI 4256-40, Philosophie du XVIIe siècle
Responsable : Alexandra TORERO-IBAD
8
DESCARTES René, Œuvres complètes, publiées par Charles Adam et Paul Tannery, Cerf, 1897-1913, révisée par B.
Rochot et P. Costabel, 11 volumes, Vrin-CNRS, 1964-1974. [Volumes I à V : Correspondance ; VI : Discours
de la méthode et Essais, avec la traduction latine du Discours par Etienne de Courcelles ; VII : Meditationes et
Objections et Réponses en latin ; VIII-1 : Principia philosophiae ; VIII-2 : Epistola ad Voetium, Lettre
apologétique, Notae in programma ; IX-1 : Méditations et Objections et Réponses en français ; IX-2 :
Principes en français, X : Physico-mathematica, Compendium musicae, Regulae ad directionem ingenii,
Recherche de la vérité, supplément de correspondance ; XI : Le monde, Description du corps humain,
Anatomica, Varia].
DESCARTES René, Œuvres philosophiques, textes établis, présentés et annotés par Ferdinand Alquié, 3
tomes, Classiques Garnier, Paris, 1963-1973. [Tome I : 1618-1637 : les premiers écrits, les Regulae,
extraits du Monde, le Traité de l’Homme, le Discours de la Méthode et des extraits des Essais, etc. ; tome II :
1638-1642 : Les Méditations (en latin et en français), les Objections et Réponses, La recherche de la vérité,
etc. ; tome III : 1643-1650 : Les Principes de la philosophie, les Notae in programma, les Passions de l’âme,
des extraits de l’Epître à Voetius et de La description du corps humain]. [Pour les Principes, les passages
recommandés sont principalement I, II § 1-44, III § 1-4 et 43-53, IV § 199-207].
DESCARTES René, L’Entretien avec Burman, édition, traduction et annotation par J.-M. Beyssade, PUF,
Epiméthée, 1981, suivi de « RSP ou Le monogramme de Descartes ».
DESCARTES René, Règles Utiles et Claires pour la Direction de l’Esprit dans la Recherche de la Vérité, traduction
selon le lexique cartésien et annotation conceptuelle par Jean-Luc Marion, à partir du texte critique de G.
Crapulli (Nijhoff, La Haye, 1966), avec des notes mathématiques de P. Costabel, Martinus Nijhoff, 1977.
DESCARTES René, Le Monde, L’Homme, introd. de Annie Bitbol-Hespériès, textes établis et annotés par Annie
Bitbol-Hespériès et Jean-Pierre Verdet, sous la dir. de Thierry Marchaisse, Seuil, Sources du savoir, Paris,
1996.
DESCARTES René, Discours de la méthode, pour bien conduire sa raison, et chercher la vérité dans les sciences,
plus La Dioprtique, Les Météores et la Géométrie, qui sont des essais de cette méthode, texte revu par JeanRobert Armogathe, 2e édition, Fayard, Paris, 1987.
DESCARTES René, Méditations métaphysiques, texte latin et trad. du duc de Luynes, présentation et trad. de
Michelle Beyssade, traduction de Meditationes de prima philosophia, Librairie générale française, Paris, 1998
[texte latin et trad. françsises du duc de Luynes et de Michelle Beyssade en regard].
DESCARTES René, Correspondance avec Elisabeth et autres lettres, par J.-M. Beyssade, GF Flammarion, Paris,
1989.
FONTENELLE Bernard Le Bouyer de, Œuvres complètes, textes revus par Alain Niderst, Fayard, Corpus des
œuvres de philosophie en langue française, Paris, 1989-.
GALILEI Galileo, Dialogue sur les deux grands systèmes du monde, traduit de l’italien par René Fréreux, avec le
concours de François De Gandt, [traduction de Dialogo sopra i due massimi sistemi del mondo toleamico e
copernicano], Editions du Seuil, Points Sciences, Paris, 2000.
GALILEI Galileo, Discours et démonstrations mathématiques concernant deux sciences nouvelles, [traduction de
Discorsi e dimostrazioni matematiche intorno a due nuove scienze], introd., trad., notes et index par Maurice
Clavelin, nouvelle éd. corr. et augm., PUF, Epiméthée, essais philosophiques, Paris, 1995.
GALILEI Galileo, Lettre à Christine de Lorraine et autres écrits coperniciens; trad., présentation, notes et dossier
par Philippe Hamou et Marta Spranzi, LGF, Classiques de la philosophie, Paris, 2004.
GASSENDI Pierre, Opera omnia, éd. Gregory Tullio, F. Frommann Verlag, Stuttgart-Bad Cannstatt, 1964-1994, 6
vol [vol. 1 et 2, Syntagma philosophicum ; vol. 3, Philosophica opuscula ; vol. 4, Opera astronomica ; vol. 5,
Opera humaniora ac miscellanea ; vol. 6, Epistolae].
GASSENDI Pierre, Dissertations en forme de paradoxes contre les Aristotéliciens, livres I et II / Exercitationes
paradoxicae adersus aristoteleos, texte établi, trad. et annoté par Bernard Rochot, J. Vrin, Bibliothèque des
textes philosophiques, Paris, 1959.
GASSENDI Pierre, Disquisitio Metaphysica : Recherches métaphysiques, ou doutes et instances contre la
métaphysique de R. Descartes, et ses réponses, texte établi, trad. et annoté par Bernard Rochot, J. Vrin,
Bibliothèque des textes philosophiques, Paris, 1962. [En plus des passages de la Disquisitio intégrées au
Recueil, il est intéressant de consulter la table des matières de l’ouvrage, et d’aller lire quelques
objections et réponses de son choix].
UQAM, PHI 4256-40, Philosophie du XVIIe siècle
Responsable : Alexandra TORERO-IBAD
9
GASSENDI Pierre, Vie et mœurs d’Epicure, traduction de De vita, et moribus Epicuri, trad., introd., annot. par
Sylvie Taussig, Les Belles Lettres, classiques en poche, Paris, 2006, 2 vol.
HOBBES Thomas, The collected works of Thomas Hobbes, collected and ed. by William Molesworth, with a new
introd. by G. A. J. Rogers, Facsim. ed., Thoemmes press, Routledge, London, 1992.
HOBBES Thomas, Opera philosophica omnia, ed. by William Molesworth, with a new introd.by G. A. J. Rogers,
Facsim. ed., Thoemmes press, Bristol, 1999.
HOBBES Thomas, The Clarendon Edition of the philosophical Works of Thomas Hobbes, Clarendon press, Oxford,
1983-.
HOBBES Thomas, Eléments de Loi, suivi de Sur la vie et l’histoire de Thucydide ; Court traité des premiers
principes ; De corpore à l’époque des « Elements of Law », reconstitué d’après des notes et brouillons,
traduit de l’anglais et du latin et présenté par Arnaud Milanese, traduction de The elements of law,
natural and political, Ed. Allia, Paris, 2006. [Particulièrement pour la lecture des Elements of Law euxmêmes].
HOBBES Thomas, De corpore : elementorum philosophiae, sectio prima, éd. critique, notes par Karl Schuhmann,
introd. en français par Karl Schuhmann avec la collab. de Martine Pécharman, Vrin, Paris, 1999 [en
appendice, version anglaise abrégée du texte latin].
HOBBES Thomas, De Homine, Traité de l’homme, traduction et commentaire, par Paul-Marie Maurin, A.
Blanchard, Paris, 1974.
HOBBES Thomas, Du citoyen : principes fondamentaux de la philosophie de l’Etat ; suivi de Léviathan, chap.
16 et 17, trad. modernisée de Samuel Sorbière, introd. générale de Gérard Mairet, Librairie générale
française, Paris, 1996.
HOBBES Thomas, Béhémoth ou le Long parlement, introd., trad., notes par Luc Borot, Œuvres de Thomas Hobbes,
IX, Vrin, Paris, 1990.
HOBBES Thomas, Léviathan, trad. du latin et annoté par François Tricaud et Martine Pécharman, introd. par
Martine Pécharman, traduction de Leviathan, Œuvres de Thomas Hobbes, VI-2, Vrin, Dalloz, Paris, 2004.
HOBBES Thomas, De la liberté et de la nécessité ; suivi de Réponse à « La capture du Léviathan » (Controverse
avec Bramhall I), introd., trad., notes, glossaires et index par Franck Lessay, Œuvres de Thomas Hobbes, XI1, Vrin, Paris, 1993.
HOBBES Thomas, Les questions concernant la liberté, la nécessité et le hasard : controverse avec Bramhall II,
introd., notes, glossaires et index par Luc Foisneau, trad. du latin par Luc F et Florence Perronin, Œuvres de
Thomas Hobbes, XI-2, Vrin, Paris, 1999.
LA MOTHE LE VAYER François de, Dialogues faits à l’imitation des anciens, texte revu par André Pessel, Fayard,
Corpus des Œuvres de philosophie en langue française, Paris, 1988.
LEIBNIZ G. W., Sämtliche Schriften und Briefe, hrsg. Von der Preußischen Akademie der Wissenschaften, O.
Reichl, Darmstadt, Koehler und Amelang, Leipzig, Akademie Verl., dann Berlin, D.D.R., 1923-. [Composé de
7 séries : Allgemeiner politischer und historischer Briefwechsel (1) ; Philosophischer Briefwechsel (2) ;
Mathematischer, naturwissenschaftlicher und technischer Briefwechsel (3) ; Politische Schriften (4) ;
Historische Schriften (5) ; Philosophische Schriften (6) ; Mathematische Schriften (7). Ŕ Textes en allemand,
français et latin].
LEIBNIZ G. W., Die philosophischen Schriften von Gottfried Wilhelm Leibniz, 7 vol., hrsg. von C. J. Gerhardt, Faks.
Ausg., G. Olms, Hildesheim, New York, 1978 [fac-sim. de l’éd. de Berlin, Weidmann, 1875-1899].
LEIBNIZ G. W., Discours de métaphysique et autres textes, 1663-1689, présentation et notes de Christiane Frémont,
trad. de Christiane Frémont rev. par Catherine Eugène, Flammarion, Paris, 2001.
LEIBNIZ G. W., Discours de métaphysique et Correspondance avec Arnauld, introd., texte et commentaire par
Georges Le Roy, 6e éd., Vrin, Paris, 1993.
LEIBNIZ G. W., Discours de métaphysique ; Sur la liberté, la grâce de Dieu ; Correspondance avec Arnauld,
introd. et notes par Jean-Baptiste Rauzy, Pocket, Paris, 1993.
LEIBNIZ G. W., Nouveaux essais sur l’entendement humain, chronologie, bibliographie, introduction et notes
par Jacques Brunschwig, Flammarion, Paris, 1990. [En écho à la lecture de la quatrième partie de
l’Essai de Locke, on peut centrer sa lecture sur la quatrième partie des Nouveaux Essais].
LEIBNIZ G. W., La Monadologie, édition critique établie par Emile Boutroux, précédée d’une étude de Jacques
Rivelaygue, « La Monadologie » de Leibniz, suivie d’un exposé d’Emile Boutroux, La philosophie de
Leibnitz, Librairie générale française, Paris, 1991.
UQAM, PHI 4256-40, Philosophie du XVIIe siècle
Responsable : Alexandra TORERO-IBAD
10
LEIBNIZ G. W., Essais de Théodicée : sur la bonté de Dieu, la liberté de l’homme et l’origine du mal, chronologie
et introd. par J. Brunschwig, Garnier-Flammarion, Paris, 1969.
LEIBNIZ G. W., Système nouveau de la nature et de la communication des substances et autres textes, 1690-1703,
présentation et notes de Christiane Frémont, Flammarion, Paris, 1994.
LEIBNIZ G. W., Principes de la nature et de la grâce, Monadologie, et autres textes, 1703-1716, présentation et
notes de Christiane Frémont, Flammarion, Paris, 1996.
LEIBNIZ G. W., Œuvres choisies, avec préface, notes, table par questions et table des noms propres par Lucie
Prenant, Garnier Frères, Paris, 1940.
LEIBNIZ G. W., L’estime des apparences, 21 manuscrits de Leibniz sur les probabilités, la théorie des jeux,
l’espérance de vie, texte établi, traduit, introduit et annoté par Marc Parmentier, Vrin, Paris, 1995.
LEIBNIZ G. W., L’Être et la relation, avec trente-sept lettres de Leibniz au R. P. Des Bosses, trad. du latin et
annotées par Christiane Frémont, préf. de Michel Serres, 2e éd. rev. et corrigée, Vrin, Paris, 1999.
LEIBNIZ G. W., La caractéristique géométrique, texte établi, introduit et annoté par Javier Echeverría, traduit,
annoté et postfacé par Marc Parmentier, Vrin, Paris, 1995.
LEIBNIZ G. W., La Naissance du calcul différentiel, introduction, traduction et notes par Marc Parmentier, préface
de Michel Serres, Vrin, Paris, 1989.
LEIBNIZ G. W., La réforme de la dynamique, édition, présentation, traduction et commentaires par Michel Fichant,
Vrin, Paris, 1994.
LEIBNIZ G. W., Textes inédits, d’après les manuscrits de la Bibliothèque provinciale de Hanovre, 2 volumes, publ.
et annotés par Gaston Grua, 2e éd., PUF, Paris, 1998.
Libertins au XVIIe siècle (Les), textes choisis et présentés par Antoine Adam, avec la collaboration de
Geneviève van den Bogaert, Buchet-Chastel, Paris, 1986.
Libertins du XVIIe siècle, éd. établie, présentée et annotée par Jacques Prévot, Gallimard, Pléiade, Paris, 1998-2004, 2
tomes. Tome I, avec la collaboration de Thiery Bedouelle et d’Etienne Wolff : Théophile de Viau [Théophile
en procès] ; Gabriel Naudé, Apologie pour tous les grands personnages qui ont été faussement soupçonnés de
magie ; Tristan L’Hermite, Le Page disgracié ; Pierre Gassendi, Traité de la philosophie d’Epicure, IIIe
partie : L’Ethique ou la Morale ; Charles Dassoucy, Les Aventures de M. Dassoucy ; Cyrano de Bergerac,
L’Autre Monde, Les Etats et Empires de la Lune, Les Etats et Empires du Soleil ; Anonyme, L’Ecole des
filles. Tome II, avec la collaboration de Laure Jestaz et d’Hélène Ostrowiecki-Bah : La Mothe Le Vayer, De la
vertu des païens ; Anonyme, Theophrastus redivivus, VIe traité : De la vie selon la nature ; Guy Patin, Lettres,
Bussy-Rabutin, Histoire amoureuse des Gaules ; Saint-Evremond, [Petits traités] ; Pierre Bayle, Pensées
diverses sur la comète ; Fontenelle, Entretiens sur la pluralité des mondes ; Anthologie de Poésie libertine.
LOCKE John, The Clarendon Edition of The Works of John Locke, general ed. J. W. Yolton, Clarendon Press,
Oxford, 1987-.
LOCKE John, Essai philosophique concernant l’entendement humain, trad. par Pierre Coste, éd. par Georges J. D.
Moyal, traduction de Essay concerning human understanding, Honoré Champion, Paris, 2004.
LOCKE John, Essai sur l’entendement humain, tome I : Livres I et II, tome II : livres III et IV, traduction de
An essay concerning human understanding, traduction, préface, notes et index par Jean-Michel Vienne,
Vrin, Paris, 2001-2006. [La lecture peut être centrée sur le livre IV].
LOCKE John, Identité et différence : l’invention de la conscience, présenté, trad. et commenté par Etienne Balibar,
Seuil, Paris, 1998 [traduction et commentaire de Essay, II, XXVII : « Of identity and diversity »].
LOCKE John, Deux traités du gouvernement, traduction et présentation par Bernard Gilson, traduction de Two
treatises of government, Vrin, Paris, 1997.
LOCKE John, Lettre sur la tolérance, précédée de Essai sur la tolérance, 1667, et de Sur la différence entre pouvoir
ecclésiastique et pouvoir civil, 1674, introduction, bibliographie chronologie et notes par Jean-Fabien Spitz,
traductions par Jean Le Clerc et Jean-Fabien Spitz, nouvelle édition revue et augmentée, Flammarion, Paris,
2007.
LOCKE John, Que la religion chrétienne est très raisonnable, telle qu’elle nous est présentée dans l’Ecriture
Sainte ; Discours sur les miracles ; Essai sur la nécessité d’expliquer les Epîtres de S. Paul même ; La vie de
Coste et anecdotes sur ses ouvrages, éd. critiques par Hélène Bouchilloux et Maria-Cristina Pitassi, éd.
critique par Maria-Cristina Pitassi, traduction de The reasonablenesss of christianity, as delivered in the
Scriptures ; A discourse on miracles ; Essay for the understandig of St Paul’s Epistles, by consulting St Paul
himself, Voltaire Foundation, Oxford, 1999.
UQAM, PHI 4256-40, Philosophie du XVIIe siècle
Responsable : Alexandra TORERO-IBAD
11
LOCKE John, Quelques pensées sur l’éducation, trad. de G. Compayré, introd. et notes de J. Château, traduction de
some thoughts concerning education, Vrin, Paris, 1992.
LOCKE John, Textes sur la loi de nature, la morale et la religion, présentation, trad. et notes par Jean-Fabien Spitz,
Vrin, Paris, 1990.
MALEBRANCHE Nicolas, Œuvres complètes, publiées sous la direction d’André Robinet, 20 tomes en 18 volumes,
Vrin, Paris, 1958-.
MALEBRANCHE Nicolas, Œuvres, 2 tomes, édition établie par Geneviève Rodis-Lewis, avec la collaboration de
Germain Malbreil, Gallimard, Pléiade, Paris, 1979.
MALEBRANCHE Nicolas, De la Recherche de la vérité, Eclaircissements, Réponse à Régis et annexes,
présentation, édition et notes par Jean-Christophe Bardout, avec la collaboration de M. Boré, J. Roger,
K. Trego et T. Machefert, 3 volumes, Vrin, Paris, 2006. [Particulièrement pour la lecture de la
Recherche elle-même].
NAUDE Gabriel, Addition à l’histoire de Louis XI, Fayard, Paris, 1999.
NAUDE Gabriel, Advis pour dresser une bibliothèque, précédé de L’advis, manifeste de la bibliothèque érudite, par
Claude Jolly, [Reproduction en fac-similé], Aux Amateurs de livres, Paris, 1990 [Fac-sim. de l’éd. de Paris,
Rolet Le Duc, 1644].
NAUDE Gabriel, Apologie pour tous les grands personnages qui ont été faussement soupçonnés de magie, Gregg
International, Farnborough, 1972 [fac-similé de l’édition de Paris, 1625].
NAUDE Gabriel, Considérations politiques sur les coups d’Etat, éd. établie par Frédérique Marin et Marie-Odile
Perulli, précédée de Gabriel Naudé, par Sainte-Beuve, éd. de Maxime Leroy, et suivie par Naudaeana, texte
établi par Lionel Leforestier, le Promeneur, Paris, 2004.
NAUDE Gabriel, Instruction à la France sur la vérité de l’histoire des Frères de la Roze-Croix, [Avertissement
pieux et très utile des Frères de la Rose-Croix], [Effroyables pactions faictes entre le diable et les prétentus
invisibles], [Henry Neuhous], [Reprod. en fac-sim.], Gutemberg reprint, Paris, 1979 [Fac-similé de l’édition
de Paris, F. Julliot, 1623].
NAUDE Gabriel, Le Marfore ou Discours contre les libelles. D’où vient cette si grande folie citoyen ?, trad. des
citations latines par Daniel Rose, appareil critique de Gabriel Los d’Urizen, Paris-Zanzibar, Paris, 1997.
PASCAL Blaise, Discours sur la religion et sur quelques autres sujets, restitués et publiés par Emmanuel Martineau,
Fayard, Armand Colin, Paris, 1992.
PASCAL Blaise, Œuvres complètes, préface d’Henri Gouhier, présentation et notes de Louis Lafuma, Seuil, Paris,
1963.
SPINOZA Baruch, Spinoza opera, Im Auftrag der heidelberger Akademie der Wissenschaften, herausgegeben von
Carl Gebhardt, C. Winter, Heidelberg, 1924, 4 vol. [Comprend : [1] „Korte verhandeling van God. De Mensch
en deszelfs welstand“. Renati Des Cartes principiorum philosophiae pars I. et II. Cogitata metaphysica.
Compendium grammatices linguae Hebraeae; [II] Tractatus de intellectus emendatione. Ethica; [III] Tractatus
theologico-politicus. Adnotationes ad tractatum theologico-politicum. Tractatus politicus; [IV] Epistolae.
„Stelkonstige reeckening van den regenboog. Reeckening van kanssen“].
SPINOZA Baruch, Œuvres complètes, texte traduit, présenté et annoté par Roland Caillois, Madeleine Francès et
Robert Misrahi, NRF Gallimard, Pléiade, Paris, 1954.
SPINOZA Baruch, Traité de la réforme de l’entendement, et la meilleure voie à suivre pour parvenir à la vraie
connaissance des choses, texte, traduction et notes par Alexandre Koyré, traduction de Tractatus de intellectus
emendatione, et de via qua in veram rerum cognitionem dirigitur, Vrin, Paris, 1990.
SPINOZA Baruch, Traité de la réforme de l’entendement, établissement du texte, trad. et introd. par Bernard
Rousset, traduction de Tractatus de intellectus emendatione, Vrin, Paris, 2002 [Texte en latin et trad. française
en regard].
SPINOZA Baruch, Traité de l’amendement de l’intellect, et la voie par laquelle on la dirige au mieux vers la vraie
connaissance des choses, traduit du latin par Bernard Pautrat, Ed. Allia, Paris, 1999 [Texte latin et trad.
française en regard].
SPINOZA Baruch, Œuvres I, Court traité, Traité de la réforme de l’entendement, Principes de la philosophie de
Descartes, Pensées métaphysiques, trad. et notes par Charles Appuhn, Flammarion, Paris, 1993.
SPINOZA Baruch, Œuvres, IV, Traité politique, Lettres, traduction et notes par Charles Appuhn, GarnierFlammarion, Paris, 1966.
UQAM, PHI 4256-40, Philosophie du XVIIe siècle
Responsable : Alexandra TORERO-IBAD
12
SPINOZA Baruch, Ethique, trad. de A. Guérinot, Ed. Ivrea, Paris, 1993.
SPINOZA Baruch, Ethique, traduction, notes et comment., index de Robert Misrahi, 2 e éd., PUF, Paris, 1993.
SPINOZA Baruch, Ethique, présenté, trad. et commenté par Bernard Pautrat, Ed. du Seuil, Paris, 1999 [Texte
latin et trad. française en regard].
SPINOZA Baruch, Tractatus theologico-politicus. Traité théologico-politique, texte établi par Fokke
Akkerman, traduction et notes par Jacqueline Lagrée et Pierre-François Moreau, in Œuvres, III,
édition publiée sous la direction de Pierre-François Moreau, Presses Universitaires de France,
Epiméthée, Paris, 1999.
SPINOZA Baruch, Tractatus politicus. Traité politique, texte établi par Omero Proietti, traduction, introduction,
notes, glossaires, index et bibliographie par Charles Ramond, avec une notice de Pierre-François Moreau, et
des notes d’Alexandre Matheron, in Œuvres, V, édition publiée sous la direction de Pierre-François Moreau,
Presses Universitaires de France, Epiméthée, Paris, 2005.
IV.2. Commentaires
Etudes générales, transversales, comparatistes
BREHIER Emile, « Le XVIIe siècle », Livre quatrième de l’Histoire de la philosophie, PUF, Quadrige, Paris, 2004
[1ère édition : 1930], pp. 713-990.
CHATELET François (dir.), La philosophie, tome II : De Galilée à Jean-Jacques Rousseau, nouv. éd. abrégée et
mise à jour, Marabout, Verviers, 1991-1996.
Histoire de la philosophie, II. De la Renaissance à la révolution kantienne, publ. sous la dir. d’Yvon Belaval, [Nouv.
éd.], Gallimard, Encyclopédie de la Pléiade, Paris, 1993.
BUSSON Henri, La pensée religieuse française de Charron à Pascal, Vrin, Paris, 1933.
DAMIEN Robert, Bibliothèque et Etat. Naissance d’une raison politique dans la France du XVIIe siècle, PUF, Paris,
1995.
DUCHESNEAU François, Les modèles du vivant de Descartes à Leibniz, Vrin, Paris, 1998.
DUFLO Colas, La finalité dans la nature, de Descartes à Kant, PUF, Philosophies, Paris, 1996.
GREGORY Tullio, Genèse de la raison classique de Charron à Descartes, traduit par Marilène Raiola, préface de
Jean-Robert Armogathe, PUF, Paris, 2000.
HAMOU Philippe, Voir et connaître à l’âge classique, PUF, Philosophies, Paris, 2002.
ISRAEL Jonathan Irvine, Les Lumières radicales. La philosophie, Spinoza et la naissance de la modernité (16501750), traduction de Radical Enlightenment: Philosophy and the Making of Modernity 1650-1750, traduit de
l’anglais par Pauline Huges, Charlotte Nordmann et Jérôme Rosanvallon, Editions Amsterdam, Paris, 2005.
KOYRE Alexandre, Du monde clos à l'univers infini; traduction de From the closed world to the infinite universe,
traduit de l'anglais par Raïssa Tarr, Gallimard, Paris, 1973.
KOYRE Alexandre, Études d'histoire de la pensée scientifique, Tel Gallimard, Paris, 1973.
NUCHELMANS Gabriël, Jugement and proposition, from Descartes to Kant, North Holland, Amsterdam, Oxford,
New York, 1983.
POPKIN Richard, Histoire du scepticisme d’Erasme à Spinoza, traduction de The History of Scepticism from
Erasmus to Spinoza, traduit de l’anglais par Ch. Hivet, PUF, Paris, 1995.
SEIDENGART Jean, Les métamorphoses de la sphère infinie : penser l’infinité cosmique à l’aube de la science
classique, Albin Michel, Paris, 2006.
SPINK John Stephenson, La Libre Pensée française de Gassendi à Voltaire, traduction de French Free Thought
from Gassendi to Voltaire, traduction de Paul Meier, Editions sociales, Paris, 1966.
Sur l’âme des bêtes, Corpus, revue de philosophie, n° 16/17, mis en œuvre par Francine Markovits, 1991.
VAN LEEUWEN Henry Gerrit, The problem of certainty in English thought: 1630-1690, pref. by Richard H.
Popkin, M. Nijhoff, The Hague, 1963.
YAKIRA Elhanan, La causalité, de Galilée à Kant, PUF, Philosophies, Paris, 1994.
ZARKA Yves-Charles, Philosophie et politique à l’âge classique, PUF, Paris, 1998.
ALEXANDER Peter, Ideas, qualities and corpuscles: Locke and Boyle on the external world, Cambridge University
Press, Cambridge, 1985.
DEVILLAIRS Laurence, Descartes, Leibniz, les vérités éternelles, PUF, Paris, 1998.
FICHANT Michel, Science et métaphysique dans Descartes et Leibniz, PUF, Paris, 1998.
MAZAURIC Simone, Gassendi, Pascal et la querelle du vide, PUF, Philosophies, Paris, 1998.
UQAM, PHI 4256-40, Philosophie du XVIIe siècle
Responsable : Alexandra TORERO-IBAD
13
Pascal/Spinoza. Pensées du contraste, sous la dir. de Gérard Bras, Laurent Bove, Eric Méchoulan, éditions
d’Amsterdam, Paris, 2007.
Bacon
Francis Bacon, science et méthode, éd. M. Malherbe et J. M. Pousseur, Vrin, Paris, 1985.
GONTIER Thierry, Le vocabulaire de Bacon, Ellipses, Paris, 2003.
Héritage baconien aux XVIIe et XVIIIe siècles (L’), dir. Ch. Jaquet, Kimé, Paris, 2000.
POUSSEUR Jean-Marie, Bacon. Inventer la science, Belin, Paris, 1988.
Bayle
BOST Hubert, Pierre Bayle et la religion, PUF, Philosophie, Paris, 1994.
DIBON P., POPKIN R. H., LABROUSSE E., et alii, Pierre Bayle, le philosophe de Rotterdam, Amsterdam-Paris,
1959.
LABROUSSE Elisabeth, Pierre Bayle, I : Du pays de Foix à la Cité d’Erasme ; II : Hétérodoxie et rigorisme,
Martinus Nijhoff, La Haye, 1963-1964.
MORI Gianluca, Bayle philosophe, Champion, Paris, 1999.
Descartes
ALQUIE Ferdinand, La Découverte métaphysique de l’homme chez Descartes, PUF, Paris, 1987.
BEYSSADE Jean-Marie, La Philosophie première de Descartes : le temps et la cohérence de la métaphysique,
Flammarion, Paris, 1979.
BITBOL-HESPERIES Annie, Le Principe de vie chez Descartes, Vrin, Paris, 1990.
BOULAD-AYOUB Josiane, VERNES Paule-Monique, La révolution cartésienne, PUL, Québec, 2006.
BUZON Frédéric de, Le vocabulaire de Descartes, Ellipses, Paris, 2002.
BUZON Frédéric de, CARRAUD Vincent, Descartes et les « Principia » II. Corps et mouvement, PUF,
Philosophies, Paris, 1994.
CAVAILLE Jean-Pierre, Descartes. La fable du monde, EHESS / Vrin, Paris, 1991.
FRANKFURT Harry G., Démons, rêveurs et fous : la défense de la raison dans les « Méditations » de Descartes,
présentation et trad. de Sylvain M. Luquet, traduction de Demons, dreamers and madmen, PUF, Paris, 1989.
GARBER Daniel, La physique métaphysique de Descartes, traduit de l’anglais par Stéphane Bornhausen,
traduction de Descartes’ metaphysical physics, PUF, Epiméthée, Paris, 1999.
GARBER Daniel, Corps cartésiens. Descartes et la philosophie dans les sciences, traduit de l’anglais par Olivier
Dubouclez, PUF, Epiméthée, Paris, 2004.
GILSON Etienne, Etudes sur le rôle de la pensée médiévale dans la formation du système cartésien, 5e édition, Vrin,
Paris, 1984.
GOUHIER Henri, La Pensée métaphysique de Descartes, 4e édition augmentée, Vrin, Paris, 1987.
GRIMALDI Nicolas, L’Expérience de la pensée dans la philosophie de Descartes, Vrin, Paris, 1978.
GUENANCIA Pierre, Descartes, Bordas, Paris, 1986.
GUENANCIA Pierre, Descartes et l’ordre politique : critique cartésienne des fondements de la politique, PUF,
Paris, 1983.
GUEROULT Martial, Descartes selon l’ordre des raisons, 2 volumes, Aubier, Paris, 1991 [volume 1, L’âme et
Dieu ; volume 2, L’âme et le corps].
JULLIEN Vincent, Descartes, la « Géométrie » de 1637, PUF, Philosophies, Paris, 1996.
KAMBOUCHNER Denis, L’homme des passions : commentaires sur Descartes, 2 volumes, A. Michel, Paris, 1995
[Vol. 1 : Analytique ; Vol. 2 : Canonique].
KOBAYASHI Michio, La philosophie naturelle de Descartes, Vrin, Paris, 1993.
LAPORTE Jean, Le Rationalisme de Descartes, 3e édition, PUF, Paris, 1988.
MARION Jean-Luc, Sur l’ontologie grise de Descartes : science cartésienne et savoir aristotélicien dans les
« Regulae », 2nde édition revue et augmentée, Vrin, Paris, 1993.
MARION Jean-Luc, Sur la théologie blanche de Descartes : analogie, création des vérités éternelles et fondement,
édition corrigée et complétée, PUF, Paris, 1991.
MARION Jean-Luc, Sur le prisme métaphysique de Descartes : constitution et limites de l’onto-théo-logie dans la
pensée cartésienne, PUF, Paris, 1986.
RODIS-LEWIS Geneviève, L’œuvre de Descartes, 2 volumes, Vrin, Paris, 1971.
RODIS-LEWIS Geneviève, Descartes, initiation à sa philosophie, Vrin, Paris, 1964.
UQAM, PHI 4256-40, Philosophie du XVIIe siècle
Responsable : Alexandra TORERO-IBAD
14
RODIS-LEWIS Geneviève, Descartes, Librairie générale française,Le livre de poche, Textes et débats n° 5003,
Paris, 1984.
WILSON Margaret Dauler, Descartes, Routledge, London, New York, 1996.
Galilée
BALIBAR Françoise, Galilée, Newton lus par Einstein : espace et relativité, 2e édition corrigée, PUF, Philosophies,
Paris, 1986.
CLAVELIN Maurice, La philosophie naturelle de Galilée, Armand Colin, Paris, 1968.
KOYRE Alexandre, Études galiléennes, Hermann, Paris, 1966.
Gassendi
Bernier et les gassendistes, Corpus, revue de philosophie, n° 20/21, mis en œuvre par Sylvia Murr, 1992.
BLOCH Olivier, La philosophie de Gassendi, nominalisme, matérialisme et métaphysique, Martinus Nijhoff, La
Haye, 1971.
BRUNDELL Barry, Pierre Gassendi: from Aristotelianism to a new natural philosophy, D. Reidel, Dordrecht,
Boston, Lancaster, 1987.
FISHER Saul, Pierre Gassendi’s philosophy and Science. Atomism for empiricists, Brill, Leiden, 2005.
Gassendi et l’Europe (1592-1792), dirigé par Sylvia Murr, Vrin, Paris, 1997.
GREGORY Tullio, Scetticismo ed empirismo, studio su Gassendi, Laterza, Bari, 1961.
JOY Lynn Sumida, Gassendi the atomist, advocate of history in an age of science, Cambridge University Press,
Cambridge, 2002.
LOLORDO Antonia, Pierre Gassendi and the Birth of Early Modern Philosophy, Cambridge University Press,
Cambridge, 2006.
Pierre Gassendi (1592-1655), sa vie et son œuvre, actes des journées gassendistes, 22-30 avril 1953, Albin Michel,
Paris, 1955.
ROCHOT Bernard, Les travaux de Gassendi sur Epicure et l’atomisme, Vrin, Paris, 1944.
Hobbes
LESSAY Franck, Souveraineté et légitimité chez Hobbes, PUF, Paris, 1988.
MALHERBE Michel, Thomas Hobbes ou l’Œuvre de la raison, Vrin, Paris, 1984.
MILANESE Arnaud, Sensation et expérience : « De corpore », IV, 25, 1-9, Thomas Hobbes, Ellipses, Paris, 2004.
MOREAU Pierre-François, Hobbes. Philosophie, science, religion, PUF, Philosophies, Paris, 1989.
PACCHI Arrigo, Introduzione a Hobbes, Laterza, 1979.
POLIN Raymond, Hobbes, Dieu et les hommes, PUF, Paris, 1981.
SCHUHMANN Karl, Hobbes : une chronique. Ŕ Cheminement de sa pensée et de sa vie, Vrin, Paris, 1998.
TERREL Jean, Le vocabulaire de Hobbes, Ellipses, Paris, 2003.
ZARKA Yves-Charles, La décision métaphysique de Hobbes, Vrin, Paris, 1987, 2e édition, 1998.
ZARKA Yves-Charles, Hobbes et son vocabulaire, Vrin, Paris, 1992.
ZARKA Yves-Charles, Hobbes et la pensée politique moderne, PUF, Paris, 1995.
Leibniz
BELAVAL Yvon, Leibniz critique de Descartes, Gallimard, Paris, 1960.
BELAVAL Yvon, Leibniz, initiation à sa philosophie, Vrin, Paris, 1962.
BURBAGE Frank, CHOUCHAN Nathalie, Leibniz et l’infini, PUF, Philosophies, Paris, 1993.
COUTURAT Louis, La logique de Leibniz d’après des documents inédits, [Reprod. en fac-sim.], G. Olms,
Hildesheim, 1985 [Fac-sim. de l’éd. de Paris, F. Alcan, 1901].
DASCAL Marcelo, La sémiologie de Leibniz, Aubier-Montaigne, Paris, 1978.
DUCHESNEAU François, La dynamique de Leibniz, Vrin, Paris, 1994.
DUCHESNEAU François, Leibniz et la méthode de la science, PUF, Paris, 1993.
DUMAS Marie-Noëlle, La pensée de la vie chez Leibniz, Vrin, Paris, 1976.
GAUDEMAR Martine de, Le vocabulaire de Leibniz, Ellipses, Paris, 2001.
GRUA Gaston, Jurisprudence universelle et Théodicée selon Leibniz, ed. by R. C. Sleigh, Jr, [Reprod. en fac-sim.],
Garland, New York, London, 1985 [Fac-sim. de l’éd. de Paris, PUF, 1953].
GRUA Gaston, La justice humaine selon Leibniz, ed. by R. C. Sleigh, Jr, [Reprod. en fac-sim.], Garland, New York,
London, 1985 [Fac-sim. de l’éd. de Paris, PUF, 1956].
GUEROULT Martial, Leibniz. Dynamique et métaphysique, Aubier-Montaigne, Paris, 1967.
UQAM, PHI 4256-40, Philosophie du XVIIe siècle
Responsable : Alexandra TORERO-IBAD
15
NEF Frédéric, Leibniz et le langage, PUF, Philosophies, Paris, 2000.
SERRES Michel, Le système de Leibniz et ses modèles mathématiques, PUF, Paris, 1968.
SEVE René, Leibniz et l’école moderne du droit naturel, PUF, Paris, 1989.
Libertinisme
BIANCHI Lorenzo, Tradizione libertina e critica storica, Angeli, Milano, 1988.
BLOCH Olivier, « Cyrano philosophant : dualités et pluralismes », Lectures de Cyrano de Bergerac : Les Etats et
Empires de la Lune et du Soleil, Presses Universitaires de Rennes, 2004, pp. 25-36.
BLOCH Olivier, « La technique du collage dans la tradition libertine et clandestine », La lettre clandestine, n° 9,
2000, pp. 127-142.
BLOCH Olivier, «Cyrano de Bergerac et la philosophie », XVIIe siècle, XXXVIII, n° 149, Paris, 1985, pp. 337-348.
CAVAILLE Jean-Pierre, Dis/simulations. Jules-César Vanini, François La Mothe Le Vayer, Gabriel Naudé, Louis
Machon et Torquato Accetto. Religion, morale et politique au XVIIe siècle, Honoré Champion, Paris, 2002.
CHARLES-DAUBERT Françoise, Les libertins érudits en France au XVIIe siècle, PUF, Philosophies, Paris,
1998.
Gabriel Naudé : la politique et les mythes de l’histoire de France, Corpus, revue de philosophie, n° 35, mise en
œuvre par Robert Damien et Yves-Charles Zarka, 1999.
GENGOUX Nicole, « De la Lune au Soleil : « un pot-pourri de contes ridicules », ou la progression d’une thèse
clandestine », Lectures de Cyrano de Bergerac : Les Etats et Empires de la Lune et du Soleil, Presses
Universitaires de Rennes, 2004, pp. 101-119.
GOUVERNEUR Sophie, Prudence et subversion libertines. La critique de la raison d’Etat chez François de La
Mothe Le Vayer, Gabriel Naudé et Samuel Sorbière, Honoré Champion, Paris, 2005.
GREGORY Tullio, Etica e religione nella critica libertina, [a cura dell’Istituto universitario di magistero « Suor
Orsola Benincasa »], Guida, Napoli, 1986.
Libertinage et philosophie au XVIIe siècle, publ. par l’Institut Claude Longeon, Renaissance et âge classique,
Publications de l’Université de Saint-Étienne, Saint-Étienne, 1996-. [1] ; [2] La Mothe Le Vayer et Naudé ;
[3] Le public et le privé ; [4] Gassendi et les gassendistes et Les passions libertines ; [5] Les libertins et le
masque, simulation et représentation ; [6] Libertins et esprits forts du XVIIe siècle : quels modes de lecture ? ;
[7] La résurgence des philosophies antiques ; [8] Protestants, hérétiques, libertins ; [9] Les libertins et la
science.
PINTARD René, Le libertinage érudit dans la première moitié du XVIIe siècle, nouvelle édition augmentée d’un
avant-propos et de notes et réflexions sur les problèmes de l’histoire du libertinage, Slatkine, Genève-Paris,
1983.
Locke
AARON Richard Ithamar, John Locke, 3rd edition, Clarendon Press, Oxford, 1971.
AYERS Michael, Locke : epistemology and ontology, 2 tomes en 1 volume, Routledge, New York, London, 1993.
BRYKMAN Geneviève, Locke : idées, langage et connaissance, Ellipses, Paris, 2001.
Cambridge Companion to Locke (The), ed. by Vere Chappell, Cambridge University Press, Cambridge, 1994.
DUCHESNEAU François, L’Empirisme de Locke, M. Nijhoff, La Haye, 1973.
GIBSON James, Locke’s Theory of Knowledge and its Historical Relations, Cambridge University Press,
Cambridge, 1917.
GOYARD-FABRE Simone, John Locke et la raison raisonnable, Vrin, Paris, 1986.
JOLLEY Nicholas, Locke: his Philosophical Thought, OUP, Oxford, 1999.
Locke, ed. by Vere Chappell, OUP, Oxford, 1998.
Locke on Human Understanding: selected essays, ed. by I. C. Tipton, OUP, Oxford, 1977 [En particulier les articles
de P. Alexander et A. D. Woozley].
Locke’s Philosophy : Content and Context, ed. by G. A. J. Rogers, Clarendon Press, Oxford, New York, Athens,
1994.
MACKIE John Leslie, Problems from Locke, Clarendon Press, Oxford, New York, Toronto (etc.), 1990.
MICHAUD Yves, Locke, PUF Paris, 1998.
PARMENTIER Marc, Introduction à l’« Essai concernant l’entendement humain » de Locke, PUF, Paris, 1998.
PARMENTIER Marc, Le vocabulaire de Locke, Ellipses, Paris, 2001.
POLIN Raymond, La Politique morale de John Locke, PUF, Paris, 1960.
VIENNE Jean-Michel, Expérience et raison : les fondements de la morale selon Locke, Vrin, Paris, 1991.
UQAM, PHI 4256-40, Philosophie du XVIIe siècle
Responsable : Alexandra TORERO-IBAD
16
WOOLHOUSE Roger Stuart, Locke’s philosophy of science and knowledge, a consideration of some aspects of an
Essay concerning human understanding, B. Blackwell, Oxford, 1971.
YOLTON John William, John Locke and the Way of Ideas, Thoemmes Press, 1st edition, 1956.
YOLTON John William, Locke and the Compass of Human Understanding, Cambridge, 1970.
YOLTON John William, Locke and French Materialism, Clarendon Press, Oxford, 1991.
Malebranche
ALQUIE Ferdinand, Le cartésianisme de Malebranche, Vrin, Paris, 1974.
ALQUIE Ferdinand, Malebranche et le rationalisme chrétien, Seghers, Paris, 1977.
BUZON Frédéric de, Malebranche : les Conversations chrétiennes, PUF, Paris, 2004.
DESOCHE Philippe, Le vocabulaire de Malebranche, Ellipses, Paris, 2001.
DREYFUS Ginette, La volonté selon Malebranche, Vrin, Paris, 1958.
GOUHIER Henri, La vocation de Malebranche, Vrin, Paris, 1926.
GUEROULT Martial, Etendue et psychologie chez Malebranche, 2e édition, Vrin, Paris, 1986.
LAPORTE Jean, « L’étendue intelligible selon Malebranche », in Etudes d’histoire de la philosophie française,
Vrin, Paris, 1951, pp. 153-192.
MOREAU Denis, Malebranche, Vrin, Paris, 2004.
RODIS-LEWIS Geneviève, Nicolas Malebranche, PUF, Paris, 1963.
Pascal
BRAS Gérard, CLERO Jean-Pierre, Pascal : figures de l’imagination, PUF, Philosophies, Paris, 1994.
CARRAUD Vincent, Pascal et la philosophie, PUF, Paris, 1992, 2e édition, 2007.
CHEVALLEY Catherine, Pascal : contingences et probabilités, PUF, Philosophies, Paris, 1995.
GOUHIER Henri, Blaise Pascal. Commentaires, Vrin, Paris, 1966, 3e édition, 1984.
GOUHIER Henri, Blaise Pascal. Conversion et apologétique, Vrin, Paris, 1986.
MAGNARD Pierre, Le vocabulaire de Pascal, Ellipses, Paris, 2001.
MCKENNA Antony, Entre Descartes et Gassendi. La première édition des « Pensées » de Pascal, Universitas,
Paris, Voltaire foundation, Oxford, 1993.
Spinoza
ALQUIE Ferdinand, Leçons sur Spinoza, la Table ronde, Paris, 2003. [Réunit : « Nature et vérité dans la philosophie
de Spinoza » ; « Servitude et liberté selon Spinoza »]
BALIBAR Etienne, Spinoza et la politique, PUF, Philosophies, Paris, 1985.
CRISTOFOLINI Paolo, Spinoza, Chemins dans l’Ethique, PUF, Philosophies, Paris, 1996.
DELEUZE Gilles, Spinoza et le problème de l’expression, Editions de Minuit, Paris, 1968.
DELEUZE Gilles, Spinoza. Philosophie pratique, Editions de Minuit, 1981.
GUEROULT Martial, Spinoza, 2 volumes, I. Dieu (Ethique I), II. L’Âme (Ethique II), Aubier Montaigne, Paris,
1968, 2e édition, Aubier, Paris, 1997.
JAQUET Chantal, Spinoza ou la prudence, Quintette, Paris, 1997.
LAZZERI Christian, Droit, pouvoir et liberté, Spinoza critique de Hobbes, PUF, Paris, 1998.
MACHEREY Pierre, Introduction à l’Ethique de Spinoza, 5 volumes (I, La nature des choses ; II, La réalité
mentale ; III, La vie affective ; IV, La condition humaine ; V, Les voies de la libération), PUF, Paris, 19941998.
MATHERON Alexandre, Individu et communauté chez Spinoza, Editions de Minuit, Paris, 1988 (1e édition 1969).
MOREAU Pierre-François, Spinoza et le spinozisme, PUF, Paris, 2003.
MOREAU Pierre-François, Spinoza, Seuil, Paris, 1988.
RAMOND Charles, Le vocabulaire de Spinoza, Ellipses, Paris, 1999.
SCALA André, Spinoza, Les Belles Lettres, Paris, 1998.
VINCIGUERRA Lorenzo, Spinoza, Hachette, Paris, 2001.
ZAC Sylvain, La morale de Spinoza, PUF, Paris, 1959.
UQAM, PHI 4256-40, Philosophie du XVIIe siècle
Responsable : Alexandra TORERO-IBAD
17
V. Indications méthodologiques
V.1. L’explication de texte3
Ce qu’est expliquer un texte philosophique
L’objectif de l’explication de texte est de penser méthodiquement un problème à partir de la
façon dont un texte le constitue et l’éclaire tout à la fois.
Il faut s’attacher à dégager (1) l’objet du texte, c’est-à-dire le thème dominant qu’aborde
l’auteur, (2) la thèse dominante du texte, c’est-à-dire la position que l’auteur adopte par rapport
au thème abordé, (3) le problème posé, en se demandant de quelle question cette thèse est la
réponse, (4) la situation du texte, en se demandant pourquoi ce problème et non un autre est traité
dans le texte étudié, et enfin (5) les enjeux du texte, c’est-à-dire les motivations qui rendent
nécessaire et légitime le traitement du problème abordé.
Les lectures du texte
L’étude du texte met en œuvre plusieurs niveaux de lecture.
(1) La première lecture consiste dans la saisie globale du sens immédiat du texte ; elle
privilégie le tout sur les parties, et embrasse le mouvement d’ensemble de l’argumentation.
(2) La deuxième lecture consiste dans la saisie des énoncés fondamentaux du texte, pour
dégager la thèse générale du texte, puis mettre en évidence le problème dont la thèse est la
solution.
(3) La troisième lecture entre plus avant dans le détail du texte en cernant les notions et les
concepts centraux du texte, dont il faudra fournir la définition.
(4) La quatrième lecture pénètre dans l’argumentation proprement dite, en repérant (a) la
fonction de chaque élément argumentatif, de façon à pouvoir dégager (b) la structure
argumentative globale du texte autour de laquelle s’organisera l’explication.
La rédaction de l’explication de texte
L’introduction
Sa fonction est double :
a. Justifier le caractère philosophique du texte à expliquer, en exposant la nécessité et la
pertinence du problème qui s’y trouve posé.
L’introduction présente (1) Le thème du texte (ce dont il est question), (2) le problème posé
(ce qui fait question), (3) la situation du texte, et notamment du problème posé dans l’œuvre
(l’origine et le statut de ce qui fait question), (4) la position philosophique défendue sur ce
problème, ou la thèse (la réponse à ce qui fait question), (5) les enjeux du texte (ce qu’impliquent
le problème posé et la réponse à ce problème).
b. Présenter brièvement sa structure argumentative.
Une telle présentation comporte deux volets distincts : (1) chaque moment du texte doit
d’abord être exposé selon la fonction qu’il occupe dans l’argumentation (= énoncer ce que fait
l’auteur), (2) puis selon son contenu thématique propre, lequel reste toujours subordonné à la
structure argumentative (= énoncer ce que dit l’auteur).
3
Ces conseils reprennent des extraits de l’ouvrage d’Olivier TINLAND, Guide de préparation au CAPES et à
l’Agrégation de philosophie, Ellipses, Paris, 2002, pp. 23-40.
UQAM, PHI 4256-40, Philosophie du XVIIe siècle
Responsable : Alexandra TORERO-IBAD
18
Le corps de l’explication
a. L’explication doit suivre les contours de l’argumentation, en épousant la logique interne
du texte. Elle se conforme à la structure présentée en introduction, tout en opérant de constants
allers et retours afin de donner une certaine continuité à l’interprétation.
b. Pour manifester cette continuité, il convient, à chaque étape de l’explication (1) de
présenter le statut et la fonction du passage que l’on va expliquer ; (2) dès lors, on peut expliquer
le passage proprement dit ; (3) pour finir, chaque segment de l’explication doit comporter une
synthèse permettant de faire le point, de préciser ce qui s’est dégagé de l’explication puis de
mesurer ce qui fait encore défaut pour comprendre le texte, et que le reste du texte doit nous
apporter. Un tel procédé permet de saisir la nécessité de la progression de l’explication en
établissant un lien serré entre les différents moments du texte.
c. L’ordonnancement plus détaillé de l’explication est déterminé par l’étudiant. Rappelons
quelques règles générales.
(1) Une place considérable doit être accordée dans l’explication à la définition des notions
centrales, ainsi qu’à la saisie précise et exhaustive du sens proprement spéculatif des concepts
mis en jeu dans le texte. Expliquer un texte revient en premier lieu à assigner un sens précis à
chaque terme rencontré dans l’explication.
(2) L’essentiel de l’explication doit consister dans l’élucidation du sens des énoncés
philosophiques exposés dans le texte. Les définitions, importantes, ne valent qu’en tant qu’on les
insère dans une procédure explicative plus vaste prenant en compte le sens des propositions qui
contiennent les termes définis.
De telles propositions doivent d’abord être saisies selon leur forme la plus extérieure,
c’est-à-dire leur forme grammaticale. Il peut être utile d’ailleurs de retraduire la forme de la
proposition sous une forme simplifiée ou même schématique, afin de s’approprier le
mouvement de pensée déployé par l’auteur.
Dès lors, on est en mesure de faire ressortir le contenu de la proposition, notamment
en lui opposant le contraire d’elle-même : une thèse philosophique vaut tout à la fois en
elle-même et par ce à quoi elle s’oppose. Il s’agit de mieux discerner la véritable originalité
et portée de ce qui est exprimé.
L’étape suivante complète cette mise en perspective de l’énoncé en confrontant celuici à l’ensemble des énoncés du texte, particulièrement ceux qui le précèdent et qui par cette
préséance en conditionnent le sens.
L’ultime étape consiste à mettre les énoncés du texte en regard de l’œuvre entière. On
peut également mobiliser des thèses concurrentes ou inspiratrices émises par d’autres
philosophes faisant partie du contexte intellectuel de l’auteur.
La conclusion
Elle comporte deux versants.
a. Tout d’abord, la conclusion doit être le lieu d’aboutissement des petites synthèses
effectuées à la fin de chaque étape explicative : elle doit être la synthèse ultime, dans laquelle se
trouve exposée l’interprétation finale que l’on propose du texte. L’important est de rassembler
l’ensemble de ce qui a été avancé dans un bilan concis et clair.
b. Par ailleurs, la conclusion peut comporter la mention de problèmes impliqués par
l’argumentation du texte, mais restant en suspens. Il est alors bienvenu d’indiquer les ouvrages
UQAM, PHI 4256-40, Philosophie du XVIIe siècle
Responsable : Alexandra TORERO-IBAD
19
ou les textes dans lesquels de tels problèmes seront traités. On peut également signaler la portée
du texte pour l’histoire ultérieure ou encore d’éventuelles influences sur d’autres auteurs.
V.2. La fiche de lecture
Comme l’explication de texte, la fiche de lecture a pour objectif de penser un problème
philosophique, à travers la façon dont un auteur s’y confronte et tente de le résoudre.
Elle se fait donc selon le modèle de l’explication de texte. Les différences tiennent à ce
qu’il s’agit de rendre compte d’un ouvrage entier, et non pas d’un de ses passages. Contrairement
à l’explication de texte qui s’attache au détail du texte et à chacune de ses propositions, le point
de vue est nécessairement plus général. En outre, si un ouvrage philosophique est organisé autour
d’un problème central, l’examen de ce problème passe par celui de plusieurs problèmes. Ces
problèmes sont certes hiérarchisés en fonction du problème central, mais il n’en reste pas moins
qu’il faut s’attacher à chacun d’entre eux.
Ainsi, il faut rendre compte :
- des thèmes de l’ouvrage et de leur hiérarchisation en fonction du thème central
- des problèmes auxquels l’auteur se confronte, et de leur hiérarchisation en fonction du
problème central
- de la situation de l’ouvrage par rapport à l’ensemble de l’œuvre de l’auteur
- des thèses défendues par l’auteur, et de leur hiérarchisation en fonction de la thèse centrale
- des enjeux de l’ouvrage
- de la structure argumentative de l’ouvrage dans son ensemble
Ensuite, on procède à l’analyse des parties successives (non pas forcément chapitre par
chapitre, mais plutôt en fonction de la structure générale de l’ouvrage), tout en n’oubliant pas de
souligner leur fonction par rapport à la problématique d’ensemble.
Les mises en perspective, tant avec d’autres ouvrages du même auteur, qu’avec d’autres
auteurs, sont les bienvenues, mais doivent être au service de l’appréhension de l’ouvrage luimême.
V.3. La dissertation
La dissertation comme exercice philosophique4
La dissertation est une forme de réflexion en acte, ayant pour but de poser un problème,
d’en développer les implications, et enfin d’en envisager les solutions. La dissertation s’efforce
de mettre en œuvre une démarche rigoureuse et méthodiquement assujettie à l’examen d’un
problème précis. Elle est essentiellement une réflexion en acte, les propositions qu’elle avance
n’ayant de sens que par l’argumentation qui les soutient. En ce sens, sa démarche est plus
analytique que synthétique.
4
Ces indications, pour la définition de l’exercice comme pour la méthode proposée, reprennent des extraits de
l’ouvrage de Henri PENA-RUIZ, Philosophie. La dissertation. Le commentaire de texte. Tles toutes séries, Bordas,
Paris, 2003, pp. 8-10 et 19-20.
UQAM, PHI 4256-40, Philosophie du XVIIe siècle
Responsable : Alexandra TORERO-IBAD
20
L’objectif fondamental de la dissertation est le développement d’une réflexion en acte dans
le mouvement d’analyse d’un problème. La réflexion doit toujours y être vivante, avoir le
caractère d’une démarche.
L’objectif du travail d’élaboration d’une dissertation est :
- d’identifier un problème dans le sujet proposé et de le définir rigoureusement ;
- de réfléchir par écrit, de façon ordonnée, sur la base de cette définition ;
- de construire, par le moyen de cette réflexion, une démarche analytique dont l’enjeu
est la solution recherchée.
Cet objectif entraîne une nécessité impérative : ne jamais poser les résultats de la réflexion
sans faire état des démonstrations qui les autorisent.
Ajoutons une exigence fondamentale : dépasser et transformer le donné immédiat d’une
question ou d’un problème apparent en organisant la réflexion à mener sur ce que suppose ou
sous-entend cette question, ses conditions de possibilité, le contexte de son apparition, etc.
Le travail préparatoire
1. Analyse du sujet
a) Analyse des termes du sujet et mise en évidence des niveaux de signification : Quelle
signification peut-on donner à l’énoncé saisi comme un tout ? Quel sens peut-on retenir pour
chaque mot compte tenu de l’ensemble du libellé ? Quels sont, éventuellement, les différents
niveaux de signification du sujet ?
b) Explicitation des implications du sujet, de ses sous-entendus, voire de ses présupposés :
Quelles interrogations recouvre la question posée ? Quels sont les sous-entendus de l’énoncé ?
Qu’est-ce qui est supposé par la question ?
c) Recherche des domaines d’étude où le sujet prend un sens : Dans quels domaines
concrets peut-on « effectuer » le sujet ? (Par exemple : domaine moral, politique, social,
psychologique, épistémologique, etc.) A quelles réalités le sujet peut-il s’appliquer ?
d) Mise en place des types d’analyse à effectuer à partir du sujet : Quel point de vue peuton adopter sur le sujet ? (Par exemple : origine de telle question ; fonction de telle question.)
2. Synthèse : définition du problème et mise en place d’une problématique d’ensemble
On entend par problématique d’ensemble l’organisation méthodique et ordonnée des
approches possibles.
L’objet de cette phase ultime du travail préparatoire est de ressaisir en une sorte de synthèse
tous les éléments fondamentaux du sujet dégagés jusqu’à maintenant, autrement dit de faire le
point avant de s’engager dans la rédaction. L’objectif de cette mise au point est la définition
d’une problématique d’ensemble homogène permettant une démarche ordonnée et progressive.
On s’attachera à organiser cette synthèse selon quatre rubriques précises.
a) Définition du problème à analyser ou du domaine de réflexion qu’ouvre le sujet : Quel
problème sous-tend le sujet ? En quels termes ce problème est-il posé ?
b) Caractérisation du problème ainsi posé : De quelle manière ce problème est-il posé ? A
quel type de problème a-t-on affaire ? De quel ordre est le problème ?
c) Mise en évidence de l’enjeu et de la portée du problème étudié : Qu’est-ce qui conduit à
formuler un tel problème ? Qu’est-ce qui justifie, appelle une telle réflexion ? Quelle importance
y a-t-il à répondre à une telle question ?
UQAM, PHI 4256-40, Philosophie du XVIIe siècle
Responsable : Alexandra TORERO-IBAD
21
d) Définition des principaux axes de réflexion, après recensement des approches possibles :
Comment peut-on aborder et examiner le problème ainsi défini ?
La rédaction de la dissertation5
Comme l’explication de texte, la dissertation consiste dans l’exposition ordonnée et
détaillée de problèmes et dans la résolution argumentée de ceux-ci. Par ailleurs, la dissertation
intègre dans le cours de son exposition les résultats de l’explication de texte en mobilisant et en
confrontant des textes envisagés selon leur teneur problématique propre. Il y a donc un certain
parallélisme entre la démarche de la dissertation et celle de l’explication de texte.
L’introduction
Elle répond à deux exigences distinctes :
a. D’une part, il s’agit d’introduire à la forme même de l’exercice : pourquoi disserter sur
tel sujet ? Pour quelles raisons faut-il entreprendre une réflexion philosophique complexe sur un
sujet qui paraît au premier abord aisément compréhensible au niveau du sens commun ? Cette
première tâche constitue donc la justification de la dissertation : il s’agit d’introduire à la
nécessité même de disserter sur tel sujet, plutôt que de s’en tenir à un jugement immédiat sur la
question.
b. D’autre part, l’introduction a pour fonction d’introduire au contenu de ce qui va être
exposé : quels problèmes sera-t-on amené à traiter ? Comment ces problèmes s’ordonnent-ils,
quelle sera la marche à suivre ? Cette seconde tâche constitue donc la présentation de la
dissertation : il s’agit d’introduire à l’organisation du questionnement qui va structurer le propos
ultérieur.
Le corps de la dissertation
a. Il faut veiller à ce que la composition soit équilibrée : chaque partie doit être à peu près
de même envergure que les autres. Chaque partie doit comporter, en quantité variable, les trois
aspects suivants : argumentation conceptuelle, références précises, exemples concrets. L’unité de
chaque partie (et de chaque sous-partie) est établie en fonction du problème abordé (et non pas en
fonction d’un thème quelconque).
b. Chaque section débute par la mise en évidence du problème qui va être traité ; le
traitement du problème est suivi d’une synthèse permettant de bien saisir les avancées de
l’argumentation ; une telle synthèse se voit à son tour confrontée à ce qui reste à penser : les
résultats de l’argumentation sont-ils satisfaisants ? Peut-on s’en tenir là, ou doit-on envisager
d’autres problèmes essentiels à la circonscription du sujet ?
Le rôle des transitions est ici essentiel : au-delà de leur dimension proprement rhétorique
(établir une continuité entre les différentes analyses), elles permettent de justifier la poursuite de
la réflexion par la mise en évidence de l’incomplétude de l’argumentation précédente, donc de la
nécessité de poursuivre plus avant le raisonnement. A la fin de chaque partie, il faut se
demander : pourquoi ne pas s’en tenir là ? Qu’est-ce qui demeure insatisfaisant dans ce qui a déjà
été fait ? Quel manque la suite du propos doit-elle combler ? Il est ainsi possible de préserver la
cohérence du développement, et d’éviter de se lancer dans des investigations inutiles. La
5
Là encore sont repris les conseils d’Olivier TINLAND, Guide de préparation au CAPES et à l’Agrégation de
philosophie, Ellipses, Paris, 2002, pp. 41-59.
UQAM, PHI 4256-40, Philosophie du XVIIe siècle
Responsable : Alexandra TORERO-IBAD
22
transition est donc la trace tangible de la cohérence de la problématique ; négliger de faire des
transitions revient bien souvent à manquer l’unité problématique de sa composition.
c. Pour ce qui est du rapport entre argumentation et références, il est impératif de
subordonner l’exposition des références à la progression de l’argumentation. Un texte ne doit
intervenir dans le développement que si l’on a besoin de lui ; la mobilisation de celui-ci doit donc
obéir à une nécessité liée au problème abordé. Il faut commencer par exposer le problème pour
pouvoir faire intervenir le texte. Le recours à la culture philosophique doit être justifié par des
raisons d’ordre spéculatif, faute de quoi l’on risque de verser dans l’érudition creuse. La situation
des exemples est quant à elle plus indéterminée, l’essentiel étant que ceux-ci ne doivent en aucun
cas se substituer à l’argumentation. Il doit exister tout au long du devoir une étroite subordination
des références et exemples à l’argumentation conceptuelle : c’est elle qui conditionne leur statut,
et non l’inverse.
La conclusion
La conclusion a deux fonctions :
a. Apporter de manière synthétique les réponses aux problèmes posés dans l’introduction et
le corps du devoir. Il faut rassembler les éléments de réponse apportés au cours du
développement afin de donner une réponse précise et unifiée correspondant à l’ordre unitaire de
la problématique. Il faut montrer que le but de la dissertation est rempli : apporter une réponse
personnelle argumentée à un ensemble de problèmes déterminés.
b. Il est également opportun de mentionner les problèmes restant en suspens ou les
implications plus lointaines du sujet. Cette « ouverture » de la conclusion doit garder une certaine
sobriété et s’en tenir aux problèmes soulevés.
UQAM, PHI 4256-40, Philosophie du XVIIe siècle
Responsable : Alexandra TORERO-IBAD
23
Téléchargement