RAPPORT DE STAGE De la synthèse d`une molécule

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Université Joseph Fourier
Département Licence Sciences & Technologies
RAPPORT DE STAGE
_____________________________________________
De la synthèse d’une molécule organique
fluorescente à l’élaboration de nanoparticules
hybrides cœur-coquille
Bidal Jennifer
Laboratoire d’accueil : Institut Néel
Directeur du laboratoire : Alain SCHUHL
Responsable du stage : Fabien DUBOIS
Licence mention Chimie et procédés - 1ère année - Chimie Biologie
Année Universitaire : 2012 - 2013
Remerciements
Tout d’abord, mes sincères remerciements sont destinés au directeur du département
MCMF, Alain IBANEZ, le responsable de l’équipe MatONLP, Benoit BOULANGER, et
enfin mon responsable de stage, Fabien DUBOIS, qui ont répondu à ma demande et m’ont
permis d’effectuer ce stage au sein de l’Institut Néel afin que je me fasse une première idée du
monde des laboratoires et de l’environnement de la recherche.
Je remercie également pour leur patience et leur encadrement mon responsable Fabien
DUBOIS, Marine LIOTAUD et Joséphine ZIMMERMANN, ainsi que pour toutes les
explications et enseignements qu’ils m’ont apportés au cours de mon stage. De plus, chacun
de leurs conseils, remarques ou explications ont contribué à mon enrichissement tout au long
de ce mois. Enfin, je leur suis très reconnaissante pour la confiance qu’ils m’ont accordée
malgré mon manque d’expérience en termes de manipulation. Je les remercie pour m’avoir
tous trois témoigné de leur entière disponibilité à tout instant.
Pour finir je remercie profondément l’équipe toute entière ainsi que tout le personnel
du bâtiment F de l’Institut Néel pour leurs sourires, leur accueil au sein de leur équipe ainsi
que toute leur bienveillance, favorisant de la sorte le bon déroulement de mon stage et faisant
de lui une expérience enrichissante, passionnante, marquante et mémorable.
Sommaire
I) Introduction .................................................................................................... 1
II) Présentation de la structure d’accueil
1. Présentation du CNRS …..………………………………….……... 2
2. Présentation de l’Institut Néel ………..…………………………… 3
III) Déroulement du stage : travail réalisé et connaissances acquises
1. Synthèse et purification d’une molécule fluorescente à l’état
cristallin : le CMONS
a) Principe de la réaction de synthèse du CMONS …………….... 4
b) Protocole expérimental et observations ……………...……….. 7
c) Principe des techniques utilisées ……………………………… 9
2. Nanocristallisation de molécules organiques en matrice sol-gel
a) Généralités …..……………………………………………..…. 11
b) Synthèse des nanocristaux organiques en matrice sol-gel ….... 13
IV) Apports du stage ………………………………………………………... 14
V) Conclusion ……………………………………………………………....... 15
VI) Références bibliographiques ……………………………………….…... 16
VII) Annexes ……..………………………………………………………….. 1
I)
Introduction
Envisageant une poursuite d’étude dans le domaine de la biologie ou de la chimie, je
cherchais un stage dans une de ces deux matières. Ayant appris que mon professeur de chimie
organique, Fabien DUBOIS, travaille en tant qu’enseignant-chercheur à l’Institut Néel, j'ai
voulu savoir s’il était possible d’effectuer mon stage dans ce laboratoire. J'espérais ainsi
découvrir le monde de la recherche ainsi que l’organisation au sein d'une si grande structure et
j'ai eu le plaisir d'apprendre qu'il pouvait me proposer ce stage.
Durant ce mois, mon projet fut d’effectuer les différentes étapes de synthèse et de
purification d’une molécule organique appelée (α-[(4'-méthoxyphényl) méthylène]-4-nitrobenzèneacétonitrile) ou CMONS. Cette molécule aromatique appartenant à la famille des
stilbènes a la particularité de posséder des propriétés fluorescentes à l’état cristallin mais
aucune en solution (Annexe 2).
Le but de cette synthèse était de me montrer les différentes méthodes types qu’utilise
un chimiste organicien mais également de resynthétiser une molécule qui est utilisée par
l’équipe pour une thèse (préparée par Joséphine ZIMMERMANN) au sujet de nanocristaux
organiques fluorescents insérés dans une coquille sol-gel.
Ce projet de recherche consiste en l’élaboration et l’optimisation de nanoparticules
enfermant un nanocristal de diverses molécules organiques insérées dans une coquille
silicatée grâce à un réacteur pneumatique associé à un four tubulaire et un filtre
électrostatique [1,4]. Pour cela, les molécules organiques doivent pouvoir être fluorescentes à
l’état cristallin lorsqu’elles sont observées sous lampe UV à 365 nm. De plus, on veut que ces
nanoparticules soient les plus petites possibles, les plus fluorescentes possibles et qu’elles
soient biocompatibles dans le but de s’en servir comme agent imageant de la micro
vascularisation des tumeurs cancéreuses du cortex cérébral des petits animaux, tels que la
souris, à injecter dans leur circulation sanguine (projet ARN "Ultrabright", en cours). Ces
nanoparticules doivent être petites et furtives de sorte que le système immunitaire ne puisse
les détecter comme étant des corps étrangers et les éliminer ensuite par les organes
épurateurs : le foie et les reins. C’est pourquoi le but est de fonctionnaliser la surface des
particules pour augmenter leur furtivité ou encore de leur ajouter une fonction de ciblage
grâce à des biomolécules afin de détecter des tumeurs spécifiques.
1
A plus long terme, ce nouvel agent permettrait facilement de suivre l’évolution d’une tumeur
au cours d’un traitement chez le petit animal et d'évaluer l’efficacité de ce traitement.
Actuellement, l’enjeu est d’augmenter la furtivité des nanoparticules en travaillant par
exemple sur la fonctionnalisation de la surface des nanoparticules, celle-ci permettant
également d’augmenter les propriétés de ciblage des tumeurs cancéreuses. D'autre part, il est
possible d’étudier de nouveaux fluorophores car cette technique de synthèse est une méthode
générique pouvant être étendue à de nombreuses autres molécules organiques dans la mesure
où l'on prend en compte leurs caractéristiques propres [2,3]. Par exemple, on s'intéresse aux
fluorophores qui émettent dans le rouge, correspondant à la fenêtre biologique dans laquelle
l’absorption et l’auto fluorescence des tissus biologiques sont faibles.
Quant à l’organisation de mon rapport, j’ai voulu dans un premier temps présenter la
structure d’accueil où a eu lieu ce stage, puis j’ai détaillé le déroulement de celui-ci en ce qui
concerne le travail que j’ai réalisé et ce qui m’a été présenté durant ce mois. Ensuite, j’ai
cherché à prendre du recul et à réfléchir à propos des apports de ce stage et ce qu’il m’a
enseigné à propos du monde professionnel dans cet environnement particulier qu’est la
recherche.
II)
Présentation de la structure d'accueil
Mon stage s’est déroulé à l’Institut Néel situé sur le polygone scientifique de
Grenoble. Il s’agit d’un laboratoire appartenant au CNRS, c’est pourquoi je vais dans un
premier temps le présenter, puis j'axerai ma présentation sur l’Institut Néel plus
particulièrement.
1. Présentation du CNRS
Le CNRS, Centre National de la Recherche Scientifique, voit sa création en octobre
1939 et regroupait à l'époque tous les organismes d'État de recherche fondamentale ou
appliquée [6]. Ainsi, pendant la guerre, le CNRS s’orientait vers la recherche appliquée.
Toutefois, le CNRS s'oriente à la fin de la guerre vers la recherche fondamentale, ce qui
marque un essor important pour cet organisme.
2
Actuellement, le CNRS est un organisme public sous la tutelle du Ministère de
l'Enseignement supérieur et de la Recherche, dirigé par Alain FUCHS (président du CNRS) et
assisté de deux directeurs généraux délégués, Joël BERTRAND (délégué à la science) et
Xavier INGLEBERT (délégué aux ressources), tout trois constituant le Directoire du CNRS.
C’est avec plus de 34 000 personnes et près de 3,4 milliards d’euros que le CNRS
s’occupe de très nombreux domaines de recherche, devenant ainsi l’un des principaux
organismes de recherche pluridisciplinaire en France. En effet, le vaste panel de disciplines
que couvre le CNRS est composé par exemple de mathématiques, de physique, de chimie, de
sciences du vivant ou encore de sciences humaines et sociales.
Le CNRS est organisé de telle sorte que l’ensemble des domaines scientifiques soient
partagés entre 10 instituts. De plus, les 19 délégations en région permettent la gestion locale
des laboratoires (ou unités de recherche) qui constituent la « structure de base » de
l’organisme. Au total, le CNRS accueille ainsi plus de 1100 unités de recherche et de service.
Finalement, le CNRS est un organisme très actif et notamment ouvert sur le plan
international avec l’accueil de chercheurs étrangers, la création de laboratoires internationaux
et la coopération scientifique avec des laboratoires étrangers.
2. Présentation de l’Institut Néel
Créé en 2007, l‘Institut Néel porte le nom de Louis Néel, un physicien français lauréat
du prix Nobel de physique en 1970. L’Institut Néel est alors le rassemblement de quatre
laboratoires implantés sur le polygone scientifique [7].
Ce laboratoire qui appartient au CNRS (dirigé par Alain SCHUHL) s’occupe de
nombreux domaines scientifiques tels que la supraconductivité, les nouveaux matériaux, la
cristallographie, la science des surfaces et le magnétisme. De plus, il entretient des relations
interdisciplinaires avec la chimie, l’ingénierie et les sciences du vivant, ces dernières tendant à
prendre de l’ampleur au sein du laboratoire. Néanmoins, le domaine scientifique principal de
l’Institut Néel se trouve être la recherche fondamentale en physique de la Matière Condensée.
L’Institut Néel étant situé sur Grenoble, il entretient une coopération à tous niveaux
avec les universités et écoles grenobloises telles que l’université Joseph Fourier et GrenobleINP. En outre, le laboratoire possède des partenariats avec des entreprises et des liens étroits
avec le CEA situé tout près de l’Institut Néel.
3
Cette grande structure s’organise de telle sorte que ses 450 membres sont départagés
au sein de trois départements scientifiques : "Nanosciences (NANO)", "Matière Condensée et
Basses Températures (MCBT)" et "Matière Condensée, Matériaux & Fonctions (MCMF)".
De plus, les membres sont réunis en une vingtaine d’équipes de recherche et groupes de
soutien technologique, rattachés à ces départements scientifiques (Annexe 1).
Au cours de mon stage, j’ai travaillé au sein du département Matière Condensée Matériaux et Fonctions (MCMF, dirigé par Alain IBANEZ) qui s’occupe de l’élaboration, des
études cristallographiques ou spectroscopiques et de la modélisation de matériaux
fonctionnels. Au sein de ce département, j’ai évolué dans l’une des cinq équipes de
recherche : "l’équipe Matériaux, Optique Non Linéaire et Plasmonique (MatONLP)" qui
étudie les matériaux nouveaux de leur synthèse à leur élaboration ainsi que les propriétés
optiques non linéaires et plasmoniques.
III)
Déroulement du stage : travail réalisé et connaissances acquises
Ce stage m’a permis de découvrir les différentes étapes de ce projet de recherche,
allant de la synthèse de la molécule organique jusqu’à l’élaboration des nanoparticules
souhaitées. C’est pourquoi dans un premier temps je vais axer mon étude sur la synthèse de la
molécule organique particulière et enfin sur la nanocristallisation de cette molécule au sein
d’une matrice sol-gel.
2. Synthèse et purification d’une molécule fluorescente à l’état
cristallin : le CMONS
La synthèse de cette molécule organique est relativement simple et rapide, mais il est
nécessaire d’effectuer plusieurs étapes de purification de cette molécule synthétisée car la
fluorescence du CMONS peut être altérée ou inhibée par la présence d’impuretés dans les
cristaux.
a) Principe de la réaction de synthèse du CMONS
La synthèse du CMONS consiste en la réaction du 4-méthoxybenzaldéhyde (aussi
appelé p-Anisaldéhyde) et de la 4-nitrophenylacetonitrile en présence de pyridine et d’un
catalyseur : la pipéridine (figure 1).
4
N
H3C
H 3C
O
O
+
+
O
4-méthoxybenzaldéhyde
Pyridine
O
O
+
N
N
-
-
O
O
Pipéridine (cat.)
N
4-nitrophénylacétonitrile
CMONS
Figure 1 – Réaction de synthèse du CMONS.
Cette réaction de synthèse, dite de Knoevenagel, passe par la formation d’un
intermédiaire réactionnel très stabilisé : un carbanion. Le mécanisme de la réaction est le
suivant :
La pipéridine est un catalyseur qui a une propriété plus basique que la pyridine (le
solvant) (figure 2).
N
H
N
Pipéridine
Pyridine
Figure 2 – Formules chimiques du catalyseur, la pipéridine, et du solvant : la pyridine.
Cette différence de propriété s’explique par la présence d’un effet mésomère attracteur
délocalisant le doublet non liant de l'azote. Cette mésomérie entraine une diminution de la
basicité dans le cas de la pyridine.
Le catalyseur étant une base, il entraine une réaction acide-base et arrache donc un
proton à la molécule 4-nitrophenylacetonitrile (figure 3).
H
N
N
H
Pipéridine
O
N
H
+
O
-
4-nitrophénylacétonitrile
Figure 3 – Réaction acide base entre la 4-nitrophenylacetonitrile et la pipéridine.
Cette réaction engendre la formation d’un intermédiaire réactionnel. Ce carbanion est
extrêmement stabilisé par effet mésomère (figure 4) et son apparition dans le milieu se
remarque par une coloration rouge de la solution.
5
N
O
-
+
+
CH
N
-
+
N
H2
O
Figure 4 – Stabilisation du carbanion par la mésomérie.
Ensuite a lieu une addition nucléophile du carbone nucléophile de la molécule 4nitrophenylacetonitrile sur le carbone devenu électrophile par effet mésomère de la molécule
4-méthoxybenzaldéhyde (figure 5). De plus, la régénération du catalyseur à lieu à la suite
d’une réaction acide-base le mettant en jeu.
N
Regénération
O
CH
-
N
+
O
+
N
H2
-
O
H 3C
H3C
O
Addition nucléophile
du catalyseur
-
O
O
N
O
+
O
-
N
Figure 5 – Addition nucléophile de la molécule 4-nitrophenylacetonitrile sur le 4méthoxybenzaldéhyde et régénération du catalyseur.
Enfin, l’élimination d’une molécule d’eau permet la formation d’une double liaison
pour obtenir la molécule de CMONS (Figure 6).
N
H
CMONS
HO
H 3C
H
O
O
N
N
H 3C
O
O
+
O
H
Elimination H2O
N
-
+
O
-
N
Figure 6 – Formation du CMONS après déshydratation.
En fonction de la vitesse de cristallisation du CMONS, ce composé a la particularité
de présenter plusieurs polymorphes à l'état cristallin, caractérisés par des propriétés de
fluorescences distinctes. En effet, observé sous ultra-violet à 365 nm, le CMONS est capable
d’exprimer une fluorescence jaune, orange, ou verte, respectivement de longueur d’onde
d’émission 539 nm, 560 nm et 557 nm. La forme la plus stable thermodynamiquement est
orange et nous avons pu l’obtenir par recristallisation lente et progressive.
6
b) Protocole expérimental et observations
Durant ce stage, j’ai effectué cette réaction de synthèse dans le but de produire 2 g de
CMONS, sachant que la réaction de synthèse et les étapes de purifications induisent un
rendement final d’environ 60-70%.
Pour cela, j’ai dissous dans un ballon 1.392 g de 4-méthoxybenzaldéhyde dans 100
mL de pyridine, puis j’ai ajouté sous agitation 1.658 g de 4-nitrophenylacetonitrile. Après y
avoir additionné 5 gouttes de pipéridine, j’ai laissé chauffer le milieu réactionnel pendant une
nuit (sous agitation et avec montage à reflux) à 120°C, qui est une température supérieure à la
température d’ébullition de la pyridine (115°C) et de la pipéridine (105°C) [8].
Pendant la synthèse, on remarque que la solution prend une couleur fuchsia qui tourne
au rouge, due au déplacement de la charge négative sur le carbanion formé. A la fin de la
réaction, la solution a une couleur jaune très foncée.
Après avoir laissé refroidir le mélange réactionnel à température ambiante, j’ai
effectué une chromatographie sur couche mince (C.C.M., voir III.1.c) avec comme éluant un
mélange dichlorométhane/cyclohexane (en proportion 8:2), grâce à laquelle j’ai pu comparer
le composé synthétisé par rapport à un composé qui avait déjà été synthétisé et entièrement
purifié (C.C.M. analytique). Après révélation sous lampe UV à 365 nm, la C.C.M. indique la
présence du produit désiré (Rf : 0.7) et la présence d'impuretés caractérisées par l'observation
d'une autre tâche sur la C.C.M. présentant une faible migration après élution. J’en ai conclu
qu’il restait des impuretés ou bien des réactifs de départ dans mon produit synthétisé.
Ensuite, j’ai stoppé la réaction en ajoutant de l’eau dans le milieu réactionnel, après
quoi j’ai effectué à deux reprises une extraction de la phase aqueuse en ajoutant du
dichlorométhane dans une ampoule à décanter, pour ne récupérer que la phase organique
située dans la phase inférieure. Après avoir recueilli cette phase organique, je l’ai traité par du
sulfate de magnésium anhydre afin d'éliminer l'eau résiduelle. Pour supprimer le sulfate de
magnésium, j’ai filtré la solution sur papier filtre et pour finir, j’ai éliminé le solvant par
évaporation au Rotavapor.
Afin de purifier le produit obtenu, j’ai effectué une recristallisation en ajoutant un peu
d’acide acétique dans le ballon et je l’ai laissé chauffer à 120°C (température d’ébullition de
l’acide acétique) sous agitation et montage à reflux.
7
Lorsque tous les cristaux ont été dissous dans le solvant, j’ai laissé refroidir progressivement
et lentement la solution, de sorte que le composé n’emprisonne pas les impuretés en
cristallisant trop rapidement. Suite à cette recristallisation, j’ai effectué une filtration sur
Büchner pour éliminer le solvant puis j’ai laissé sécher le composé.
Ensuite, j’ai effectué une seconde chromatographie sur couche mince afin de vérifier
l'intérêt de cette étape de recristallisation sur la pureté du produit obtenu en le comparant à la
référence. Le résultat de cette chromatographie d’adsorption montre une très bonne
purification, mais comme indiqué précédemment, il est préférable d’effectuer d’avantage
d’étapes de purification pour s’assurer que peu d’impuretés inhiberont la fluorescence du
CMONS. De plus, il est possible que certaines impuretés ne soient pas visibles par C.C.M.
C’est pourquoi, j’ai ensuite purifié le produit par chromatographie sur colonne de silice en
utilisant comme éluant un mélange dichlorométhane/cyclohexane en proportion 8 : 2. Cette
fois-ci, une C.C.M. m’a permis de vérifier la présence du CMONS purifié dans chaque tube à
essai. Puis, j’ai effectué une évaporation du contenu des tubes au Rotavapor pour obtenir
finalement une poudre jaune (cristallisation rapide).
Enfin, la dernière étape de purification est à nouveau une recristallisation mais cette
fois-ci, j’ai utilisé comme solvant du toluène de la même manière que j’ai utilisé l’acide
acétique pour la première recristallisation. J’ai effectué pour finir une filtration sur Büchner
pour éliminer ce solvant et j’ai laissé sécher le CMONS.
J’ai réalisé plusieurs fois ces manipulations et j’ai pu en effet constater que la couleur
des produits obtenus variait selon la durée et la manière qu’a le CMONS de cristalliser
(Annexe 3). La première fois, nous avons obtenu un CMONS de couleur orange, qui semblait
très "aéré " et léger. La cristallisation du composé ayant été très lente, le CMONS a pu former
de magnifiques cristaux en forme de baguettes, donnant un résultat très impressionnant. Par la
suite, les cristallisations ayant été plus rapides, j’ai obtenu du CMONS de couleur jaune
formant des pétales minces et lisses. Le rendement moyen obtenu est compris entre 55 et 65
% (faible en raison du nombre important d'étapes de purification).
Pour finir, le CMONS purifié est analysé par RMN (résonnance Magnétique
Nucléaire) du proton dans le CDCL3 (Annexe 4), dont voici l'analyse :
1
H RMN (CDCl3, 300 MHz) : δ 3,92 ppm (s, 3H, O-CH3) ; 7,05 ppm (d, 2H, Ar) ; 7,63 ppm
(s, 1H, R-CH=CR2) ; 7,85 ppm (d, 2H, Ar) ; 7,90 ppm (d, 2H, Ar) ; 8,3 ppm (d, 2H, Ar).
Cette RMN montre une très bonne purification du composé.
8
c) Principe des techniques utilisées
La synthèse et la purification de cette molécule organique m’ont permis de découvrir
et d’approfondir de nombreuses techniques utilisées en chimie organique.
 La chromatographie d’adsorption
Au cours de ces manipulations, j’ai effectué de nombreuses chromatographies sur
couche mince (C.C.M.) et plusieurs chromatographies d’adsorption sur colonne de silice.
La chromatographie est une méthode (analytique ou préparative) permettant de séparer
les constituants d’un mélange de par leurs différences d’interactions entre une phase
stationnaire et une phase mobile. Dans le cas de la chromatographie d’adsorption, le mélange
à séparer est déposé à une extrémité de la phase stationnaire (un solide très divisé tel que la
silice) et est entrainé par la phase mobile liquide (ou éluant), tel qu’un solvant organique ou
un mélange de solvants. Les composés passent d’une phase à l’autre en continu et migrent
différemment entre elles selon l’intensité des interactions (de type dipolaires et hydrogènes).
La C.C.M. est composée d’une phase stationnaire sous forme de couche sur un support
inerte (aluminium) que l’éluant parcourt par capillarité. Ensuite, on localise les différents
constituants au niveau de la phase stationnaire par une méthode de révélation (par exemple :
UV à 365 nm). Dans des conditions précises, on peut caractériser un composé grâce à son Rf
(retarding factor) calculé par le rapport de la distance qu’il a parcourue et celle parcourue par
le front du solvant.
Quant à la chromatographie sur colonne, le mélange est déposé en haut d’une colonne
cylindrique de phase stationnaire et est adsorbé en formant un disque. Contrairement à la
C.C.M., l’éluant descend par gravité ou par ajout d'une pression.
 La recristallisation
Cette méthode a pour but de purifier des composés solides à température ambiante. Le
principe de cette méthode est basé sur les différences de solubilités en fonction de la
température. En effet, le composé à purifier doit être bien soluble à chaud mais très peu à
froid, tandis que les impuretés organiques doivent être solubles à froid.
La recristallisation s’effectue en cinq étapes : tout d’abord, on ajoute un minimum de
solvant à chaud afin de mettre en solution tout le composé solide, puis on laisse refroidir
lentement la solution, pour éviter que les impuretés ne restent piégées dans le réseau cristallin.
9
Ensuite, on effectue l’essorage des cristaux ainsi formés (sur Büchner par exemple) puis on
les "lave" avec du solvant froid afin d’éliminer les impuretés en surface et ne pas solubiliser
les cristaux. Pour finir, on laisse sécher ces cristaux.
Dans notre cas, l’acide acétique et le toluène sont de bons solvants à chaud pour le
CMONS et mauvais à froid. De plus, leurs températures d’ébullition (respectivement 118°C et
111°C [8]) sont inférieures à celle du CMONS qui est de 160°C [4]. Ces solvants sont donc
bien adaptés à cette méthode.
 Principaux matériels utilisés
En premier lieu, le chauffage à reflux permet d’accélérer ou de rendre possible une
réaction chimique (les synthèses organiques étant généralement lentes). Il n’y a pas de perte
de matière (produit ou réactif) par évaporation grâce au réfrigérant à boules à l’intérieur
duquel les vapeurs se condensent pour retomber dans la vase de réaction.
J’ai également utilisé une ampoule à décanter pour effectuer une extraction liquideliquide. Il s’agit d’une méthode de séparation (par gravité) de plusieurs phases non-miscibles,
qui repose sur la différence de densités des deux phases. Dans notre cas, le solvant halogéné
(dichlorométhane) constitue la phase organique et se trouve en dessous de la phase aqueuse
car sa densité est supérieure à 1. Ainsi il a été facile de ne récupérer que la phase organique.
Ensuite, la filtration sous vide avec Büchner permet à la fois d’isoler rapidement le
produit de synthèse solide de la solution, de le sécher plus efficacement mais encore de le
purifier de toutes les impuretés solubles dans le solvant qui seront ensuite emportées dans le
filtrat.
Pour finir, l’évaporateur rotatif ou rotavap permet, entre autre, de distiller des
suspensions ou des solutions dans le but de les concentrer à sec en enlevant tout le solvant.
Cet appareil assure une rotation pour homogénéiser le milieu, un chauffage en fonction de la
température d’ébullition du solvant à évaporer pour accélérer l’évaporation, ainsi qu’un
réfrigérant pour éviter la perte de matière, et enfin permet une distillation sous vide pour
diminuer la température nécessaire à l’évaporation.
10
3. Nanocristallisation de molécules organiques en matrice sol-gel
Au cours de ce stage, Joséphine ZIMMERMANN m’a présenté son sujet de thèse et
m’a montré comment élaborer des nanoparticules hybrides cœur-coquilles. Cependant, je n’ai
pas pu manipuler sur le réacteur pneumatique car ce matériel est beaucoup trop précieux pour
sa thèse. Néanmoins, je consacre tout de même cette partie à l’étude de cette
nanocristallisation, à l’intérieur de laquelle le CMONS est utilisé, du fait de ses propriétés de
fluorescence
a) Généralités
Les nanoparticules étant des matériaux hybrides organo-minéraux, je vais d'abord
donner une définition de ce type de matériaux. Ensuite, je vais expliquer et donner le principe
d’un des procédés (appelé "sol-gel") qui permet d’élaborer ces matériaux.
 Définition des matériaux hybrides organo-minéraux
Comme leur nom l’indique, les matériaux hybrides organo-minéraux sont constitués
aussi bien de composants organiques qu'inorganiques et leurs propriétés résultent à la fois de
celles de chacun des composants ainsi que de la nature de l’interface organo-minérale au sein
de laquelle les interactions peuvent être des liaisons faibles (Van der Waal ou hydrogène) ou
bien des liaisons chimiques fortes (covalentes ou iono-covalentes).
De nos jours, la synthèse des matériaux hybrides liés de manière covalente est la plus
répandue et consiste à greffer des molécules organiques à des chaînes polymères, permettant
ainsi une très bonne association des propriétés à la fois optiques, thermiques et électriques des
particules inorganiques ainsi que les propriétés physico-chimiques des matériaux polymères.
On utilise par exemple ces matériaux pour les revêtements colorés, les revêtements des
automobiles, la protection ou encore la résistance des surfaces. Une autre méthode
d'élaboration de ces matériaux est de piéger des molécules organiques dans un réseau minéral
par interaction faible et c'est celle-ci qui est utilisé lors de cette thèse.
 Définition et principe du procédé sol-gel
Dans le cadre de la synthèse des nanoparticules hybrides composées d’un nanocristal
organique fluorescent confiné dans une coquille silicatée (par méthode non covalente), la voie
sol-gel est le procédé qui a permis cette élaboration de matériaux hybrides.
11
Au cours du procédé sol-gel (contraction de solution-gélification) le système passe par
trois états : liquide, sol puis gel, où un sol est une dispersion stable de particules colloïdales
dans un liquide et un gel un réseau tridimensionnel d’oxyde gonflé par le solvant. Ce procédé
consiste à faire réagir entre eux des précurseurs (ici des alcoxydes de silicium) pour former un
réseau amorphe silicaté par polymérisation permettant d’emprisonner les nanocristaux
organiques. La chimie sol-gel se décompose en deux réactions : tout d’abord a lieu
l’hydrolyse des groupements alcoxydes, puis la condensation qui fait croître les chaînes
silicatées.
Dans un premier temps, l’activation des réactions a lieu lors de la mise en contact des
précurseurs et d’un mélange eau/solvant. L’hydrolyse (1) repose sur la conversion d’un
R3Si-OR
+ H2O
R3Si-OH
+
(1)
ROH
groupement alcoxyde (-OR) en un groupement hydroxyle (-OH) par substitution nucléophile
sur l’atome de silicium et entraine la libération d’une molécule d’alcool.
Lors de la condensation, des molécules hydrolysées silanols R3Si–OH (ou
partiellement hydrolysées) réagissent entre elles ou avec des alcoxydes non hydrolysés afin de
former des ponts siloxanes Si-O-Si. On distingue alors deux mécanismes : l'oxalation (2) qui a
lieu entre deux alcoxydes hydrolysés et l'alcoxolation (3) qui survient entre un alcoxyde
partiellement hydrolysé et un non hydrolysé.
condensation avec déshydratation
R3Si-OH
+
HO-SiR3
R3Si- O -SiR3
+
H2O
(2)
ROH
(3)
hydrolyse
condensation avec désalcoolisation
R3Si-OR
+
HO-SiR3
R3Si- O -SiR3
+
alcoolyse
J'ai eu la possibilité de manipuler avec Marine LIOTAUD (ingénieur de recherche)
dans une boîte à gant afin de préparer une solution sol-gel composé de deux alcoxydes de
silicium : le tétraméthoxysilane (TMOS) et le 1,2-bis(triméthoxysilyl)éthane (TMSE). La
réaction d'hydrolyse a été catalysée par ajout de HCL dans la solution.
12
b) Synthèse des nanocristaux organiques en matrice sol-gel
 Principe et montage
La formation de nanoparticules hybrides cœur organique et coquille silicatée a lieu à
partir d'une solution contenant : des alcoxydes de silicium (précurseurs, par exemple un
mélange TMOS/TMSE [4]) hydrolysés et condensés, le solvant (ici le THF) ainsi que le
fluorophore organique (par exemple du CMONS). Ce sol est nébulisé pour former de fines
gouttelettes qui seront soumises à une forte évaporation dans un four tubulaire de façon à
entrainer la formation d'un réseau silicaté dans chaque gouttelette (Annexe 5). Ce réseau va
former une croûte dense en surface des gouttes au cœur desquelles aura lieu la nucléation et la
croissance de la phase organique aboutissant ainsi à la conception d'un monocristal organique
(contenu dans le cœur) et d'une matrice silicatée (coquille).
Au cours de la seconde partie de mon stage, Joséphine ZIMMERMANN m'a présenté
le réacteur pneumatique permettant de former les nanoparticules [4] (Annexe 5).
On introduit notre solution à nébuliser dans un récipient hermétique d'où sortent 2
capillaires, l'un permettant de transporter la solution vers la buse de nébulisation et l'autre qui
permet le retour du liquide n'ayant pas été nébulisé. La buse de nébulisation est utilisée pour
fragmenter un film de solution grâce au flux perpendiculaire d'un gaz sous pression (ici de
l'azote). A l'intérieur de la buse, un rétrécissement de la zone et l'arrivée du gaz sous pression
crée une dépressurisation et permet d'aspirer le liquide par effet Venturi. A la sortie, l'aérosol
rencontre un flux laminaire d'air comprimé servant à le transporter tout au long du four en
évitant collisions et contacts entre particules. Le four chauffé à 150°C favorise l'évaporation
du solvant et le séchage des gouttes. Pour finir, un filtre électrostatique se trouve à la sortie du
four et permet de récolter les particules par application d'une tension. Celui-ci est chauffé à
140°C afin d'assurer un séchage total des particules et d'empêcher la condensation des vapeurs
en sortie du four. Enfin, on récupère les particules dans une solution de soude (0,1 M). Ce
traitement basique permet à la fois de dissocier les particules les unes des autres et de les
charger négativement afin d'obtenir une suspension colloïdale stable.
 Observation des nanoparticules
La microscopie électronique à balayage (MEB) permet d'observer avec précision la
morphologie de surface des nanoparticules (forme, taille) et de s'assurer du bon
conditionnement du nanocristal organique dans la coquille silicatée. De plus, ce microscope
permet de déterminer la composition chimique des matériaux par interaction électron-matière.
13
Marine LIOTAUD m'a montré et expliqué le principe et le fonctionnement du
microscope électronique à balayage. Nous avons observé des gouttelettes de progestérone que
nous venions de former grâce à un tout autre appareil : le propulseur ultrasonique. Il s'agit
d'une solution de progestérone injectée par une fine pipette en direction d'une sonde émettant
des ultrasons de façon à observer la formation d'un nuage blanc de microgouttelettes. Nous
avons remarqué grâce au MEB que lorsque la concentration de la solution diminuait, les
gouttelettes devenaient rondes (900 nm à 3μm) au lieu de former des baguettes.
Le principe de la microscopie électronique à balayage repose sur l'interaction électronmatière. Cette technique consiste en l'émission par un filament de tungstène d'un faisceau
focalisé d'électrons à la surface de l'échantillon. Du fait de l'interaction entre les électrons du
faisceau et ceux de la matière, différents électrons (secondaires, rétrodiffusés, rayon X) seront
réémis. Les électrons secondaires donnent une information sur la topographie tandis que les
électrons rétrodiffusés informent sur les couches profondes et dépendent des numéros
atomiques des éléments qui composent l'échantillon.
En annexe est présentée une image MEB issu d'une publication scientifique de l'équipe
montrant des nanoparticules hybrides tout à fait sphériques, sans coalescence et dont la phase
organique a parfaitement été encapsulée dans la coquille silicatée (a), ainsi que des particules
non sphérique formant des amas (b) (Annexe 6).
Chaque étape, de la synthèse du CMONS à la nanocristallisation, m'a beaucoup
apporté et m'a fait découvrir de nouveaux procédés et techniques. C'est pourquoi j'ai voulu
consacrer une partie de mon rapport aux apports de ce stage.
IV)
Apports du stage
Tout d'abord, ce stage m'a beaucoup apporté au niveau des manipulations en
laboratoire (surtout en ce qui concerne les étapes de purification) et m'a permis de découvrir
de nouvelles méthodes telles que la chromatographie sur colonne, la spectroscopie de
résonnance magnétique nucléaire (RMN) ou encore la microscopie électronique à balayage
(qui m'a d'ailleurs beaucoup impressionné). De plus, la lecture d'une thèse et les
enseignements des personnes m'encadrant m'ont permis d'acquérir des connaissances
théoriques diverses (notamment en nanochimie). Pour finir, travailler un mois dans ce
laboratoire m'a permis de me familiariser davantage avec les notions de sécurité, d'hygiène et
d'environnement à respecter en chimie.
14
Mais les connaissances n'ont pas été le seul apport de ce stage car celui-ci m'a fait
découvrir un univers qui m'était absolument inconnu auparavant. En effet, j'ai été
agréablement surprise de remarquer que les relations interpersonnelles semblaient proches et
pleines d'entraides et que l'environnement était très agréable et détendu. Le travail des
professionnels semblait conséquent et chargé mais sans être continuellement stressant, ce qui
m'a rassurée car, imaginant le contraire, cela m'angoissais pour ma carrière future.
D'autre part, durant ce stage j'ai travaillé dans le bureau de trois stagiaires de niveau
Master et cela a été très enrichissant de discuter avec eux de leur stage et de leur formation.
J'ai aussi pu découvrir comment s'organisait leur stage et ce qui est attendu de celui-ci. De
plus, j'ai assisté à la présentation de leur poster ainsi qu'à une soutenance en anglais et cela a
été très passionnant et instructif d'y assister, du point de vue scientifique comme du
déroulement d'un oral.
V)
Conclusion
L'objectif de ce stage était de synthétiser et de purifier une molécule organique
fluorescente à l'état cristallin qui est ensuite utilisée pour former des nanoparticules hybrides
pour une utilisation en tant que traceur biologique. Ce premier objectif a été rempli et nous
avons pu vérifier la pureté du produit synthétisée notamment par spectroscopie de résonnance
magnétique nucléaire.
D'autre part, un de mes objectifs personnels était de réfléchir à propos de mon choix
d'étude et je peux désormais affirmer que ce stage m'a énormément motivée et a suscité chez
moi un désir de continuer dans ma formation et de parvenir jusqu'au bout. De plus, j'ai à la
fois découvert une nouvelle discipline (la nanochimie) qui m'a beaucoup émerveillé, mais
également un métier qui m'était jusqu'alors inconnu (chercheur) et qui m'a semblé très
passionnant. C'est pourquoi je pense que le dispositif de stage d'excellence est une occasion
unique de se forger une première idée à propos d'un environnement que nous n'avons pas
l'occasion de fréquenter quotidiennement : le monde de la recherche.
Pour conclure sur ce mois de stage, celui-ci m'a autant apporté sur le point de vue
intellectuel que relationnel et bien que ma timidité fut la difficulté majeure rencontrée, j'en
retiens une formidable première expérience professionnelle, qui plus est dans un secteur
m'attirant pour ma carrière future.
15
VI)
Références bibliographiques

[1]
Publications :
Fluorescent organic nanocrystal confined in sol-gel matric for bio-imaging. C.Philippot,
F.Dubois, M. Bacia, E. Djurado, A. Ibanez, Conference information: 15th International Sol-gel
conference (SOLGEL 2009), AUG 23-27, 2009 Porto de Galinhas, BRAZIL, J. Sol-gel Sci. technol.,
2011, 57, 253-257.
[2]
Core-shell and doped silicate nanoparticles preparated by a spray-drying process for the
development of biological luminescent tracers. C. Philippot, F. Dubois, A. Bourdolle, O. Maury, B.
Boury, C. Andraud, A. Ibanez, Nonlinear optics and quantum optics, 45 (1-2), 141-151 (2012).
[3]
Doped silica nanoparticles containing two-photon luminescent Eu(III) complexes for the
development of water stable bio-labels, C. Philippot, A. Bourdolle, O. Maury, F. Dubois, b. Boury, S.
Brustlein, S. Brasselet, C. Andraud, A. Ibanez, J. Mat. Chem. 2011, 21, 18613-18622.7
[4]
New core-shell hybrid nanoparticles for biophotonics: fluorescent organic nanocrystals
confined in organosilicate spheres, C.Philippot, F. Dubois, M. Maurin, B. Boury, A.Prat, A. Ibanez, J.
Mat. Chem. 2012, 22, 11370-11378

[5]
Thèse :
Cécile PHILIPPOT. Elaboration et caractérisation de nanocristaux organiques fluorescents
insérés en coquille sol-gel : vers le développement d'un nouveau type d'agent imageant. Thèse Chimie
Physique Moléculaire et Structurale. Grenoble : Université de Grenoble, 2010, 219 p.

Sites internet :
[6]
Site web du CNRS : http://www.cnrs.fr/
[7]
Site web de l'Institut Néel : http://neel.cnrs.fr/
[8]
Site web du fournisseur Sigma Aldrich : http://www.sigmaaldrich.com/france.html
16
VII) ANNEXES
17
Annexe 1
Organigramme de l’Institut Néel.
Annexe 2
H 3C
O
O
N
+
O
-
N
CMONS
(α-[(4'-méthoxyphényl) méthylène]-4-nitro-benzèneacétonitrile)
Photographies d'une poudre de nanoparticules dopées en CMONS sous
lumière blanche (gauche) et sous UV à 365 nm (droite).
Schéma du mécanisme de fluorescence.
Annexe 3
Photographies du CMONS purifié ayant cristallisé
lentement (haut) et rapidement (bas).
7.629
Annexe 4
8
.
3
8 2
.
9
3
0
7
0
.
8
5
5
7
.
8
2
4
3.0
2.0
2.02.0
2.0
1.0
12
11
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
Analyse du CMONS purifié par RMN (Résonnance Magnétique Nucléaire)
du proton dans le CDCl3.
0
Annexe 5
Schéma du montage de synthèse des nanoparticules et évolution dans le
four tubulaire d'une goutte issue de la nébulisation.
Photographie du montage représentant le réacteur pneumatique associé au
four tubulaire et au filtre électrostatique.
Annexe 6
Photographies au MEB (Microscope Electronique à Balayage) de
nanoparticules hybrides cœur-coquille.
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