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I) Introduction
Envisageant une poursuite d’étude dans le domaine de la biologie ou de la chimie, je
cherchais un stage dans une de ces deux matières. Ayant appris que mon professeur de chimie
organique, Fabien DUBOIS, travaille en tant qu’enseignant-chercheur à l’Institut Néel, j'ai
voulu savoir s’il était possible d’effectuer mon stage dans ce laboratoire. J'espérais ainsi
découvrir le monde de la recherche ainsi que l’organisation au sein d'une si grande structure et
j'ai eu le plaisir d'apprendre qu'il pouvait me proposer ce stage.
Durant ce mois, mon projet fut d’effectuer les différentes étapes de synthèse et de
purification d’une molécule organique appelée (α-[(4'-méthoxyphényl) méthylène]-4-nitro-
benzèneacétonitrile) ou CMONS. Cette molécule aromatique appartenant à la famille des
stilbènes a la particularité de posséder des propriétés fluorescentes à l’état cristallin mais
aucune en solution (Annexe 2).
Le but de cette synthèse était de me montrer les différentes méthodes types qu’utilise
un chimiste organicien mais également de resynthétiser une molécule qui est utilisée par
l’équipe pour une thèse (préparée par Joséphine ZIMMERMANN) au sujet de nanocristaux
organiques fluorescents insérés dans une coquille sol-gel.
Ce projet de recherche consiste en l’élaboration et l’optimisation de nanoparticules
enfermant un nanocristal de diverses molécules organiques insérées dans une coquille
silicatée grâce à un réacteur pneumatique associé à un four tubulaire et un filtre
électrostatique [1,4]. Pour cela, les molécules organiques doivent pouvoir être fluorescentes à
l’état cristallin lorsqu’elles sont observées sous lampe UV à 365 nm. De plus, on veut que ces
nanoparticules soient les plus petites possibles, les plus fluorescentes possibles et qu’elles
soient biocompatibles dans le but de s’en servir comme agent imageant de la micro
vascularisation des tumeurs cancéreuses du cortex cérébral des petits animaux, tels que la
souris, à injecter dans leur circulation sanguine (projet ARN "Ultrabright", en cours). Ces
nanoparticules doivent être petites et furtives de sorte que le système immunitaire ne puisse
les détecter comme étant des corps étrangers et les éliminer ensuite par les organes
épurateurs : le foie et les reins. C’est pourquoi le but est de fonctionnaliser la surface des
particules pour augmenter leur furtivité ou encore de leur ajouter une fonction de ciblage
grâce à des biomolécules afin de détecter des tumeurs spécifiques.