hétéro-agressive mais relativement rare. - Catalepsie : perte d'initiative motrice, flexibilité cireuse, plasticité,
conservation des attitudes imposées.
e - Dépersonnalisation
Trouble de la conscience, impression de modification corporelle et de transformation de la personnalité : le sujet perd le
sentiment de familiarité avec son corps et son intégrité physique. il le perçoit changé, inhabituel, il a l'impression de ne
plus être lui même. Cette dépersonnalisation est accompagnée d'une "déréalisation" : impression de transformation
de l'ambiance. L'environnement et les choses sont bizarres, différents et irréels.
3. Le délire paranoïdeLe délire est la croyance en une ou plusieurs idées erronées, en totale opposition avec la réalité
ou l'évidence, avec adhésion totale du sujet à ce système de croyance. Les délires témoignent du bouleversement
fondamental de la relation du schizophrène avec ses semblables et avec la réalité extérieure..
Il se vit parfois sur un mode euphorique (sentiment de toute-puissance), mais aussi et plus souvent dans une
atmosphère d'angoisse, avec des sentiments d'hostilité ou de menace.
Le délire est organisé autour d'un ou de plusieurs thèmes : des idées de persécution, de menace, d'influence... Au
cours d'accès aigus, on peut rencontrer une véritable dépersonnalisation avec déréalisation, comme par exemple, un
délire de transformation corporelle. Ce délire est vécu sans aucune distance, sans critique, mais dans un
bouleversement émotionnel intense.
Plusieurs mécanismes sont mis en place. La structure du délire peut être systématisée ou non. On note 4 principaux
types de délire chroniques : paranoïa, paraphrénie, psychose hallucinatoire chronique et schizophrénie.. Dans cette
dernière, le délire est donc appelé "délire paranoïde", ses caractéristiques sont : - Une personnalité schizoïde sous
jacente - des thèmes polymorphes (ensorcellement, filiation messianique, érotomanie, mégalomanie mystique ou
hypochondriaque.. - des mécanismes principaux : Hallucinations : les plus fréquentes sont accoustico-verbales, mais
elles peuvent toucher n'importe quel sens. Un délire d'interprétation : jugements et raisonnements faux portés sur des
faits exacts et des perceptions justes. Le mécanisme d'intuition : sentiment intime donnant un sens nouveau à une
réalité extérieure. Le mécanisme d'imagination : la pensée est envahie d'idées vagues au gré des mouvements de
l'affectivité et auxquelles le sujet adhère. On retrouve régulièrement un automatisme mental : le patient a l'impression
que sa propre pensée est devinée, commentée, devancée, répété en écho ou parasitée. Il en ressort un fort
sentiment que ses pensées sont soumises à une influence extérieure. - Si l'organisation du délire est non systématisée,
ce délire est incohérent, illogique et flou. - On parle également de conviction délirante : l'adhésion est le plus souvent
totale et inébranlable.. seulement au début de l'évasion délirante ou sous traitement, le sujet peut émettre des doutes
et même critiquer ses propres idées délirantes.
4. L'autismeIl s'agit d'une évasion de la réalité, avec en même temps une prédominance relativement forte ou absolue
de la vie intérieure et organisation progressive d'un monde hermétique fermé à toute communication, et dont le
fonctionnement est abstrait. On note une reconstruction d'un monde à soi, conséquence de la dissociation, qui explique
le repli sur soi, l'indifférence et l'impénétrabilité du monde des schizophrènes.
Le tableau schizophrénique ne s'installe pas d'emblée, ses éléments se mettent en place progressivement et de façon
variable d'un sujet à l'autre ne facilitant pas sa détection. Dans 50% des cas, il s'agit de gens dits "de biotype leptosome"
chez qui on retrouve les traits de personnalité schizoïde : repli sur soi, incapacité à exprimer directement ses sentiments,
et à nouer des relations étroites avec autrui, absence de chaleur affective..
5. Les formes cliniques1 - Schizophrénie simple : c'est une forme mineure apparaissant comme une exagération du
caractère schizoïde, la vie est organisée d'une manière stéréotypée et ritualisée avec baisse de l'intérêt et du
rendement, inertie et apathie. Il y a rarement hallucinations ou délire. L'installation est insidieuse. 2 - Schizophrénie
paranoïde : c'est la plus typique : syndrome dissociatif + délire permanent. Elle survient au cours d'accès, vers les âges
de 17 à 25 ans. Elle est relativement sensible à la chimiothérapie, ce qui permet d'en contrôler l'évolution. 3 -
L'hébéphrénie débute typiquement à l'adolescence, insidieusement. On la repère généralement par des troubles de la
concentration se traduisant par une baisse du rendement scolaire ou professionnel. on assiste peu à peu à l'apparition de
troubles affectifs et des troubles du caractère, conduisant à un repli social et une indifférence à tendance hostile envers
l'entourage. Après cela, le syndrome dissociatif domine largement, avec une discordance verbale et idéique, une
indifférence affective totale ainsi parfois qu'un apragmatisme complet (impossibilité de réaliser des actions ayant un
but). Peu à peu, un véritable autisme se met en place, mais le délire y est absent. 4 - Schizophrénie catatonique : le
syndrome dissociatif et prédominant dans la sphère de la motricité. On parle parfois de stupeur catatonique, lorsqu'on
observe un mutisme et un immobilisme total, et au contraire, on peut observer des accès de "fureur catatonique",
pouvant survenir sous forme de décharges motrices, dont la violence est incontrôlable. Elle est régulièrement associée à
une dysthymie d'évolution périodique (dysthymie = trouble de l'humeur : dépression et manie) ce qui peut porter à
confusion avec le trouble bipolaire (anciennement appelé psychose maniaco-dépressive)
6. EthiopathogéniePour la psychanalyse, le syndrome schizophrénique viendrait d'une relation mère-enfant
pathologique, souffrant de carences affectives précoce, me père étant absent est ne permettant pas de séparer mère
et enfant de leur relation fusionnelle. Un autre point de vue est celui selon lequel le stade du miroir n'aurait pas été
atteint (pas d'unification du corps). Un point de vue plus contemporain met en cause l'hyper protection de la mère vis-à-vis
de son enfant, où la négation du désir et de l'identité du sujet par ses parents (par exemple, s'il est un enfant de
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