HISTOIRE(S) DES REPRÉSENTATIONS DU MONDE DANS L’ANTIQUITÉ
HISTOIRE
DES
ARTS
IA 35
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J.-C
500
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ART DU VISUELART DE L’ESPACE
Carte babylonienne du monde, 700-500 av. J.-C.,
tablette d’argile, 12,2 x 8,2 cm, Londres, British Museum
C’est la première représentation du monde connu. C’est une tablette de terre cuite
gravée. On y voit un cercle, l’Océan, autour duquel se trouvent des régions fabuleu-
ses décrites dans le texte cunéiforme. Au centre, se trouve le monde connu, orienté
avec l’ouest en haut. La case supérieure porte le nom de Babylone. Les lignes verti-
cales qui traversent Babylone représentent l’Euphrate.
vocabulaire : tablette, écriture cunéiforme
La ziggourat
C’est un édifice religieux qui se compose d’une succession de plates-formes (de trois
à sept) de dimension décroissante. Un jeu de rampes et d’escaliers perpendiculaires
et latéraux permettent d’accéder jusqu’au sommet où s’élève un temple « d’en haut »
qui faisait vraisemblablement le pendant avec un temple « d’en bas ». Ce bâtiment
haut de 30 à 40 mètres se trouve à une place centrale dans la cité. Sa décoration
est parfois faite de mosaïques de cônes. C’est un élément fondamental du paysage
urbain.
La ziggourat de Babylone, 600 av. J.-C. (site de Sippar)
C’est un bâtiment étroitement lié à la divinité protectrice de la ville. Elle a inspiré
le mythe biblique de la tour de Babel. Hérodote en a donné une description et une
tablette dite d’Esagil en a donné les mesures. Grâce à cette tablette, il a été permis
d’établir la véritable forme de la célèbre ziggourat avec ses sept étages, son temple
au sommet, ses deux escaliers latéraux et son escalier axial.
vocabulaire : édifice religieux, temple
ART DU QUOTIDIEN
Le sceau-cylindre
Le sceau-cylindre est né en même temps que l’écriture. Marque personnelle ou
institutionnelle, il est destiné à garantir le contenu d’un ballot de marchandises,
d’une jarre ou d’un magasin ou à authentifier un acte notarial. Il est destiné à
devenir d’usage courant dans une société de marchands et pour l’administration
centrale. C’est un objet d’usage quotidien. Il est taillé dans une pierre dure, lapis-
lazuli, jaspe vert, stéatite, albâtre. Les lapicides (graveurs de sceaux) ont compris le
parti pris artistique qu’ils pouvaient tirer de cette matrice cylindrique qui conditionne
l’impression. Ils élaborent donc des files d’individus en les plaçant dos à dos, en
mettant en scène la vie quotidienne aussi bien que le monde des mythes ou encore
en usant d’allégories.
Sceau-cylindre de jaspe vert, fin IVe millénaire, époque
d’Uruk
4,6 cm, Paris, Musée de Louvre
Empreinte d’un sceau-cylindre figurant des monstres aux cous enlacés qui symboli-
sent peut-être les deux grands fleuves mésopotamiens : le Tigre et l’Euphrate.
vocabulaire : sceau, empreinte
L’étendard d’Ur, IIIe millénaire
coquille, calcaire et lapis-lazuli fixé sur une âme de bois avec bitume,
47 x 20 cm, Londres, British Museum
Il a été trouvé dans une tombe royale à Ur. Il est composé de deux panneaux divisés
en trois registres (niveaux). Le premier panneau dit « de la guerre » montre au registre
supérieur, le roi reconnaissable à sa taille plus importante, à la tête de quelques
hommes et suivi de son char. Le registre médian décrit l’infanterie à l’attaque qui
l’emporte sur l’ennemi. Le registre inférieur met en scène quatre chars dont trois
roulent sur les ennemis vaincus. Le deuxième panneau dit « de la paix », décrit au
registre supérieur un banquet et aux deux registres inférieurs des scènes d’offrandes
et de porteurs de tributs.
ART DU LANGAGE