4
e
i
étant une variable aléatoire et T, la Teneur ou valeur vraie (« True value »), qui est une
constante pour l’échantillon considéré.
Il y a donc lieu de considérer que x
i
est une variable aléatoire,
puisque c’est la somme de la
variable aléatoire e
i
et de la constante T. Comme e
i
, x
i
peut théoriquement prendre une infinité
de
valeurs ; en d’autres termes, entre deux valeurs parfaitement déterminées de x
i,
une infinité
de valeurs sont possibles et, si ce n’est pas le cas en pratique, c’est parce que les appareils de
mesure utilisés pour l’analyse fournissent des valeurs arrondies, que le statisticien nommerait
« valeurs discrètes ». Cependant, d’un point de vue théorique, nous sommes bien amenés à
admettre que, x
i
pouvant prendre une infinité de valeurs, le modèle (1) conduit à définir le
résultat d’une analyse comme une variable aléatoire continue.
Le statisticien dira qu’il associe au résultat d’une analyse la variable aléatoire continue X qui
peut prendre une infinité de valeurs x
i.
Son réflexe sera alors de rechercher la loi de
distribution de X, autrement dit d’essayer de comprendre comment sont statistiquement
distribuées les valeurs x
i
de X.
L’analyste a le même réflexe : en répétant plusieurs fois son analyse, il va chercher à se faire
une opinion sur la dispersion des résultats x
i
et à tirer une conclusion qu’il exprimera en
fournissant la donnée analytique.
L’analyse va donc être répétée n fois, n étant d’autant plus grand que la dispersion attendue
des x
i
est plus forte. La suite est connue : partant des n valeurs x
i
obtenues, on va calculer une
moyennex et une estimation de l’écart-type s, soit :
x
x
n
ii
∑
=
=
1
(2)
1
)(
1
2
−
−
=
∑
=
n
xx
s
n
ii
(3)
Il faut s’arrêter un instant sur cette expression de s. Il s’agit, en effet, d’une estimation de
l’écart-type et non de l’écart-type σ, tel que le définit le statisticien. En effet, lorsque le
statisticien étudie la loi de distribution d’une variable aléatoire X, il définit tout d’abordx, qui
est la moyenne arithmétique d’un échantillon de n valeurs x
i
de la variable X, pour considérer
que lorsque n augmente indéfiniment, x tend vers une valeur limite µ, appelée moyenne de la
population, soit :
x
x
n
ii
nn
∑
==µ
=
∞→∞→
1
limlim
(4)
On dit aussi que µ est la valeur probable de X ou encore l’espérance mathématique de X,
désignée par E(X), ou enfin le mode de la distribution.