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LEÇONS À TIRER DES STRATÉGIES SUR LES MALADIES POUR
LA TRANSFORMATION DES SYSTÈMES DE SANTÉ :
UNE ANALYSE CONTEXTUELLE
Les maladies chroniques : les nouvelles frontières de la santé
On estime que près de 16 millions de Canadiens, soit
presque un sur deux, vit avec une maladie chroniquei.
Environ neuf millions de Canadiens sont atteints d’au
moins une maladie chronique appartenant aux sept groupes
de maladies ayant une « incidence et une prévalence
élevéesii;iii ». La prévalence de ces maladies augmente avec le
vieillissement de la population si bien qu’une majorité des
« Un Canadien sur deux vit avec une
maladie chronique. Cela représente
16 millions de personnes, soit environ la
moitié de la population du pays — Une
maladie chronique sur sept a une
« incidence et une prévalence élevées. »
personnes âgées de plus de 65 ans souffrent d’au moins une
maladie chroniqueiii. Ces maladies sont devenues un lourd
fardeau économique, entraînant des coûts médicaux directs et indirects dus à des pertes de productivité
qui dépassent les 93 milliards de dollars par aniv. On ne saurait trop souligner l’importance d’endiguer ces coûts.
Plus frappant encore est le nombre de décès au Canada imputables aux maladies chroniques. En effet, près de
trois quarts d’entre eux sont causés par quatre groupes de maladies chroniquesiv. En ce qui concerne la prestation
des soins aux malades chroniques dans un système de santé axé sur les services de première ligne, le Canada ne
fait pas meilleure figure à l’échelle mondiale où il occupe le dernier rang parmi sept paysv.
Les services de santé financés par le gouvernement canadien ont été essentiellement conçus pour traiter des
pathologies aigües de courte durée, et non des maladies chroniques. Les régimes publics d’assurance-maladie
couvrent principalement les services médicaux nécessaires dispensés par les hôpitaux et les médecins. Globalement,
le système de santé canadien est constitué de 14 systèmes différents – dix provinciaux, trois territoriaux et un
fédéral. Selon un rapport d’évaluation récent de l’Académie canadienne des sciences de la santé, il existe des écarts
importants entre le fonctionnement actuel du système
Il importe de reconnaître que les réformes
visant à renforcer les services de première
ligne et à mettre en œuvre des pratiques
plus efficaces de gestion des maladies
chroniques et d’interventions à l’égard
de la santé de la population remettront
inévitablement en question la logique qui
prédomine au sein du système actuel.
de santé et les besoins des patients atteints de maladies
chroniquesvi. En d’autres termes, le système de santé
canadien n’a pas été conçu pour répondre aux besoins
de santé des malades chroniques, et encore moins des
personnes vivant avec plusieurs pathologies chroniques.
Une réponse plus vigoureuse et mieux structurée est
requise pour la gestion des maladies chroniques au
Leçons à tirer des stratégies sur les maladies pour la transformation des systèmes de santé - Décembre 2011 | 1
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Canada. Un rapport publié récemment par la Fondation
canadienne de la recherche sur les services de santé
(FCRSS) sur les initiatives visant à transformer les systèmes
de santé du pays est arrivé à la même conclusionvii.
Plusieurs stratégies et cadres ont été mis en place pour
mobiliser des appuis dans l’ensemble du pays afin de
réduire la charge de morbidité associée à certaines
maladies chroniques. Ces démarches, qui préconisent de
maximiser les capacités des services existants par une
approche axée sur la santé de la population, sont riches
d’enseignements importants pour la transformation des
systèmes de santé dans les provinces et les territoires.
La FCRSS a entrepris une analyse contextuelle pour
mieux comprendre les principes directeurs, les objectifs
et les éléments clés communs à un sous-ensemble de ces
stratégies et cadres. Cette approche analytiqueviii a porté
sur les documents les plus récents (publiés de 2006 à
2011) traitant de la démarche ou de la stratégie nationale
dans les régions où la charge de morbidité est élevéeix-xv.
Plus précisément, l’analyse a examiné les stratégies sur les
maladies auxquelles sont associés les taux de mortalité et
de morbidité les plus élevés au Canada, dont le cancer, les
maladies cardiovasculaires, les troubles de santé mentale,
les maladies respiratoires et les accidents vasculaires
cérébraux (AVC). À l’issue de cette analyse en février-mars
2011, le personnel de la FCRSS a organisé des entrevues
auprès d’intervenants clés afin de valider les conclusions
obtenues. Ce sommaire présente les résultats de l’analyse
du cadre et des entrevues en vue d’en extraire des données
utiles pour la transformation des systèmes de santé.
Objectifs et principes directeurs
communs
Les stratégies et cadres visant à remédier au problème
de la forte charge de morbidité dans certaines régions
reposent sur une approche exhaustive de l’amélioration
DES OBJECTIFS ET DES EXEMPLES
COMPARABLES
• Améliorer l’accès aux soins
Un des objectifs du Cadre pour une
stratégie en matière de santé mentale vise
à ce que : « Les personnes aient un accès
équitable et opportun à des programmes,
des services, des traitements et des formes
de soutien appropriés, efficaces et
véritablement intégrés qui tiennent
compte de leurs besoinsxiii ».
• Améliorer la qualité de vie
Un des objectifs du Cadre de travail
national sur la santé pulmonaire vise à
« améliorer les résultats pour la santé et
la qualité de la vie de tous les Canadiens
par un dépistage précoce et une meilleure
gestion des maladies respiratoiresxiv ».
• Améliorer la santé de la population
La Stratégie canadienne de santé
cardiovasculaire propose de soutenir
davantage les projets de développement
d’infrastructures visant à promouvoir une
vie saine et active (p. ex. « trottoirs, sentiers
pédestres, centres récréatifs, parcs, pistes et
voies cyclables)ix ».
• Offrir les meilleurs soins de santé
Une des priorités de la Stratégie
canadienne de lutte contre le cancer
est de doter les provinces et les territoires
des ressources nécessaires pour les aider
à mettre en œuvre des stratégies de
prise en charge du cancer, adaptées à
leurs propres besoins et fondées sur
des données probantes et comparables à
l’échelle pancanadiennexi. À titre
d’exemple, une plateforme de modélisation
par microsimulation permet de prévoir
l’incidence des mesures de prévention,
de dépistage et des thérapies nouvelles, y
compris sur le plan économique.
Leçons à tirer des stratégies sur les maladies pour la transformation des systèmes de santé - Décembre 2011 | 2
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de la santé et des services de santé. Tandis que le système de santé actuel intervient principalement en aval de
la maladie (après sa survenue), une approche exhaustive met en avant la nécessité de réaliser en parallèle des
investissements en amont (en s’attaquant aux causes profondes des maladies avant qu’elles ne surviennent et
en soulageant les symptômes avant qu’ils ne s’aggravent). Des données probantes indiquent que les Canadiens
pourraient bénéficier d’une meilleure qualité de vie et de soins, éventuellement à un coût moindre, si on remaniait
ou transformait les services de santé en vue de réduire le fardeau lié aux maladies chroniques. Denton et Spencer
(2010) prévoient que si 50 p. 100 des Canadiens qui vivent avec une ou plusieurs maladies chroniques en avaient
une de moins, la fréquence des hospitalisations et des consultations médicales diminuerait de 16 p. 100 et de 10
p. 100, respectivementxvii. Cela représenterait une économie de plus d’un tiers des coûts prévus actuellement pour
la gestion des maladies chroniquesxvii. Fait intéressant, cette prévision ne s’inscrit pas dans la liste des objectifs
communs précis des stratégies et des cadres sur les maladies. Les objectifs communs fondamentaux qui décrivent
le rôle envisagé pour le système de santé dans l’avenir et orientent les stratégies misant en grande partie sur
l’optimisation des capacités des services existants (incluant sans doute des améliorations de l’efficacité et de la
rentabilité) aussi bien que sur des progrès d’envergure en matière de qualité de vie et de santé de la population.
Les stratégies et cadres proposés reposent sur le principe directeur selon lequel les décisions en matière de santé
et de services de santé doivent être fondées sur les données les plus probantes. Ces données comprennent
la synthèse de données scientifiques, des connaissances issues d’expériences vécues et d’autres méthodes
d’acquisition de connaissances plus adaptées aux traditions culturelles du pays telles que la tradition d’anecdotes
chez les Premières Nations, les Inuits et les Métis. Une approche éclairée par des données probantes suppose
d’organiser les différents types de données de manière concertée et de consulter l’ensemble des parties prenantes
pour étayer les décisions relatives aux politiques et aux pratiques. Ce type d’approche requiert souvent la mise
en place d’un processus de délibération permettant de garantir des consultations éclairées auprès des divers
intervenants touchés par les décisions à prendre et représentés de façon équitable, à savoir des chercheurs, des
responsables de politiques, des praticiens, des patients et leurs proches ainsi que des membres de la collectivité.
Pour que la diversité de la population canadienne soit prise en compte dans la prestation de services de santé,
les stratégies et cadres sur les maladies doivent se conformer à un autre grand principe directeur, qui est de fournir
des soins de santé sécuritaires et respectueux des traditions culturelles. Acquérir ces compétences culturelles
nécessite de prendre en considération le milieu socioculturel et la langue maternelle des patients et des familles,
et ce, dans toutes les composantes de la prestation de services de santé, y compris les documents d’information
destinés aux patients, les questionnaires, l’organisation des services de santé, la conception et la prestation des
soins directs, et la santé publique.
C’est un fait établi qu’une approche adaptée aux Premières Nations, aux Inuits et aux Métis en matière de
stratégies et de cadres fait cruellement défaut. La conception et la mise en œuvre de ces mesures doivent favoriser
la participation constructive et déterminante des patients qui ont besoin de soins ou qui en reçoivent, de leurs
proches et de leurs collectivités. En outre, l’approche doit mettre en pratique la notion de « sécurité culturelle »
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— qui reconnaît pleinement les conditions de vie modernes des Autochtones découlant de leur contact avec les
Européensxviii. Les Autochtones au Canada ont vécu un passé de colonisation et d’assimilation ayant entraîné
des traumatismes et une perte de cohésion culturellexviii. Les structures du pouvoir résultant de cette période
de l’histoire continuent de compromettre la participation des Autochtones à l’élaboration de leurs propres
programmes de soins en partenariat avec les professionnels de la santéxviii. La notion de sécurité culturelle peut
aider à mieux comprendre pourquoi de nombreuses collectivités autochtones font face à une situation de crise et
comment y remédier au moyen de politiques adaptéesxviii.
Points essentiels
Les stratégies et cadres sur les maladies telles que le cancer, les maladies cardiovasculaires, les troubles de santé
mentale, les maladies respiratoires et les accidents vasculaires cérébraux partagent à la fois des défis et des
occasions à saisir pour améliorer la santé tous les Canadiens et leurs services de santé :
• Au chapitre des services de santé, l’approche actuelle présente peu d’intérêt pour comprendre les causes
profondes des maladies chroniques, car sa finalité est de traiter les maladies une fois survenues. La prévention
et la promotion de la santé, en opérant en amont, permettent de comprendre et de s’attaquer aux causes
premières des maladies avant qu’elles ne surviennent et de soulager les symptômes avant qu’ils ne
s’aggravent, permettant ainsi aux Canadiens de vivre en meilleure santé plus longtemps.
• Il existe des données probantes sur la manière de traiter les maladies chroniques et d’en réduire les facteurs
de risque et les symptômes. Cependant, ces données ne sont pas toujours intégrées, encore moins dans
la pratique clinique. L’échange et l’application des meilleures pratiques aideront à maximiser les ressources
existantes en matière de services de santé et à assurer aux Canadiens des soins de grande qualité. Bien que la
mise en application de ces pratiques soit nécessaire sur le plan clinique, elle est également importante aux
niveaux politique et organisationnel du système de santé.
• Les patients atteints de plusieurs maladies chroniques sont souvent traités séparément pour chacune d’entre
elles. Une prestation de services intégrée – adoptant une approche organisationnelle des soins axée sur le
travail d’équipe et la satisfaction des besoins du patient – contribuera à réduire le cloisonnement de la
prestation de services et à offrir des soins plus rapides, plus adaptés et dont le suivi est amélioré. Pour les
Canadiens vivant avec plus d’une maladie chronique, une approche cohérente est particulièrement souhaitable
afin de coordonner les efforts et la mise en œuvre des soins au moyen d’interventions et de stratégies
multiples menées de front.
• Les facteurs de risque des maladies chroniques sont multiples comme doit l’être également une démarche de prévention de ces maladies et de gestion des soins. Une collaboration multisectorielle et multipartite
s’impose à tous les niveaux du secteur de la santé et des autres secteurs du gouvernement. L’adoption d’une
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approche multisectorielle à tous les paliers de gouvernement (municipaux, provinciaux, territoriaux et fédéral)
est cruciale pour opérer avec succès des changements politiques.
•
La proportion de Canadiens vivant avec une ou plusieurs maladies chroniques continue d’augmenter.
En revanche, notre compréhension de la prévalence de certaines maladies et des modalités de prestation
des soins et services de santé demeure limitée. Une meilleure compréhension du système s’inscrit dans
une démarche concertée en vue d’établir des indicateurs communs permettant d’effectuer des
comparaisons entre les maladies, les systèmes et les évaluations et de déterminer quelles sont les
interventions qui ont été les plus efficaces pour améliorer la santé et la qualité de vie des Canadiens.
L’amélioration de la qualité des soins et l’application des meilleures pratiques ne peuvent se concrétiser
sans l’adoption de mesures normalisées du rendement. Une approche axée sur le rendement
favorisera l’amélioration des pratiques, la modification des modèles organisationnels et la mise
en œuvre des politiques, en rendant compte des résultats pour la santé.
Prévention et promotion de la santé
Les services de santé canadiens s’articulent autour des services hospitaliers et médicaux qui conviennent le mieux
au traitement des maladies aigües de courte durée. Ce modèle fonctionne bien par exemple pour un patient qui doit
subir une ablation de l’appendice, mais il n’en est pas de même lorsqu’il s’agit de traiter ou de réduire l’impact des
maladies chroniques, comme les maladies respiratoires, le cancer ou les maladies mentales. La meilleure approche dans
le contexte des maladies chroniques consiste sans doute
à prévenir la maladie avant qu’elle ne survienne ou à en
atténuer ses effets une fois déclarée.
Une approche axée sur la prévention et la promotion
de la santé constitue une composante essentielle des
stratégies sur les maladies. Certaines maladies chroniques
présentent des facteurs de risque communs comme
une mauvaise alimentation, l’inactivité physique, le
tabagisme ou les déterminants socioéconomiques et
environnementauxxix. Mieux comprendre les interactions
entre ces différents facteurs et les gérer d’une manière
coordonnée et plus efficace nécessitera de déployer des
efforts conjugués.
La promotion de la santé, la sensibilisation et la
prévention constituent un des quatre piliers du Cadre de
travail national sur la santé pulmonaire, qui entreprend
« La recherche révèle que le cancer
et d’autres maladies chroniques comme
les maladies cardiovasculaires, les maladies
pulmonaires et le diabète sont associés à
de nombreux facteurs de risque communs.
Changer notre mode de vie et notre
environnement contribue à modifier ces
risques. Cependant, comme le montrent
les tendances présentées ci-dessus, il existe
un besoin pressant d’élaborer et de mettre
en œuvre des stratégies efficaces visant à
aider les Canadiens à faire des choix plus
sains pour eux-mêmes et à appuyer de
meilleures politiques de santé publique
pour leurs collectivitésx ».
de nombreuses activités importantes « pour prévenir
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les maladies respiratoires, ou en atténuer les effets, en élaborant et en mettant en œuvre des mesures efficaces
et coordonnées dans les domaines suivants : promotion de la santé, sensibilisation, réduction des expositions
[aux facteurs de risque], prévention antinicotine et abandon de la cigarettexiv ». Ce cadre vise à mettre en place
des mesures clés au sein des collectivités des Premières Nations, des Inuits et des Métis. L’un des projets, par
exemple, consiste à déterminer le point de vue des Premières Nations, des Inuits et des Métis sur les initiatives
communautaires en lien avec la santé respiratoirexv. Le Cadre vise également à déterminer quels types de
documents d’information et de programmes éducatifs sur la santé respiratoire et les facteurs de risque associés aux
maladies chroniques doivent être conçus pour répondre aux besoins particuliers des collectivités autochtonesxv.
Le Partenariat canadien contre le cancer (PCCC) reconnaît que des stratégies d’intensification et de coordination
des efforts de prévention des divers groupes de maladies chroniques sont déterminantes pour réduire les risques
de cancer ou d’autres maladies chroniques dans la population canadienne. Parmi les stratégies possibles, on peut
envisager de travailler en partenariat pour développer une vision consensuelle des objectifs pancanadiens de
réduction des risques qui servirait à guider et à évaluer l’incidence d’efforts collectifs ciblant la prévention des
maladies. Plus précisément, le PCCC a décidé de centrer ses efforts et d’augmenter son impact en alignant ses
mesures de prévention sur les priorités actuelles des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, dans le
domaine de la prévention de l’obésité et de la lutte contre le tabagismex.
Un des objectifs du Cadre pour une stratégie en matière
de santé mentale au Canada consiste à recourir à tous
les moyens nécessaires pour s’assurer que « la promotion
de la santé mentale est favorisée et les troubles mentaux
ainsi que les maladies mentales sont évités lorsque c’est
possiblexiii ». Cela signifie que « la promotion de la santé
mentale et la prévention de la maladie mentale doivent
être intégrées dans les politiques et les pratiques en
matière de santé mentale ainsi que dans les politiques
qui ont trait à la santé publique et aux services sociauxxiii
». Par exemple, le fait de s’attaquer aux problèmes de
logement et d’emploi peut créer des conditions plus
propices au maintien d’une bonne santé mentale et
prévenir l’apparition des troubles mentauxxiii.
Exploiter les connaissances : On en sait
beaucoup plus sur les moyens de prévenir
les AVC et de traiter les victimes d’un AVC
que ce qui se fait en règle générale dans
la pratique. De plus, les meilleures pratiques
reconnues ne sont pas appliquées d’une
manière cohérente dans tout le pays – la
situation unique de chaque province et
territoire constitue un défi pour l’accès
aux meilleures pratiques de prévention,
de soins, de réadaptation et d’aide à la
réinsertion communautaire des personnes
victimes d’un AVC au Canadaxii.
Mise en commun et respect des meilleures pratiques
Une attention considérable est accordée aux stratégies axées sur l’élaboration des pratiques exemplaires en matière
de prestation de services de santé et sur les moyens d’exercer une influence en ce sens afin que les patients
reçoivent les meilleurs soins cliniques, éclairés par les meilleures données probantes disponibles. La Stratégie
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canadienne de santé cardiovasculaire a recommandé
de renforcer les multiples directives en vigueur afin de
Pour fournir des services de santé plus
prévenir et de gérer les maladies cardiovasculaires. De
intégrés et centrés sur le patient, les
récents efforts ont donné lieu à 89 recommandations
systèmes de santé canadiens doivent
à l’intention des prestataires de services de première
entreprendre des changements radicaux
ligne sur les principaux facteurs de risque associés
dans l’organisation et la prestation des soins
aux maladies cardiovasculaires. De même, le Réseau
de santé cardiovasculaire. Cela doit se
canadien contre les accidents cérébrovasculaires
considère les Recommandations canadiennes pour les
pratiques optimales de soins de l’AVC comme l’une
de ses plus grandes réalisations. Élaborées en 2006
et actualisées en 2008 et 2010, ces recommandations
constituent un ensemble exhaustif d’indicateurs de
rendement et d’outils pour les prestataires de services
traduire par une utilisation plus efficace
des ressources humaines et technologiques,
notamment, afin de corriger les inégalités
et d’adopter des modes de prestation de
soins à l’image des modèles de prévention
et de gestion des maladies chroniques et
de santé, portant autant sur la manière d’améliorer
des réseaux régionaux intégrés, spécialisés
les services médicaux d’urgence que sur la création
en soins cardiovasculaires. De telles mesures
d’unités spécialisées en AVC. Cette stratégie a également
contribueront à rendre le système plus
contribué à renforcer le travail en réseau, les efforts en
efficace et plus efficientix.
matière d’éducation et l’organisation d’ateliersxvi.
Les meilleures pratiques doivent aussi souligner l’importance de centrer les services de santé sur le patient. En
effet, en tant qu’utilisateurs des soins de santé, les patients et leurs proches connaissent mieux que quiconque
le système de santé et sont donc bien placés pour déterminer ce qui leur convient le mieux en vue de répondre
à leurs besoins. De ce fait, ils possèdent une bonne connaissance de l’information et des données les plus
pertinentes susceptibles d’éclairer les pratiques de soins. En matière de stratégie de santé mentale, le rôle du
patient et de ses proches est primordial pour aider celui-ci à progresser vers son rétablissement et son bien-être,
et il constitue un des principes fondamentaux du cadre stratégique. Le mouvement sur le rétablissement en
santé mentale offre de nombreux enseignements pour l’élaboration d’initiatives portant sur d’autres maladies
chroniquesxiii. Il ne s’agit pas tant de guérison clinique que du retour des personnes souffrant de troubles de santé
mentale à une vie intéressante au sein de la collectivité. Afin de mieux comprendre les facteurs qui influent sur
leur santé, le patient et sa famille collaborent avec les professionnels de la santé, ce qui peut donner lieu à un
respect plus rigoureux du traitement et à des changements du mode de vie pour, entre autres, réduire les facteurs
de risque associés à la maladie.
Par ailleurs, l’échange d’information entre les intervenants s’avère capitale et les diverses stratégies sur les maladies
sont dans une phase d’élaboration d’outils devant favoriser la mutualisation des connaissances. La majorité des
stratégies mobilisent de nombreux partenaires et intervenants, qui peuvent faciliter la mise en commun des
connaissances. À cette fin, la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC) travaille actuellement à la mise
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sur pied d’un centre d’échange des connaissances. De même, le Cadre de travail national sur la santé pulmonaire a créé
le registre des Ressources en santé respiratoire au Canada (RRC), une base de données en ligne gratuite qui permet
aux usagers de consulter les travaux effectués au Canada dans le domaine de la santé respiratoire. La base de données
RRC aide à évaluer et à combler le déficit en ressources des services, programmes et initiatives de santé pulmonaire de
l’ensemble du pays afin de renforcer la collaboration au sein de ce secteurxv. L’échange d’information avec les décideurs
revêt aussi une très grande importance. Les stratégies doivent se prémunir contre les effets négatifs du cloisonnement
du système de santé, comme les entraves à la transmission d’information à la bonne personne au bon moment.
Prestation de services intégrés
La complexité de la prise en charge thérapeutique des patients atteints de cancer, de maladies cardiovasculaires,
de maladies mentales, d’AVC et de maladies respiratoires rend nécessaire la mise en place de mesures particulières
au moment opportun. Cela suppose aussi de confier la prestation des services de santé à des équipes de
professionnels et de la centrer sur le patient et sa famille de manière à tirer profit de l’expérience de chacune des
parties. En outre, il est impératif de veiller à ce que la transition des patients des services de première ligne vers
des traitements plus spécialisés se fasse plus simplement tout en privilégiant la continuité et la qualité des soins.
L’intégration de secteurs extérieurs à la santé est aussi un agent déterminant de l’amélioration du système. La
CSMC a clairement montré l’importance de mettre fin au cloisonnement interne des systèmes de santé mentale
et de santé en général et de les ouvrir à des intervenants extérieurs comme les prestataires de première ligne, des
représentants du milieu scolaire, du monde du travail et des forces de policesxiii.
De façon similaire, le Cadre de travail national sur la santé respiratoire participe à des projets de regroupement
d’intervenants extérieurs aux systèmes de santé traditionnels afin de s’informer sur les facteurs de risque
environnementaux, internes ou externes, pouvant influer sur la prévention et la gestion des maladies pulmonairesxv.
Afin d’améliorer l’accès aux services nécessaires dans des systèmes souvent fragmentés, la Stratégie canadienne
de santé cardiovasculaire et le Cadre pour une stratégie en matière de santé mentale préconisent d’avoir recours
à des « intervenants-pivots » pour guider les patients à travers les méandres des systèmes de santé et faciliter la
circulation de l’information entre les services et les prestatairesxiii;ix.
Un système entièrement intégré est un sûr garant de l’intégration harmonieuse et définitive des services au sein
des secteurs public, privé et bénévole ainsi que dans l’ensemble des administrations.
Collaboration multisectorielle et multipartite
Les groupes de patients participant à l’élaboration des stratégies ou des cadres s’accordent tous à reconnaître le
rôle et le caractère unique des provinces et des territoires de même que la nécessité d’adapter les recommandations
qu’ils formulent aux différents contextes du pays en s’appuyant sur des partenariats clés entre les gouvernements
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et avec d’autres intervenants. Ainsi, afin de maximiser les synergies et d’éviter le double emploi, le Cadre de
travail national sur la santé pulmonaire estime que la collaboration s’impose et cherche à travailler de concert
avec la Stratégie canadienne de santé cardiovasculaire et plan d’action (SCSC-PA), la Stratégie canadienne de
lutte contre le cancer, la Stratégie fédérale de lutte contre le tabagisme et la Stratégie intégrée en matière de
modes de vie sains et de maladies chroniquesxii. Ces cadres et stratégies exigent la participation d’un nombre
considérable d’intervenants, notamment les chercheurs, les organismes de santé et l’Agence de la santé publique
du Canada. L’élaboration du Cadre de travail pour une stratégie en matière de santé mentale a été appuyée par un
vaste processus de consultations avec le public et les intervenants.
La Stratégie canadienne de l’AVC a mis sur pied un comité directeur dont l’objectif est de stimuler et d’appuyer
activement l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies intégrées dans chaque province et territoire. Une des
approches consiste à soutenir l’élaboration et la mise en œuvre d’initiatives de communication et de sensibilisation
à l’échelon des provinces et des territoiresxii.
Le Partenariat canadien contre le cancer voit la création de partenariats comme un outil fondamental et en fait le
seul efficace pour mettre en place des approches de prévention des cancers et d’autres maladies chroniques ayant
un impact important. Sept initiatives d’envergure, chacune engageant deux ou plusieurs provinces et territoires,
sont en cours de mise en œuvre, dans le cadre du projet COALITION (Connaissances et action liées pour une
meilleure prévention) du Partenariat canadien contre le cancer. Plus de 70 organismes, réunissant des groupes de
lutte contre des maladies bien précises, des ministères de la Santé ainsi que des organisations et des programmes
de lutte contre le cancer, ont joint leurs efforts pour faciliter l’intégration de la recherche, de l’expérience
clinique et des travaux portant sur les politiques de prévention du cancer et des maladies chroniques et accélérer
l’exécution des priorités communes dans les dix provinces et les trois territoires du paysx. Le PCCC considère en
outre l’initiative nationale sur la stadification du cancer comme une de ses principales réalisations et un excellent
exemple des travaux multisectoriels visant à améliorer les infrastructures provinciales. En effet, cette initiative
est issue d’un partenariat entre le PCCC et l’Association canadienne des agences provinciales du cancer (CAPCA).
Grâce à la participation des provinces, des territoires et des partenaires pancanadiens, l’initiative facilite la collecte
systématique, auprès de la population, de données normalisées sur la stadification des quatre types de cancer les
plus courants, soit le cancer de la prostate, le cancer du poumon, le cancer du sein et le cancer colorectal.
La Stratégie canadienne de santé cardiovasculaire reconnaît que les facteurs de risque comportementaux associés aux
maladies cardiovasculaires tels qu’une mauvaise alimentation, l’inactivité physique et le tabagisme sont fortement
influencés « en amont » par les déterminants socioéconomiques de la santéix. Par conséquent, les démarches de
prévention des maladies cardiovasculaires et d’autres maladies chroniques doivent d’abord répondre à ces grands
enjeux de société. Une vaste initiative intersectorielle, un leadership solide et la participation de tous les ordres
de gouvernement s’imposent pour atteindre cet objectif ainsi que l’adoption d’approches pangouvernementales
engageant chaque palier de gouvernement et une collaboration étroite avec les organismes bénévoles, le secteur
industriel et l’ensemble de la sociétéix.
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La mise en œuvre de partenariats et d’une approche multisectorielle est particulièrement nécessaire pour répondre
aux besoins des Premières Nations, des Inuits et Métis. La Stratégie canadienne de santé cardiovasculaire souhaite
établir un plan d’action pluriannuel pour répondre aux besoins de ces peuples autochtones en matière de santé
cardiovasculaire et convient qu’il faut, pour ce faire, créer des partenariats entre les gouvernements fédéral,
provinciaux, territoriaux et municipaux, les organisations non gouvernementales, les organismes et les collectivités
autochtonesiv.
Le secrétariat du Cadre national de travail sur la santé pulmonaire travaille avec d’importants partenaires comme la
Société canadienne de thoracologie et les Professionnels canadiens en santé respiratoire dans le cadre de diverses
initiatives visant à créer et à consolider les alliances entre les intervenants du secteur des soins respiratoires.
Les partenariats font partie intégrante de la structure de la Commission de la santé mentale du Canada, qui a
formé un Groupe de référence provincial-territorial pour appuyer sa stratégie. La Commission est constituée de
huit comités consultatifs1 regroupant des chercheurs, des responsables de politiques, des prestataires de soins de
santé, des personnes qui ont un vécu psychiatrique et les membres de leur famille qui donnent leur point de vue
et font des recommandations à la CSMC et établissent des liens avec d’autres organismes partout au pays. Par
exemple, le Comité consultatif sur la santé mentale en milieu de travail a des projets en cours avec des dirigeants
d’entreprises dans tout le pays, alors que le Comité consultatif sur les enfants et les adolescents travaille à des
projets en lien avec la santé mentale en milieu scolaire. En outre, le Cadre pour une stratégie en matière de
santé mentale comporte un appel à l’action pour créer un mouvement social visant à appuyer l’instauration d’un
système pancanadien de santé mentale, intégré et centré sur le patient et remettre les questions de santé mentale
à l’ordre du jour au Canada.
Mesure du rendement
L’amélioration de la qualité et la mise en application des meilleures pratiques ne peuvent se faire sans un processus
de mesure du rendement visant à appuyer les politiques et les pratiques ainsi que les décisions concernant leur
mise en œuvre. Cependant, la plupart des stratégies reconnaissent le fait que le système qui permettrait de suivre
et de gérer les maladies d’une manière cohérente à tous les niveaux n’est pas été mis en place.
La Stratégie canadienne de l’AVC estime qu’un système d’information et une évaluation continue constituent
des outils essentiels à la réussite du programme. L’évaluation continue comprend deux volets : l’évaluation de
la stratégie globale en se référant au cadre stratégique et l’évaluation de la surveillance des AVC axée sur les
processus de soins aux patients et les résultats obtenusxii.
Le Partenariat canadien contre le cancer (PCCC) s’est donné pour objectif d’établir et de présenter des rapports
publics détaillés sur le rendement du système de lutte contre le cancer au Canada. L’optimisation de ce système
pour les Canadiens et Canadiennes est au cœur des travaux du PCCC. Toutefois, sans une connaissance claire du
1
Les domaines d’activité des comités consultatifs sont les suivants : les systèmes de prestation de services; les sciences; les aidants membres de
la famille; les Premières Nations, les Inuits et les Métis; les enfants et les adolescents; la main-d’œuvre; la santé mentale et la loi; et les aînés.
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rendement du système de lutte contre le cancer, il est
difficile pour les organismes ou les programmes de lutte
contre le cancer (voire d’autres partenaires) de déterminer
à quels secteurs ils doivent consacrer leur énergie pour
Il est dans l’intérêt de tous –
gouvernements, prestataires de services,
en améliorer le fonctionnement ou pour les Canadiens
usagers des services de santé mentale et
de contribuer à l’établissement des priorités. Afin de
leur famille et l’ensemble de la population
relever ce défi, le Partenariat a mis sur pied l’Initiative
canadienne-de procéder à une évaluation
sur le rendement du système, une activité d’envergure
de l’efficacité des politiques et des
pancanadienne qui évalue le rendement du continuum
pratiques en matière de santé mentale.
de prise en charge du cancer. Il y a quatre ans, le Canada
Une meilleure compréhension des forces
avait fort peu d’information pour évaluer le rendement
et des faiblesses du système permettra
du système de lutte contre le cancer du pays. L’Initiative
d’utiliser de manière optimale des
comporte des indicateurs de haut niveau sur l’incidence,
ressources humaines et financières limitées,
les taux mortalité et de survie et les comportements
et contribuera directement à améliorer la
autodéclarés de la population canadienne à l’égard de
la réduction des risques. Les données sur l’impact des
traitements et des interventions sur ces indicateurs étaient
limitées. Grâce aux rapports annuels sur le rendement
du système, le Partenariat et les autres intervenants sont
santé et la situation sociale des personnes
vivant avec une maladie mentale, ainsi que
la santé mentale et le bien-être de tous les
Canadiens et Canadiennesxiii.
désormais plus à même d’en suivre de près la qualité et
le rendement.
Conclusion
L’examen des stratégies et des cadres d’action sur les maladies fournit des renseignements utiles pour la
transformation du système de santé au Canada. Les stratégies sont axées sur l’amélioration de l’accès aux soins,
de la qualité de vie, de la santé de la population en visant les meilleurs résultats possibles. Un dénominateur
commun des stratégies analysées est la reconnaissance du fait que les prises de décisions à tous les niveaux
du système doivent être fondées sur les données probantes les plus concluantes et tenir compte de la diversité
de la population canadienne. Ces stratégies mettent essentiellement l’accent sur une approche de la santé
de la population qui entend maximiser le potentiel des services existants tout en orientant les efforts et les
investissements « en amont » pour s’attaquer aux causes profondes et aux symptômes de la maladie et du
maintien d’une bonne santé. Cette approche devrait apporter des avantages à long terme pour la santé des
Canadiens; toutefois, le transfert des ressources nécessaires et la réforme du système en vue d’atteindre cet
objectif majeur posent un défi considérable :
« Aucun changement d’envergure [des systèmes de santé du Canada] ne se produira sans que de sérieuses
tentatives ne soient entreprises pour réorienter le système de santé de façon à répondre aux besoins et aux
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nouvelles demandes des patients. Une telle réorientation exige des efforts concertés dans tous les sous-
domaines du système de santé. En ce qui concerne la prestation des services, elle suppose la mise en place
d’initiatives de développement organisationnel à grande échelle afin d’instaurer de nouveaux modèles et
processus de prestation de soinsvii ».
Au même titre où le présent document d’information a permis de dégager des thèmes communs sur les mesures à
prendre pour améliorer les services de santé et, du même coup, la santé de la population, il est possible d’adopter
des stratégies communes et d’harmoniser l’ensemble des sous-domaines du système de santé et d’autres secteurs.
L’amélioration de la santé des Canadiens et des Canadiennes ainsi que l’instauration d’un système de santé centré
sur le patient et apportant une réponse plus adaptée à ses besoins relèvent de notre volonté d’y arriver.
Ce document est disponible en français et en anglais sur le site web de la FCRSS : www.chsrf.ca /www.fcrss.ca
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Références et notes
Le présent document a été rédigé par Anne Brasset-Latulippe, Jennifer Verma, Gillian Mulvale et Kevin Barclay
pour le compte de la Fondation canadienne de la recherche sur les services de santé.
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[email protected] | [email protected]
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