ECU E27 SL– SL– Semestre 2 ECUPréparation aux études d’orthophonie Christelle Dodane Permanence : H211, mardi, de 10h à 11h - Tel. 04-67-14-26-37 Courriel : [email protected] Plan général de l’enseignement 1) L’orthophonie : présentation 2) Développement normal du langage 3) Troubles de développement du langage 4) Langage et cerveau 5) Langage écrit et dyslexie 6) Audition et surdité 7) L’autisme A- Données anatomiques Qu’est-ce que l’autisme ? Touble de la petite enfance débutant avant l’âge de 3 ans qui se caractérise par des perturbations graves des interactions sociales, de la communication, et du comportement, souvent associé à un retard mental. Trouble envahissant du développement (T.E.D.) : troubles du développement qui apparaissent dans l’enfance. A- Données anatomiques Troubles envahissants du développement Catégorie T.E.D. Trouble autistique Spectre Syndrome de Rett Syndrome d’Asperger Trouble désintégratif de l’enfance T.E.D. Non spécifié ‘Canary Wharf’ ‘Canary byWharf’ Stephenby Wiltshire, Wiltshire, from Stephen ‘Cities’ (1989) Dent & Sons, London from ‘Cities’ (1989) Dent & Sons, London Quelques idées reçues sur l’autisme Les enfants autistes ont des capacités exeptionnelles dans l’art, le dessin, les mathématiques... Un maternage distant ou froid peut causer l’autisme. La plupart des enfants autistes n’apprennent jamais à parler. L’autisme peut être causé par des vaccinations. Les autistes sont complètement coupés de toute relation humaine. Des régimes spéciaux peuvent être utilisés pour soigner l’autisme. A- Données anatomiques Critères diagnostiques de l’autisme Interactions sociales : Langage : 50% des autistes n’apprennent pas à parler, sinon, langage plus ou moins développé, écholalies, absence d’utilisation du « je ». Comportement : Déficit socioémotionnel, recherche de l’isolement, pas de communication, pas de partages affectifs, pas de réaction à la présence de l’entourage, pas d’utilisation de signes non verbaux (sourir, geste, regard). Immobilité, inactivité, stéréotypie motrices, gestualité inhabituelle, anomalie du tonus. Troubles affectifs : Colères, crises d’angoisse, de l’humeur. Prévalence 3 à 4 garçons pour une fille ; 10 à 60 pour 10 000 ; Augmentation du nombre de cas d’autisme : Amélioration des méthodes de diagnostic Elargissement des critères (« spectre autistique ») Facteurs environnementaux ? Risque de récurrence dans une famille : 3 à 8 % (= chez jumeaux dizygotes, > 90 % chez jumeaux monozygotes). Bref historique de l’autisme 1911 : Eugen Bleuler, détachement de la réalité chez patients schizoprènes adultes. 1943 : Leo Kanner, 11 enfants autistes présentant une inaptitude à entrer en relation affective avec autrui. 1944 : Asperger, syndrome du « petit professeur » 1966 : Andreas Rett, 22 filles autistes (après développement premier normal). 1967 : Bettelheim, « the Empty Fortress » Classification 1968 : DSM II (Diagnostic and Statistical Manual ) : autisme, type de schyzophrénie enfantine 1987 : DSM IIIR : désordes de la personnalité 1993 : OMS (CIM-10), autre classification 1995 : DSM IV : désordes cliniques « Troubles autistiques, troubles du spectre autistique, continuum autistique » Autisme infantile CIM-10 / Trouble autistique DSM IV (1995) A. B. C. D. Altérations qualitatives de la communication Altérations qualitatives des interactions sociales réciproques Comportements, intérêts et activités réduits, répétitifs et stéréotypés. Retard ou anomalies dans A, B ou C avant 3 ans. Recherches actuelles sur l’autisme 1. 2. 3. 4. 5. Théorie psychanalytique Causes cérébrales et neurologiques Facteurs biologiques, génétiques et environnementaux Déficit de la Théorie de l’Esprit Faiblesse de la cohérence centrale Théorie psychanalytique • • • • Trouble psychiatrique réactionnel à une prise en charge parentale inadaptée (cf. Léo Kanner, « intellectuels froids »). Reponse au rejet parental par le repli. Bettelheim : moyen de défense de l’enfant contre une grave déficience dans la relation mère-enfant. Divergences entre approche psychanalytique de l’autisme et l’approche cognitivocomportementale, aujourd’hui majoritaire. Déficit théorie de l’Esprit • Permet de penser que les autres ont des états mentaux (savoir, croire, penser, désirer) différents des nôtres et d’avoir conscience de nos propres états mentaux (Premack et Woodruff, 1978). • Autisme (Baron-Cohen, Leslie et Frith, 1985), test de Sally et Anne. Sally & Anne Où Sally va-t-elle chercher la bille ? Faiblesse de la cohérence centrale • Permet de former un ensemble cohérent et censé, à partir de nombreux détails • Tendance naturelle à regrouper différentes informations pour les traiter comme un tout • Analyse des informations indépendante du contexte : - Difficulté à intégrer des informations dans un ensemble signifiant - Troubles pragmatiques : moindre prise en compte du contexte dans le langage - Difficultés de reconnaissance des émotions Faiblesse de la cohérence centrale Conclusion • Approche interdisciplinaire très importante dans le domaine de l’autisme. • Progression des recherches, différentes hypothèses intéressantes (déficit de la théorie de l’esprit, IRMf, génétique, faiblesse de la cohérence centrale, surfonctionnement perceptif...).