
 
AUTISME… 
 
Réaction (courroucée) à l’article : 
« Quelle est la part génétique dans l’autisme ? », 
page 68 du numéro du journal MARIANNE , du 6 au 12 Juillet 2013. 
Vous  certifiez, comme si cela était une donnée  objective, fiable et qui  ne  souffre aucune 
incertitude que « l’autisme est une maladie neurologique »… Eh bien NON ! Pas toujours, pas 
dans  toutes  les  multiples  formes  de  ce  que  l’on  considère  comme  le  spectre  autistique 
extrêmement  composite.  Il  est  des  autismes  d’origine  probablement  génétique,  d’autres 
probablement  neuro  développementale,  d’autres  probablement  psychopathologique, d’autres 
enfin (la plupart) dont on ne sait rien et pour lesquelles il est mensonger d’affirmer quoique ce 
soit :  l’origine  pluri  factorielle  et  différenciée  (faisant  se  conjuguer  éventuellement  des 
facteurs organiques, génétiques, psychologiques, environnementaux, neurobiologiques, etc…) 
des différentes formes d’autisme est admise par la plupart des chercheurs. D’ailleurs, le titre 
et l’exergue de votre article introduisent fort justement le doute. Dommage alors que le corps 
de texte soit aussi affirmatif ! 
De même, vous renforcez l’idée que l’origine psychotique (bien réelle dans certains cas) serait 
inéluctablement assortie de la culpabilisation des parents. Ceci est fort heureusement devenu 
faux  et,  s’il  reste  quelques  dinosaures  enfermés  dans  des  dogmes  désuets  et  qui  continuent 
hélas  à  proférer  de  telles  inepties,  l’immense  majorité  des  psys  reconnaissent  aujourd’hui 
s’être trompés et font amende honorable. Il est clair désormais que cette thèse ne repose sur 
aucune  base  et  qu’elle  doit  être  non  seulement  abandonnée,  mais  aussi  condamnée. 
Cependant,  la  volonté  d’exclure  certaines  formes  d’autisme  du  champ  des  psychoses  me 
semble  erronée :  au  contraire  cette  perspective  permet  de  ne  pas  occulter  la  souffrance 
psychopathologique de ceux qui sont atteints par cette affection. 
La considération de la dynamique autistique n’est pas sans impact sur les différents aspects de 
la prise en charge et des traitements.