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On distingue syntagme nominal (SN), syntagme verbal (SV), syntagme adjectival
(SA), syntagme prépositionnel (SP) en fonction de la classe à laquelle appartient
l’élément qui en constitue le noyau (N, V, Adj., Prép.).
On ne confondra pas le syntagme avec le synthème défini par A. Martinet. Quoique
composé de plusieurs morphèmes le synthème possède une unité de signification. Ce
n’est pas le cas du syntagme au sein duquel il y a possibilité de substitution parmi les
morphèmes.
Par exemple l’adjectif « bon » dans le syntagme : « Ce bon M. Dupin » peut être
remplacé par gros, vilain, terrible,… En revanche « bon » ne peut être remplacé par
un autre adjectif dans le synthème bonhomme.
La phrase : dans un cadre sémantico-syntaxique, se laisse usuellement décrire
comme une suite de morphèmes, en principe de dimension plurisyntagmatique,
ordonnée conformément aux règles de la grammaire et dotée d’une complétude
sémantique satisfaisante. Une phrase simple ne comporte qu’une seule proposition,
une phrase complexe au moins deux, la proposition étant une unité normalement
suprasyntagmatique comportant un verbe à un mode conjugué.
Fondamentalement, le mécanisme analytique qui permet de procéder à l’analyse
phrastique (avec découpage en propositions puis en syntagme), puis à l’analyse du
syntagme et enfin du mot, repose sur le même double procédé , déjà souvent évoqué ,
de la segmentation et de la commutation. L’usage veut néanmoins que la grammaire
distingue l’analyse des mots (morphologie) et l’analyse de la phrase (syntaxe). De
même, la description du sens, toute homogène qu’elle doit être, ne saurait être
exactement la même selon que l’on étudie des noyaux sémantiques (mots ou lexies)
ou des combinaisons sémantiques (syntagme, phrase).