III. Période scientifique.
Age d’or de la localisation cérébrale.
Fin du XIXe : on pensait qu’on allait pouvoir tout localiser et tout comprendre. Pas mal de critiques mais
également de bonnes découvertes.
Importance du développement d’une terminologie (concept rattaché).
- Evolution de l’anatomie macroscopique : celle qui évolue le plus. Les scientifiques utilisent les mêmes
termes pour les structures anatomiques.
- Développement de l’anatomie microscopique : possible de décrire la forme et l’agencement des
neurones, tracer les fibres, description des 6 couches du cortex (cellules pyramidales très développées
dans le cortex moteur, la couche granulaire reçoit des informations des régions sous-corticales et est
donc absente dans l’aire motrice primaire). 90% des neurones sont excitateurs, tous les neurones qui
relient une région à une autre sont tous excitateurs. Les neurones inhibiteurs agissent quant à eux
localement. Il faut beaucoup de cellules excitatrices pour que le neurone cible soit activé. Parfois une
seule cellule inhibitrice peut inhiber une autre cellule.
- Développement de l’anatomie fonctionnelle : trouver le rôle de chaque région corticale.
o Ablation chez l’animal.
o Stimulation électrique.
o Effets des lésions chez l’Homme : corrélation anatomo-clinique (méthode reine jusque dans
les années 70). Observation d’une lésion chez un Homme puis découpage du cerveau une fois
celui-ci mort. Problème de l’évolution du cerveau entre l’observation et la mort.
Les différents auteurs (comme Brodmann) ont réalisé des cartes du cortex. On y distingue les :
- Aires primaires : les premières aires à recevoir les informations perceptives/point de départ de la
commande motrice.
- Aires secondaires : ce sont les aires qui sont fortement connectées entre elles pour une certaine
modalité sensorielle ou motrice. Les aires pariétales, temporales antérieures, préfrontales.
- Aires associatives.
Carte de Brodmann toujours utilisée mais avec des terminologies différentes pour chaque région.
Modèles en diagrammes et centres d’images.
Wernicke et Lichteim : Langage. Etude de 4 patients.
Alpha -> A -> B -> M -> mu
L’hypothèse c’est que le signal acoustique rentre dans le système nerveux, puis va activer un centre
des images acoustiques des mots qui va permettre de reconnaître la forme auditive du mot. Puis il faut
accéder au centre cognitif, qui est le centre de la sémantique (conceptuel). Une idée active le centre
conceptuel puis le centre des images motrices des mots, qui va programmer tous les actes d’articulation
permettant de parler.
Certains patients avaient des difficultés à parler (trouble au niveau de M) mais pas de difficulté pour
comprendre (A). M est l’aire de Broca tandis que A est l’aire de Wernicke.
Dès le moment où on a des modèles on peut faire des prédictions. Il devrait y avoir une connexion
entre le centre des images acoustiques des mots et le centre des images motrices des mots. Cette voie devrait
être importante pour l’apprentissage du langage par essai/erreur.