Opéra en trois actes
Livret du compositeur d’après Rudolf Těsnohlídek
Créé le 6 novembre 1924 au Théâtre national de Brno
A
Acte I
Un garde-chasse se repose dans une forêt. Autour de lui tourne un moustique que poursuit une grenouille ;
une sauterelle et un grillon chantent. Une renarde apparaît. La grenouille surprise saute et se retrouve sur
le nez du garde-chasse. L’homme réveillé jure, capture la renarde pour l’emmener chez lui. On la retrouve
en automne, qui se lamente devant la niche d’un chien tombé amoureux d’elle à son grand dame. Les trois
fils du garde-chasse ne cessent de l’importuner. Elle fait un rêve : elle est devenue une belle gitane. Le
lendemain, elle est scandalisée par l’attitude du coq vis-à-vis des poules et les pousse à se révolter. Peine
perdue. Le coq prétend qu’elle ne cherche qu’à les dévorer. La renarde dépitée joue la morte. Le coq s’en
approche et la comédienne s’en empare avant de faire de même avec toutes les poules. La forestière et le
garde-chasse accourent, mais elle parvient à défaire ses liens et à s’enfuir dans la forêt.
Acte II
À la recherche d’un terrier, la renarde s’oppose au blaireau qui menace de porter plainte. Elle lui montre
son postérieur et tous les animaux s’amusent de la situation. Le blaireau, honteux, s’enfuit. Réunis à
l’auberge, le garde-chasse, l’instituteur et le curé jouent aux cartes, occasion aussi d’échanger des propos
sur la renarde du garde-chasse qui s’est échappée et la fiancée de l’instituteur qui a disparu. Tous deux se
querellent et se quittent. L’instituteur rentrant chez lui éméché croit voir dans l’obscurité le visage de sa
fiancée dans un tournesol derrière lequel se trouve la renarde. Il en perd l’équilibre et tombe. Arrive le curé
qui rêvasse à un amour de jeunesse, puis le garde-chasse qui tente de tirer avec son fusil sur la renarde. Il
fait chou blanc et fait fuir ses deux comparses.
La lune est belle en ce soir et la renarde tombe amoureuse d’un beau renard. Elle lui raconte sa vie et ses
déboires chez le garde-chasse, tandis qu’il lui fait la cour et lui propose sans plus tarder de l’épouser. Un
grand ballet d’animaux vient saluer la célébration dirigée par le pivert.
Acte III
Un vagabond est dans le bois et braconne. Il tombe sur un lièvre mort abandonné par les renards mais
arrive le garde-chasse. Le vagabond lui confie qu’il va bientôt se marier. Le garde-chasse l’accuse d’avoir
tué le lièvre, pose un piège près de celui-ci et disparaît. Voici la famille des renards au complet : la renarde,
son époux et les petits. Leur maman les rend attentif au danger du piège. Le vagabond arrive avec un
panier plein de poules. La renarde fait semblant de boiter pour l’attirer dans la forêt. Il dépose son panier,
suit la proie qu’il croit facile, mais trébuche. Il revient blessé à son panier vide : les renards se sont emparés
des poules. Il leur tire dessus, tous disparaissent à l’exception de la renarde qui gît à terre et agonise. À
l’auberge, le garde-chasse informe l’instituteur qu’il a trouvé le terrier des renards abandonné. La femme
de l’aubergiste prétend que l’ex-fiancée du garde-chasse est sur le point d’épouser le vagabond et qu’elle
porte un manchon neuf en renard. Le garde-chasse fait mine de s’en moquer, mais les deux hommes sont
plus aectés qu’il n’y paraît. Le lendemain, le garde-chasse rencontre une des filles de la renarde. Sa
ressemblance avec sa mère est stupéfiante. La renarde n’est pas vraiment morte.