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Conceptuellement, il faut distinguer :
(1) Input, i.e. les influences qui sont soit destructrices (facteurs de risques, facteurs
vulnérabilisants), soit protectrices (facteurs protecteurs, ressources ; Weber, 2002). Les
facteurs peuvent être localisés en dehors (matériel, social) ou à l’intérieur de l’individu
(personnel) (Laucht, Esser & Schmidt, 1997) et assignés aux différents niveaux de données
(voir chapitre 5 du livre). Dans la recherche clinique, le terme de marqueur (Sher & Trull,
1996 ; Schreiber & Kornhuber, 1995) décrit des indicateurs ou des facteurs de risque pour un
trouble. S’il s’agit de caractéristiques qui sont présentes à la première apparition du trouble et
qui permettent ainsi d’en mesurer la vulnérabilité, alors on parle de traits-marqueurs (Trait-
Marker). Ils comprennent une prédiction pour l’apparition ultérieure de troubles psychiques.
Les traits-marqueurs (State-Marker) sont des indicateurs qui ne peuvent être mesurés que lors
de l’épisode d’un trouble et qui permettent la prédiction de son évolution ultérieure.
(2) Output, résultat (vulnérabilité vs résilience). La vulnérabilité, comme caractéristique
d’une personne, comprend le résultat des différents facteurs d’influences, i.e. la probabilité de
maladie (risque pour des maladies ; voir à ce sujet le chapitre 6 du livre). On distingue
souvent la vulnérabilité reposant sur la génétique de celle liée à l’environnement (Price &
Lento, 2001). Parfois, il est différencié entre la vulnérabilité primaire (risque présent à la
naissance) et secondaire (risque acquis après la naissance ; voir chapitre 10 du livre). Le terme
de la vulnérabilité est notamment proposé dans la recherche sur la schizophrénie comme
concept clé, mais peut cependant être utilisé de manière générale. Le niveau de résistance
envers les facteurs stressants (Belastungen) est décrit comme résilience (Egle, Hoffmann
&Steffen, 1997 ; Masten, 2001 ; Task Force, 1996). Elle est aussi une caractéristique de la
personne, en tant que résultat de processus transactionnels (voir chapitre 10 du livre). Parfois
les auteurs ajoutent à la résilience les facteurs de protection de manière à ce que le terme ne se
différencie pas des facteurs internes de protection (Jacobi & Esser, 2003).
Souvent, on parle de modèles diathèse-stress ou de modèles vulnérabilité-stress des troubles
psychiques (voir Ingram & Price, 2001). On entend par là que pour le déclenchement d’un
trouble psychique, une disposition (diathèse, vulnérabilité) – innée ou acquise très tôt – doit
être présente qui ensuite – en lien avec les stresseurs correspondants – mène au trouble actuel.
Plus la disposition est forte, moins les déclencheurs (stresseurs) sont nécessaires, et
inversement. Le terme de disposition implique une caractéristique ou une mesure fixe établie