le fixateur interne mise en place, techniques

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Rachis, 1994, vol. 6,
nO
1 pp 53 - 62
LE FIXATEUR INTERNE
MISE EN PLACE, TECHNIQUES, INDICATIONS, RÉSULTATS
FIXATEUR INTERNE
IMPLANT, TECHNIQUE, MAJOR APPLICATIONS, RESULTS
W. DICK
Orthopaedic Oepartment University of Basle
Felix Platter Hopital CH. 4012 BasellSwitzerland
Dans les années 70, Magerl (23) en Suisse a développé le
concept de fixateur externe de rachis, solidarisant des vis
pédiculaires de Schanz mises en place en percutané, par un
cadre externe.
postérieur
(figure 2). L'écrou
latéral permet une
adaptabilité facile aux vis de Schanz. L'épaisseur de cet
élément est de 10 mm. L'adaptabilité de l'élément à écrou
postérieur n'est que de 36 degrés dans le plan sagittal. Sa
hauteur est de 15 mm. Il est d'une accessibilité très aisée, et
peut être enfilé et vissé facilement sur l'extrémité de la vis
de Schanz.
Dans les années 80, de façon indépendante mais plus ou
moins simultanément, divers matériels implantables ont été
mis au point de par le monde, reprenant
des bases
analogues (6-17-18-26).
L'utilisation clinique du système du groupe Suisse AO,
appelé fixateur interne, a été entreprise en décembre 1982
Les vis pédiculaires de Schanz sont longues de 20 cm, leur
diamètre est de 5 mm, et sont munies d'un filetage autocassable de 35 mm. Elles présentent une marque à 5 et 6
cm de la pointe servant de repère lors de la mise en place. Il
existe deux diamètres de filetage, 5 mm et 6 mm. Une fois
l'intervention terminée, la partie saillante des vis est coupée
au moyen d'un instrument spécial.
Il existe enfin un système de liaison transversale permettant
de connecter les tiges longitudinales.
Le fixateur interne est un système à ancrage pédiculaire
procurant une grande stabilité en flexion-extension, rotation
et inclinaison latérale. De plus, les vis de Schanz sont assez
longues pour que leur bras de levier puisse être utilisé
comme système de réduction. La conception de leur mode
de liaison à la tige longitudinale permet la restauration de la
lordose indépendamment
de la distraction. On corrige
d'abord la cyphose, puis on restaure la hauteur vertébrale.
Ainsi, le fixateur interne est en soi l'instrument
de la
réduction.
(6)
L'expérience (1-7-10-12-14-15-25)
a rapidement confirmé les
avantages théoriques annoncés ainsi que le résultat des
études biomécaniques (8-29).
DESCRIPTION DU SYSTEME
Le fixateur interne (figure 1) est constitué de deux tiges
longitudinales filetées, d'éléments de jonction et de vis de
Schanz. Les tiges, de diamètre 7mm, présentent deux faces
planes permettant leur positionnement
et ayant un effet
anti-rotatoire après le serrage des écrous des éléments de
jonction. Cet forme permet également l'aplatissement de la
collerette malléable des écrous, empêchant
qu'ils se
desserrent (figure 2). Il existe deux types d'éléments de
jonction, l'un avec un écrou latéral, l'autre avec un écrou
53
W.DICK
Contrairement
à la plupart des autres instrumentations
postérieures, l'efficacité du fixateur interne ne repose pas
sur un système trois ou quatre points, mais sur une liaison à
angle constant entre les vis pédiculaires
et les tiges
longitudinales. Ce concept permet de réduire le montage
aux vertèbres immédiatement adjacentes à la lésion, sans
avoir à ponter des niveaux indemnes. Le système peut être
utilisé quel que soit l'état du ligament vertébral commun
postérieur, du mur postérieur, et même s'il existe des
lésions de deux ou trois colonnes.
La stabilité du montage par fixateur interne permet une
mobilisation
précoce
du patient,
des montages
en
compression ou en distraction avec des forces importantes,
ou de façon neutre, dans une infinité de positions, avec ou
sans cyphose, avec ou sans lordose au niveau du foyer
instrumenté.
osseuse, ce qui limite l'élasticité. La question reste posée de
savoir s'il faut augmenter l'élasticité ou combattre le risque
de rupture en augmentant la résistance du matériel, donc
probablement
sa raideur?
De cette dernière condition
résulterait probablement une résorption osseuse autour des
vis pédiculaires aboutissant à une mobilisation de l'implant.
L'un des autres inconvénients du fixateur interne est son
encombrement. Cet encombrement est la contrepartie de la
longueur des vis pédiculaires procurant un bras de levier
important lors des manœuvres de réduction. Après que les
vis aient été coupées, il persiste une petite saillie de 5 mm
au-dessus de l'élément de jonction, au conctact des masses
musculaires.
Enfin, les tiges longitudinales de 7 mm ne peuvent pas être
coupées en salle d'opération, et la longueur disponible peut
être excessive dans certains cas. Il risque de se former des
bursites au contact des extrémités des tiges et des vis
saillantes.
L'ablation de l'implant est pratiquée sans difficulté en
déverrouillant les éléments de jonction et en dévissant les
vis de Schanz.
C'est la raison pour laquelle nous recommandons l'ablation
systématique du matériel. Au niveau de la charnière lombosacrée, l'espace disponible est parfois très réduit, et l'accès
latéral aux écrous rendu difficile par la saillie des ailes
iliaques. Actuellement,
une tige pré-cintrée
avec un
élément de jonction intégré est en expérimentation clinique.
Les caractéristiques biomécaniques ont été publiées par
ailleurs (8-29).
Al' exception
du coupe-vis
et de la clé de 10 mm
spécifiques, la plupart des instruments sont standard. L'un
des points faibles du fixateur interne est sa rigidité. Elle est
sans doute supérieure à ce qui serait nécessaire. Cependant;
la rigidité idéale d'un matériel pour la meilleure fusion ou
consolidation osseuse étant inconnue, des conclusions ne
pourraient être tirées qu'à partir d'observations empiriques.
Magerl (23-24) rapporte qu'avec le fixateur externe, il ne se
produit aucune fracture de fatigue des vis de Schanz, ce
qu'il attribue à l'élasticité de ces vis, qui sont solidarisées à
leur extrémité postérieure seulement au fixateur externe. Il
n'en est pas de même avec le fixateur interne, avec lequel
nous avons noté des ruptures de vis. En effet, les vis
pédiculaires sont fixées à la tige très près de leur insertion
INDICATIONS
Le fixateur interne est principalement
utilisé dans les
fractures et luxations récentes du rachis! de traitement
chirurgical,
et situées en dessous de T8. Nous ne
discuterons pas des indications générales du traitement
chirurgical des fractures du rachis. Nous dirons simplement
que le fixateur interne est utilisable dans le traitement
chirurgical
de ces traumatismes,
que l'opération
soit
Figure 1 :
Figure 2:
Fixateur interne en place, montage complet.
Les deux types de connecteurs,
54
avec écrou latéral et écrou postérieur
LE FIXATEUR
INTERNE
MISE EN PLACE, TECHNIQUES,
indiquée du fait de l'instabilité ou de la déformation, et
quelle que soit l'importance des troubles neurologiques. Il
faut également
se rappeler
que chaque cas a ses
particularités.
Le fixateur interne comme tout autre
système, n'est qu'un procédé technique aidant à atteindre le
but chirurgical
fixé. Le fixateur interne procure une
stabilité immédiate et permet la réduction des fractures. Il
permet également dans certains cas la réduction du mur
postérieur par la mise en distraction. Cependant, à long
terme, la stabilité
ne peut être obtenue que par la
consolidation osseuse et la prévention des déformations
secondaires
par greffe et arthrodèse,
éventuellement
associée à un geste de décompression neurologique, par
voie antérieure ou postérieure selon les cas. Le fixateur
interne peut également être utilisé dans toutes les autres
situations où une stabilisation efficace est requise:
- pour faciliter les soins post-opératoires et permettre un
lever précoce,
- pour permettre une réduction au moyen du bras de levier
des longues vis pédiculaires de Schanz,
- pour éviter le risque de déplacement per et post-opératoire
de la chirurgie de résection vertébrale ou d'ostéotomie,
- pour améliorer le taux de fusion osseuse.
Le fixateur interne peut également être utilisé dans les
indications suivantes:
INDICATIONS,
RESULTATS
postérieur,
la chirurgie par voie antérieure
est plus
appropriée, éventuellement associée à un temps postérieur.
Le délai limite d'utilisation du fixateur interne dans ces
indications est difficile à préciser. Il est compris entre une
et trois semaines. Dans le cas où le mur postérieur est
intact, l'utilisation
du fixateur interne associé à une
arthrodèse par voie postérieure permet de se dispenser d'un
temps antérieur (cf.infra).
Les fractures ostéoporotiques sont rarement chirurgicales,
mais peuvent l'être chez des patients atteints de polyarthrite
rhumatoïde, ou traités au long cours par corticoïdes, ou sur
colonne dégénérative instable du sujet âgé.
Le fixateur interne ne doit pas être utilisé dans le traitement
de pathologies
dégénératives
qui nécessiteraient
une
instrumentation
de plus de quatre vertèbres.
Il est
préférable d'utiliser dans de tels cas des systèmes à tiges
cintrables.
Les déformatiop.s congénitales sont également des contreindications, à moins que l'anatomie des pédicules ait fait
l'objet d'une investigation tri-dimensionnelle par scanner.
Enfin, la principale contre-indication est l'inexpérience du
chirurgien: celui-ci doit être familiarisé avec la mise en
place d'implants
pédiculaires,
la conrection
tridimensionnelle des déformations, ainsi qu'avec le matériel
et ses techniques d'implantation.
- chirurgie des tumeurs primitives ou secondaires (résection
par voie antérieure ou par voie postérieure, stabilisation
palliative permettant le nursing),
- ostéotomie pour correction de cyphose,
- instabilité disco-ligamentaire,
- maladie de Charcot,
- arthrodèse postérieure, postéro-Iatérale ou inter-somatique
par voie postérieure, dans le cadre de lésions dégénératives,
lorsqu'une distraction pure, sans cyphose est souhaitée pour
restituer un espace intersomatique anatomique,
- spondylolisthésis dégénératif;
- canal lombaire étroit avec laminectomie et déstabilisation,
- réduction des spondylolisthésis sévères,
- certains cas de spondylodiscites.
TECHNIQUE D'IMPLANTATION
Considérations
générales
Il est important d'exposer
la différence de technique
d'implantation des vis pédiculaires pour l'ostéosynthèse par
plaque vissée postérieure selon Roy-Camille, d'une part,
selon Marger! d'autre part. Les points d'entrée sont
différents. Dans la technique de Roy-Camille,
les vis
pédiculaires sont implantées "droit devant", dans un plan
strictement sagittal.
Puisque ces vis ne sont pas solidaires de la plaque, elles
travaillent essentiellement en arrachement. Dans ce cas, le
but est d'ancrer le filetage dans la partie la plus résistante
de la vertèbre, c'est-à-dire
le pédicule.
Il n'est pas
nécessaire d'avoir des vis très longues, et la littérature met
en garde contre l'utilisation de vis de plus de 35 mm de
long (27-28), afin d'éviter le risque de traversée de la
corticale antérieure du corps vertébral.
Dans le cas du fixateur interne ou des systèmes analogues,
où l'angle entre la vis et la tige est constant, les vis
pédiculaires travaillent dans des conditions mécaniques trés
variées. Il est donc important d'implanter
la longueur
maximale dans la vertèbre, ce qui augmente la stabilité en
flexion extension et en torsion. Krag CI 9) a mis en évidence
expérimentalement la relation directe entre la stabilité du
,montage et la longueur de vis intra-osseuse. Il est évident
que cette longueur est maximale lorsque l'implantation de
CONTRE INDICATIONS
Au dessus du niveau T8, le fixateur
interne
est
généralement contre-indiqué. Les pédicules sont en effets
trop petits pour recevoir des vis de 5 mm de diamètre,
l'implant est trop volumineux, et il est moins important au.
niveau dorsal qu'au niveau lombaire d'épargner les niveaux
sams.
Dans les fractures anciennes (quelques semaines après le
traumatisme), le fixateur interne ne peut réduire le recul du
mur postérieur,
pas plus que le tassement corporéal
antérieur. La correction de la cyphose se produirait dans le
disque, avec une tendance à la récidive. Dans ces cas,
surtout lorsque le canal est rétréci par un recul du mur
55
W, DICK
la vis est oblique, dirigée d'une,quinzaine de degrés vers la
ligne médiane (cet angle augmente du rachis dorsal au
rachis lombaire). En conséquence, les points d'entrée sont
plus externes que pour la technique de Roy-Camille. Du
reste, la convergence des vis correspond à la convergence
des pédicules.
La seconde raison pour laquelle nous préconisons une
implantation convergente des vis est que l'implantation
strictement sagittale dans un montage à 4 vis n'assure pas
une stabilité suffisante en translation latérale. Dans cette
- pour le sacrum, le point d'entrée est situé à l'intersection
d'une ligne verticale tangente au bord externe de la facette
articulaire supérieure de S 1 et d'une ligne horizontale
tangente au bord inférieur de cette même facette articulaire.
Ces points d'entrée sont situés sur une partie oblique de
l'os: au niveau dorsal, c'est la courbe de la transverse, au
niveau du rachis lombaire, c'est la courbe de l'apophyse
articulaire. Il est recommandé de ménager une petite zone
plane au niveau de ce point d'entrée au moyen d'une pince
gouge, afin de faciliter la pénétration dans le pédicule. Au
niveau dorsal, une partie de l'apophyse transverse doit être
réséquée, ce qui permettra au matériel d'être moins saillant.
A travers ces orifices d'entrée, des broches de Kirschner de
2 mm de diamètre sont enfoncées sur 30 mm dans les
sollicitation, la stabilité est d'autant meilleure que les vis
(3-17-19), alors que dans le système
sont convergentes
d'ostéosynthèse
par plaques, la stabilité est obtenue en
instrumentant
plus de deux vertèbres. En résumé, la
technique de Roy-Camille (27-28) pour l'ostéosynthèse par
plaque vissée postérieure
recourt à une implantation
sagittale des vis, avec des points d'entrée plus internes.
Dans la technique du fixateur interne AO (10-24), les vis
doivent être implantées de façon convergente, les points
d'entrée sont donc plus externes. Les repères de point
d'entrée et de direction ne doivent pas être confondus.
pédicules,
parallèlement
aux plateaux vertébraux,
et
orientées de 10 à 15 degrés vers la ligne médiane. La
position des broches est vérifiée grâce à une amplificateur
de brillance. Sur le contrôle de face, les pointéS des broches
doivent être convergentes mais ne doivent pas se croiser.
Sur l'incidence de profil, on confirme que l'on instrumente
le bon niveau, les broches doivent être intra-pédiculaires, et
approximativement parallèles aux plateaux vertébraux. On
pratique ensuite des incidences dites orthogrades,où
le
rayon est exactement parallèle successivement à chacune
des broches, celles-ci apparaissant comme un point centré
sur le pédicule.
Une fois que la position des broches est correcte, elles sont
remplacées par des vis de Schanz de 5 mm. On prépare le
trajet des vis sur une profondeur de 30 mm environ, au
moyen d'une pointe carrée, d'un palpateur mousse, ou
d'une mèche de diamètre 3,5 mm, parallèlement
à la
direction de la broche.L'utilisation
d'un moteur oscillant
Fixateur interne
La voie d'abord est médiane postérieure, exposant les
épineuses, les lames, les articulaires postérieures et la base
des transverses en sous-périosté. Les points d'entrée sont
déterminés en utilisant les repères suivants (figure 3) :
- pour le rachis dorsal, le point d'entrée est situé juste audessous du bord inférieur de l'articulaire supérieure de la
vertèbre
sus-jacente,
à 2 ou 3 mm en dehors de
l'articulation.
Ce point est situé près de la base de la
transverse;
- pour le rachis lombaire, le point d'entrée se trouve à
l'intersection d'une ligne horizontale passant par le milieu
des transverses et d'une ligne verticale passant par le bord
externe de l'articulaire supérieure;
permet de diminuer le risque de lésion des parties molles.
De plus en plus, il semble que la plupart des auteurs
utilisent le palpateur mousse. Il est impératif de palper
ensuite les parois du pédicule en utilisant un mesureur, afin
Figure 3 :
Les points d'entrée pour
vissage pédiculaire
convergent selon la technique
d'insertion AG pour rachis
dorsal à gauche, rachis
lombaire au milieu et sacrum
à droite. Noter la différence
1
1
1
-~--
avec les points d'entrée de la
technique de Roy-Camille.
56
\J~I
LE FIXATEUR
INTERNE
MISE EN PLACE, TECHN1QUES,
lNDlCA TIONS,
RESULTATS
de s'assurer que le trajet préparé est bien intrapédiculaire
(figure 4). Si l'on ne peut palper de l'os dans toutes les
directions, cela signifie que le trajet est incorrect et doit être
corrigé. Au niveau du rachis dorsal inférieur, il peut arriver
qu'une effraction du bord externe du pédicule se produise,
mais cela est tolérable car le trajet réintègre le corps de la
vertèbre.
Il n'est pas nécessaire de tarauder; les vis de Schanz, autotaraudeuses, peuvent être mises en place à la main au
moyen d'un "nez américain". Au niveau du sacrum, les vis
sont enfoncées de 30 mm, au niveau lombaire de 40 mm.
La marque gravée à 50 mm de la pointe de la vis permet de
se repérer. L'implantation est contrôlée sous amplificateur
de brillance, afin que la pointe de la vis atteigne la corticale
antérieur du corps vertébral sans la perforer.
Lorsque les quatre vis de Schanz se sont mises en place, les
tiges et les connecteurs desserrés sont mis en place, les
tiges se trouvant en dedans des vis. Les faces planes des
tiges sont placées sagitallement afin de faciliter le serrage
des écrous et d'obtenir la meilleure stabilité en flexion.
Le temps suivant est la réduction
de la fracture. La
technique de réduction dépend du type de cette fracture :
1 - pour des fractures à mur postérieur intact, la réduction
de la cyphose est obtenue en rapprochant manuellement les
extrémités des vis de Schanz, les écrous étant desserrés, le
centre de rotation se trouvant alors au niveau du bord
Figure 4:
Avec un palpateur
route.
ou un mesureur,
on recherche
une éventuelle
fausse
réalisé aisément au moyen de tiges insérées sur les vis de
Schanz.
En cas de lésion des trois colonnes, de tumeur, de fracture à
deux étages adjacents, un ou deux systèmes de liaison
transversale
peuvent être mis en place à la fin de
l'intervention pour solidariser les deux tiges et réaliser un
montage en cadre.
postérieur du corps vertébral. Lorsque la cyphose est
corrigée, les écrous sont serrés, l'angle entre la vis et la tige
étant dès lors fixé. On exerce alors une distraction au
moyen des écrous de distraction, situés sur les tiges pour
redonner la hauteur au corps vertébral.
2 - pour des fractures avec atteinte du mur postérieur, les
écrous de distraction sont placés à distance des connecteurs :
5 mm pour 10 degrés de correction souhaitée, ce qui
empêche le rapprochement
des connecteurs lors de la
manœuvre de réduction de la cyphose (figure 5). Cette
précaution empêche le recul du mur postérieur, le centre de
rotation étant rejeté en arrière des connecteurs dès que
ceux-ci touchent les écrous de distraction. Cependant, un
rapprochement
des connecteurs est nécessaire, faute de
quoi les manoeuvres effectuées pour restaurer la lordose
auraient pour conséquence un écartement important des
corps vertébraux si le ligament commun postérieur est
rompu. A l'inverse, si ce ligament est intact, une correction
complète de la cyphose est impossible.
Les écrous sont serrés pour fixer l'angle vis-tige, après quoi
les écrous de distraction sont serrés, afin de parfaire la
réduction par la mise en distraction,
qui redonne une
hauteur vertébrale normale. La réduction est contrôlée par
amplificateur de brillance. Les écrous sont vissés à fond et
leur collerette est écrasée au moyen d'une pince spéciale,
ce qui empêche tout dévissage. La partie saillante des vis
de Schanz est coupée au moyen d'un instrument prévu à cet
effet (figure 6). Les mêmes étapes sont nécessaires si des
connecteurs à écrous postérieurs sont utilisés. La correction
de la cyphose et le verrouillage de l'angle vis-tige est
Figure 5:
Manœuvre de réduction pour fracture avec lésion du mur postérieur (voir
texte)
57
W. DICK
Figure 6:
Après serrage, la collerette
des écrous est écrasée pour
empêcher le desserrage. Un
instrument spécial permet de
couper la partie des vis faisant
saillie à la fin de
l'instrumentation.
Techniques de greffes
Gestes complémentaires.
Dans la plupart des fractures relevant d'une intervention
chirurgicale,
il existe un vide osseux antérieur après
réduction. Le comblement
de ce vide au moyen d'os
autologue est indispensable, afin que la colonne antérieure
puisse résister aux contraintes en compression.
La greffe est réalisée par la même voie d'abord, à travers le
pédicule de la vertèbre fracturée. Dans la technique décrite
par Daniaux (4-5), un tunnel de 6 mm de diamètre est
ménagé au sein du pédicule. Cette manœuvre est possible
puisque la tige est située en dedans de l'alignement des
pédicules et n'en gêne pas l'abord. Un entonnoir spécial est
mis en place dans ce tunnel. Il existe une garde sur la partie
rectiligne de l'entonnoir,
laquelle doit être amenée au
contact de l'os. Cela permet d'être sûr que l'extrémité de
l'entonnoir
se trouve à peu près au milieu du corps
vertébral, ce qui protège de la pénétration accidentelle d'un
fragment osseux dans le canal rachidien. L'os peut être mis
en place sous forme de petits greffons ou de pâte, prélevée
au moyen d'un reamer utilisé habituellement
pour les
prothèses de hanches (9). Si le plateau vertébral et le disque
sont lésés, une arthrodèse intersomatique est requise, pour
éviter un effondrement discal secondaire. Pour cela, le
pédicule
de la vertèbre
fracturée
est ouvert plus
obliquement en utilisant une mèche oscillante, dirigée vers
le tiers antérieur du disque, et traversant le plateau vertébral
(figure 5). Les fragments de la partie antérieure du disque
lésé peuvent facilement être excisés au moyen d'une pince
à disque. Il faut également les retirer du foyer de fracture
où ils sont généralement incarcérés. Après quoi, le plateau
de la vertèbre adjacente est avivé au moyen d'une curette
courbe, par voie trans-pédiculaire. La moitié antérieure du
disque et du défect osseux de la vertèbre fracturée sont
alors comblés au moyen d'auto-greffes,
en utilisant le
tunnel trans-pédiculaire.
Enfin, une arthrodèse postérolatérale de ce niveau est réalisée.
Comme avec les autres instrumentations en distraction, les
fragments de mur postérieur peuvent être réduits par la
distraction si l'intervention est pratiquée deux ou trois jours
après le traumatisme. Si la myélographie ou l'échographie
per-opératoire montrent une réduction insuffisante, une
hémilaminectomie
et une résection du pédicule de la
vertèbre fracturée sont alors réalisées, puis le fragment de
mur postérieur est impacté ou retiré. Une autre solution est
de pratiquer un abord antérieur.
SOINS POST-OPERATOIRES
La mobilisation précoce et la reprise de la marche sont
autorisées.
Il n'est pas nécessaire,
chez les patients
raisonnables, de recourir à une immobilisation par corset ou
par orthèse. llieur est enseigné d'éviter la flexion et la
torsion. Pour les autres, nous conseillons la confection d'un
corset trois points de type Jewett, à porter pendant 8
semaIlles.
COMPLICATIONS
Rupture de matériel
Le matériel, en particulier les vis, est sujet aux ruptures de
fatigue. La rupture des tiges ne s'est produite à notre
connaissance que dans un cas. Le taux de rupture des vis
dépend du type de greffe osseuse et d'arthrodèse réalisées,
58
LE FIXATEUR
INTERNE
MISE EN PLACE, TECHNIQUES,
RESULTATS
Infection
ainsi que du temps qui sépare l'implantation du matériel de
son ablation. La rupture précoce des vis est rare. Il en a été
rapporté un cas dans une série de III instrumentations
consécutives pour fractures (12) et 1 dans une série de 15
spondylolisthésis de grade 3 ou 4, la rupture étant survenue
dans les trois premiers mois post-opératoires, imposant une
réintervention avec "re-réduction et ré-instrumentation" (11).
Dans notre première série de 183 instrumentations, il s'est
produit deux infections nécessitant l'ablation de l'implant.
La guérison a été obtenue dans les deux cas en associant au
traitement
antibiotique,
dans un cas un traitement
orthopédique,
dans le second une arthrodèse par voie
antérieure. Il ne s'est pas produit d'infection
osseuse
chronique ni de méningite.
Il s'est produit dans six cas une infection superficielle qui
n'a pas empêché la consolidation de la fracture. Le matériel
a été laissé en place 9 à 10 mois, jusqu'à consolidation
radiologique évidente.
Actuellement,
nous utilisons
une antibiothérapie
prophylactique
par céphalosporine
lors de l'induction
anesthésique.
La rupture tardive des vis a été mise en évidence chez 5
patients dans une série consécutive de 80 fractures avec
atteinte neurologique, suivis pendant une période de 5 ans
(21). Trois quarts de ces 80 patients avaient eu une greffe,
transpédiculaire pour vide osseux antérieur. Il n'avait pas
été pratiqué d'arthrodèse au sens strict. Cette attitude avait
été adoptée pour étudier la mobilité segmentaire résiduelle
après ablation du matériel. Il est possible que cela ait
conduit à une augmentation du taux de ruptures. D'autre
part, le taux de rupture peut avoir été diminué par le fait
que le matériel a été retiré chez la plupart des patients avant
le douzième mois post-opératoire. Esses (14) fait état de 4%
de ruptures des vis. Toutes les données auxquelles nous
avons fait allusion se rapportent à des vis de Schanz de 5
mm de diamètre. Nous n'avons pas encore de chiffres
concernant les vis de 6 mm.
Complications
INDICATIONS,
Pseudarthrose
En général, dans notre série, l' arthrodèse n'a pas été
réalisée car nous expérimentions le comblement du vide
antérieur par greffe transpédiculaire.
De ce fait, il est
impossible d'évaluer un taux de pseudarthrose.
Dans un cas sur 111 fractures, il s'est produit une nécrose
avasculaire et un effondrement du corps vertébral. Cette
complication
a été traitée par corporectomie
par voie
antérieure et greffe en étai avec instrumentation par plaque
neurologiques
Les complications neurologiques peuvent être dues soit à
l'implant lui-même, soit aux gestes associés: manœuvre de
réduction, greffe.
Dans une série de 183 instrumentations, il ne s'est produit
aucune complication neurologique définitive, en dehors du
groupe des spondylolisthésis. Chez un patient paraplégique,
le niveau
supérieur
de la paraplégie
est monté
transitoirement de deux segments, avant de revenir à l'état
antérieur. Dans un cas d'arthrodèse
lombo-sacrée pour
pathologie dégénérative il s'est produit une radiculalgie SI,
qui a disparu après l'ablation du matériel. Dans une série de
15 cas de spondylolisthésis de grade 3 ou 4, il s'est produit
deux fois un déficit transitoire des releveurs du pied, et
deux fois un déficit définitif
de ces releveurs.
Ces
(12)
Dans une série de 15 spondylodiscites de grade 3 à 5 traités
par abords combinés antérieur et postérieur (12), il n'a été
constaté aucune pseudarthrodèse intersomatique.
Autres complications
La perforation de la corticale antérieure du corps vertébral
peut ne pas être ressentie par le chirurgien lors de la mise
en place des vis, en raison de la faible épaisseur de cette
corticale.
Si le contrôle radioscopique per-opératoire ne permet pas
de situer avec précision le contour de la vertèbre, la vis peut
être insérée trop profondément. Cela s'est produit dans un
cas, au niveau de L3, dans une notre série de 183 patients.
La pointe de la vis faisait saillie d'l cm environ, et a été
dévissée par une petite incision centrée. il ne s'est produit
aucune complication de ce fait. Dans notre série, il n'y a eu
aucune lésion vasculaire par pointe de vis.
Cependant, nous avons eu connaissance de deux lésions
vasculaires de ce genre, l'une mortelle, lors de la mise en
place de ce matériel. Dans un cas, lors de la préparation de
la visée pédiculaire à la pointe carrée,il s'est produit une
fracture de la transverse et une échappée latérale de
l'instrument dans la profondeur, entraînant une plaie de la
veine cave. Dans l'autre cas, c'est une mèche qui a été
responsable
de la plaie vasculaire,
l'os était très
ostéoporotique.
complications, toutes apparues après un délai de plus de 24
heures, sont attribuées à l'importance de la réduction. Dans
un cas, le déficit s'est produit au lOè jour post-opératoire
(11).
Deux centres de rachis nous ont informés de la survenue de
complications
neurologiques
: il s'agissait
d'une
mal position de la greffe, faisant saillie dans le canal, et
responsable du déficit. Dans les deux cas, il semble que
l'entonnoir utilisé pour mettre en place le greffon n'était
pas suffisamment enfoncé dans le corps vertébral. Nous
conseillons vivement d'utiliser
l'entonnoir
spécial de
Daniaux, dont la garde est un facteur de sécurité. Pour notre
part, nous devons signaler une paraplégie
définitive
récente, due à une mauvaise technique de mise en place du
greffon, faisant saillie dans le canal.
59
W.DlCK
RESULTATS CLINIQUES
données a été étudiée par un expérimentateur indépendant
(21).Une autre partie est actuellement en comité de lecture
pour publication(22). Dans une étude prospective de 80
fractures consécutives
du rachis thoraco-lombaire
et
Publications et expérience personnelle Aebi (1) rapporte en
1988 le traitement de 30 fractures du rachis par fixateur
interne, avec une amélioration per-opératoire de la cyphose
de 15,8 à 3,5 degrés. La diminution de la surface du canal
due au recul du mur postérieur est passée de 55% en préopératoire à moins de 10%. Dans un seul cas il a été
nécessaire,
quelques semaines après la fracture, de
pratiquer une décompression par voie antérieure. La revue
de la littérature
ne fait état ni de complications
neurologiques, ni d'infections, ni d'autres complications
majeures.
Dans deux cas, les vis de Schanz se sont
désolidarisées des connecteurs, en raison d'un mauvais
serrage des écrous par une clé inadaptée. Le recul à long
terme n'est pas précisé par les auteurs. Esses (15) publie en
1991 une étude prospective de 89 patients, présentant des
lésions rachidiennes instrumentées par fixateur interne AG,
avec un recul moyen de 17 mois (extrêmes de 6 à 39 mois).
Dans 61 cas il s'agissait de burst-fractures. La réduction de
la surface du canal es passée de 51 % en pré-opératoire
(extrêmes de 5 à 100%) à 20% en post-opératoire (extrêmes
de 0 à 100%) et la cyphose est passée de 18 degrés
(extrêmes de 0 à 60) à 3 degrés (extrêmes 32 degrés de
lordose à 50 degrés de cyphose).
Dans tous les cas, la consolidation
osseuse a été
satisfaisante. Il a été noté 7 cas de malposition des vis
pédiculaires sans aucune complication neurologique. Après
la fusion de l'arthrodèse, il a été constaté une torsion et
trois ruptures de vis. Il s'est produit une infection profonde.
Un patient parmi les
spondylolisthésis opérés, a présenté
un déficit transitoire des releveurs du pied, spontanément
régressif. Esses conseille d'opérer aussitôt que possible les
burst-fractures,
car plus le patient est opéré tôt, plus la
libération du canal par voie postérieure est satifsfaisante.
L'utilisation du fixateur interne en chirurgie tumorale a été
rapportée par Aebi et Dick (2). 18 patients ont été opérés de
tumeurs du rachis. 16 ont eu un soulagement notable de la
douleur. Parmi les 15 patients opérés de métastases, 13 ont
pu regagner leur domicile. La survie moyenne a été de 6,2
mois. Les 3 patients opérés de tumeurs primitives sont
encore en vie et vont bien.
lombaire, avec paraplégie complète ou incomplète, il a été
pratiqué une réduction instrumentée par fixateur interne
avec greffe transpédiculaire du vide antérieur. Il n'a pas été
pratiqué d'arthrodèse dans la majorité des cas (71 %) . Seul
les patients présentant des dégâts disco-ligamentaires
importants ont eu une arthrodèse postéro-latérale associée
(29%), dans l'idée de maintenir la mobilité au niveau
fracturé. Le recul minimal a été de deux ans à partir de
l'intervention (extrêmes de 2 à 5 ans, moyenne 3 ans); le
matériel a été retiré en moyenne à un an post-opératoire.
Les points suivants sont à souligner:
- la perte de correction au niveau du foyer de fracture a été
minime. Elle a été estimée par la mesure de la cyphose
vertébrale et de l'index vertébral. La cyphose vertébrale
préopératoire
était en moyenne de 17,4 degrés, de 7,9
degrés à post-opératoire. A un an de recul, l'angle est passé
à 8,4 degrés, et 8,2 degrés lors de la dernière revue du
patient. L'index vertébral (hauteur antérieure du corps
divisée par hauteur postérieure du corps vertébral) était
effectivement de 0.61, 0.81 et 0.81. Néanmoins, la mesure
de la cyphose vertébrale faisait apparaître une perte de
correction significative. Evalué par les méthodes de Cobb,
l'angle pré-opératoire était de 16,5 degrés, de 6 degrés en
post-opératoire immédiat et de 9,5 degrés avec un an de
recul, matériel en place, et de 14,5 degrés au dernier recul,
un an au moins après l'ablation du matériel. Cette cyphose
tardive est due au pincement du disque susjacent dans la
plupart des cas (21);
- la mobilité segmentaire a été mesurée lors de la dernière
revue sur des radiographies
dynamiques en inclinaison
latérale et en flexion extension, lors de la dernière revue du
patient. Cette mobilité était de moins de 1 degré au niveau
de la fracture, malgré l'absence volontaire d'arthrodèse (22).
Ainsi, on peut affirmer que le fait de ne pas pratiquer
d'arthrodèse ne permet pas de maintenir mobile le segment
fracturé, puisque le pincement du disque entraînera un
enraidissement de l'unité fonctionnelle. C'est la raison pour
laquelle,
à présent,
contrairement
à ce que nous
préconisions dans le protocole originel, nous conseillons de
pratiquer systématiquement
une arthrodèse au niveau
fracturé. L'arthrodèse intersomatique antérieure est plus
efficace
pour prévenir
la cyphose
secondaire
à
l'effondrement
discal que l' arthrodèse postérieure. Elle
peut être pratiquée selon la technique transpédiculaire par
la même voie d'abord. L'évolution
à long terme des
disques adjacents reste encore inconnue. Est-il préférable
de n'avoir pas de perte de correction mais de n'avoir
aucune capacité d'amortissement des contraintes par cette
colonne antérieure arthrodésée, ou d'avoir une cyphose
tardive modérée, mais avec un disque, qui, même pincé,
pourra amortir les contraintes ? Dans ce dernier cas, des
douleurs n'apparaissent pas forcément.
Il
La réduction et la fixation de spondylolisthésis sévères a
été étudiée par Dick et Schnebel (11). Il s'agissait de 15 cas
de glissement supérieur à 50%. Avec un recul moyen de
deux ans, la cyphose L5-S1, mesurée par l'angle delta entre
le plateau supérieur de L5 et le mur postérieur de SI, a été
améliorée
de 20 degrés, et normalisée
dans 12 cas.
L'inclinaison sacrée est passée de 61 degrés à 46 degrés, la
lordose lombaire de 64 degrés à 51 degrés, la rotation
sagittale de 25 à 4 degrés et le glissement de 72% à 39%.
Ainsi que nous l'avons mentionné plus haut, il s'est produit
4 fois un déficit des releveurs, deux fois transitoire et deux
fois définitif.
L'auteur
a fait plusieurs
publications
relatant
son
expérience du fixateur interne (10-12-13).Une partie de ses
60
LE FIXATEUR
INTERNE
MISE EN PLACE, TECHNIQUES,
Le résultat de la libération canalaire dans les burst-fractures
INDICATIONS,
RESULTATS
BIBLIOGRAPHIE
instrumentées par fixateur interne, seul ou associé à des
gestes de décompression, est très diversement estimé dans
la littérature. Aebi (1) fait état d'une amélioration de 55% à
_
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10% de réduction de la surface du canal, et Esses (15) de 51
(20) publie
les résultats
d'une étude
scannographique
: chez 17 patients présentant
une
réduction de la surface du canal de moins d'un tiers,
l'amélioration est de 20% à 0%; chez 21 patients présentant
une diminution de la surface du canal de un à deux tiers,
l'amélioration est de 49% à 9%.Gertzbein (16) publie des
améliorations variant de 54% en pré-opératoire à seulement
40% en post-opératoire.
à 20%. Kuner
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Le fixateur interne répond aux deux concepts suivants :
angle vis-tiges fixe, fixation pédiculaire limitée au segment
lésé. Ce système présente les avantages suivants:
- il procure une réduction tri-dimensionnelle des fractures
instables du rachis, et est également efficace dans la plupart
des autres indications;
- il procure
une stabilité
permettant
d'obtenir
la
consolidation
osseuse, en association avec une greffe
transpédiculaire;
l'immobilisation
post-opératoire
est
légère;
- il est utilisable
pour tous les types de fractures,
indépendamment de leurs applications biomécaniques, et
est utilisable en urgence;
- il est lui même l'instrument de la réduction;
- il peut être retiré sans nécessité de sectionner les parties
métalliques.
Le pincement du disque sus-jacent à la fracture, en cas de
lésion du plateau vertébral, doit être prévu, car il peut
conduire à une agravation de la cyphose. Cependant, les
problèmes secondaires à ce pincement sont rares. Les
cyphoses tardives peuvent être prévenues par les techniques
de greffes intersomatiques. Il est encore difficile de préciser
dans quel cas il est nécessaire de pratiquer une arthrodèse
antérieure d'emblée.
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Dans l'avenir, certaines mises au point devront être faites:
- pour rendre les tiges plus élastiques,
car elles sont
probablement inutilement rigides; cela aura pour effet de
réduire les contraintes sur les vis;
- pour rendre l'implant encore plus facilement utilisable. La
mobilisation des écrous sur la vis filetée et l'utilisation des
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connecteurs par écrou latéral est fastidieuse, et doit être
améliorée;
- pour intégrer le principe du fixateur (vis pédiculaires avec
bras de levier long, connecteur facilement ajustable,
distinction entre mécanisme de verrouillage pour la lordose
et la cyphose et pour la compression et la distraction) en
une instrumentation
universelle,
avec des éléments
interchangeables utilisables dans tous les domaines de la
chirurgie par voie postérieure.
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62
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