Syndrome de Diogène Forest Quartiers Santé
5. Circonstances des découvertes
Les personnes atteintes de ce syndrome ne demandent quasi jamais de l’aide. Elles sont
repérées :
- soit fortuitement, au décours d’un incident domestique ou médical
- soit suite à une intervention sociale ou des forces de l’ordre demandé par le voisinage du fait
des nuisances,
- soit enfin, par la révélation de leurs conditions de vie par leur entourage familial.
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Dans la plupart des cas, la situation est signalée par l’entourage du sujet, qui dépasse un certain
seuil de tolérance. Il s’agit souvent des voisins, qui se plaignet des nuisances sonores ou
olfactives, un dégât des eaux et en font part à la régie immobilière. Celle-ci alerte les services
d’hygiène de la commune, les services sociaux.
Les risques d’incendie, de fuite de gaz, les inondations par rupture ou obstructions des
canalisations, l’infestation par les rats ou les blattes, l’odeur nauséabonde, le spectacle d’un
amoncellement d’ordures, l’inquiétude pour la santé du sujet … entraînent la rupture de
l’équilibre et le signalement de la situation.
Dans certains cas, le trouble à l’ordre public, à la santé individuelle et collective exige un recours
aux forces de police ou aux pompiers.
Parfois, ce sont les services sociaux et de tutelle qui signalent la situation, devant des impayés de
loyer et de facture par exemple.
Enfin, il arrive que la situation d’incurie soit découverte « fortuitement » à l’occasion d’une
pathologie médicale aiguë et d’une hospitalisation.
Les professionnels de santé sont rarement sollicités directement, et la prise en charge sanitaire
des sujets en situation d’incurie se place sur le terrain du social au sens large. (6)
6. Risques pour la santé
Ce trouble du comportement peut engendrer à un état d’insalubrité majeure du domicile et
entraîner des risques à la santé et à la sécurité pour la personne atteinte, le public avoisinant, les
proches et les intervenants. Ces risques dépendent, notamment, de la nature des objets entassés
dans le domicile comme, dans le meilleur des cas, des objets propres (piles de vêtements neufs,
de journaux et de magazines, cartons, boîtes de conserve, vaisselle, ustensiles) et dans le pire des
cas, des aliments avariés, en état de décomposition, des ordures, des excréments humains, des
carcasses ou excréments d’animaux (rats, chats, oiseaux, etc.). (3)
De façon synthétique, il peut s’agir :
a) de risques biologiques liés :
- aux moisissures et bactéries,
- aux insectes (infections, allergies, piqûres, …)
- aux animaux et vermines,
- à une transmission humaine ou animale.